[Eggers, Dave] Le moine de Moka
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[Eggers, Dave] Le moine de Moka
[Eggers, Dave] Le moine de Moka
[Eggers, Dave]
Le moine de Moka
Editions Gallimard 3 octobre 2019
ISBN 978 2 07 282987 1
375 pages
Quatrième de couverture
L’histoire vraie de Mokhtar Alkhanshali, jeune Américano-Yéménite, qui va tenter l’impossible pour redonner ses lettres de noblesse au café du Yémen. Mokhtar a vingt-quatre ans et travaille comme portier dans un prestigieux immeuble de San Francisco lorsqu’il découvre l’histoire fascinante de l’invention du café, et la place centrale que le Yémen y occupe. Jeune homme brillant, autodidacte et particulièrement débrouillard, il quitte alors sa famille et les États-Unis pour retourner sur la terre de ses ancêtres, afin de rencontrer cultivateurs, cueilleurs et trieuses aux quatre coins des régions les plus reculées du pays. Mais en 2015, alors que son ambitieux projet d’améliorer les conditions de travail et de changer l’image du Yémen aux yeux du monde commence à prendre forme, la guerre civile éclate. Les bombes saoudiennes pleuvent impitoyablement, l’ambassade américaine ferme ses portes et Mokhtar va devoir trouver un moyen de sortir du Yémen sans pour autant sacrifier ses rêves ni abandonner ceux qui croient en lui. Avec son inimitable talent de conteur, Dave Eggers livre un récit de formation intime et bouleversant. Grand roman d’aventures contemporain, Le moine de Moka entrelace l’histoire du café, celle d’un pays pris dans la tourmente de la guerre et l’incroyable voyage d’un jeune Américain musulman, courageux et fier de ses origines.
Mon avis
C’est le récit de l’histoire de Mokthar, d’origine yéménite, elle commence lorsqu’il travaille comme portier d’un immeuble de haute gamme, le livre débute par la rencontre de Dave Eggers avec lui, Mokhar vient tout juste de rentrer du Yémen ou il a failli laisser sa vie. Il offre une tasse de café éthiopien à l’écrivain et lui conseille vivement d’attendre qu’il refroidisse pour le boire, car dit-il, le café ne doit pas être dégusté trop chaud, il dit encore qu’une température élevée masque la saveur et provoque le repli des papilles gustatives. Cela pour l’entrée en matière, car comment se fait-il qu’un adolescent pauvre de Tenderloin, jouisse quelques années plus tard d’un certain succès en tant qu’importateur de café yéménite ? Il est rentré à Oakland parce qu’en tant que Citoyen américain, il a été abandonné par son gouvernement et a dû se débrouiller seul pour fuir les bombes saoudiennes et les rebelles houthis car la guerre civile éclate et Mokthar se trouve plongé au coeur du conflit. Dans ce récit historique on comprend ce qu’est devenu Mokthar et comment il est parvenu au prix de mille dangers et d’obstacles à ses préoccupations particulièrement cruciales et sa vie bouleversée par la découverte de l’histoire du café, la torréfaction et l’importation du café yéménite mais aussi les avancées des producteurs pour lesquels il se bat, on apprend d’ailleurs que leurs bénéfices sont moindres et que c’est pour cela que Mokthar subit des pressions, à cela il faut encore ajouter que la culture du café est née dans ce pays il y a cinq siècles, je ne vais pas dévoiler toutes les péripéties que vit notre héros courageux, je peux seulement dire que si vous lisez ce livre vous boirez votre café différemment...Un gros coup de coeur en hommage à Mokthar 5/5
Au sujet du livre, l’auteur nous dit que c’est une œuvre documentaire qui dépeint les événements vus et vécus par Mokthar Alkhanshali, après des centaines d’heures d’entretiens sur presque trois ans qui ont corroboré ses souvenirs en interviewant d’autres personnes présentes aux moment des faits ou en consultant des archives. Les dialogues reproduisent fidèlement tous ces témoignages, certains noms ont été modifiés.
La fabuleuse histoire du café : la légende de Kaldi
D’après la légende, c’est à Kaldi, un berger du Yémen, que l’on doit la découverte du café.
Faisant paître ses chèvres dans la montagne, il réalisa qu’elles semblaient pleines d’entrain après avoir consommé les baies d’un arbuste encore inconnu.
Perplexe, il apporta ces fruits au monastère le plus proche. Les religieux y virent le fruit du Malin et s’en débarrassèrent en les jetant au feu. Mais l’odeur qui se dégagea du brasier leur plut et ils retirèrent les baies des flammes.
Le café fit alors ses preuves au sein de la communauté qui parvint à en extraire un délicieux breuvage leur donnant plus d’énergie et de concentration pour leurs prières du soir.
Le moine de Moka
Editions Gallimard 3 octobre 2019
ISBN 978 2 07 282987 1
375 pages
Quatrième de couverture
L’histoire vraie de Mokhtar Alkhanshali, jeune Américano-Yéménite, qui va tenter l’impossible pour redonner ses lettres de noblesse au café du Yémen. Mokhtar a vingt-quatre ans et travaille comme portier dans un prestigieux immeuble de San Francisco lorsqu’il découvre l’histoire fascinante de l’invention du café, et la place centrale que le Yémen y occupe. Jeune homme brillant, autodidacte et particulièrement débrouillard, il quitte alors sa famille et les États-Unis pour retourner sur la terre de ses ancêtres, afin de rencontrer cultivateurs, cueilleurs et trieuses aux quatre coins des régions les plus reculées du pays. Mais en 2015, alors que son ambitieux projet d’améliorer les conditions de travail et de changer l’image du Yémen aux yeux du monde commence à prendre forme, la guerre civile éclate. Les bombes saoudiennes pleuvent impitoyablement, l’ambassade américaine ferme ses portes et Mokhtar va devoir trouver un moyen de sortir du Yémen sans pour autant sacrifier ses rêves ni abandonner ceux qui croient en lui. Avec son inimitable talent de conteur, Dave Eggers livre un récit de formation intime et bouleversant. Grand roman d’aventures contemporain, Le moine de Moka entrelace l’histoire du café, celle d’un pays pris dans la tourmente de la guerre et l’incroyable voyage d’un jeune Américain musulman, courageux et fier de ses origines.
Mon avis
C’est le récit de l’histoire de Mokthar, d’origine yéménite, elle commence lorsqu’il travaille comme portier d’un immeuble de haute gamme, le livre débute par la rencontre de Dave Eggers avec lui, Mokhar vient tout juste de rentrer du Yémen ou il a failli laisser sa vie. Il offre une tasse de café éthiopien à l’écrivain et lui conseille vivement d’attendre qu’il refroidisse pour le boire, car dit-il, le café ne doit pas être dégusté trop chaud, il dit encore qu’une température élevée masque la saveur et provoque le repli des papilles gustatives. Cela pour l’entrée en matière, car comment se fait-il qu’un adolescent pauvre de Tenderloin, jouisse quelques années plus tard d’un certain succès en tant qu’importateur de café yéménite ? Il est rentré à Oakland parce qu’en tant que Citoyen américain, il a été abandonné par son gouvernement et a dû se débrouiller seul pour fuir les bombes saoudiennes et les rebelles houthis car la guerre civile éclate et Mokthar se trouve plongé au coeur du conflit. Dans ce récit historique on comprend ce qu’est devenu Mokthar et comment il est parvenu au prix de mille dangers et d’obstacles à ses préoccupations particulièrement cruciales et sa vie bouleversée par la découverte de l’histoire du café, la torréfaction et l’importation du café yéménite mais aussi les avancées des producteurs pour lesquels il se bat, on apprend d’ailleurs que leurs bénéfices sont moindres et que c’est pour cela que Mokthar subit des pressions, à cela il faut encore ajouter que la culture du café est née dans ce pays il y a cinq siècles, je ne vais pas dévoiler toutes les péripéties que vit notre héros courageux, je peux seulement dire que si vous lisez ce livre vous boirez votre café différemment...Un gros coup de coeur en hommage à Mokthar 5/5
Au sujet du livre, l’auteur nous dit que c’est une œuvre documentaire qui dépeint les événements vus et vécus par Mokthar Alkhanshali, après des centaines d’heures d’entretiens sur presque trois ans qui ont corroboré ses souvenirs en interviewant d’autres personnes présentes aux moment des faits ou en consultant des archives. Les dialogues reproduisent fidèlement tous ces témoignages, certains noms ont été modifiés.
La fabuleuse histoire du café : la légende de Kaldi
D’après la légende, c’est à Kaldi, un berger du Yémen, que l’on doit la découverte du café.
Faisant paître ses chèvres dans la montagne, il réalisa qu’elles semblaient pleines d’entrain après avoir consommé les baies d’un arbuste encore inconnu.
Perplexe, il apporta ces fruits au monastère le plus proche. Les religieux y virent le fruit du Malin et s’en débarrassèrent en les jetant au feu. Mais l’odeur qui se dégagea du brasier leur plut et ils retirèrent les baies des flammes.
Le café fit alors ses preuves au sein de la communauté qui parvint à en extraire un délicieux breuvage leur donnant plus d’énergie et de concentration pour leurs prières du soir.
lalyre- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 9623
Age : 92
Localisation : Liège (Belgique )
Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Eggers, Dave] Le moine de Moka
Mon avis :
Le moine de Moka est avant tout l’histoire d’un voyage. Non pas l’histoire du trajet du café des champs de caféiers à notre tasse (encore que…) mais le voyage qui a mené Mokhtar Alkhanshali a devenir lui-même, lui qui, selon certains membres de sa famille, valait moins qu’un âne, le genre de remarque qui aurait peut-être conduit quelqu’un d’autres sur le divan d’un psy pour n’en plus bouger.
Sauf que Mokhtar a presque 25 ans. Il contemple sa vie, ce qu’il a fait jusque là, et cela ne le satisfait pas vraiment. Alors oui, il a excellé dans différents métiers, qu’il a quitté parce que cela ne lui convenait pas – comme chez ce vendeur de voiture qui s’arrangeait pour paraître conciliant d’un côté, avant de reprendre l’avantage financier de l’autre, l’argent n’a pas d’odeur. Le café, lui, en a. Et c’est presque par hasard, que Mokhtar se plongera dans les origines du café, découvrant que son pays, le Yémen, est pour beaucoup dans sa découverte.
Il y a de la candeur et de la détermination chez ce jeune homme qui vit un retour au source en retournant dans son pays pour recréer une route du café, et surtout, une nouvelle manière d’exploiter ce café yéménite qui n’a pas vraiment la cote auprès des spécialistes. Candeur, parce qu’il ne connaît que peu de choses à la manière de cultiver les caféiers, de cueillir les grains, encore plus d’exporter le tout, détermination parce qu’il va tout mettre en oeuvre, y compris devenir le premier yéméno-américain à obtenir le Q-Grader.
Yéméno-américain et musulman, et malheureusement, la question religieuse a son importance dans un pays – l’Amérique – plus refermée sur elle-même que certains ne le croient ou ne veulent le voir. Etre musulman et voyager, puis revenir aux Etats-Unis peut vous placer dans des situations que n’aurait pas renié Kafka.
Et il ne faut pas oublier, justement, le Yémen, ce pays dont on parle très peu, pour ne pas dire pas du tout, ce pays dont les habitants eux-mêmes ne connaissent pas la beauté, parce qu’ils se déplacent très peu, parce qu’ils n’ont pas la possibilité de le faire non plus. Des vies difficiles, des conditions de travail redoutables et la guerre qui fait irruption au moment où le projet de Mokhtar était vraiment sur la bonne voie, pour ne pas dire presque concrétisé.Et là, en lisant le récit de ses pérégrinations à travers le Yémen, on se dit vraiment que les Etats-Unis n’ont pas été à la hauteur pour aider leurs ressortissants, se lavant les mains de ce qui pourrait survenir. Ahurissant aussi de lire la violence quotidienne, la douleur, le fait que les terroristes profitent de tous les événements, y compris les plus tragiques, pour tuer encore plus.
Le moine de Moka est une épopée moderne, à la fois drôle et tragique : vous ne verrez plus votre tasse de café de la même façon.
Le moine de Moka est avant tout l’histoire d’un voyage. Non pas l’histoire du trajet du café des champs de caféiers à notre tasse (encore que…) mais le voyage qui a mené Mokhtar Alkhanshali a devenir lui-même, lui qui, selon certains membres de sa famille, valait moins qu’un âne, le genre de remarque qui aurait peut-être conduit quelqu’un d’autres sur le divan d’un psy pour n’en plus bouger.
Sauf que Mokhtar a presque 25 ans. Il contemple sa vie, ce qu’il a fait jusque là, et cela ne le satisfait pas vraiment. Alors oui, il a excellé dans différents métiers, qu’il a quitté parce que cela ne lui convenait pas – comme chez ce vendeur de voiture qui s’arrangeait pour paraître conciliant d’un côté, avant de reprendre l’avantage financier de l’autre, l’argent n’a pas d’odeur. Le café, lui, en a. Et c’est presque par hasard, que Mokhtar se plongera dans les origines du café, découvrant que son pays, le Yémen, est pour beaucoup dans sa découverte.
Il y a de la candeur et de la détermination chez ce jeune homme qui vit un retour au source en retournant dans son pays pour recréer une route du café, et surtout, une nouvelle manière d’exploiter ce café yéménite qui n’a pas vraiment la cote auprès des spécialistes. Candeur, parce qu’il ne connaît que peu de choses à la manière de cultiver les caféiers, de cueillir les grains, encore plus d’exporter le tout, détermination parce qu’il va tout mettre en oeuvre, y compris devenir le premier yéméno-américain à obtenir le Q-Grader.
Yéméno-américain et musulman, et malheureusement, la question religieuse a son importance dans un pays – l’Amérique – plus refermée sur elle-même que certains ne le croient ou ne veulent le voir. Etre musulman et voyager, puis revenir aux Etats-Unis peut vous placer dans des situations que n’aurait pas renié Kafka.
Et il ne faut pas oublier, justement, le Yémen, ce pays dont on parle très peu, pour ne pas dire pas du tout, ce pays dont les habitants eux-mêmes ne connaissent pas la beauté, parce qu’ils se déplacent très peu, parce qu’ils n’ont pas la possibilité de le faire non plus. Des vies difficiles, des conditions de travail redoutables et la guerre qui fait irruption au moment où le projet de Mokhtar était vraiment sur la bonne voie, pour ne pas dire presque concrétisé.Et là, en lisant le récit de ses pérégrinations à travers le Yémen, on se dit vraiment que les Etats-Unis n’ont pas été à la hauteur pour aider leurs ressortissants, se lavant les mains de ce qui pourrait survenir. Ahurissant aussi de lire la violence quotidienne, la douleur, le fait que les terroristes profitent de tous les événements, y compris les plus tragiques, pour tuer encore plus.
Le moine de Moka est une épopée moderne, à la fois drôle et tragique : vous ne verrez plus votre tasse de café de la même façon.
Sharon- Modérateur
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Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Eggers, Dave] Le moine de Moka
Sharon je suis ravie que tu ais apprécié
lalyre- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 9623
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Date d'inscription : 07/04/2010
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