[Marklund, Liza] Studio 6
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[Marklund, Liza] Studio 6
Studio 6 (Studio Sex)
Auteur : Lisa Marklund
Traduit du suédois par Christofer Bjurström
Éditions : Ramsay (15 novembre 2000)
ISBN : 978-2841145096
512 pages
Quatrième de couverture
Annika Bengtzon est chargée de répondre aux appels de la Hot Line de La Presse du soir, quotidien suédois à sensation où elle est stagiaire. Un jour, un anonyme lui livre un scoop : le corps nu d'une jeune fille a été découvert dans un cimetière de Stockholm. Elle a visiblement été étranglée. C'est le meurtre de l'été ! Le rédacteur en chef met Annika sur le coup.
Mon avis
Autant le dire tout de suite, ce roman ne m’a pas emballée. Je l’ai trouvé brouillon, pas très bien écrit (une mauvaise traduction ?) et je lui reprocherai quelques longueurs.
Pourtant, le contexte avait tout pour me plaire. Une jeune femme retrouvée assassinée dans des circonstances bizarres. Au niveau presse, l’affaire suivie par une apprentie journaliste très volontaire, prête à tout pour réussir en fournissant des articles de qualité. Elle a les dents longues, ce n’est rien de le dire et cela la rend parfois assez maladroite dans ses rapports aux autres. Elle fonce et elle réfléchit après… Cela ne la rend pas forcément sympathique.
Ce qui est intéressant, c’est de voir une enquête du côté journaliste d’investigation. Il y a également pas mal de rebondissements, trop peut-être, ce qui multiplie les pistes… Et puis un polar nordique qui se déroule dans la ville de Stockholm en pleine canicule, ça fait bizarre, même si c’est original !
Bref, un livre qui ne restera pas dans les annales des excellents recueils du genre policier….
Dernière édition par Cassiopée le Mar 9 Juil 2019 - 15:43, édité 1 fois
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Cassiopée- Admin
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[Marklund, Lisa] Studio 6
Mon avis :
Ce ne fut pas une lecture plaisante, autant vous le dire tout de suite.
Vous me direz « pas de chance ».
Ce fut une lecture poisseuse mais intéressante : j’estime toujours que ce n’est pas parce que je n’ai pas aimé un livre qu’il n’est pas bon !
Nous sommes en Suède, à la rédaction d’un journal, et permettez-moi de vous dire que ce journal n’est pas très bien organisé : il s’agit de presse à sensation, non d’un journal d’investigation, avec enquête sérieuse à la clef. J’ai presque envie de dire : « regardez un peu cette ligne où n’importe quel individu un peu zinzin peut appeler et dire ce qu’il a envie de dire, avec, parfois, une petite chance que ce soit publié dans le journal. » Où va-t-on ? Droit dans le sensationnalisme et dans le mur. Je vous rassure : les émissions dites « sérieuses », les concurrents de la presse écrite qu’il s’agit de battre ne sont pas épargnés. La chasse au scoop est leur sport favori, le tout est de se demander quel prix ils sont prêts à payer pour cela, dans tous les sens du terme. Quand aux dites enquêtes « de fond », il faut se demander là aussi quel moyen l’on met pour les faire, et quelle complicité permet de les mener à bien. Dernier élément : les stagiaires. Ou la chair fraîche pour alimenter la rédaction à peu de frais. Laissons-les se battre entre eux, au sens figuré, pour obtenir une place, pour placer le bon article. Laissons-les surtout faire ce qu’ils veulent, tant qu’ils publient, et s’ils commettent des erreurs, et bien lavons-nous en les mains. Personne pour les chapeauter, personne pour s’assurer qu’un minimum d’éthique est assuré.
On en oublierait presque qu’un meurtre a été commis. J’ai failli ajouter « un meurtre atroce » mais tous les meurtres, si l’on y réfléchit un peu, sont atroces. Le regard change selon les circonstances – selon aussi la manière dont la victime est présentée. La presse ou le pouvoir de manipuler. La justice, ou l’impossibilité d’enquêter ou de coincer le meurtrier. Oui, à l’heure où les séries télévisées nous gavent d’enquêtes résolues en 52 minutes, il est bon de rappeler que les policiers se retrouvent pieds et poings liés quand ils manquent de preuves et quand le meurtrier a un alibi solide.
A une époque où l’on a encore une forte tendance à montrer certaines victimes comme des coupables, surtout si elles sont des jeunes filles qui ne suivent pas la voie tracée par leurs parents, ce roman montre à quel point il est facile, sur un terme plus ou moins long, d’enfermer une jeune femme dans une prison mentale, de lui faire croire qu’elle ne vaut rien et que seule, elle ne s’en sortira pas. Les extraits du journal intime d’une des victimes sont là pour nous le rappeler, de l’intérieur. Et le choc est d'autant plus grand, lors du dénouement, quand le lecteur découvre l'identité de cette victime.
Alors oui, je n’ai pas aimé ce roman, il ne correspond pas à mes goûts. Il parle néanmoins de sujets forts, qu’il est toujours intéressant de voir mis en lumière.
Ce ne fut pas une lecture plaisante, autant vous le dire tout de suite.
Vous me direz « pas de chance ».
Ce fut une lecture poisseuse mais intéressante : j’estime toujours que ce n’est pas parce que je n’ai pas aimé un livre qu’il n’est pas bon !
Nous sommes en Suède, à la rédaction d’un journal, et permettez-moi de vous dire que ce journal n’est pas très bien organisé : il s’agit de presse à sensation, non d’un journal d’investigation, avec enquête sérieuse à la clef. J’ai presque envie de dire : « regardez un peu cette ligne où n’importe quel individu un peu zinzin peut appeler et dire ce qu’il a envie de dire, avec, parfois, une petite chance que ce soit publié dans le journal. » Où va-t-on ? Droit dans le sensationnalisme et dans le mur. Je vous rassure : les émissions dites « sérieuses », les concurrents de la presse écrite qu’il s’agit de battre ne sont pas épargnés. La chasse au scoop est leur sport favori, le tout est de se demander quel prix ils sont prêts à payer pour cela, dans tous les sens du terme. Quand aux dites enquêtes « de fond », il faut se demander là aussi quel moyen l’on met pour les faire, et quelle complicité permet de les mener à bien. Dernier élément : les stagiaires. Ou la chair fraîche pour alimenter la rédaction à peu de frais. Laissons-les se battre entre eux, au sens figuré, pour obtenir une place, pour placer le bon article. Laissons-les surtout faire ce qu’ils veulent, tant qu’ils publient, et s’ils commettent des erreurs, et bien lavons-nous en les mains. Personne pour les chapeauter, personne pour s’assurer qu’un minimum d’éthique est assuré.
On en oublierait presque qu’un meurtre a été commis. J’ai failli ajouter « un meurtre atroce » mais tous les meurtres, si l’on y réfléchit un peu, sont atroces. Le regard change selon les circonstances – selon aussi la manière dont la victime est présentée. La presse ou le pouvoir de manipuler. La justice, ou l’impossibilité d’enquêter ou de coincer le meurtrier. Oui, à l’heure où les séries télévisées nous gavent d’enquêtes résolues en 52 minutes, il est bon de rappeler que les policiers se retrouvent pieds et poings liés quand ils manquent de preuves et quand le meurtrier a un alibi solide.
A une époque où l’on a encore une forte tendance à montrer certaines victimes comme des coupables, surtout si elles sont des jeunes filles qui ne suivent pas la voie tracée par leurs parents, ce roman montre à quel point il est facile, sur un terme plus ou moins long, d’enfermer une jeune femme dans une prison mentale, de lui faire croire qu’elle ne vaut rien et que seule, elle ne s’en sortira pas. Les extraits du journal intime d’une des victimes sont là pour nous le rappeler, de l’intérieur. Et le choc est d'autant plus grand, lors du dénouement, quand le lecteur découvre l'identité de cette victime.
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Re: [Marklund, Liza] Studio 6
C'est fait !
Sharon- Modérateur
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