[Lynch, Jim] Face au vent
3 participants
Page 1 sur 1
Votre avis?
[Lynch, Jim] Face au vent
Auteur : Jim Lynch
Editeur : Éditions Gallmeister (4 avril 2019)
Nombre de pages de l'édition imprimée : 336 pages
Lu en version numérique
Editeur : Éditions Gallmeister (4 avril 2019)
Nombre de pages de l'édition imprimée : 336 pages
Lu en version numérique
Présentation de l'éditeur
Dans la famille Johannssen, le grand-père dessine les voiliers, le père les construit, la mère, admiratrice d’Einstein, étudie leur trajectoire. Par tous les temps, le dimanche est synonyme de sortie en mer. Les deux frères, Bernard et Josh, s’entraînent avec passion, sous la bruyante houlette paternelle. Ruby, la cadette, écoute à peine. C’est inutile : elle semble commander au vent. Mais lorsqu’un jour elle décide d’abandonner une carrière de championne toute tracée, la famille se disloque et s’éparpille. Douze ans plus tard, une nouvelle course sera l’occasion de retrouvailles aussi attendues que risquées. (source Amazon)
Mon avis
En ouvrant « Face au vent » on entre dans une famille atypique dont je n’ai pas rapidement compris le fonctionnement, le grand-père dessine les voiliers que le fils construit, c’est Grumps et son fils, on les appelle bobo, en fait les bobo sénior et Jr. Mais leur nom est Johannssen, descendant d’islandais géants selon la plus jeune des trois enfants, Ruby la jeune sœur. Les bobo encouragent l’esprit de compétition qui règne dans la famille qui ne vit que pour la voile et les compétions chaque fin de semaine.
Vitesse…vitesse est le leitmotiv du père, bobo jr. que ce soit en moto ou sur l'eau.
Pour les bobo peu importe les résultats scolaires, une seule chose compte naviguer et gagner.
Bernard l’ainé peu scrupuleux est le moins attachant de la fratrie, Josh le narrateur rafistole les vieux rafiots dans leur entrepôt pourri et, en mal d’affection, cherche l’âme sœur en numérotant ses conquêtes, il essaiera jusqu’au bout de maintenir l’unité de la famille. Ruby la plus jeune, attachante surdouée de la navigation fait la fierté de son père, en ce qui concerne le vent rien ne lui échappe, elle sent d’avance dans quel sens il va souffler. C’est parait-il une question d’ADN.
N’oublions pas la maman l'érudit de la famille, astronome folle d’Einstein qui soit dit en passant était un fou de voile.
La famille va se disloquer, les enfants grandissant les caractères s’affirment.
Nous sommes dans la baie de Seattle et l’ambiance port où de bar en bar les histoires se racontent et les légendes naissent. C’est attachant, dépaysant mais, il y a un mais, il faut pouvoir en lire un tiers pour entrer dans l’histoire et la trouver belle car ne connaissant rien à la voile l’avalanche de termes techniques dès le début est pour le moins rébarbatif. Passez trente pour cent et vous aurez droit à la récompense d’une belle histoire de famille un peu particulière, bohème à l’excès, tendre où la voile est le ciment, quand la famille éclate parce que Ruby part au loin faire de l’humanitaire et que Bernard s’éloigne aussi pour des opérations douteuses puis voguer aux quatre coins du monde, la mère se renferme dans son monde intérieur de physicienne et l’unité est brisée.
Les amateurs de voile prendront surement un plaisir bien plus grand que le mien en lisant l’histoire de cette famille.
La plume de Jim Lynch est belle, fluide malgré les termes techniques et barbares du début de roman!!!
Un livre qui m’a ouvert les yeux sur un autre monde, un autre sport.
Merci Partage Lecture et les Editions Gallmeister de m’avoir offert cette possibilité.
J'ai très apprécié.
_________________
Mes listes 2023
Mes listes 2024
----------------------------------------
Les sept sœurs,1 Maia de Lucinda Riley (en cours, tout doux...)
Step- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 11358
Localisation : France
Emploi/loisirs : Lecture, cinéma, animaux, ....
Genre littéraire préféré : Romans contemporains ou non, policiers/thrillers, un peu tout. Pas de BD
Date d'inscription : 12/04/2012
Re: [Lynch, Jim] Face au vent
Mon avis
C’est un très beau roman que les amateurs de voile apprécieront davantage que les non-initiés.
Mais pour les profanes comme moi, c’est un délicieux moment de lecture, la rencontre avec une famille très particulière. Une vie, une famille racontée par Josh.
Une famille particulière qui partage une passion, la passion de la voile.
Il y a dans cette narration une douceur, une poésie, et même pendant les tempêtes de leur vie, Josh reste calme, attachant. Sans nul doute, le plus jeune reste mon préféré.
Un grand-père, (Grumps) fondateur de la dynastie et de l’entreprise.
Un père autoritaire.
Une mère fantasque, mathématicienne et physicienne, qui espère résoudre les énigmes mathématiques et scrute le ciel en astrophysicienne, passionnée par Einstein, qui raconte tant d’anecdotes sur le grand homme… amateur lui aussi de voile.
Bernard, ce grand frère qui part trop tôt, trop vite mais qui réalise ses rêves, ce grand frère que Josh admire, et quelque part envie, ce grand frère que parfois il voudrait suivre…tout comme Ruby cette trop jolie sœur, aux dons étranges et au cœur bien trop grand.
Lui, Josh il répare de bateaux, je dirai même qu’il est un génie de la réparation. Il a un don lui aussi, celui de pouvoir tout réparer, et d'aider.
Il est difficile de s’immiscer dans une famille vivant une passion. Les régates, la voile occupent tout le temps de leur enfance…et gare à celui qui ne suit pas le groupe.
Je remercie Partage lecture et les éditions Gallmeister pour ce partenariat.
C’est un très beau roman que les amateurs de voile apprécieront davantage que les non-initiés.
Mais pour les profanes comme moi, c’est un délicieux moment de lecture, la rencontre avec une famille très particulière. Une vie, une famille racontée par Josh.
Une famille particulière qui partage une passion, la passion de la voile.
Il y a dans cette narration une douceur, une poésie, et même pendant les tempêtes de leur vie, Josh reste calme, attachant. Sans nul doute, le plus jeune reste mon préféré.
Un grand-père, (Grumps) fondateur de la dynastie et de l’entreprise.
Un père autoritaire.
Une mère fantasque, mathématicienne et physicienne, qui espère résoudre les énigmes mathématiques et scrute le ciel en astrophysicienne, passionnée par Einstein, qui raconte tant d’anecdotes sur le grand homme… amateur lui aussi de voile.
Bernard, ce grand frère qui part trop tôt, trop vite mais qui réalise ses rêves, ce grand frère que Josh admire, et quelque part envie, ce grand frère que parfois il voudrait suivre…tout comme Ruby cette trop jolie sœur, aux dons étranges et au cœur bien trop grand.
Lui, Josh il répare de bateaux, je dirai même qu’il est un génie de la réparation. Il a un don lui aussi, celui de pouvoir tout réparer, et d'aider.
Il est difficile de s’immiscer dans une famille vivant une passion. Les régates, la voile occupent tout le temps de leur enfance…et gare à celui qui ne suit pas le groupe.
Je remercie Partage lecture et les éditions Gallmeister pour ce partenariat.
joëlle- Modérateur
-
Nombre de messages : 9683
Localisation : .
Date d'inscription : 30/09/2013
Re: [Lynch, Jim] Face au vent
Mon avis
« Pendant des années, la voile nous a unis. Nous étions régatiers, constructeurs et plaisanciers. C’était à la fois notre entreprise familiale, notre sport et notre drogue favorite. Et puis, la voile a fini par nous séparer »
C’est une famille qui respire voile, mange voile, pense voile, c’est plus qu’une passion, c’est comme le sang qui coule dans les veines, ça fait partie d’eux de grand-père en petits enfants. Même la mère qui semble plus à distance, car elle est mathématicienne, trouve le moyen de relier voile et maths ! Trois générations sont réunies à Puget Sound et la famille est connue dans ce coin de bord de mer (d’ailleurs pourraient-ils vivre ailleurs ?). Le papy dessine, le père fabrique, la mère pense, les trois enfants participent aux régates régulièrement. Mais Ruby la fille se détache de ce petit monde, elle a un don, elle sent le vent, elle saisit quand il va arriver, tourner, virer, et cela les aide à gagner. Jusqu’au jour où tout vole en éclats.
C’est Josh, un des deux fils de la famille qui raconte, douze ans après les événements qui ont amené à cette dissolution. Qu’a-t-il pu se passer entre les membres de cette famille pour que certains choisissent de fuir, de tout arrêter ? Quelle est la part de secrets, de non-dits qui les a empoisonnés ? N’avaient-ils que le langage de la navigation en commun, et rien d’autre ?
Josh est sur le chantier de réparations des bateaux, à quai, dans un lieu fixe, comme s’il avait besoin de racines. Mais il nous entraîne loin dans le temps, dans différents coins du monde également, par flashs, pour nous conter cette « déconstruction ». Rêves perdus, espoirs brisés, volonté d’être maître de sa destinée, qu’en est-il de chacun ?
C’est un récit plein de silences et de bruits (et ce n’est pas opposé, il y a les silences entre les individus, le bruit du vent, du chantier dans l’environnement), d’émotions contenues qui s’expriment entre les lignes, comme s’il était difficile de poser des mots sur les contradictions de ces personnes qui s’aiment mais ne savent pas forcément se parler, de peur de se blesser ? Petit à petit, nous réalisons les difficultés de communication de ces sportifs accomplis qui sont le nez, non pas dans le guidon, mais sur la proue. C’est avec une plume délicate mais parfois acide que l’auteur décrit cet univers. Il faut aimer la mer, la voile pour apprécier la finesse des scènes, du vocabulaire mais si ce milieu nous est un peu étranger, on peut déjà goûter au style poétique. Les termes techniques restent digestes car le traducteur a fait un travail remarquable en ce sens.
C’est un roman surprenant parce la voile et tout ce qui est lié à cette thématique prend beaucoup de place mais il faut se laisser porter par le vent pour en profiter pleinement.
Merci à l'éditeur et à PatageLecture pour ce partenariat.
« Pendant des années, la voile nous a unis. Nous étions régatiers, constructeurs et plaisanciers. C’était à la fois notre entreprise familiale, notre sport et notre drogue favorite. Et puis, la voile a fini par nous séparer »
C’est une famille qui respire voile, mange voile, pense voile, c’est plus qu’une passion, c’est comme le sang qui coule dans les veines, ça fait partie d’eux de grand-père en petits enfants. Même la mère qui semble plus à distance, car elle est mathématicienne, trouve le moyen de relier voile et maths ! Trois générations sont réunies à Puget Sound et la famille est connue dans ce coin de bord de mer (d’ailleurs pourraient-ils vivre ailleurs ?). Le papy dessine, le père fabrique, la mère pense, les trois enfants participent aux régates régulièrement. Mais Ruby la fille se détache de ce petit monde, elle a un don, elle sent le vent, elle saisit quand il va arriver, tourner, virer, et cela les aide à gagner. Jusqu’au jour où tout vole en éclats.
C’est Josh, un des deux fils de la famille qui raconte, douze ans après les événements qui ont amené à cette dissolution. Qu’a-t-il pu se passer entre les membres de cette famille pour que certains choisissent de fuir, de tout arrêter ? Quelle est la part de secrets, de non-dits qui les a empoisonnés ? N’avaient-ils que le langage de la navigation en commun, et rien d’autre ?
Josh est sur le chantier de réparations des bateaux, à quai, dans un lieu fixe, comme s’il avait besoin de racines. Mais il nous entraîne loin dans le temps, dans différents coins du monde également, par flashs, pour nous conter cette « déconstruction ». Rêves perdus, espoirs brisés, volonté d’être maître de sa destinée, qu’en est-il de chacun ?
C’est un récit plein de silences et de bruits (et ce n’est pas opposé, il y a les silences entre les individus, le bruit du vent, du chantier dans l’environnement), d’émotions contenues qui s’expriment entre les lignes, comme s’il était difficile de poser des mots sur les contradictions de ces personnes qui s’aiment mais ne savent pas forcément se parler, de peur de se blesser ? Petit à petit, nous réalisons les difficultés de communication de ces sportifs accomplis qui sont le nez, non pas dans le guidon, mais sur la proue. C’est avec une plume délicate mais parfois acide que l’auteur décrit cet univers. Il faut aimer la mer, la voile pour apprécier la finesse des scènes, du vocabulaire mais si ce milieu nous est un peu étranger, on peut déjà goûter au style poétique. Les termes techniques restent digestes car le traducteur a fait un travail remarquable en ce sens.
C’est un roman surprenant parce la voile et tout ce qui est lié à cette thématique prend beaucoup de place mais il faut se laisser porter par le vent pour en profiter pleinement.
Merci à l'éditeur et à PatageLecture pour ce partenariat.
_________________
Cassiopée- Admin
-
Nombre de messages : 16789
Localisation : Saint Etienne
Emploi/loisirs : enseignante
Genre littéraire préféré : un peu tout
Date d'inscription : 17/04/2009
Sujets similaires
» [Editions Gallmeister] Face au vent de Jim Lynch
» [Buck, Pearl] Vent d'Est, vent d'Ouest
» [Bourdin, Françoise] Face à la mer
» [Loehfelm, Bill] Face au mal
» L'immeuble d'en face - Tome 2 [Vanyda]
» [Buck, Pearl] Vent d'Est, vent d'Ouest
» [Bourdin, Françoise] Face à la mer
» [Loehfelm, Bill] Face au mal
» L'immeuble d'en face - Tome 2 [Vanyda]
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|