[Seyman, Ingrid] La petite conformiste

[Seyman, Ingrid] La petite conformiste
Philippe Rey (2019) – 188 pages


Quatrième de couverture : Esther est une enfant de droite née par hasard dans une famille de gauche, au mitan des années 70. Chez elle, tout le monde vit nu. Et tout le monde – sauf elle – est excentrique.
Sa mère est une secrétaire anticapitaliste qui ne jure que par Mai 68. Son père, juif pied-noir, conjure son angoisse d'un prochain holocauste en rédigeant des listes de tâches à accomplir. Dans la famille d'Esther, il y a également un frère hyperactif et des grands-parents qui soignent leur nostalgie de l'Algérie en jouant à la roulette avec les pois chiches du couscous. Mais aussi une violence diffuse, instaurée par le père, dont les inquiétantes manies empoisonnent la vie de famille.
L'existence de la petite fille va basculer lorsque ses géniteurs, pétris de contradictions, décident de la scolariser chez l'ennemi : une école catholique, située dans le quartier le plus bourgeois de Marseille.
La petite conformiste est un roman haletant, où la langue fait office de mitraillette. Il interroge notre rapport à la normalité et règle définitivement son sort aux amours qui font mal. C'est à la fois drôle et grave. Absurde et bouleversant.
Mon avis : Esther est une petite fille très intelligente, elle vit au sein d’une famille permissive. Son père est particulièrement extravagant, avec parfois des accès de violences.
Tout au long du récit, on suit l’évolution d’Esther et de sa famille, jusqu’à se demander si le comportement du père ne cache pas quelque chose.

Esther et son frère sont deux personnages sympathiques et attachants. L’ambiance au sein de la famille m’a un peu dérangée, jusqu’à l’explication finale où toute la lumière se fait.
Et la toute fin pour moi n’a pas de sens.