[Paasilinna, Arto] Le cantique de l'apocalypse joyeuse
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[Paasilinna, Arto] Le cantique de l'apocalypse joyeuse
edition: France Loisirs
ISBN: 978-2-298-02040-3
340 pages
Résumé (EVENE)
Planète Terre, XXIe siècle. La fin du monde approche, le chaos est partout. Alors que l'économie s'effondre, le pétrole vient à manquer, les communications sont coupées, les villes croulent sous les déchets et la famine s'étend, aggravée par l'explosion d'une centrale nucléaire russe. Des hordes de miséreux sillonnent les continents. La troisième guerre mondiale est sur le point d'éclater... Pourtant, quelque part au fin fond des forêts du Kainuu, dans l'Est de la Finlande, un étrange havre de paix et de prospérité demeure. C'est là que, quelques années plus tôt, au seuil de la mort, un vieux communiste militant, grand bouffeur de curés, a chargé son petit-fils Eemeli Toropainen de construire sur ses terres, pour le rachat de son âme, une église en bois copiée sur un modèle du XVIIIe siècle. Autour d'elle, une communauté de joyeux et délirants Finlandais s'est peu à peu formée : ensemble ils revisitent les techniques de subsistance de leurs ancêtres et la vie en autarcie, loin d'un monde en déconfiture.
Mon avis :
Asser Toropainen, grand brûleur d'églises et communiste, demande sur son lit de mort, à son petit-fils, Eemeli, de bâtir une fondation funéraire avec une église. Celui-ci, après la mort du veil homme, s'exécute. Finalement, au fil du temps, la fondation va prendre de l'ampleur et Ukonjarvi, le domaine sur lequel elle est bâtie va devenir un village auto-suffisant puis un quasi pays indépendant avec ses propres lois et institutions. On peut penser à première vue que ce hameau a fait un retour dans le passé avec ses labours éexécutés par des boeufs, sa centrale électrique, etc, loin de tout modernisme. Et pourtant, alors que le monde alentour est rongé par les crises financières, le chômage, les guerres civiles, la famine, le manque de ressources tels le pétrole, le gaz, etc, Ukonjarvi provoque la jalousie et l'envie chez ses voisins car ici, on ne connait pas la famine ni le chômage. Chacun mange à sa faim en puisant les ressources de la nature et chacun apporte sa pierre à l'édifice.
Ce livre a priori léger, parfois teinté d'ironie et de sarcasmes, est en fait beaucoup plus profond qu'il n'y parait et amène à la réflexion. De plus, publié pour la première fois en 1992, il est très avant-gardiste et résolument moderne. En effet, à sa lecture, on ne peut s'empêcher de penser à la crise financière actuelle, au réchauffement climatique dû à la modernisation croissante de nos pays et ses conséquences sur la santé et l'avenir de notre planète, aux guerres qui déciment des populations innocentes, les laissant mourir de faim quand elles en réchappent.
On peut également voir une métaphore en Ukonjarvi : construit loin du monde extérieur et loin des préoccupations égoïtes des hommes et des Etats, ses habitants retrouvent les vrais valeurs de la vie et une solidarité forte s'est établie entre eux. On agit avant tout pour le bien de la communauté, pour sa survie.
C'est un coup de coeur pour moi et je le conseille vivement!
ISBN: 978-2-298-02040-3
340 pages
Résumé (EVENE)
Planète Terre, XXIe siècle. La fin du monde approche, le chaos est partout. Alors que l'économie s'effondre, le pétrole vient à manquer, les communications sont coupées, les villes croulent sous les déchets et la famine s'étend, aggravée par l'explosion d'une centrale nucléaire russe. Des hordes de miséreux sillonnent les continents. La troisième guerre mondiale est sur le point d'éclater... Pourtant, quelque part au fin fond des forêts du Kainuu, dans l'Est de la Finlande, un étrange havre de paix et de prospérité demeure. C'est là que, quelques années plus tôt, au seuil de la mort, un vieux communiste militant, grand bouffeur de curés, a chargé son petit-fils Eemeli Toropainen de construire sur ses terres, pour le rachat de son âme, une église en bois copiée sur un modèle du XVIIIe siècle. Autour d'elle, une communauté de joyeux et délirants Finlandais s'est peu à peu formée : ensemble ils revisitent les techniques de subsistance de leurs ancêtres et la vie en autarcie, loin d'un monde en déconfiture.
Mon avis :
Asser Toropainen, grand brûleur d'églises et communiste, demande sur son lit de mort, à son petit-fils, Eemeli, de bâtir une fondation funéraire avec une église. Celui-ci, après la mort du veil homme, s'exécute. Finalement, au fil du temps, la fondation va prendre de l'ampleur et Ukonjarvi, le domaine sur lequel elle est bâtie va devenir un village auto-suffisant puis un quasi pays indépendant avec ses propres lois et institutions. On peut penser à première vue que ce hameau a fait un retour dans le passé avec ses labours éexécutés par des boeufs, sa centrale électrique, etc, loin de tout modernisme. Et pourtant, alors que le monde alentour est rongé par les crises financières, le chômage, les guerres civiles, la famine, le manque de ressources tels le pétrole, le gaz, etc, Ukonjarvi provoque la jalousie et l'envie chez ses voisins car ici, on ne connait pas la famine ni le chômage. Chacun mange à sa faim en puisant les ressources de la nature et chacun apporte sa pierre à l'édifice.
Ce livre a priori léger, parfois teinté d'ironie et de sarcasmes, est en fait beaucoup plus profond qu'il n'y parait et amène à la réflexion. De plus, publié pour la première fois en 1992, il est très avant-gardiste et résolument moderne. En effet, à sa lecture, on ne peut s'empêcher de penser à la crise financière actuelle, au réchauffement climatique dû à la modernisation croissante de nos pays et ses conséquences sur la santé et l'avenir de notre planète, aux guerres qui déciment des populations innocentes, les laissant mourir de faim quand elles en réchappent.
On peut également voir une métaphore en Ukonjarvi : construit loin du monde extérieur et loin des préoccupations égoïtes des hommes et des Etats, ses habitants retrouvent les vrais valeurs de la vie et une solidarité forte s'est établie entre eux. On agit avant tout pour le bien de la communauté, pour sa survie.
C'est un coup de coeur pour moi et je le conseille vivement!
Invité- Invité
Re: [Paasilinna, Arto] Le cantique de l'apocalypse joyeuse
De son vivant Asser Toropainen fut un communiste des plus virulent, bruleur d'église et de curé mais lorsque la mort approche se révolutionnaire recherche un moyen de se racheter face au ciel (ou de continuer)... Son testament charge donc son neveu Eemeli de créer la Fondation Funéraire Asser Toropainen et avec l'argent de la succession de construire la plus belle église de Finlande, en bois cela va de soi. Autour de l'édifice va bien vite s'organiser une communauté joyeuse, et alors que le monde sombre peu à peu dans une apocalypse planétaire (crise économique, explosion nucléaire, troisième guerre mondiale …), c' est un havre de paix sur les terres de la fondation.
Mon avis un peu discordant :
Entre ressource mise en commun, retour au travail à l'ancienne de la terre, usage très libéral de la religion, ce livre nous présente une vision un brin communisme idéal. Bref on touche là à la politique et j'arrêterai donc mon commentaire.
Si je me retourne sur un strict point de vue littéraire, cette dernière lecture d'Arto Paasilinna fut une véritable déception. Certes il reste fidèle à lui même, le style est identique, il crée et accumule les situations toutes plus cocasses et surprenantes les unes que les autres. Seulement cette recette qui réussi tant dans ses précédents ouvrages tombe complètement à plat ici, on lit ce livre sans véritable jubilation. À la déception se succède rapidement la résignation; c 'est plat sans aucun des rebondissements que l'on apprécie tant chez cet auteur. Plus l'on avance dans la lecture plus il s'enfonce dans son délire, son incursion dans un monde apocalyptique est sans aucun intérêt et ne mérite guère de louange. Je n'y ai trouvé aucune invention, que peu de nouveauté, ajouté à cela un liant inexistant et les situations les plus cocasses (celles qui traitées autrement auraient pu être drôle) perdent alors tous leur intérêt potentiel. Un autre de mes regrets de lectrice porte sur les personnages qui ne font jamais et à aucun moment l'objet d'un minimum d'analyse psychologique, j'ai eu l'impression de ne jamais les connaître Comment vont-ils réagir, Pourquoi ? Cela restera le livre fini encore au stade des questions.
Sa première publication remonte en 1992, le roman n'a que très peu vieilli, malgré cela il raisonne à nos oreilles d'une drôle de façon. Ce roman nous fait réfléchir sur notre rapport au monde et à la nature mais c'est bien tout ce que je parviens à lui trouver....
PS : J'espère avoir posté au bon endroit, si je me suis trompée, je ferais mieux la prochaine fois !
Mon avis un peu discordant :
Entre ressource mise en commun, retour au travail à l'ancienne de la terre, usage très libéral de la religion, ce livre nous présente une vision un brin communisme idéal. Bref on touche là à la politique et j'arrêterai donc mon commentaire.
Si je me retourne sur un strict point de vue littéraire, cette dernière lecture d'Arto Paasilinna fut une véritable déception. Certes il reste fidèle à lui même, le style est identique, il crée et accumule les situations toutes plus cocasses et surprenantes les unes que les autres. Seulement cette recette qui réussi tant dans ses précédents ouvrages tombe complètement à plat ici, on lit ce livre sans véritable jubilation. À la déception se succède rapidement la résignation; c 'est plat sans aucun des rebondissements que l'on apprécie tant chez cet auteur. Plus l'on avance dans la lecture plus il s'enfonce dans son délire, son incursion dans un monde apocalyptique est sans aucun intérêt et ne mérite guère de louange. Je n'y ai trouvé aucune invention, que peu de nouveauté, ajouté à cela un liant inexistant et les situations les plus cocasses (celles qui traitées autrement auraient pu être drôle) perdent alors tous leur intérêt potentiel. Un autre de mes regrets de lectrice porte sur les personnages qui ne font jamais et à aucun moment l'objet d'un minimum d'analyse psychologique, j'ai eu l'impression de ne jamais les connaître Comment vont-ils réagir, Pourquoi ? Cela restera le livre fini encore au stade des questions.
Sa première publication remonte en 1992, le roman n'a que très peu vieilli, malgré cela il raisonne à nos oreilles d'une drôle de façon. Ce roman nous fait réfléchir sur notre rapport au monde et à la nature mais c'est bien tout ce que je parviens à lui trouver....
PS : J'espère avoir posté au bon endroit, si je me suis trompée, je ferais mieux la prochaine fois !
Invité- Invité
Re: [Paasilinna, Arto] Le cantique de l'apocalypse joyeuse
Challenge Partage Lecture (PB)
Mon avis :
Mon avis :
Ce livre a été pour moi une très belle découverte.
Avec un style minimaliste, un vocabulaire précis, l’auteur s’efforce effectivement de nous mener joyeusement sur la route de l’apocalypse. Comme le long d’un chemin inconnu et non cartographié - comme dans la vie - impossible de deviner ce que nous réservent les tours et les détours du sentier. On se laisse donc porter - à l’image des membres bon-enfant de ce village finlandais, né des dernières volontés d’un vieillards et du bon sens rustique de son descendant - et on se demande à chaque page ce qu’il va advenir de cette communauté imaginaire, de cette humanité tout aussi imaginaire et pourtant tellement crédible...
La première va-t-elle conserver sa tolérance idyllique ou céder aux sirènes de la dictature, du repli sur soi, de l’obscurantisme ? On croit très fort à la seconde hyptohèse - en tout cas j’y ai cru - lorsque les tentations se présentent : la richesse avec les mafieux américains, le sectarisme avec l’experte en savoir-vivre, le pouvoir avec les francs-tireurs et la bombe H...
Mais chaque appât est boudé avec dédain par ces hommes et ces femmes qui apprécient leur richesse à sa juste valeur et savent s’en contenter. J’ai eu l’irrésistible impression d’assister à l’ouverture des cadeaux le lendemain de Noël. Vous savez, ce moment délicieux où les plus jeunes enfants abandonnent leurs cadeaux si coûteux et si sophistiqués et décident de jouer avec les cartons ayant servi à les emballer... (sales gosses ).
Quant à l’humanité, sans défense malgré ses bombes, démunie malgré sa richesse immense et virtuelle, va-t-elle recourir au suicide nucléaire ? Au naufrage bureaucratique ?
En tout cas, les piques acérées que l’auteur réserve aux méandres du fonctionnariat et aux obstinations territoriales et religieuses des uns et des autres - finlandais, ONUsien, bruxellois, même combat - font pencher la balance dans ce sens avec insistance.
Délicieusement loufoque et pourtant incroyablement crédible et juste (que celui qui n’a jamais senti ses bras tomber devant l’absurdité de certaines lois me jette le premier Code Civil), ce livre est effectivement un hymne au théorème du BSP (Bon Sens Paysan), ennemi juré du «Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué».
J’ai adoré cette touche de délire, cet art de rendre cocasses des situations dramatiques dans l’absolu .
Quelques bémols tout de même.
Le premier n’est pas vraiment du ressort de l’auteur (qui n’a pas plus choisi d’être Finlandais que je n’ai choisi d’être Française) : j’ai eu un mal de chien à m’y retrouver parmi les innombrables noms de personnages et de lieux aux consonances désespérément Finnoises...
Le deuxième relève davantage de sa responsabilité : j’ai trouvé le récit un peu plat, sans véritable rebondissement. On ne sait pas ce qui va arriver, c’est un fait, mais ce qui est arrive n’est finalement pas si ébouriffant que ça.
Parti pris volontaire, inscrit dans un désir de bannir le clinquant, le bling-bling ? Ou véritable faiblesse du récit ? Qui sait ? C’est en tout cas ce qui a fait la différence pour moi entre un coup de coeur (que je ne lâche que sous la menace armée de mon réveil) et une très agréable lecture.
Ma note : 8/10Avec un style minimaliste, un vocabulaire précis, l’auteur s’efforce effectivement de nous mener joyeusement sur la route de l’apocalypse. Comme le long d’un chemin inconnu et non cartographié - comme dans la vie - impossible de deviner ce que nous réservent les tours et les détours du sentier. On se laisse donc porter - à l’image des membres bon-enfant de ce village finlandais, né des dernières volontés d’un vieillards et du bon sens rustique de son descendant - et on se demande à chaque page ce qu’il va advenir de cette communauté imaginaire, de cette humanité tout aussi imaginaire et pourtant tellement crédible...
La première va-t-elle conserver sa tolérance idyllique ou céder aux sirènes de la dictature, du repli sur soi, de l’obscurantisme ? On croit très fort à la seconde hyptohèse - en tout cas j’y ai cru - lorsque les tentations se présentent : la richesse avec les mafieux américains, le sectarisme avec l’experte en savoir-vivre, le pouvoir avec les francs-tireurs et la bombe H...
Mais chaque appât est boudé avec dédain par ces hommes et ces femmes qui apprécient leur richesse à sa juste valeur et savent s’en contenter. J’ai eu l’irrésistible impression d’assister à l’ouverture des cadeaux le lendemain de Noël. Vous savez, ce moment délicieux où les plus jeunes enfants abandonnent leurs cadeaux si coûteux et si sophistiqués et décident de jouer avec les cartons ayant servi à les emballer... (sales gosses ).
Quant à l’humanité, sans défense malgré ses bombes, démunie malgré sa richesse immense et virtuelle, va-t-elle recourir au suicide nucléaire ? Au naufrage bureaucratique ?
En tout cas, les piques acérées que l’auteur réserve aux méandres du fonctionnariat et aux obstinations territoriales et religieuses des uns et des autres - finlandais, ONUsien, bruxellois, même combat - font pencher la balance dans ce sens avec insistance.
Délicieusement loufoque et pourtant incroyablement crédible et juste (que celui qui n’a jamais senti ses bras tomber devant l’absurdité de certaines lois me jette le premier Code Civil), ce livre est effectivement un hymne au théorème du BSP (Bon Sens Paysan), ennemi juré du «Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué».
J’ai adoré cette touche de délire, cet art de rendre cocasses des situations dramatiques dans l’absolu .
Quelques bémols tout de même.
Le premier n’est pas vraiment du ressort de l’auteur (qui n’a pas plus choisi d’être Finlandais que je n’ai choisi d’être Française) : j’ai eu un mal de chien à m’y retrouver parmi les innombrables noms de personnages et de lieux aux consonances désespérément Finnoises...
Le deuxième relève davantage de sa responsabilité : j’ai trouvé le récit un peu plat, sans véritable rebondissement. On ne sait pas ce qui va arriver, c’est un fait, mais ce qui est arrive n’est finalement pas si ébouriffant que ça.
Parti pris volontaire, inscrit dans un désir de bannir le clinquant, le bling-bling ? Ou véritable faiblesse du récit ? Qui sait ? C’est en tout cas ce qui a fait la différence pour moi entre un coup de coeur (que je ne lâche que sous la menace armée de mon réveil) et une très agréable lecture.
Invité- Invité
Re: [Paasilinna, Arto] Le cantique de l'apocalypse joyeuse
Challenge Lecture : Partageur Boulimique.
Premier livre de mon challenge Partageur Boulimique lu, j'avoue que j'ai parfois eu peur de n'avoir pas commencer par le meilleur des livres sélectionnés même si j'avais déjà lu cet auteur avec son "Petits Suicides entre amis" et que sa truculence m'avait encouragé à prendre un des ses autres livres.
Pour ne pas faire dans la facilité, je n'ai pas lu les autres critiques de ce livre avant de le finir.
* L'Histoire : Tout a été bien résumé par les autres et illustres prédécesseurs. On suit effectivement la construction et l'histoire d'une communauté reposant sur un projet utopique et fumeux d'un illustre millionnaire finlandaise sur une période contemporaine 1990 / 2023. On pourrait ironiser en disant que le monde entier était soumis aux affres d'un quatrième conflit mondial et d'un printemps nucléaire et que seule la communauté (régie par La Fondation Funéraire) par son utopie et son respect de l'écologie à l'extrême effectue de la résistance et survit.
* La construction et le déroulement du livre : C'est là que le bât blesse ; même si le récit se déroule en 41 chapitres, on se perd dans les détails et la multiplicité de personnages avec des noms plus complexes les uns que les autres. Les détails architecturaux de la construction de l'église puis des différents édifices majeurs constitutifs de cette communauté vous donneraient presque envie d'abandonner, surtout qu'on ne voit pas toujours où l'auteur veut nous amener. On aurait facilement pu se passer d'au moins quinze chapitres.
* Le projet d'écriture : Le projet de société tel qu'il se monte au fur et à mesure du livre est drôle et l'utopie écologique fait rire. La truculence des propos, le côté facétieux et les combats contre l'administration finlandaise, les excès religieux, et la démonstration de la stupidité de nombre de nos piliers moraux, l'ensemble sauve le livre. On se prend même à rire parfois.
* Mon avis : Partagé et relativement déçu parfois, 'ensemble est quand même plaisant et distrayant. Une note de 13 / 20.
Premier livre de mon challenge Partageur Boulimique lu, j'avoue que j'ai parfois eu peur de n'avoir pas commencer par le meilleur des livres sélectionnés même si j'avais déjà lu cet auteur avec son "Petits Suicides entre amis" et que sa truculence m'avait encouragé à prendre un des ses autres livres.
Pour ne pas faire dans la facilité, je n'ai pas lu les autres critiques de ce livre avant de le finir.
* L'Histoire : Tout a été bien résumé par les autres et illustres prédécesseurs. On suit effectivement la construction et l'histoire d'une communauté reposant sur un projet utopique et fumeux d'un illustre millionnaire finlandaise sur une période contemporaine 1990 / 2023. On pourrait ironiser en disant que le monde entier était soumis aux affres d'un quatrième conflit mondial et d'un printemps nucléaire et que seule la communauté (régie par La Fondation Funéraire) par son utopie et son respect de l'écologie à l'extrême effectue de la résistance et survit.
* La construction et le déroulement du livre : C'est là que le bât blesse ; même si le récit se déroule en 41 chapitres, on se perd dans les détails et la multiplicité de personnages avec des noms plus complexes les uns que les autres. Les détails architecturaux de la construction de l'église puis des différents édifices majeurs constitutifs de cette communauté vous donneraient presque envie d'abandonner, surtout qu'on ne voit pas toujours où l'auteur veut nous amener. On aurait facilement pu se passer d'au moins quinze chapitres.
* Le projet d'écriture : Le projet de société tel qu'il se monte au fur et à mesure du livre est drôle et l'utopie écologique fait rire. La truculence des propos, le côté facétieux et les combats contre l'administration finlandaise, les excès religieux, et la démonstration de la stupidité de nombre de nos piliers moraux, l'ensemble sauve le livre. On se prend même à rire parfois.
* Mon avis : Partagé et relativement déçu parfois, 'ensemble est quand même plaisant et distrayant. Une note de 13 / 20.
Re: [Paasilinna, Arto] Le cantique de l'apocalypse joyeuse
Challenge Partage-Lecture (partageur boulimique) :
J'ai beaucoup aimé ce roman. J'ai aimé tout d'abord ce récit fluide et burlesque. Il prend le temps de raconter la vie de cette communauté (la construction de l'église, les expéditions de chasse) et de décrire la beauté de la nature.
Au début, j'avais l'impression d'assister à l'écriture d'une fable naïve, car ce retour à la nature, ou plutôt cette capacité à exploiter de manière raisonnable les ressources de la nature sans verser dans l'extrémisme, me paraissait fortement utopique. Pourtant, la communauté fonctionne et reste crédible. Les écologistes radicaux sont brocardés gentiment, mais chacun finit par trouver sa place. Est-ce ce retour à l'essentiel qui les rend si tolérant ? Eemeli Toropainen acceptera très facilement que son ex-femme lui ait menti au sujet de sa paternité, et cette nouvelle famille s'intègrera parfaitement à la communauté.
L'auteur réserve son ironie mordante à la bureaucratie, qu'elle soit liée à l'Etat ou à la religion. Il brocarde la société de consommation européenne (le trafic d'organe, le culte de la jeunesse à tout prix), dont les excès les conduisent à cette apocalypse joyeuse. Si le spectre de la guerre nucléaire hante le roman, les vraies menaces sont dans les excès (New York noyé sous les détritus) et la désinformation. Que faire d'un nuage atomique qui passe sur nos terres, quand on est au pouvoir ? Cela m'a rappelé l'histoire d'un certain nuage qui a eu la gentillesse de s'arrêter juste à notre frontière.
Pour conclure, je dirai que j'ai trouvé ce récit rempli de personnages hauts en couleur très plaisant.
J'ai beaucoup aimé ce roman. J'ai aimé tout d'abord ce récit fluide et burlesque. Il prend le temps de raconter la vie de cette communauté (la construction de l'église, les expéditions de chasse) et de décrire la beauté de la nature.
Au début, j'avais l'impression d'assister à l'écriture d'une fable naïve, car ce retour à la nature, ou plutôt cette capacité à exploiter de manière raisonnable les ressources de la nature sans verser dans l'extrémisme, me paraissait fortement utopique. Pourtant, la communauté fonctionne et reste crédible. Les écologistes radicaux sont brocardés gentiment, mais chacun finit par trouver sa place. Est-ce ce retour à l'essentiel qui les rend si tolérant ? Eemeli Toropainen acceptera très facilement que son ex-femme lui ait menti au sujet de sa paternité, et cette nouvelle famille s'intègrera parfaitement à la communauté.
L'auteur réserve son ironie mordante à la bureaucratie, qu'elle soit liée à l'Etat ou à la religion. Il brocarde la société de consommation européenne (le trafic d'organe, le culte de la jeunesse à tout prix), dont les excès les conduisent à cette apocalypse joyeuse. Si le spectre de la guerre nucléaire hante le roman, les vraies menaces sont dans les excès (New York noyé sous les détritus) et la désinformation. Que faire d'un nuage atomique qui passe sur nos terres, quand on est au pouvoir ? Cela m'a rappelé l'histoire d'un certain nuage qui a eu la gentillesse de s'arrêter juste à notre frontière.
Pour conclure, je dirai que j'ai trouvé ce récit rempli de personnages hauts en couleur très plaisant.
Sharon- Modérateur
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Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Paasilinna, Arto] Le cantique de l'apocalypse joyeuse
Challenge lecture PM2
J'ai été un peu déçue par cette lecture malgré toutes les bonnes idées que j'y ai trouvées.
Je n'avais encore jamais lu de Paasilinna et je ne peux donc pas comparer son style avec celui de ses autres livres. Ici, je ne sais pas si cela vient de la traduction, mais sur le plan littéraire, j'ai trouvé ça assez moche, pas toujours facile à lire. Les phrases courtes et hachées s'enchainent mal et me lassaient vite.
Dommage, car la façon satirique de Paasilinna de raconter des événements totalement déjantés est assez drôle. Son imagination est débordante et fascinante.
C'est d'ailleurs le bon côté pour moi de la découverte de cet auteur : ce style complètement à côté de la plaque, qui met les protagonistes dans des situations toutes plus loufoques les unes que les autres. J'ai franchement adoré la description des soi-disant multiples événements déroulés la nuit du passage à l'an 2000 ! Elle m'a fait beaucoup rire.
J'ai également trouvé très drôles les personnages qui sont très caricaturaux, avec des traits de caractères coupés à la hache et une psychologie assez basique.
Je pense que ce livre et sa fiction sont à prendre au 36è degré, même si on peut y voir (évidemment) une sévère raillerie de la société dans laquelle nous vivons (et qui s'ébauchait déjà à la date de sortie du roman), à l'heure de la globalisation et de la surconsommation.
Ma note : 7/10
J'ai été un peu déçue par cette lecture malgré toutes les bonnes idées que j'y ai trouvées.
Je n'avais encore jamais lu de Paasilinna et je ne peux donc pas comparer son style avec celui de ses autres livres. Ici, je ne sais pas si cela vient de la traduction, mais sur le plan littéraire, j'ai trouvé ça assez moche, pas toujours facile à lire. Les phrases courtes et hachées s'enchainent mal et me lassaient vite.
Dommage, car la façon satirique de Paasilinna de raconter des événements totalement déjantés est assez drôle. Son imagination est débordante et fascinante.
C'est d'ailleurs le bon côté pour moi de la découverte de cet auteur : ce style complètement à côté de la plaque, qui met les protagonistes dans des situations toutes plus loufoques les unes que les autres. J'ai franchement adoré la description des soi-disant multiples événements déroulés la nuit du passage à l'an 2000 ! Elle m'a fait beaucoup rire.
J'ai également trouvé très drôles les personnages qui sont très caricaturaux, avec des traits de caractères coupés à la hache et une psychologie assez basique.
Je pense que ce livre et sa fiction sont à prendre au 36è degré, même si on peut y voir (évidemment) une sévère raillerie de la société dans laquelle nous vivons (et qui s'ébauchait déjà à la date de sortie du roman), à l'heure de la globalisation et de la surconsommation.
Ma note : 7/10
Invité- Invité
Re: [Paasilinna, Arto] Le cantique de l'apocalypse joyeuse
J'attendais beaucoup de ce livre, noté sur ma LAL depuis un bon moment.
Cette lecture a été ma première "rencontre" avec cet auteur.
Malheureusement, je me suis ennuyée ferme en lisant ce roman.
Cela a probablement un lien avec le style que j'ai trouvé lourd sans parler des redondances en citant le nom des personnages.
Est-ce habituel dans les romans nordiques de citer à chaque fois le nom, le prénom et la fonction de la personne ?
Ceci dit, l'idée du retour à d'anciennes méthodes de vie principalement pour l'agriculture est très intéressante surtout quand on voit l'avenir sombre que réserve l'auteur au monde.
Sans oublier le parcours de l'écrivain qui maîtrise très bien le sujet.
Le mode de vie dans cette communauté si particulière n'est cependant pas très éloigné de ce que l'on vit dans les villes habituellement. Je n'y ai pas vu une grande originalité.
La critique du monde moderne très présente dans le livre reste superficielle et peu élaborée à mon sens. Même l'humour souvent utilisé ne m'a pas du tout touchée.
J'ai du mal également avec les polars nordiques d'où mon idée que peut-être que le style ne me convient pas du tout.
Cette lecture a été ma première "rencontre" avec cet auteur.
Malheureusement, je me suis ennuyée ferme en lisant ce roman.
Cela a probablement un lien avec le style que j'ai trouvé lourd sans parler des redondances en citant le nom des personnages.
Est-ce habituel dans les romans nordiques de citer à chaque fois le nom, le prénom et la fonction de la personne ?
Ceci dit, l'idée du retour à d'anciennes méthodes de vie principalement pour l'agriculture est très intéressante surtout quand on voit l'avenir sombre que réserve l'auteur au monde.
Sans oublier le parcours de l'écrivain qui maîtrise très bien le sujet.
Le mode de vie dans cette communauté si particulière n'est cependant pas très éloigné de ce que l'on vit dans les villes habituellement. Je n'y ai pas vu une grande originalité.
La critique du monde moderne très présente dans le livre reste superficielle et peu élaborée à mon sens. Même l'humour souvent utilisé ne m'a pas du tout touchée.
J'ai du mal également avec les polars nordiques d'où mon idée que peut-être que le style ne me convient pas du tout.
Thot- Admin
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Genre littéraire préféré : Je lis de tout, mais j'aime moins la science-fiction.
Date d'inscription : 02/06/2008
Re: [Paasilinna, Arto] Le cantique de l'apocalypse joyeuse
Je suis un peu étonné des messages précédents, découvrant Paasilinna j'ai trouvé au contraire que le scenario est très bien ficelé : on est à chaque fois surpris de ce qui arrive, on ne voit jamais rien venir, la temporalité est tout aussi surprenante. Je suis assez étonné qu'on puisse trouver ce roman ennuyeux, moi je l'ai trouvé vraiment très sympa.
Invité- Invité
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