[Modiano, Patrick] Encre sympathique
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[Modiano, Patrick] Encre sympathique
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[Modiano, Patrick]
Encre sympathique
Editions Galimard 3 octobre 2019
ISBN 978 2 07 275380 0
137 pages
Quatrième de couverture
«Et parmi toutes ces pages blanches et vides, je ne pouvais détacher les yeux de la phrase qui chaque fois me surprenait quand je feuilletais l’agenda : "Si j’avais su…" On aurait dit une voix qui rompait le silence, quelqu’un qui aurait voulu vous faire une confidence, mais y avait renoncé ou n’en avait pas eu le temps.»
Mon avis
L’encre sympathique c’est le procédé qui consiste à faire réapparaître des lettres écrites à l’encre invisible. Et justement que fait Patrick Modiano ? Il fait réapparaître un passé oublié, car dans ce passé oublié c’est l’histoire d’un homme, jean, le narrateur qui est chargé par son patron de faire une recherche sur la disparition de Noëlle Lefebvre. C’est un monde fascinant, un monde nimbé de personnages aux noms abracadabrants, des lieux, des mauvais garçons, des histoires d’amour manqué, car la plupart des livres de Patrick Modiano se passent dans un monde vacillant entre le réel et l’imaginaire, ils font renaître de leurs cendres des souvenirs effacés ou un passé oublié, peut-être un agenda retrouvé au fond d’un tiroir fera rejaillir le nom de Joëlle Lefèbvre, auquel Jean ne pourra s’empêcher de ressentir un désir irrésistible de continuer ses recherches se sentant étrangement lié d’une façon ou d’une autre à cette affaire mystérieuse. Ce qui est certain c’est que je suis jamais déçue par la belle écriture de cet écrivain...4,5/5
Encre sympathique
Editions Galimard 3 octobre 2019
ISBN 978 2 07 275380 0
137 pages
Quatrième de couverture
«Et parmi toutes ces pages blanches et vides, je ne pouvais détacher les yeux de la phrase qui chaque fois me surprenait quand je feuilletais l’agenda : "Si j’avais su…" On aurait dit une voix qui rompait le silence, quelqu’un qui aurait voulu vous faire une confidence, mais y avait renoncé ou n’en avait pas eu le temps.»
Mon avis
L’encre sympathique c’est le procédé qui consiste à faire réapparaître des lettres écrites à l’encre invisible. Et justement que fait Patrick Modiano ? Il fait réapparaître un passé oublié, car dans ce passé oublié c’est l’histoire d’un homme, jean, le narrateur qui est chargé par son patron de faire une recherche sur la disparition de Noëlle Lefebvre. C’est un monde fascinant, un monde nimbé de personnages aux noms abracadabrants, des lieux, des mauvais garçons, des histoires d’amour manqué, car la plupart des livres de Patrick Modiano se passent dans un monde vacillant entre le réel et l’imaginaire, ils font renaître de leurs cendres des souvenirs effacés ou un passé oublié, peut-être un agenda retrouvé au fond d’un tiroir fera rejaillir le nom de Joëlle Lefèbvre, auquel Jean ne pourra s’empêcher de ressentir un désir irrésistible de continuer ses recherches se sentant étrangement lié d’une façon ou d’une autre à cette affaire mystérieuse. Ce qui est certain c’est que je suis jamais déçue par la belle écriture de cet écrivain...4,5/5
lalyre- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 9623
Age : 92
Localisation : Liège (Belgique )
Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Modiano, Patrick] Encre sympathique
Il y a trente ans, le narrateur s’était vu confié une enquête par l’agence de détectives qui l’employait : il s’agissait de retrouver une jeune femme disparue. Ses recherches avaient alors tourné court, et voilà que soudain, si longtemps après, cette affaire resurgit à sa mémoire et l’incite à la reprendre là où il l’avait laissée.
Construit comme une esquisse qui s’éclaircit à mesure des touches de lumière apposées peu à peu par l’auteur, le texte nous fait errer dans les limbes des souvenirs et non-souvenirs du narrateur, en quête des détails du passé qui lui permettront enfin d’élucider cette affaire de disparition. Toutes les explications sont à portée de sa conscience mais se dérobent dans le kaléidoscope de sa mémoire. Jusqu’à ce que…
Tout le roman repose sur l’idée que le présent est le résultat de notre passé et influencera lui aussi notre futur. Cette trame qui modèle notre vie à notre insu, en un invisible filigrane, est comme écrite à l’encre sympathique : les fils en sont cachés par une foule d’éléments parasites, déformés par notre mémoire, mais il suffit d’un rien pour qu’ils resurgissent soudain à notre esprit, révélant soudain à quel point ils nous ont construits et menés à notre vie d’aujourd’hui. Mais a-t-on vraiment intérêt à toujours tout comprendre ? Ne risque-t-on pas, en la perçant à jour, de rester prisonnier de cette forme de prédestination ?
Mélancolique et subtile, cette jolie réflexion sur la mémoire et le temps qui passe sans jamais disparaître tout à fait, est un petit bijou littéraire, où l’esquisse et le non-dit donnent tout son relief au texte. (4/5)
Construit comme une esquisse qui s’éclaircit à mesure des touches de lumière apposées peu à peu par l’auteur, le texte nous fait errer dans les limbes des souvenirs et non-souvenirs du narrateur, en quête des détails du passé qui lui permettront enfin d’élucider cette affaire de disparition. Toutes les explications sont à portée de sa conscience mais se dérobent dans le kaléidoscope de sa mémoire. Jusqu’à ce que…
Tout le roman repose sur l’idée que le présent est le résultat de notre passé et influencera lui aussi notre futur. Cette trame qui modèle notre vie à notre insu, en un invisible filigrane, est comme écrite à l’encre sympathique : les fils en sont cachés par une foule d’éléments parasites, déformés par notre mémoire, mais il suffit d’un rien pour qu’ils resurgissent soudain à notre esprit, révélant soudain à quel point ils nous ont construits et menés à notre vie d’aujourd’hui. Mais a-t-on vraiment intérêt à toujours tout comprendre ? Ne risque-t-on pas, en la perçant à jour, de rester prisonnier de cette forme de prédestination ?
Mélancolique et subtile, cette jolie réflexion sur la mémoire et le temps qui passe sans jamais disparaître tout à fait, est un petit bijou littéraire, où l’esquisse et le non-dit donnent tout son relief au texte. (4/5)
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