[Garnier, Pascal] Lune captive dans un oeil mort
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Votre avis sur ce livre
[Garnier, Pascal] Lune captive dans un oeil mort
Edition : Zulma
Nombre de pages : 157
ISBN : 9782843044650
Résumé :
Je refais le résumé à ma sauce parce que je trouve que celui proposé par l'éditeur révèle trop de choses et ça n'a donc selon moi plus aucun intérêt de lire le livre.
2 couples, 1 personne seule arrivent dans une résidence ayant des airs de paradis dans le sud de la France pour passer une retraite tranquille loin de la banlieue. Jusqu'au jour où des événements vont commencer à changer la donne, des blessures vont ressurgir, le trouble va être de plus en plus fort, surtout avec Monsieur Flesh un gardien très particulier....
Mon avis :
Au début c'est tout beau, tout gentil, bien sympathique, la résidence idéale pour finir paisiblement ses jours, les habitants arrivent petit à petit, on s'attendrait presque à un récit marrant et puis d'un seul coup patatra, les événements s'enchainent; on part dans des choses assez sombres, parfois j'ai été un petit peu perdue, je voyais pas trop où l'auteur voulait en venir. Je précise que ce livre n'est pas un roman policier malgré la noirceur de certains passages.
La fin est assez glauque je trouve et en refermant ce livre on se dit que l'on a absolument pas envie de tomber dans une résidence comme celle-ci pour profiter de sa retraite.
Ma note :
7.5/10
audreyzaz- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 3345
Age : 38
Localisation : Région parisienne (92)
Genre littéraire préféré : Un peu de tout
Date d'inscription : 03/06/2008
Re: [Garnier, Pascal] Lune captive dans un oeil mort
Audrey Merci
Est-ce un livre qui détend ou plutôt angoissant ?
Merci
Est-ce un livre qui détend ou plutôt angoissant ?
Merci
Invité- Invité
Re: [Garnier, Pascal] Lune captive dans un oeil mort
Pour moi c'était de la détente, mais bon après ça dépend du ressenti de chacun
audreyzaz- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 3345
Age : 38
Localisation : Région parisienne (92)
Genre littéraire préféré : Un peu de tout
Date d'inscription : 03/06/2008
Re: [Garnier, Pascal] Lune captive dans un oeil mort
Ok merci Audrey, je le note dans ma lal
Invité- Invité
Re: [Garnier, Pascal] Lune captive dans un oeil mort
Présentation de l'éditeur
Martial et Odette se sont laissés convaincre par un agent immobilier spécialisé en résidences senior. Ils ont quitté leur grise banlieue pour un petit « paradis » taillé sur mesure dans le sud de la France. Les voici, en pionniers des Conviviales, sorte de camp de vacances perpétuel avec villas individuelles toutes conçues à l’identique mais qui leur apporte le premier des conforts, « se sentir bien protégé et en sécurité permanente ». Pour Odette et Martial, une nouvelle vie commence. Mais assez vite, les défaillances du gardiennage s’ajoutent à l’ennui de l’isolement.
Leurs premiers voisins, Maxime et Marlène aménagent enfin. Puis une femme seule qui n’est pas celle que l’on croit. L’animatrice du club-house, un peu hippie sur le retour, peut entrer en fonction.
Le huis clos devient vite un shaker explosif. À force d’être tenu à l’écart, le monde extérieur avec ses nomades et autres ombres nocturnes finit par terroriser nos résidents. Chacun perd peu à peu son sang-froid. Surtout quand le gardien massacre un chat à coups de pelle ou quand le moindre orage paralyse le système de sécurité.
Les troubles obsessionnels, les blessures secrètes s’affichent jusqu’à ce que la lune, une nuit plus terrible que les autres, se reflète dans l’œil droit du gardien, arraché par une balle perdue…
Avis et commentaires :
Plongée toujours aussi jouissive dans le monde de nos travers et de nos craintes tels que le faisaient si bien Pacal Garnier. Le noir dans ses excès dans cette communauté faîte de deux couples (Maxime et Marlène, Martial et Odette) et le duo constitué par Léa, l'homosexuelle Léa et l'animatrice hippie Nadine.
Chaque personnage, au premier abord d'une banalité affligeante, va se découvrir à travers ses travers, ses histoires personnelles, son côté obscur au contact d'un environnement qui leur a été vendu comme un Eden sécurisé au mode de fonctionnement bien réglementé (pas d'enfant, des voisins triés sur le volet, une animation dirigée). Dans les faits, ce paradis Provençal se révèle être d'un ennui rare, la résidence reste quasi déserte, le gardien apparaît comme être inquiétant et en plus l'arrivée de gitans à proximité de la résidence, comme tous les ans, déclenche de vieilles peurs ancestrales et tout dérape.
Libido mal contenue, tentative de séduction, sénilité précoce, crainte des uns ou des autres exacerbées, cela se termine en apothéose sanglante et incendiaire.
Comme toujours, le style au scalpel, les descriptifs affûtés, les huit clos étouffants et drôles sont marqués du sceau jouissif et spécifique de Pascal Garnier.
Martial et Odette se sont laissés convaincre par un agent immobilier spécialisé en résidences senior. Ils ont quitté leur grise banlieue pour un petit « paradis » taillé sur mesure dans le sud de la France. Les voici, en pionniers des Conviviales, sorte de camp de vacances perpétuel avec villas individuelles toutes conçues à l’identique mais qui leur apporte le premier des conforts, « se sentir bien protégé et en sécurité permanente ». Pour Odette et Martial, une nouvelle vie commence. Mais assez vite, les défaillances du gardiennage s’ajoutent à l’ennui de l’isolement.
Leurs premiers voisins, Maxime et Marlène aménagent enfin. Puis une femme seule qui n’est pas celle que l’on croit. L’animatrice du club-house, un peu hippie sur le retour, peut entrer en fonction.
Le huis clos devient vite un shaker explosif. À force d’être tenu à l’écart, le monde extérieur avec ses nomades et autres ombres nocturnes finit par terroriser nos résidents. Chacun perd peu à peu son sang-froid. Surtout quand le gardien massacre un chat à coups de pelle ou quand le moindre orage paralyse le système de sécurité.
Les troubles obsessionnels, les blessures secrètes s’affichent jusqu’à ce que la lune, une nuit plus terrible que les autres, se reflète dans l’œil droit du gardien, arraché par une balle perdue…
Avis et commentaires :
Plongée toujours aussi jouissive dans le monde de nos travers et de nos craintes tels que le faisaient si bien Pacal Garnier. Le noir dans ses excès dans cette communauté faîte de deux couples (Maxime et Marlène, Martial et Odette) et le duo constitué par Léa, l'homosexuelle Léa et l'animatrice hippie Nadine.
Chaque personnage, au premier abord d'une banalité affligeante, va se découvrir à travers ses travers, ses histoires personnelles, son côté obscur au contact d'un environnement qui leur a été vendu comme un Eden sécurisé au mode de fonctionnement bien réglementé (pas d'enfant, des voisins triés sur le volet, une animation dirigée). Dans les faits, ce paradis Provençal se révèle être d'un ennui rare, la résidence reste quasi déserte, le gardien apparaît comme être inquiétant et en plus l'arrivée de gitans à proximité de la résidence, comme tous les ans, déclenche de vieilles peurs ancestrales et tout dérape.
Libido mal contenue, tentative de séduction, sénilité précoce, crainte des uns ou des autres exacerbées, cela se termine en apothéose sanglante et incendiaire.
Comme toujours, le style au scalpel, les descriptifs affûtés, les huit clos étouffants et drôles sont marqués du sceau jouissif et spécifique de Pascal Garnier.
Re: [Garnier, Pascal] Lune captive dans un oeil mort
Mon avis :
Quel choc ! Lire ce livre est un véritable régal. Je ne saurai trop vous le recommander. Pascal Garnier egratigne férocement tous les travers de notre société aseptisé. L'obsession sécuritaire est en ligne de mire. De qui se protège-t-on, dans cette résidence ? La liste est très longue. La liste réelle d'abord : les cambrioleurs, les assassins, tous ceux qui nous menacent dans l'ombre et dont on nous rebat les oreilles dans les journaux. Les animaux, ensuite, impitoyablement écartés ou éliminés. La liste implicite prend bientôt le relais : la famille, puisqu'il est interdit de recevoir les siens plus de quinze jours de suite. Tout adulte plus jeune que nos séniors, qui risqueraient de géner leurs vacances éternelles (prémices du repos éternel). Je ne vous parle même pas de cette menace abominable, qui vient s'installer tout près de la résidence au beau milieu du roman : des gitans !Ils sont pourtant rayonnants, libres, en un mot : vivants.
Ils sont pourtant charmants et policés, nos jeunes retraités. A eux cinq (ils sont rejoints par Léa, la seule à montrer un peu de bon sens et de courage en dépit de ses crises d'absence), ils créent des petits rites sympathiques, partagent leurs loisirs culturels ensemble. Il ne faut pas longtemps pour que le vernis craque et pour que chacun dévoile une partie de sa personnalité qu'il ne soupçonnait pas toujours et qu'il est ravi de laisser s'épanouir. Difficile pour nos retraités de vivre 24 heures sur 24 sous l'oeil des caméras, comme si la résidence n'était devenu qu'une vaste télé-réalité (Big Brother nous regarde) et sous celui du gardien, le peu sympathique M Flesh. Construite ainsi, menée avec le style implacable de Pascal Garnier, les péripéties et le dénouement ne peuvent être que renversants. Quant au titre, éminement poétique, il trouve sa parfaite justification au cours du récit.
Je ne puis que vous recommancer ce titre et surtout, cet auteur merveilleux. J'ajoute que j'adore vraiment le soin que la maison d'édition Zulma (nom emprunté à un poème de Tristan Corbière) porte à la confection de ses livres.
Quel choc ! Lire ce livre est un véritable régal. Je ne saurai trop vous le recommander. Pascal Garnier egratigne férocement tous les travers de notre société aseptisé. L'obsession sécuritaire est en ligne de mire. De qui se protège-t-on, dans cette résidence ? La liste est très longue. La liste réelle d'abord : les cambrioleurs, les assassins, tous ceux qui nous menacent dans l'ombre et dont on nous rebat les oreilles dans les journaux. Les animaux, ensuite, impitoyablement écartés ou éliminés. La liste implicite prend bientôt le relais : la famille, puisqu'il est interdit de recevoir les siens plus de quinze jours de suite. Tout adulte plus jeune que nos séniors, qui risqueraient de géner leurs vacances éternelles (prémices du repos éternel). Je ne vous parle même pas de cette menace abominable, qui vient s'installer tout près de la résidence au beau milieu du roman : des gitans !Ils sont pourtant rayonnants, libres, en un mot : vivants.
Ils sont pourtant charmants et policés, nos jeunes retraités. A eux cinq (ils sont rejoints par Léa, la seule à montrer un peu de bon sens et de courage en dépit de ses crises d'absence), ils créent des petits rites sympathiques, partagent leurs loisirs culturels ensemble. Il ne faut pas longtemps pour que le vernis craque et pour que chacun dévoile une partie de sa personnalité qu'il ne soupçonnait pas toujours et qu'il est ravi de laisser s'épanouir. Difficile pour nos retraités de vivre 24 heures sur 24 sous l'oeil des caméras, comme si la résidence n'était devenu qu'une vaste télé-réalité (Big Brother nous regarde) et sous celui du gardien, le peu sympathique M Flesh. Construite ainsi, menée avec le style implacable de Pascal Garnier, les péripéties et le dénouement ne peuvent être que renversants. Quant au titre, éminement poétique, il trouve sa parfaite justification au cours du récit.
Je ne puis que vous recommancer ce titre et surtout, cet auteur merveilleux. J'ajoute que j'adore vraiment le soin que la maison d'édition Zulma (nom emprunté à un poème de Tristan Corbière) porte à la confection de ses livres.
Sharon- Modérateur
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Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Garnier, Pascal] Lune captive dans un oeil mort
Mon avis :
Les Conviviales, résidence pour seniors hyper-sécurisée flambant neuve dans le sud de la France, accueille son premier couple de retraités. Martial et Odette (surtout Odette) se sont laissé convaincre par un agent immobilier aux dents longues et une brochure sur papier glacé rutilante.
Et tout semble parfait : les maisons, le mobilier, le jardin, le gardien, le club-house et sa panoplie d’activités épanouissantes.
Tu parles…Pendant de nombreuses semaines, Martial et Odette sont seuls, et l’attrait de la nouveauté laisse bien vite la place à un désoeuvrement aussi pesant que les nuages qui cachent le soleil vanté par le catalogue.
Enfin, l’arrivée d’un 2ème couple est annoncée, et c’est l’excitation. Maxime et Marlène débarquent, et les deux couples font connaissance et s’emploient à se lier d’amitié malgré les différences sociales. Puis c’est Léa qui vient, seule, s’installer dans ce petit paradis. Elle intrigue les 4 autres : célibataire, veuve,… ?
Maintenant qu’ils sont 5, ils vont pouvoir réclamer l’ouverture du club-house. On leur parachute Nadine, animatrice « cannabisée » et pas vraiment enchantée de son nouveau job. La galerie de personnages est complétée par le gardien, plus inquiétant qu’aimable, mais bon, on ne lui demande pas de vendre des aspirateurs…
On assiste alors à un huis clos dans un décor de rêve où, par petites touches, par petits riens, lentement mais sûrement, des tensions naissent, des comportements bizarres apparaissent… La pression monte jusqu’au dénouement, quasiment apocalyptique.
Une phrase pour illustrer l'ambiance: "Oui, c'était comme de vivre en vacances, à la différence près que les vacances avaient une fin alors qu'ici il n'y en avait pas. C'était un peu comme s'ils s'étaient payé l'éternité, ils n'avaient plus d'avenir. Preuve qu'on pouvait s'en passer".
Livre court, facile à lire. L’humour est noir, le ton cynique, et la critique de nos peurs féroce (peur de vieillir, peur des étrangers,…)
J’ai bien aimé la façon de l’auteur de dépeindre le glissement d’une apparence de normalité vers une folie pas si douce.
Mais la brièveté du livre est aussi son défaut : je reste un peu sur ma faim, tant de choses auraient pu être approfondies, les personnages en auraient été moins caricaturaux.
Malgré tout, c’est une lecture agréable, parfaite pour les vacances.
Les Conviviales, résidence pour seniors hyper-sécurisée flambant neuve dans le sud de la France, accueille son premier couple de retraités. Martial et Odette (surtout Odette) se sont laissé convaincre par un agent immobilier aux dents longues et une brochure sur papier glacé rutilante.
Et tout semble parfait : les maisons, le mobilier, le jardin, le gardien, le club-house et sa panoplie d’activités épanouissantes.
Tu parles…Pendant de nombreuses semaines, Martial et Odette sont seuls, et l’attrait de la nouveauté laisse bien vite la place à un désoeuvrement aussi pesant que les nuages qui cachent le soleil vanté par le catalogue.
Enfin, l’arrivée d’un 2ème couple est annoncée, et c’est l’excitation. Maxime et Marlène débarquent, et les deux couples font connaissance et s’emploient à se lier d’amitié malgré les différences sociales. Puis c’est Léa qui vient, seule, s’installer dans ce petit paradis. Elle intrigue les 4 autres : célibataire, veuve,… ?
Maintenant qu’ils sont 5, ils vont pouvoir réclamer l’ouverture du club-house. On leur parachute Nadine, animatrice « cannabisée » et pas vraiment enchantée de son nouveau job. La galerie de personnages est complétée par le gardien, plus inquiétant qu’aimable, mais bon, on ne lui demande pas de vendre des aspirateurs…
On assiste alors à un huis clos dans un décor de rêve où, par petites touches, par petits riens, lentement mais sûrement, des tensions naissent, des comportements bizarres apparaissent… La pression monte jusqu’au dénouement, quasiment apocalyptique.
Une phrase pour illustrer l'ambiance: "Oui, c'était comme de vivre en vacances, à la différence près que les vacances avaient une fin alors qu'ici il n'y en avait pas. C'était un peu comme s'ils s'étaient payé l'éternité, ils n'avaient plus d'avenir. Preuve qu'on pouvait s'en passer".
Livre court, facile à lire. L’humour est noir, le ton cynique, et la critique de nos peurs féroce (peur de vieillir, peur des étrangers,…)
J’ai bien aimé la façon de l’auteur de dépeindre le glissement d’une apparence de normalité vers une folie pas si douce.
Mais la brièveté du livre est aussi son défaut : je reste un peu sur ma faim, tant de choses auraient pu être approfondies, les personnages en auraient été moins caricaturaux.
Malgré tout, c’est une lecture agréable, parfaite pour les vacances.
Invité- Invité
Re: [Garnier, Pascal] Lune captive dans un oeil mort
le roman a fait l'objet d'un téléfilm un peu édulcoré mais assez fidèle à l'esprit du livre
un bon Garnier , mais j'ai préféré Cartons ou l'A 26 à lire absolument
un bon Garnier , mais j'ai préféré Cartons ou l'A 26 à lire absolument
Invité- Invité
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