[Hermary-Vieille, Catherine] Le jardin des Henderson
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[Hermary-Vieille, Catherine] Le jardin des Henderson
Titre : Le jardin des Henderson
Auteur : Catherine Hermary-Vieille
Année de parution : 1988
Editeur : Gallimard
Pages : 432
Présentation de l'éditeur :
Mai 1929. Le romancier Patrick Henderson et sa jeune épouse Elaine quittent la Virginie pour Paris. Patrick s'éprend d'un journaliste anglais, Steph ; Elaine d'un riche industriel, Philippe. Et le temps passe sur leur bonheur manqué. Hitler couvre bientôt l'Europe de son ombre. Malgré la souffrance qu'il leur en coûte, mais pour sauver leur couple, Patrick et Elaine décident de renoncer à leurs liaisons, ils achètent un terrain en Tunisie où ils construiront leur maison, entourée d'un jardin magique. Une nouvelle existence pourra dès lors commencer pour ces deux époux qui auront voulu, contre vents et marées, protéger ce lien si fort, toujours menacé, qu'est l'amour conjugal.
Avis :
Un couple de riches Américains s’établit à Paris dans les années Trente. Ils y mènent une existence oisive et très privilégiée, fréquentant le Tout-Paris et ses artistes, papillonnant de fêtes éblouissantes en villégiatures italiennes, s’éprenant chacun passionnément d’un amant. Sous les apparences frivoles couve toutefois un mal-être latent, amplifié par un climat de plus en plus menaçant en Europe. Le couple décide de tout quitter à nouveau, cette fois pour la Tunisie, à la recherche d’un bonheur plus authentique et plus serein. Soulevant l’incompréhension de leur entourage, ils se replient sur un autre mode de vie, centré sur leur nouveau domaine construit autour d’un magnifique jardin, au contact de la simplicité humaine locale et de la rudesse du désert. La seconde guerre mondiale les poursuit bientôt. Malgré ce qui m’a semblé quelques lenteurs et longueurs, ce roman excelle à recréer l’ambiance faussement insouciante d’une intelligentsia qui ne parvient bientôt plus à tromper son impuissance et son désespoir et s’enfonce peu à peu dans le chaos. Les Henderson tentent de tourner le dos à un monde qui ne leur convient plus, mais peut-on créer son propre paradis et s’y isoler, dans un univers en proie à la folie ? S’agit-il de fuite ou de sagesse ? Ne peut-on être heureux qu’en se retranchant des passions ? Et peut-on le rester en fermant les yeux sur les souffrances d’autrui ? Le style est agréable à lire, les personnages sont attachants et fouillés, les paysages magnifiés, le récit empli d’une réflexion profonde. J’ai découvert à cette occasion l’eudémonisme, fondé sur la recherche du bonheur. Un très joli récit qui mérite qu’on s’y attarde et que je rangerais volontiers parmi les livres classiques, pour sa portée philosophique. Et vous, réussissez-vous à cultiver votre jardin personnel ?
Le soleil déjà bas jetait entre les feuilles une lumière douce que le vent déplaçait, formant de minces échelles qui permettaient aux rêves de s’évader.
Des busards, suivant les courants du vent, semblaient danser ces pas anciens et lents faisant tournoyer des couples qui ne se touchaient jamais.
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