[Onfray, Michel] Le deuil de la mélancolie
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[Onfray, Michel] Le deuil de la mélancolie
[Onfray, Michel] Le deuil de la mélancolie
Auteur : Michel Onfray
Titre : Le deuil de la mélancolie
Editions : Robert Laffont, 2018 (septembre 2018)
ISBN 978-2-221-21954-6
Nombre de pages : 118
Genre : Philosophie - ''récit intime'' -
Quatrième de couverture :
J'ai subi un infarctus quand je n'avais pas encore trente ans, un AVC quelque temps plus tard, puis un deuxième en janvier 2018. Nietzsche a raison de dire que toute pensée est la confession d'un corps, son autobiographie. Que me dit le mien avec ce foudroiement qui porte avec lui un peu de ma mort ?
La disparition de ma compagne cinq ans en amont de ce récent creusement dans mon cerveau, qui emporte avec lui un quart de mon champ visuel, transforme mon corps en un lieu de deuil.
''Faire son deuil'' est une expression stupide, car c'est le deuil qui nous fait.
Comment le deuil nous fait-il ? En travaillant un corps pour lequel il s'agit de tenir ou de mourir. Un lustre de mélancolie ou de chagrin porte avec lui ses fleurs du mal.
Ce texte est la description du deuil qui me constitue. Faute d'avoir réussi son coup, la mort devra attendre. Combien de temps ? Dieu seul (qui n'existe pas) sait... Pour l'heure, la vie gagne. Ce livre est un manifeste vitaliste.
Mon avis :
Dans cet ouvrage, Michel Onfray, se livre à nous comme il ne l'a encore jamais fait, lui qui habituellement nous parle uniquement de philosophie en général et de la pensée des philosophes en particulier.
Avec ce petit livre entre les mains, j'ai presque été gênée de me trouver devant 'ce grand Monsieur Onfray' qui se livre à nous comme un simple mortel qui doit subir tous les aléas et les traitements que tout malade connait. Les hôpitaux, les autres patients, les attentes dans les couloirs avant les examens et les actes souvent douloureux une fois que l'on est sur la table des souffrances.
Je suis certaine que c'est sa colère contre les erreurs médicales et les négligences de diagnostic qui l'ont poussé à écrire ce livre. --Il est furieux !!!--
A travers l'avant et l'après de son AVC qui malgré une nuée de médecins et spécialistes a bien failli lui être fatal, il nous parle aussi de la longue descente aux enfers de sa compagne morte d'un cancer il y a quelques années. En deux mots, il nous parle de la mort qui nous guette sans cesse et peu s'abattre à tout instant sur nous.
Oui, vous l'avez deviné, ce n'est pas un livre joyeux... mais c'est que Michel Onfray ne l'était pas quand il a écrit. On est face à un homme meurtri par la vie et par une bonne partie de son entourage, tous ces amis qui gravitent autour de lui car il est le 'célèbre' et grand penseur Onfray, mais qui se font vite discrets et invisibles dès qu'un malheur survient. ''Quand ça va, tout va, mais quand il y a un problème, il n'y a plus personne'' Sans s'appeler Monsieur Onfray, tout le monde en a fait la triste expérience.
Il a pressenti et senti qu'il faisait un AVC mais aucun médecin ni spécialiste qui pourtant ne manquent pas de graviter autour des célébrités n'ont voulu l'admettre. Ils ont suivi aveuglément leurs protocoles sans voir plus loin que l'ABC qu'ils ont appris dans leurs cours d'université de médecine. Le problème, c'est que la mort n'en a rien à foutre de toute cette réglementation médicale qui dit que tel examen doit être fait avant cet autre et que si l'on a pas tel et tel symptôme, on ne peut pas développer telle ou telle maladie. Résultat, Michel Onfray a bien failli mourir et il gardera un handicap de son champ de vision et de sa perception de l'espace toute sa vie...
Ce livre est dédié à Thierry Ardisson et son épouse Audrey Crespo-Mara qui (par hasard ou intuition) ont orienté Michel Onfray vers le médecin qui lui a sauvé la vie...
Extrait que je me dois de citer car il donne une bonne idée du livre :
--> Quand l'erreur de diagnostic s'avère bénigne, qui la remarque ? Quand elle s'avère si grave qu'elle emporte le malade, qui la pointe ? La corporation trouve toujours une explication pour montrer que le mort n'est pas mort de ce qui l'a tué -- qui pourra prouver le contraire ? Combien d'arrêts cardiaques, d'infarctus massifs, de chocs anaphylactiques pour expliquer que le corps a eu tort de mourir, mais pas le médecin qui n'a rien vu venir, voir qui regardait ailleurs quand pourtant la Faucheuse lui faisait signe manifestement ?
Titre : Le deuil de la mélancolie
Editions : Robert Laffont, 2018 (septembre 2018)
ISBN 978-2-221-21954-6
Nombre de pages : 118
Genre : Philosophie - ''récit intime'' -
Quatrième de couverture :
J'ai subi un infarctus quand je n'avais pas encore trente ans, un AVC quelque temps plus tard, puis un deuxième en janvier 2018. Nietzsche a raison de dire que toute pensée est la confession d'un corps, son autobiographie. Que me dit le mien avec ce foudroiement qui porte avec lui un peu de ma mort ?
La disparition de ma compagne cinq ans en amont de ce récent creusement dans mon cerveau, qui emporte avec lui un quart de mon champ visuel, transforme mon corps en un lieu de deuil.
''Faire son deuil'' est une expression stupide, car c'est le deuil qui nous fait.
Comment le deuil nous fait-il ? En travaillant un corps pour lequel il s'agit de tenir ou de mourir. Un lustre de mélancolie ou de chagrin porte avec lui ses fleurs du mal.
Ce texte est la description du deuil qui me constitue. Faute d'avoir réussi son coup, la mort devra attendre. Combien de temps ? Dieu seul (qui n'existe pas) sait... Pour l'heure, la vie gagne. Ce livre est un manifeste vitaliste.
Mon avis :
Dans cet ouvrage, Michel Onfray, se livre à nous comme il ne l'a encore jamais fait, lui qui habituellement nous parle uniquement de philosophie en général et de la pensée des philosophes en particulier.
Avec ce petit livre entre les mains, j'ai presque été gênée de me trouver devant 'ce grand Monsieur Onfray' qui se livre à nous comme un simple mortel qui doit subir tous les aléas et les traitements que tout malade connait. Les hôpitaux, les autres patients, les attentes dans les couloirs avant les examens et les actes souvent douloureux une fois que l'on est sur la table des souffrances.
Je suis certaine que c'est sa colère contre les erreurs médicales et les négligences de diagnostic qui l'ont poussé à écrire ce livre. --Il est furieux !!!--
A travers l'avant et l'après de son AVC qui malgré une nuée de médecins et spécialistes a bien failli lui être fatal, il nous parle aussi de la longue descente aux enfers de sa compagne morte d'un cancer il y a quelques années. En deux mots, il nous parle de la mort qui nous guette sans cesse et peu s'abattre à tout instant sur nous.
Oui, vous l'avez deviné, ce n'est pas un livre joyeux... mais c'est que Michel Onfray ne l'était pas quand il a écrit. On est face à un homme meurtri par la vie et par une bonne partie de son entourage, tous ces amis qui gravitent autour de lui car il est le 'célèbre' et grand penseur Onfray, mais qui se font vite discrets et invisibles dès qu'un malheur survient. ''Quand ça va, tout va, mais quand il y a un problème, il n'y a plus personne'' Sans s'appeler Monsieur Onfray, tout le monde en a fait la triste expérience.
Il a pressenti et senti qu'il faisait un AVC mais aucun médecin ni spécialiste qui pourtant ne manquent pas de graviter autour des célébrités n'ont voulu l'admettre. Ils ont suivi aveuglément leurs protocoles sans voir plus loin que l'ABC qu'ils ont appris dans leurs cours d'université de médecine. Le problème, c'est que la mort n'en a rien à foutre de toute cette réglementation médicale qui dit que tel examen doit être fait avant cet autre et que si l'on a pas tel et tel symptôme, on ne peut pas développer telle ou telle maladie. Résultat, Michel Onfray a bien failli mourir et il gardera un handicap de son champ de vision et de sa perception de l'espace toute sa vie...
Ce livre est dédié à Thierry Ardisson et son épouse Audrey Crespo-Mara qui (par hasard ou intuition) ont orienté Michel Onfray vers le médecin qui lui a sauvé la vie...
Extrait que je me dois de citer car il donne une bonne idée du livre :
--> Quand l'erreur de diagnostic s'avère bénigne, qui la remarque ? Quand elle s'avère si grave qu'elle emporte le malade, qui la pointe ? La corporation trouve toujours une explication pour montrer que le mort n'est pas mort de ce qui l'a tué -- qui pourra prouver le contraire ? Combien d'arrêts cardiaques, d'infarctus massifs, de chocs anaphylactiques pour expliquer que le corps a eu tort de mourir, mais pas le médecin qui n'a rien vu venir, voir qui regardait ailleurs quand pourtant la Faucheuse lui faisait signe manifestement ?
Invité- Invité
Re: [Onfray, Michel] Le deuil de la mélancolie
Michel Onfray est un philosophe. Il nous livre ici une tranche de sa vie : la perte de sa femme, morte d’un cancer, et ce qui en découla peut-être : un AVC dont il fut victime en janvier 2018.
Ce livre est un véritable coup de gueule contre le corps médical : ses négligences, ses erreurs de diagnostics…qui ont bien failli lui couter la vie.
Ce livre est un hymne à la vie à travers la mort qui peut nous surprendre au coin de la rue.
Ce livre est aussi un hommage à sa femme décédée. Le deuil et la mélancolie qui en découle « Il ne faisait pas son deuil mais c’est son deuil qui le faisait », et la pente glissante qui a attiré Michel Onfray vers son AVC.
Ce livre est d’une beauté extraordinaire, il m’a touchée très personnellement pour plus d’une raison.
Merci Monsieur Onfray
Ce livre est un véritable coup de gueule contre le corps médical : ses négligences, ses erreurs de diagnostics…qui ont bien failli lui couter la vie.
Ce livre est un hymne à la vie à travers la mort qui peut nous surprendre au coin de la rue.
Ce livre est aussi un hommage à sa femme décédée. Le deuil et la mélancolie qui en découle « Il ne faisait pas son deuil mais c’est son deuil qui le faisait », et la pente glissante qui a attiré Michel Onfray vers son AVC.
Ce livre est d’une beauté extraordinaire, il m’a touchée très personnellement pour plus d’une raison.
Merci Monsieur Onfray
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