[Arty, Ed] Le Conseil ou la Vie
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[Arty, Ed] Le Conseil ou la Vie
Description (source Amazon) :
Faire carrière dans le conseil en préservant sa personnalité : mission impossible ?
Diplôme Bac+5 en poche, j’entre dans un top cabinet, un » Big Four « , monstre de l’audit et du conseil haut de gamme.
Happé par le système, je prends la grosse tête. Je me suis d’abord pris pour le maître du monde, mais tel le Petit Nicolas je découvre un monde étrange peuplé de managers, patrons fous, de consultants dociles ou au bord de la rébellion.
Mon ami Titus, lui, choisit une entreprise cliente de cabinets de conseil. Nous nous observons et partageons nos impressions. Pas le temps de s’ennuyer dans nos expériences.
La recette Ed Arty : humour et humain.
Mon avis :
Très honnêtement, quand l'auteur m'a parlé de son livre, je n'étais pas forcément emballée. Surtout par la dernière phrase qui parlait d'humour. Le mien est (soit-disant) particulier et ne fait rire que moi (mais j'ai un tweet que je garde précieusement qui prouve le contraire !). Le pendant, c'est que je ris peu à l'humour des autres que bien souvent, je ne comprends pas, tout simplement.
Après lecture, je suis rassurée. Plus qu'un roman humoristique, je dirais que c'est surtout un roman sur une période sombre, que l'auteur traite avec recul et parfois avec légèreté pour appuyer la gravité du propos. Car oui, déshumaniser le travail, c'est grave.
Le pire pour moi, c'est que je n'ai été étonnée de rien. Que j'ai reconnu certaines pratiques (alors que je n'évolue pas du tout dans ce milieu) et que j'avais déjà entendu parler des autres. Ce récit permet de ne pas passer devant en haussant les épaules, mais au moins de s'y pencher un peu. De s'interroger sur notre rapport au travail, sur celui de notre employeur et celui de la société.
Dans les entreprises, on paye des fortunes des cabinets de conseils pour organiser des comités, encore et encore. Pendant ce temps là, on supprime les petites mains qui font le travail. Manque d'argent parait-il... Ed Arty, de l'autre côté du miroir nous montre qu'il n'est pas si reluisant et que notre dépendance est fabriquée de toutes pièces par des gens de pouvoir qui en veulent encore toujours plus. Mais il faut les épaules pour l'assumer.
Si l'auteur dépeint les travers d'un "Big Four" (terme que j'ai appris) à travers son expérience, il ne lance pas son témoignage à travers la toile comme ça, au hasard. Non, il a pris la peine de vraiment travailler le fond et la forme. De se lancer dans l'auto-édition sérieusement et d'offrir un produit de qualité. J'aime tout particulièrement la police d'écriture retenue, qui fait penser à un texte tapé à la machine à écrire. Certainement un clin d’œil à la tonne de papier que brassent les jeunes assistants à une époque numérique. L'auteur prend également le soin de rappeler dans son récit qu'il existe des personnes bonnes, bienveillantes. Il ne s'attarde pas sur elles mais elles existent et ne doivent pas être gommées du paysage.
J'ai également été touchée par ce jeune homme qui cherche à trouver sa place sans la trouver.
Citations :
« A peine sorti du monde scolaire, je me lance dans le grand bain. Je ne connaissais que le travail bien défini et la récompense en fonction du mérite. »
« Comment se fait-il qu’il puisse exister des êtres qui croient que leur simple position dans une hiérarchie assoit définitivement leur supériorité sur tous les plans, y compris humainement ? »
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