[Soucy, Gaétan] La petite fille qui aimait trop les allumettes
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Votre avis sur " La petite fille qui aimait trop les allumettes"
[Soucy, Gaétan] La petite fille qui aimait trop les allumettes
Titre : « La petite fille qui aimait trop les allumettes »
Auteur : Gaétan Soucy
Genre : Roman
Editions : Boréal
Nombre de pages : 180
ISBN : 978-2890-529137
Quatrième de couverture :
Nous avons dû prendre l’univers en main mon frère et moi car un matin peu avant l’aube papa rendît l’âme sans crier gare. Sa dépouille crispée dans une douleur dont il ne restait plus que l’écorce, ses décrets, si subitement tombés en poussière, tout ça gisait dans la chambre de l’étage d’où papa nous commandait tout, la veille encore. Il nous fallait des ordres pour ne pas nous affaisser en morceaux, mon frère et moi, c’était notre mortier. Sans papa nous ne savions rien faire. A peine pouvions nous par nous-mêmes hésiter, avoir peur, souffrir.
Résumé Evène :
Deux enfants sont livrés à eux-mêmes après le suicide de leur père. La Loi paternelle disparue, ils vont découvrir le monde et chercher à forger leur identité. Mais cette liberté nouvelle est une épreuve qu'il n'est pas toujours facile de négocier quand le réel côtoie chaque jour l'imaginaire et que le monde 'civilisé' se comporte de bien étrange manière... Récit impossible à raconter, à la fois désopilant et grandiose, plein de surprises et d'enchantements, 'La Petite Fille qui aimait trop les allumettes' est porté de bout en bout par une langue tout ensemble farfelue et éclatante. Ce qui prouve bien deux choses, si besoin était : à savoir que la littérature est d'abord une fête du langage, et que Gaëtan Soucy occupe une place aussi unique qu'incontestable.
Mes impressions :
L’histoire de ces 2 enfants qui cherchent comment enterrer leur père après son suicide m’a été très difficile à lire. J’ai failli abandonner au milieu du livre mais par curiosité j’ai persévéré jusqu’au bout pour connaître la vie de cette famille fragilisée par des drames et pour me rendre compte qu’elle allait être la vie de ces deux « garçons » après la mort de leur père … j’ai donc poursuivi la lecture et finalement je ne regrette pas.
J’ai découvert, un livre, fort qui perturbe et qui dérange.
L’auteur mêle la poésie à une certaine vulgarité et c’est ce qui m’a déstabilisée au début. Mais en avançant dans ma lecture, j’ai senti toute la sensibilité de l’auteur et de cette fille qui est en quête de sa propre vie.
Au fil des pages elle raconte leur vie de reclus à l’aide de souvenirs et d’anecdotes.
Le style de l’auteur est vraiment particulier, les phrases sont à la fois poétiques et douloureuses, le livre est un mélange de fantastique et de conte.
Je ne peux pas m’empêcher de vous faire partager un passage qui reflète bien le ton du livre.
Sorti de son contexte, ça peut paraitre étrange mais je crois que ce passage qualifie bien l’ensemble du livre.
Je cite un extrait qui me semble avoir un côté magique et qui se situe vers la fin du roman, il me parait donc assez représentatif du style de l’auteur ; à titre indicatif, la narratrice nous livre ses impressions alors qu’elle est entrain de donner la vie « Nous formerions une grande famille à nous deux toutes seules. Nous vivrions tellement ensemble, et si près l’une de l’autre, qu’un sourire commencé sur mes lèvres se terminerait sur les siennes, par exemple. Je lui peignerais ses petites ailes en attendant la mue. Je lui ferais des langes de papillon et des oreillers de tendresse avec l’amour qu’on ne m’a jamais donné, non plus d’ailleurs qu’au bouc qu’on assommait avec une pierre tandis que je dansais autour avec mon tambourin, et personne ne viendrait mettre ses sales sabots dans notre existence avec ses couilles. On se nourrirait du lait des chèvres, des légumes et des herbes qui sont la paix sur terre, ou de champignons de ma connaissance, on ne passerait pas notre temps à assassiner des animaux pour se goinfrer de leurs cadavres qui ne nous ont rien fait ».
Un livre qui m’a à la fois bouleversée et émue par les tourments qu’y livre la petite fille qui aimait trop les allumettes.
Invité- Invité
Re: [Soucy, Gaétan] La petite fille qui aimait trop les allumettes
Hum, ça me tente beaucoup.
Je le note... Merci Mélusine.
Je le note... Merci Mélusine.
Invité- Invité
Re: [Soucy, Gaétan] La petite fille qui aimait trop les allumettes
De rien Ansault, j'espère qu'il te plaira, même si ce roman est déroutant ! mais il me semble que tu aimerais bien
Invité- Invité
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