[Lécuyer, Brigitte] La dame qui poussait un fauteuil roulant avec personne dedans
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Vos avis
[Lécuyer, Brigitte] La dame qui poussait un fauteuil roulant avec personne dedans
Présentation de l'éditeur:
Un accident stupide oblige Norma à rester hospitalisée et incapable de toute activité.
Une bonne occasion pour faire le point sur sa vie : sa jeunesse tronquée par la mort brutale de ses parents, une vie de couple qui n’en est plus une, une fille ado qui devient adulte et avec qui sa relation n’est plus la même, un frère trop loin et un voisin plus qu’attentionné...
La convalescence sera longue et lui imposera une séparation interminable d’Isadora, sa jument islandaise à qui elle voue une passion sans limite.
Mon avis:
Prendre du recul et faire le point sur sa vie n'est pas toujours évident. Courir, du travail aux courses, du ménage à sa fille Camille. De son compagnon inactif il ne reste que le père. Son frère est si loin, et elle ne sait pas partager sa passion pour les chevaux, et plus particulièrement pour Isadora, sa jument islandaise, en pension trop loin.
Un accident, stupide sans doute, comme tous les accidents, et Norma va enfin se poser.
Elle sympathise facilement et raconte avec truculence ses différentes compagnes de chambres.
Elle se souvient de son enfance, de Martha, la jumelle de sa mère qui a pris en charge la fratrie à la mort des parents. Martha, dont elle découvre le sacrifice. Martha silencieuse, j'aurai tant aimé connaître cette femme.
Il y a dans ce petit roman un coté conte de Noël. Des personnages atypiques et pratiquement tous sympathiques. La dame obèse est plus drôle que méchante. Le voisin qui a un chien laid, cadeau de Gainsbourg et Birkin. Une fille mélomane, et plutôt agréable malgré ses douze ou treize ans. Un Gauthier érudit mais squatter et père de Camille. Et l'argent qui ne manque pas.
Le titre, long et intrigant m'a donné envie de découvrir ce petit roman.
C'est un roman agréable à lire. Le fauteuil n'est pas vraiment vide puisqu'il transporte toutes les émotions de la narratrice.
Je remercie Partage lecture et Bookless Edition pour ce partenariat.
joëlle- Modérateur
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Date d'inscription : 30/09/2013
Re: [Lécuyer, Brigitte] La dame qui poussait un fauteuil roulant avec personne dedans
Merci Joëlle pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
-
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Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
Date d'inscription : 11/12/2009
Re: [Lécuyer, Brigitte] La dame qui poussait un fauteuil roulant avec personne dedans
Titre très original et du coup, j'ai eu envie de découvrir les commentaires...
Loin de mon univers mais de temps en temps ça change !
Loin de mon univers mais de temps en temps ça change !
Invité- Invité
Re: [Lécuyer, Brigitte] La dame qui poussait un fauteuil roulant avec personne dedans
Mon avis
Je cours, tu cours, Norma court, nous courons…… Après quoi ? après le temps qui manque pour gérer le quotidien, les courses, le ménage, les activités… Avancer, toujours, ne pas se poser (et surtout ne pas se poser (trop) de questions) sauf pendant les vacances. Faire vite, plus vite et…..
Paf !
Une chute ! Norma ne court plus, elle est obligée de s’arrêter. Ce n’est pas ce qu’elle veut, ce n’est pas ce qu’elle a prévu ! Être immobilisée, quelle plaie ! Dépendre des autres, quelle horreur ! La voilà en clinique, obligée de partager sa chambre avec des dames qui sont … ce qu’elles sont : des personnes, humaines, différentes d’elle. C’est avec beaucoup d’humour que Brigitte Lécuyer nous présente « ces voisines », leurs défauts, leurs travers, mais également pour certaines leurs qualités. C’est truculent, amusant, réaliste….
Norma n’a pas le choix, elle ne peut plus aller vite… Alors, elle se met à penser, à réfléchir, à faire le point sur sa vie. Elle revient sur son enfance, son adolescence, sur ses rencontres, ses envies, ses renoncements et forcément des tas de questions se bousculent, l’envahissent… A-t-elle oublié de vivre ? De regarder son mari ? D’écouter sa fille ? De parler et d’échanger ? Combien est douloureuses cette prise de conscience… Le ton devient plus grave, le propos plus profond, même le phrasé est moins rapide. Le récit est raconté à la première personne et le lecteur ressent vraiment les émotions de Norma. Sa pause a exacerbé ses ressentis, la carapace s’est fissurée…
« Cet accident me donne une chance, celle de mieux connaître Camille mais aussi parler de nous, de notre famille, de nos désirs, de notre futur. »
Et forcément, on se demande : « Et moi, qu’ai-je fait de ma vie ? Ai-je pris le temps de rire, d’observer un oiseau sur une branche, de l’écouter chanter ? »
Ce roman se décline sur plusieurs tons, l’humour, l’introspection .. Le titre intrigue avec ce fauteuil roulant qui est vide… Alors chacun peut y déposer un peu de soi pour que celle qui pousse ne soit plus seul : un bonjour, un sourire, un peu de temps….
Je cours, tu cours, Norma court, nous courons…… Après quoi ? après le temps qui manque pour gérer le quotidien, les courses, le ménage, les activités… Avancer, toujours, ne pas se poser (et surtout ne pas se poser (trop) de questions) sauf pendant les vacances. Faire vite, plus vite et…..
Paf !
Une chute ! Norma ne court plus, elle est obligée de s’arrêter. Ce n’est pas ce qu’elle veut, ce n’est pas ce qu’elle a prévu ! Être immobilisée, quelle plaie ! Dépendre des autres, quelle horreur ! La voilà en clinique, obligée de partager sa chambre avec des dames qui sont … ce qu’elles sont : des personnes, humaines, différentes d’elle. C’est avec beaucoup d’humour que Brigitte Lécuyer nous présente « ces voisines », leurs défauts, leurs travers, mais également pour certaines leurs qualités. C’est truculent, amusant, réaliste….
Norma n’a pas le choix, elle ne peut plus aller vite… Alors, elle se met à penser, à réfléchir, à faire le point sur sa vie. Elle revient sur son enfance, son adolescence, sur ses rencontres, ses envies, ses renoncements et forcément des tas de questions se bousculent, l’envahissent… A-t-elle oublié de vivre ? De regarder son mari ? D’écouter sa fille ? De parler et d’échanger ? Combien est douloureuses cette prise de conscience… Le ton devient plus grave, le propos plus profond, même le phrasé est moins rapide. Le récit est raconté à la première personne et le lecteur ressent vraiment les émotions de Norma. Sa pause a exacerbé ses ressentis, la carapace s’est fissurée…
« Cet accident me donne une chance, celle de mieux connaître Camille mais aussi parler de nous, de notre famille, de nos désirs, de notre futur. »
Et forcément, on se demande : « Et moi, qu’ai-je fait de ma vie ? Ai-je pris le temps de rire, d’observer un oiseau sur une branche, de l’écouter chanter ? »
Ce roman se décline sur plusieurs tons, l’humour, l’introspection .. Le titre intrigue avec ce fauteuil roulant qui est vide… Alors chacun peut y déposer un peu de soi pour que celle qui pousse ne soit plus seul : un bonjour, un sourire, un peu de temps….
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Cassiopée- Admin
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Localisation : Saint Etienne
Emploi/loisirs : enseignante
Genre littéraire préféré : un peu tout
Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Lécuyer, Brigitte] La dame qui poussait un fauteuil roulant avec personne dedans
Mon avis sur ce partenariat
Voici un petit livre qui intrigue dès le début, un titre qui n’en finit pas, un rêve qui ne semble avoir aucun sens, pourtant au fil du récit on comprend son importance.
Ce fauteuil roulant sans personne dedans est le vide de la vie de Norma, jeune femme élevée sans parents, dont la fille Camille vit sa phase ado pas facile, dont le compagnon n’est plus son compagnon mais plutôt un squatter, son frère si loin en Islande, un job qui l’occupe mais qui n’est pas tout a fait un métier enfin le vide et sa jument adorée Isadora, sa si belle jument à la crinière blonde si loin qu’elle ne peut la monter chaque semaine.
Jusqu’à l’accident bête comme tous les accidents et cette immobilisation forcée et longue, longue ou Norma se retrouve face à elle-même.
On vit avec elle le milieu hospitalier, ses difficultés, sa rigidité puis plus doux tout de même une clinique déjà connue ou elle peut souffler un peu, les compagnes de chambre racontées avec humour ou piquant et surtout cette analyse de sa vie, les retours en arrière, la mort de ses parents, Martha qui les a élevés elle et son frère, Martha la sœur de sa maman, une belle personne, son frère qui lui ressemble si peu.
Le fauteuil semble peu à peu se remplir lors d’un nouveau rêve à mi-chemin du récit, quelque chose émerge, Camille se fait câline, Gauthier son compagnon est souvent auprès d’elle et même son voisin, ce vieux monsieur si distingué et même désuet la gâte de chocolat et de fleurs, Norma la cassée va-t’elle arriver à se reconstruire, à donner un sens à sa vie et non plus être cette feuille volante au gré des vents, cette "miette" qui est son surnom, remettre chaque chose à sa place entourée de son petit monde en accordant le temps nécessaire à chacun.
La dame au fauteuil réapparaîtra à la fin mais je n’en dis pas plus….
Le ton est souvent mélancolique, quelquefois acerbe, grave, ou joyeux, c’est Norma qui raconte et se raconte, c’est fluide et c’est facile à lire.
Je remercie Partage lecture et Bookless Editions pour ce partenariat.
Voici un petit livre qui intrigue dès le début, un titre qui n’en finit pas, un rêve qui ne semble avoir aucun sens, pourtant au fil du récit on comprend son importance.
Ce fauteuil roulant sans personne dedans est le vide de la vie de Norma, jeune femme élevée sans parents, dont la fille Camille vit sa phase ado pas facile, dont le compagnon n’est plus son compagnon mais plutôt un squatter, son frère si loin en Islande, un job qui l’occupe mais qui n’est pas tout a fait un métier enfin le vide et sa jument adorée Isadora, sa si belle jument à la crinière blonde si loin qu’elle ne peut la monter chaque semaine.
Jusqu’à l’accident bête comme tous les accidents et cette immobilisation forcée et longue, longue ou Norma se retrouve face à elle-même.
On vit avec elle le milieu hospitalier, ses difficultés, sa rigidité puis plus doux tout de même une clinique déjà connue ou elle peut souffler un peu, les compagnes de chambre racontées avec humour ou piquant et surtout cette analyse de sa vie, les retours en arrière, la mort de ses parents, Martha qui les a élevés elle et son frère, Martha la sœur de sa maman, une belle personne, son frère qui lui ressemble si peu.
Le fauteuil semble peu à peu se remplir lors d’un nouveau rêve à mi-chemin du récit, quelque chose émerge, Camille se fait câline, Gauthier son compagnon est souvent auprès d’elle et même son voisin, ce vieux monsieur si distingué et même désuet la gâte de chocolat et de fleurs, Norma la cassée va-t’elle arriver à se reconstruire, à donner un sens à sa vie et non plus être cette feuille volante au gré des vents, cette "miette" qui est son surnom, remettre chaque chose à sa place entourée de son petit monde en accordant le temps nécessaire à chacun.
La dame au fauteuil réapparaîtra à la fin mais je n’en dis pas plus….
Le ton est souvent mélancolique, quelquefois acerbe, grave, ou joyeux, c’est Norma qui raconte et se raconte, c’est fluide et c’est facile à lire.
Je remercie Partage lecture et Bookless Editions pour ce partenariat.
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Tenir debout de Mélissa da Costa
Step- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 12/04/2012
Re: [Lécuyer, Brigitte] La dame qui poussait un fauteuil roulant avec personne dedans
Mon avis :
Tout d'abord, je tiens à remercier Partage-Lecture et Bookless éditions pour ce partenariat.
Ce qui m'a attiré en premier est le titre, énigmatique. Norma est l'héroïne de ce roman. Elle mène une vie banale, tranquille, une vie dans laquelle elle ne cesse de courir, pourtant, entre sa fille adolescente, son ex avec lequel elle cohabite, son travail, les courses, et sa passion pour le cheval, plus particulièrement pour sa jument islandais Isadora, passion qu'elle ne parvient pas à transmettre à sa fille unique. Il faut dire que la jument est en pension loin, trop loin, et que pour l'adolescente, passionnée de musique classique, partir le week-end à la campagne avec sa mère pour passer du temps avec un cheval, ce n'est pas vraiment sa définition du week-end idéal. Pourtant, Camille n'est pas une adolescente difficile, loin de là : elle a simplement des goûts, des passions, des préférences qu'elle tient à affirmer.
Bref, Norma mène une vie bien réglée jusqu'à l'accident, lui aussi banal : ce sont les conséquences qui le sont moins, puisque sa blessure la force à rester hospitalisée, entre opération et rééducation. Les conséquences ? Elle a enfin le temps de se poser, et de revenir sur son passé - oui, dit ainsi, cela fait presque pompeux. Disons plutôt qu'elle peut faire le point sur sa vie, son enfance, ses amours, et se demander si la vie qu'elle mène lui convient réellement, ou si elle veut lui donner une nouvelle direction.
Norma est l'exemple même de la personne qui, même si sa famille est peu nombreuse - son seul frère vit avec femme et enfants en Islande - est malgré tout très entouré, entre amis, ex et fille unique. La vie qu'elle a eu fait qu'elle s'accommode assez bien de ses voisines de chambre successives. Mention spéciale pour Dora et son optimisme, autre mention pour "la grosse dame", qui vit, gère, son hospitalisation comme elle le peut (versant "je râle soir et matin").
Moment de vie, avec les souvenirs d'enfance, l'hommage à la soeur jumelle de sa mère, Marthe, qui a élevé son neveu et sa nièce, avec aussi des secrets qui sont levés, un peu à la manière d'un conte de Noël.
Qu'en sera-t-il de l'avenir ? Norma et les siens sont en tout cas sur de bonne voie.
Tout d'abord, je tiens à remercier Partage-Lecture et Bookless éditions pour ce partenariat.
Ce qui m'a attiré en premier est le titre, énigmatique. Norma est l'héroïne de ce roman. Elle mène une vie banale, tranquille, une vie dans laquelle elle ne cesse de courir, pourtant, entre sa fille adolescente, son ex avec lequel elle cohabite, son travail, les courses, et sa passion pour le cheval, plus particulièrement pour sa jument islandais Isadora, passion qu'elle ne parvient pas à transmettre à sa fille unique. Il faut dire que la jument est en pension loin, trop loin, et que pour l'adolescente, passionnée de musique classique, partir le week-end à la campagne avec sa mère pour passer du temps avec un cheval, ce n'est pas vraiment sa définition du week-end idéal. Pourtant, Camille n'est pas une adolescente difficile, loin de là : elle a simplement des goûts, des passions, des préférences qu'elle tient à affirmer.
Bref, Norma mène une vie bien réglée jusqu'à l'accident, lui aussi banal : ce sont les conséquences qui le sont moins, puisque sa blessure la force à rester hospitalisée, entre opération et rééducation. Les conséquences ? Elle a enfin le temps de se poser, et de revenir sur son passé - oui, dit ainsi, cela fait presque pompeux. Disons plutôt qu'elle peut faire le point sur sa vie, son enfance, ses amours, et se demander si la vie qu'elle mène lui convient réellement, ou si elle veut lui donner une nouvelle direction.
Norma est l'exemple même de la personne qui, même si sa famille est peu nombreuse - son seul frère vit avec femme et enfants en Islande - est malgré tout très entouré, entre amis, ex et fille unique. La vie qu'elle a eu fait qu'elle s'accommode assez bien de ses voisines de chambre successives. Mention spéciale pour Dora et son optimisme, autre mention pour "la grosse dame", qui vit, gère, son hospitalisation comme elle le peut (versant "je râle soir et matin").
Moment de vie, avec les souvenirs d'enfance, l'hommage à la soeur jumelle de sa mère, Marthe, qui a élevé son neveu et sa nièce, avec aussi des secrets qui sont levés, un peu à la manière d'un conte de Noël.
Qu'en sera-t-il de l'avenir ? Norma et les siens sont en tout cas sur de bonne voie.
Sharon- Modérateur
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Age : 46
Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
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