[Zykë, Cizia] Série Tuan Charlie (Maléfice, Opium, Dust, Enfers)
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[Zykë, Cizia] Série Tuan Charlie (Maléfice, Opium, Dust, Enfers)
Titre : Série Tuan Charlie (Maléfice, Opium, Dust, Enfers)
Auteur : Cizia Zykë
Année de parution : 1989
Editeur : Media 1000
Pages : 273, 226, 218, 225
Présentations de l'éditeur :
1) Maléfice :
« Il y a des morts qu’on ne doit pas déranger. » « Ils avaient violé les tombeaux. Ils avaient forcé et fouillé les douze sarcophages. Ils les avaient laissés défoncés, le ventre ouvert au ciel. Je leur avais dit de ne rien toucher. Les Dieux sont témoins que j'ai tenté de leur expliquer. Je savais, moi, qu'il y a des morts qu'on ne doit pas déranger. » Quand un archéologue et sa fille lui ont proposé une importante somme d'argent pour diriger une expédition à travers la jungle, Tuan Charlie ne s'est pas méfié. Il y a pourtant des endroits du monde qu'il vaut mieux éviter, des trésors qu'il ne faut pas déterrer, et des morts qu'il ne faut pas déranger.
2) Opium :
« Savez-vous vraiment ce que le mot vengeance veut dire ? » « Ils avaient osé prendre ma liberté et jouer avec ma vie. Ils étaient des démons animés par le mal et le goût du sang. Ils exécutaient tous ceux qui faiblissaient. Ils étaient mes ennemis. Je savais que je ne pourrais en laisser un vivant derrière moi. » « C'étaient des démons, animés par le Mal et le goût du sang. Ils nous épuisaient, ils nous tuaient, ils exécutaient tous ceux qui faiblissaient. Ils s'étaient acharnés à me faire souffrir, à m'humilier, à salir mon destin. Ils m'avaient emprisonné. Ils avaient osé prendre ma liberté et jouer avec ma Vie. Je savais que je ne pourrais pas en laisser un vivant derrière moi. Combien d'entre vous savent ce que le terrible mot de "Vengeance" veut dire ? » Une fois de plus, Tuan Charlie nous emmène en enfer, celui de la détention, dans un endroit tellement perdu du Triangle d'or, qu'il semble échapper à l'histoire et à toute forme de civilisation. Face à la cruauté inhumaine de ses geôliers, seuls l'opium et l'amitié d'un compagnon d'aventures, lui permettront de tenir et de refuser la mort qui s'offre comme ultime délivrance.
3) Dust :
Tuan Charlie, le héros de cette série, est un aventurier, au physique comme au moral. Il vit en marge dans un monde différent parcourant le globe à la recherche de l'action.
Il était assis sur un rocher, masse énorme, noire, immobile au bord de la piste. Il me déclara soudain "Je suis Dust, la poussière ! Tu es le vent, tu es mon frère et je t'attendais." C'est ainsi, au bord de la Diamantina Road déserte et oubliée de tous que notre amitié débuta.
4) Enfers :
Tuan Charlie le héros de cette série, est un aventurier, au physique comme au moral. Il vit en marge dans un monde différent parcourant le globe à la recherche de l'action. Madame la Mort, déguisée en sirène, se tenait derrière le comptoir de glace. Ses cheveux noirs entremêlés d'algues, belle et la poitrine nue, elle brandissait son verre dans ma direction. "Tu ne trinques pas avec moi, Tuan Charlie ?" se moquait-elle. Ses immenses yeux, noirs et vides, me promettaient les plus beaux des plaisirs.
Avis :
Trop c’est trop : trop trash, trop gore, là j’ai failli abandonner en cours de route. M’ont maintenue en selle les talents de conteurs de Zykë / Poncet, la narration efficace et rythmée, les personnages croqués avec un réalisme saisissant, l’origine vécue de ces quatre histoires extrapolées à leur paroxysme mais étayées par une indéniable connaissance des lieux et des ambiances. Malgré l’écoeurement et la lassitude ressentis devant la répétition des mêmes outrances, l’intensité des récits m’a quand même happée jusqu’au bout.
Dans cette série de quatre histoires, Zykë met en scène son avatar : Tuan Charlie, aventurier à son image (à la puissance dix), chef d’expéditions en compagnie d’hommes de sac et de corde, confronté au mal absolu, et qui parvient toujours à s’en sortir au prix d’un courage et d’une force incomparables alors que tous crèvent autour de lui. Pilleurs de tombes dans la jungle de Bornéo, prisonniers d’une tribu dégénérée et sanguinaire du Triangle d’Or, confrontés à la haine raciste des Australiens blancs du Queensland pour les aborigènes, naufragés sur un îlot désert d’Océanie après une dramatique pêche à la perle, les protagonistes vivent à chaque fois une plongée en enfer. C’est noir, violent, cruel et abject jusqu’à l’outrance. Et pourtant bâti sur un fond de vérité qui empêche de sourire et de prendre ses distances.
Les qualités littéraires de Zykë / Poncet sont toujours là, indéniablement, mais là j’ai frisé l’overdose de sexe et de violence.
Je n’ai aucun mal à imaginer Tuan Charlie dans une bande dessinée ou un jeu vidéo pour adultes très avertis.
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