[Mullen, Thomas] Temps noirs
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[Mullen, Thomas] Temps noirs
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[Mullen, Thomas]
Temps noirs
Rivages/noir 4 mars 2020
460 pages
Quatrième de couverture
Atlanta, 1950. Les « officiers nègres » Lucius Boggs et Tommy Smith ont du pain sur la planche dans une ville surpeuplée et en pleine mutation. Malgré les tensions raciales, des familles noires commencent à s'installer dans des quartiers autrefois entièrement blancs. Lorsque le Ku Klux Klan et un groupuscule nazi s'en mêlent, les conséquences deviennent vite incontrôlables. Parallèlement, Boggs et Smith tentent d'arrêter l'approvisionnement en drogue sur leur territoire, se retrouvant face à des ennemis plus puissants que prévu.
Mon avis
J’ai lu que que ce roman est le deuxième paru avec les mêmes agents policiers que dans Darktown qui paraît-il, est sorti en format poche. Dans temps noirs, ce sont les policiers noirs engagés par la ville d’Atlanta pour surveiller les quartiers ou vivent leurs concitoyens de la même couleur. A ces policiers, il leurs est interdit d’intervenir dans les quartiers ou vivent les blancs car les policiers blancs sont là pour çà. Malgré l’interdiction, ils savent que lorsqu’ils voient leurs concitoyens qui viennent habiter dans les endroits ou vivent les blancs et qui sont en danger à cause de la haine de ceux-ci, ils sont dans l’impossibilité d’intervenir et d’appréhender eux-même les suspects car comme la population il y a l’hostilité des policiers blancs. Sur fond de trafics de drogue et le Ku Klux Kan avec leurs macabres draps blancs et une autre bande qui arborent des insignes nazis ainsi que des flics corrompus, on devinent qu’ils sont tous racistes et les policiers semblent avoir affaire à plus fort qu’eux. La fin reste pour les prochains lecteurs, cependant c’est un bon policier bien documenté avec du suspense et quelques scènes d’action...
Temps noirs
Rivages/noir 4 mars 2020
460 pages
Quatrième de couverture
Atlanta, 1950. Les « officiers nègres » Lucius Boggs et Tommy Smith ont du pain sur la planche dans une ville surpeuplée et en pleine mutation. Malgré les tensions raciales, des familles noires commencent à s'installer dans des quartiers autrefois entièrement blancs. Lorsque le Ku Klux Klan et un groupuscule nazi s'en mêlent, les conséquences deviennent vite incontrôlables. Parallèlement, Boggs et Smith tentent d'arrêter l'approvisionnement en drogue sur leur territoire, se retrouvant face à des ennemis plus puissants que prévu.
Mon avis
J’ai lu que que ce roman est le deuxième paru avec les mêmes agents policiers que dans Darktown qui paraît-il, est sorti en format poche. Dans temps noirs, ce sont les policiers noirs engagés par la ville d’Atlanta pour surveiller les quartiers ou vivent leurs concitoyens de la même couleur. A ces policiers, il leurs est interdit d’intervenir dans les quartiers ou vivent les blancs car les policiers blancs sont là pour çà. Malgré l’interdiction, ils savent que lorsqu’ils voient leurs concitoyens qui viennent habiter dans les endroits ou vivent les blancs et qui sont en danger à cause de la haine de ceux-ci, ils sont dans l’impossibilité d’intervenir et d’appréhender eux-même les suspects car comme la population il y a l’hostilité des policiers blancs. Sur fond de trafics de drogue et le Ku Klux Kan avec leurs macabres draps blancs et une autre bande qui arborent des insignes nazis ainsi que des flics corrompus, on devinent qu’ils sont tous racistes et les policiers semblent avoir affaire à plus fort qu’eux. La fin reste pour les prochains lecteurs, cependant c’est un bon policier bien documenté avec du suspense et quelques scènes d’action...
lalyre- Grand sage du forum
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Localisation : Liège (Belgique )
Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Cassiopée- Admin
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Emploi/loisirs : enseignante
Genre littéraire préféré : un peu tout
Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Mullen, Thomas] Temps noirs
Mon avis:
« Si on ne peut pas débarrasser le monde des serpents venimeux, on peut faire en sorte de rendre leur milieu naturel inhospitalier. » *
Ce roman, qui vient de sortir en France, est le deuxième d’une série de cinq mettant en scène une saga policière dans les années 1950, aux Etats-Unis, pendant la Ségrégation. Il peut être lu indépendamment du premier, même si on retrouve la plupart des personnages.
Il faut savoir qu’à l’époque, une loi avait imposé un certain ratio de policiers noirs dans les brigades. Sauf qu’ils étaient très mal accueillis par leurs « collègues » blancs, traités comme des moins que rien (locaux, horaires, conditions de travail, relations etc) et que beaucoup s’ingéniaient à les dégoûter du métier, voire à les accuser d’erreurs fictives (ou créées de toute pièce) afin qu’ils démissionnent…. Il était plus que nécessaire d’avoir de la force de caractère, de la volonté, de l’abnégation, et sans doute une certaine forme de fougue furieuse pour tenir le coup malgré tout sans se laisser décourager.
Dans ce livre, Lucius Boggs et Tommy Smith travaillent toujours à Atlanta, on est maintenant en 1950. Leur chef est McInnis, un blanc moins corrompu que les autres, qui croit en ce qu’il fait. Il sait que ses hommes sont mal considérés et sous des dehors bourrus, il fait tout pour les protéger. Il connaît leurs capacités, leurs valeurs et les freine si besoin afin qu’ils ne se mettent pas en danger. Chez les blancs, il y a Denny Rakestraw, un des rares à ne pas appartenir au Ku Klux Klan et à collaborer (discrètement et en dehors des horaires officiels) avec les officiers de couleur. Il habite dans un quartier à dominance blanche mais où quelques familles noires commencent à s’installer. Cela ne plaît pas du tout à sa femme, ses voisins, son beau-frère…. En tant que policier, tous ces gens attendent beaucoup de lui pour faire fuir ou renvoyer ceux qui dérangent. Parallèlement Boggs et Smith essaient d’éradiquer un trafic de drogue. Ce n’est pas simple car les trafiquants sont protégés (je vous laisse deviner par qui…) En outre, la vie privée de Lucius, notamment par le biais de son amoureuse, le rattrape et le met en galère. Il est perdu, s’interroge, et partagé entre sa raison, ses sentiments et le poids de sa famille (son père est pasteur). Cet aspect du récit est très intéressant et complète bien la réflexion instaurée sur la puissance du Klan, le racisme, la corruption des uns et le désir des autres d’aller vers plus de tolérance, de respect. Mais que c’est difficile ! Lorsqu’on lit ce texte, on se dit que, de nos jours, certaines situations sont semblables … le monde aurait-il oublié d’évoluer ?
C’est avec un plaisir intact que j’ai retrouvé le style vif et l’écriture fluide (merci pour l’excellente traduction à Anne-Marie Carrière) de Thomas Mullen. Je vais devenir une inconditionnelle de cet auteur. Il allie parfaitement le fond et la forme. Son histoire est riche, totalement crédible, elle apporte une étude de qualité sur les événements de l’époque et sur toutes les difficultés dues à la ségrégation. Comment peut-on être humain et considérer l’autre comme une quantité négligeable, inférieure ? L’auteur a l’intelligence, par ses intrigues, de dénoncer des faits, mais jamais il ne se pose en censeur, en juge. Il démontre la bêtise humaine qui parfois peut presque s’expliquer. Je pense notamment à une forme de « formatage familial » où les parents conditionnent leurs enfants en leur expliquant que les noirs sont sales, dangereux, méchants etc…
Cette lecture m’a apporté un éclairage supplémentaire sur une période que je connaissais mal en Amérique. Je me dis que parfois, il suffit d’un homme sage pour que tout change, alors je garde espoir que pour les prochains livres, les choses avancent dans le bon sens pour ces policiers noirs qui ne demandent qu’à faire leur métier dans des conditions correctes.
*page 456
« Si on ne peut pas débarrasser le monde des serpents venimeux, on peut faire en sorte de rendre leur milieu naturel inhospitalier. » *
Ce roman, qui vient de sortir en France, est le deuxième d’une série de cinq mettant en scène une saga policière dans les années 1950, aux Etats-Unis, pendant la Ségrégation. Il peut être lu indépendamment du premier, même si on retrouve la plupart des personnages.
Il faut savoir qu’à l’époque, une loi avait imposé un certain ratio de policiers noirs dans les brigades. Sauf qu’ils étaient très mal accueillis par leurs « collègues » blancs, traités comme des moins que rien (locaux, horaires, conditions de travail, relations etc) et que beaucoup s’ingéniaient à les dégoûter du métier, voire à les accuser d’erreurs fictives (ou créées de toute pièce) afin qu’ils démissionnent…. Il était plus que nécessaire d’avoir de la force de caractère, de la volonté, de l’abnégation, et sans doute une certaine forme de fougue furieuse pour tenir le coup malgré tout sans se laisser décourager.
Dans ce livre, Lucius Boggs et Tommy Smith travaillent toujours à Atlanta, on est maintenant en 1950. Leur chef est McInnis, un blanc moins corrompu que les autres, qui croit en ce qu’il fait. Il sait que ses hommes sont mal considérés et sous des dehors bourrus, il fait tout pour les protéger. Il connaît leurs capacités, leurs valeurs et les freine si besoin afin qu’ils ne se mettent pas en danger. Chez les blancs, il y a Denny Rakestraw, un des rares à ne pas appartenir au Ku Klux Klan et à collaborer (discrètement et en dehors des horaires officiels) avec les officiers de couleur. Il habite dans un quartier à dominance blanche mais où quelques familles noires commencent à s’installer. Cela ne plaît pas du tout à sa femme, ses voisins, son beau-frère…. En tant que policier, tous ces gens attendent beaucoup de lui pour faire fuir ou renvoyer ceux qui dérangent. Parallèlement Boggs et Smith essaient d’éradiquer un trafic de drogue. Ce n’est pas simple car les trafiquants sont protégés (je vous laisse deviner par qui…) En outre, la vie privée de Lucius, notamment par le biais de son amoureuse, le rattrape et le met en galère. Il est perdu, s’interroge, et partagé entre sa raison, ses sentiments et le poids de sa famille (son père est pasteur). Cet aspect du récit est très intéressant et complète bien la réflexion instaurée sur la puissance du Klan, le racisme, la corruption des uns et le désir des autres d’aller vers plus de tolérance, de respect. Mais que c’est difficile ! Lorsqu’on lit ce texte, on se dit que, de nos jours, certaines situations sont semblables … le monde aurait-il oublié d’évoluer ?
C’est avec un plaisir intact que j’ai retrouvé le style vif et l’écriture fluide (merci pour l’excellente traduction à Anne-Marie Carrière) de Thomas Mullen. Je vais devenir une inconditionnelle de cet auteur. Il allie parfaitement le fond et la forme. Son histoire est riche, totalement crédible, elle apporte une étude de qualité sur les événements de l’époque et sur toutes les difficultés dues à la ségrégation. Comment peut-on être humain et considérer l’autre comme une quantité négligeable, inférieure ? L’auteur a l’intelligence, par ses intrigues, de dénoncer des faits, mais jamais il ne se pose en censeur, en juge. Il démontre la bêtise humaine qui parfois peut presque s’expliquer. Je pense notamment à une forme de « formatage familial » où les parents conditionnent leurs enfants en leur expliquant que les noirs sont sales, dangereux, méchants etc…
Cette lecture m’a apporté un éclairage supplémentaire sur une période que je connaissais mal en Amérique. Je me dis que parfois, il suffit d’un homme sage pour que tout change, alors je garde espoir que pour les prochains livres, les choses avancent dans le bon sens pour ces policiers noirs qui ne demandent qu’à faire leur métier dans des conditions correctes.
*page 456
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Cassiopée- Admin
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Genre littéraire préféré : un peu tout
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