[Muratet, François] Tu dormiras quand tu seras mort
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[Muratet, François] Tu dormiras quand tu seras mort
Titre : Tu dormiras quand tu seras mort
Auteur : Muratet François
Genre : Roman
Editeur : Joëlle Losfeld
Nombre de pages : 256
Année de parution : 2018
ISBN : 3 333 000103154 3
Quatrième de couverture :
Mon avis : j’ai assez accroché à ce livre et pour plusieurs raisons.
D’abord pour la personnalité du jeune appelé André Leguidel, qui se trouve confronté à une situation personnelle et à des événements qui le dépassent et qui suit un certain chemin dont il n’est pas vraiment maître.
On pourrait penser un peu à « Lacombe Lucien » dans le film de Louis Malle.
Car André Leguidel n’était manifestement pas fait pour cette destinée, il n’était manifestement pas fait pour se trouver plongé dans cette très « sale guerre » d’Algérie, ni pour cette mission assez ubuesque et dangereuse : essayer de démasquer le possible double jeu d’un sergent-chef (Mohamed Guellab) que la hiérarchie suspecte d’entretenir de possibles rapports avec le FLN sur le terrain et d’avoir « exécuté » traîtreusement en mission un lieutenant qui ne lui convenait pas.
Cela en se faisant enrôler à ses côtés en tant que simple radio « sous-off » alors qu’il a en fait le grade de Lieutenant !
J’ai ensuite accroché à ce livre pour la personnalité du sergent-chef (Mohamed Guellab), « brute de décoffrage » mais à la personnalité plus complexe qu’on pourrait tout d’abord le croire. Guellab, un vrai soldat de terrain qui va mener la vie dure à « ce jeune con » de Leguidel qu’il humilie sans cesse et qu’il appelle « Corniaud ». Le titre du livre c'est d'ailleurs un propos de Guellab à son radio épuisé au coeur du djébel et qui manque de sommeil.
Mais, au sein des combats terribles, fort bien décrits (c’est comme si on y était!), une relation d’estime et de respect réciproques se noue progressivement, même si tout n’est pas clairement exprimé, car on est « entre hommes », dans un milieu très militaire et hiérarchique où il est habituel de taire ses sentiments personnels.
En tout cas, Leguidel risque gros dans cette mission : car, Guellab est très futé, très suspicieux aussi et s’il arrivait qu’il finisse par trouver qu’il est l’objet d’une mission d’espionnage de la part de son radio, il pourrait très mal le prendre. Très très mal !
Il en effet très difficile de se faire passer pour un petit sous-off dans l’armée quand on est officier !
Et Guellab a du flair !
Je n’en dirai pas plus…
Auteur : Muratet François
Genre : Roman
Editeur : Joëlle Losfeld
Nombre de pages : 256
Année de parution : 2018
ISBN : 3 333 000103154 3
Quatrième de couverture :
1960 : André Leguidel est un jeune officier promis, en raison de sa formation linguistique, à un travail peu excitant en Allemagne dans les bureaux du renseignement militaire. Contre toute attente, il se voit envoyé en Algérie en tant que simple soldat pour confirmer la fidélité à la France du chef de section de son commando de chasse, Mohamed Guellab. Ce dernier, d'origine musulmane, est en effet suspecté d'avoir tué l'officier français qui l'avait remplacé et d'être en passe de rejoindre les rebelles avec sa section et ses armes. C'est donc comme espion déguisé en radio qu'André Leguidel part au combat, sans trop savoir où il met les pieds. Il se retrouve sous les ordres d'un homme qui se révèle un guerrier infatigable, doué d'une autorité naturelle, admiré de ses hommes mais inspirant de la défiance à ses supérieurs. La traque engagée par l'armée française d'un détachement du FLN à travers le djebel se trouve ainsi doublée d'une enquête qui expose les enjeux politiques de la guerre.
La guerre du Vietnam a inspiré des films comme Platoon, Apocalypse Now et Full Metal Jacket. François Muratet propose pour sa part un texte aussi haletant que bien documenté sur la guerre d'Algérie, en mettant l'accent sur ce qu'elle a réellement été : une guerre civile dans laquelle les concepts de défaite et de victoire finissent par perdre leur sens.
L’auteur : François Muratet est né le 27 janvier 1958 à Casablanca au Maroc. Guitariste de rock, adepte du jeu de go, de boxe française et d'arts martiaux, il a également été militant politique. Devenu auteur de roman policier, il se reconnaît aujourd'hui comme auteur de « littérature d'intervention ». Plusieurs de ses romans furent primés. Il est le père de Louis Muratet, auteur de livres pour enfants.
Depuis 2011, il enseigne l'histoire et la géographie à l'ESPE de l'Académie de Versailles, après avoir été professeur de lycée professionnel, puis de collège à Tournan-en-Brie. Il fait partie, un temps, du conseil municipal de sa ville.
Mon avis : j’ai assez accroché à ce livre et pour plusieurs raisons.
D’abord pour la personnalité du jeune appelé André Leguidel, qui se trouve confronté à une situation personnelle et à des événements qui le dépassent et qui suit un certain chemin dont il n’est pas vraiment maître.
On pourrait penser un peu à « Lacombe Lucien » dans le film de Louis Malle.
Car André Leguidel n’était manifestement pas fait pour cette destinée, il n’était manifestement pas fait pour se trouver plongé dans cette très « sale guerre » d’Algérie, ni pour cette mission assez ubuesque et dangereuse : essayer de démasquer le possible double jeu d’un sergent-chef (Mohamed Guellab) que la hiérarchie suspecte d’entretenir de possibles rapports avec le FLN sur le terrain et d’avoir « exécuté » traîtreusement en mission un lieutenant qui ne lui convenait pas.
Cela en se faisant enrôler à ses côtés en tant que simple radio « sous-off » alors qu’il a en fait le grade de Lieutenant !
J’ai ensuite accroché à ce livre pour la personnalité du sergent-chef (Mohamed Guellab), « brute de décoffrage » mais à la personnalité plus complexe qu’on pourrait tout d’abord le croire. Guellab, un vrai soldat de terrain qui va mener la vie dure à « ce jeune con » de Leguidel qu’il humilie sans cesse et qu’il appelle « Corniaud ». Le titre du livre c'est d'ailleurs un propos de Guellab à son radio épuisé au coeur du djébel et qui manque de sommeil.
Mais, au sein des combats terribles, fort bien décrits (c’est comme si on y était!), une relation d’estime et de respect réciproques se noue progressivement, même si tout n’est pas clairement exprimé, car on est « entre hommes », dans un milieu très militaire et hiérarchique où il est habituel de taire ses sentiments personnels.
En tout cas, Leguidel risque gros dans cette mission : car, Guellab est très futé, très suspicieux aussi et s’il arrivait qu’il finisse par trouver qu’il est l’objet d’une mission d’espionnage de la part de son radio, il pourrait très mal le prendre. Très très mal !
Il en effet très difficile de se faire passer pour un petit sous-off dans l’armée quand on est officier !
Et Guellab a du flair !
Je n’en dirai pas plus…
Dernière édition par joëlle le Lun 24 Déc 2018 - 12:21, édité 1 fois (Raison : Mises aux normes du nom d'auteur)
Invité- Invité
Re: [Muratet, François] Tu dormiras quand tu seras mort
Je trouve que ton livre ferait un bon scénario de film...
Merci pour la critique !
Merci pour la critique !
Invité- Invité
Re: [Muratet, François] Tu dormiras quand tu seras mort
DameMariclo a écrit:Je trouve que ton livre ferait un bon scénario de film...
Merci pour la critique !
Effectivement. C'est pourquoi j'ai pensé un moment à Lacombe Lucien. Merci pour ce retour !
Invité- Invité
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