[Maynard, Joyce] Prête à tout

roman policier
Editeur : Pocket
347 pages

Quatrième de couverture

Suzanne Stone ressemble à ces filles trop parfaites des magazines. Elee a tout pour être heureuse : elle est jeune, belle, mariée à un homme qui lla vénère, installée dans une jolie maison. Mais Suzanne n'est pas une poupée. Elle veur davantage, bien davantage...
Isolée dans une petite ville de province, elle décide que la télévision sera son royaume : à force de conviction, elle obtient un poste dans la station locale. Bientôt, elle parvient à presenter le bulletin météo, puis, persuadée d'être vouée à un brillant avenir, réalise avec un brin de naïveté et beaucoup d'ardeur son premier reportage.
Qu'a donc encore de commun cette créature sculpturale descendue de l'olympe télévisuel avec son entourtage, sa famille, son mari... Enigmatique, perverse, désireuse de balayer son passé d'un revers de main, la jeune femme va vite utiliser sa naouvelle aura à des fins meurtrières.
Et l'écran de télévision de se teinter couleur rouge sang...

Mon avis
Lecture interessante, j'ai ete un peu surprise de la façon dont l'auteur à ecrit. Car elle fait parler 1 personnage par chapitre, c'est un peu surprenant mais l'on, s'y habitue.
J'ai moyennement aimé car il n'y pas vraiment de suspense.

ma note : 3/5

Pour ce qui est de donner la parole à plusieurs personnages à tour de rôle, j'ai déjà lu des livres de la sorte.
Mais vu ton avis sur ce livre, je ne le noterai pas dans ma LAL; de plus, je crois que j'ai eu ma dose de policiers/thrillers

Suzanne Maretto est mariée à Larry depuis un an. Larry est fou amoureux d’elle et Suzanne a tout pour être heureuse sauf que son rêve le plus cher est, depuis toujours, de faire de la télévision. Son rêve à lui c’est juste de fonder une famille et de vivre une petite vie “normale”. Très vite, on comprend que Larry est un obstacle pour Suzanne et que Suzanne a monté une machination pour s’en débarrasser. Sous prétexte de réaliser un reportage sur des jeunes désoeuvrés, elle manipule trois jeunes un peu paumés pour l’assassiner.

Ce roman est un roman choral où tous les personnages impliqués de près ou de loin s’expriment. Bien sûr, il y a le point de vue de Suzanne qui apparaît d’abord comme une jeune femme bien sous tous rapports même si on apprend très vite qu’elle est obsédée par son image. Dès son plus jeune âge, elle a obtenu de ses parents de se faire refaire le nez.
Il y a le témoignage des parents de Suzanne, qui considèrent leur fille comme la neuvième merveille du monde au détriment de leur aînée. Les parents de Larry témoignent aussi, ils sont bouleversés bien sûr, soutiennent leur belle-fille dans son deuil jusqu’à ce qu’ils comprennent qui elle est vraiment. Nous avons aussi le récit des trois jeunes qui, chacun à leur tour, donnent leur interprétation sur le déroulement des événements. D’autres personnages plus secondaires apportent aussi leur pierre à l’édifice.. Et tous ces récits, au-delà de l’intrigue, forment une peinture de la société américaine, mais aussi une réflexion sur l’importance de l’image et de la télévision, du paraître dans nos sociétés.

Ce roman, écrit en 1995, à la suite d’un fait divers (L’affaire Pamela Smart) qui a interpellé l’auteur, est pourtant vraiment actuel. Comme le dit Joyce Maynard dans sa postface écrite en mai 2015, il ne manque dans l’histoire que la présence des réseaux sociaux qui n’existaient pas encore.

Un roman prenant qu’on ne lâche pas et qui, malgré la multitude des personnages, ne perd pas son lecteur mais le tient en haleine jusqu’aux dernières pages.

Mon avis

Suzanne Maretto aspire à devenir une starlette de la télévision, elle ne laisse aucun répit à son ambition, tout est sous contrôle pour accomplir son rêve. Tout ? Il semblerait que son mariage avec Larry, jeune restaurateur fou d'elle, devienne un potentiel frein à sa carrière...

Chaque personnage a voix au chapitre et nous livre une partie de l'histoire au fil des pages. Il n'y pas grand chose à dire sur l'intrigue. Partie d'un fait divers, Joyce Maynard dépeint dix ans avant les risques de la starisation à tout prix.

Un très bon roman, mais je crois que l'on aurait pu se passer de certains personnages (comme le directeur de la chaîne locale) qui n'apporte pas plus au déroulé de l'histoire.


Pour résumer : Joyce Maynard + roman choral = bonheur !