[Yalom, Irvin D.] Comment je suis devenu moi-même

COMMENT JE SUIS DEVENU MOI-MÊME



Auto biographie, édité chez Albin Michel en août 2018

432 pages

Résumé

Après avoir passé sa vie à explorer celle des autres, Irvin Yalom, le psychiatre américain auteur de Et Nietszche a pleuré et Le problème Spinoza (prix des lecteurs du Livre de Poche), se penche sur son propre parcours. Son récit s'ouvre sur l'évocation d'un rêve : âgé d'une dizaine d'années, il passe à vélo devant la maison d'une fille qu'il trouve séduisante malgré son acné, et lui adresse un tonitruant « salut Rougeole ! ». Le père de celle-ci, l'obligeant à s'arrêter, l'interpelle : « Qu'est-ce que tu crois que ça lui a fait ? ». Pour le futur thérapeute, c'est la rencontre avec l'empathie : il n'oubliera jamais la leçon.
Pour la première fois, en tissant des liens entre sa formation, les histoires de ses patients, les héros de ses romans, ses amours et ses regrets personnels, Irvin Yalom nous révèle le cheminement de sa pensée. Comment je suis devenu moi-même n'est pas seulement l'histoire d'un homme, c'est aussi une invitation au lecteur à voyager au plus près de ce qu'il est, et à songer au sens de sa propre vie.

Mon ressenti

Etant une fan de cet auteur, de ce thérapeute, j’ai aimé son livre sur son parcourt et ses interrogations, son cheminement pour construire sa vie d’homme. Curieux chemin, pour se comprendre, s’explorer, se bonifier, maturer et être en paix avec soi-même.

85 ans, toujours le stylo à la main, un peu de vélo, il dit que c’est son dernier livre. Il continue la thérapie avec quelques patients, continue l’écriture mais passe beaucoup de temps avec ses petits-enfants, à jouer aux échecs, à discuter avec sa femme. Le temps s’écoule, il ne sait pas pour combien de temps encore, mais quelle importance, la vie est belle. Même si parfois, la mémoire a quelques dératés, être en paix avec soi-même n’a pas de prix, avec les siens. Cela permet de profiter de tous les instants qu’offrent la vie.

Quelques agacements parfois, où il n’hésite pas à en faire un peu trop, à se gonfler tel un paon en clamant qu’il est le meilleur de sa génération. Peut-être, orgueil mal placé ou bien homme confirmé qui se fait mousser… Je n’avais pas l’habitude de le voir sous ce jour. En fait, tel le déroulement d’une de ses thérapies, il fait monter la sauce pour mieux rebondir et retenir le négatif (qu’il va s’évertuer de modifier) et le positif.
Petit à petit, le thérapeute cède la place au philosophe où ses confidences font en sorte de s’interroger sur soi-même. Au travers de ses doutes, de ses fausses certitudes, c’est en résonance qu’il devient touchant et qu’il nous touche.

Un livre à la hauteur de son œuvre et de sa méthode.
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