Piscine Molitor (Biographie de Vian) [Cailleaux, Christian & Bourhis, Hervé]

PISCINE MOLITOR (Cailleaux - Bourhis)
éd. Aire libre





Mot de l'éditeur :
Boris Vian était cardiaque ; il considérait que nager en apnée était bon pour son coeur. Pourtant, ce matin du 23 juin 1959, au bord de la Piscine Molitor, il lui reste seulement quelques heures à vivre avant de succomber à une crise cardiaque pendant la projection du film adapté de son roman "J’irais cracher sur vos tombes".

Hervé Bourhis raconte les derniers instants de ce créateur protéiforme, plongeant dans son passé au plus profond de ses doutes, de ses passions, de ses amours, de ses joies. Les personnages secondaires de cette histoire ont pour noms : Jacques Prévert, Yéhudi Menuhin, Raymond Queneau, Jean-Paul Sartre, Juliette Gréco, Simone de Beauvoir...

Avec élégance et sensibilité, le dessin de Christian Cailleaux restitue ici trente-neuf années d’une vie fascinante.

"Cette histoire est totalement vraie, puisque je l’ai imaginée d’un bout à l’autre." Boris Vian

Ma critique :

Les graphismes sont simples et peu ressemblants surtout en ce qui concerne Vian, les couleurs sont froides.
Rien ne ressort de l'attachement que Vian pouvait porter à la vie et encore moins à la musique. Certes, c'était un clown triste mais l'impression qui se dégage du personnage est celui d'un dépressif particulièrement ennuyeux.
J'aurais souhaité un peu plus de passion pour un auteur que j'adore pour son inventivité et sa rage de vivre. Il était satrape, il a écrit  certains des textes les plus imaginatifs, les plus drôles et les plus touchants de la littérature moderne et je me suis retrouvée avec un personnage qui aurait pu trouver sa place dans Mort d'un commis-voyageur de Miller.
Grosse déception...

Caesonia a écrit: [...] et je me suis retrouvée avec un personnage qui aurait pu trouver sa place dans Mort d'un commis-voyageur de Miller.
Grosse déception...

Pourrais-tu préciser ?
Je ne connais pas bien, voire pas du tout, Miller et je ne saisis pas l'allusion...
De Miller je n'ai lu que Jours tranquilles à Clichy, chaud, chaud, chaud ( ) mais je doute qu'il s'agisse du même Miller !?!
C'est p'têt l'autre alors, celui qui couchait avec Marylin ?!?

ouaip, c'est bien celui qui avait bon gout en matière de femme, chaud, chaud, chaud aussi (de réputation en tout cas) mais plus estimé dans les grands cercles littéraires (apparemment à tort pour l'autre Miller...).
En fait , je crois me souvenir que son héros est un représentant de commerce tristement banal, morne , déprimé et déprimant (c'est l'impression que ça m'a laissé ). Un peu le genre qui se balade avec un petit nuage gris au dessus de la tête avec une petite pluie ininterrompue qui lui tombe dessus...Tu vois mieux là ? Le genre de type qui ferait avaler des barbituriques à n'importe quelle blonde, sans champagne rien qu'à l'idée qu'il va falloir se le farcir un demi-siècle peut-être...

J'ai compris...

Effectivement ça ne ressemble guère à l'image que je me faisais de Boris Vian non plus.
Remarque ce n'est pas parce qu'on écrit, chante et fait des trucs drôles qu'on est forcément un type drôle au quotidien. P'têt qu'il était vraiment pas marrant en vrai.
Faudrait demander à Henri Salvador, il pourrait sûrement nous renseigner !
Ah, ben merde, il est mort lui aussi !

Pfff, c'est vraiment pas de veine !!!

ses textes sont drôles et féroces pour la plupart mais non, le gus en lui-même n'était pas drôle Par contre, il adorait la musique, surtout le jazz, c'était un passionné qui ne crachait pas non plus sur la fête avec les copains. Dans cet album, c'est un rabat-joie alors que la Cité Véron (où il logeait) était le refuge d'une bande de joyeux lurons.
On a fait une expo ici sur lui et ma chef a pu rencontrer sa seconde femme Ursula . C'était un acharné de boulot qui brûlait sa vie et pas que par le travail comme s'il voulait (se) donner l'illusion qu'il était d'une santé de fer ou ne pas perdre de temps sachant qu'il allait mourir avant d'atteindre un âge canonique...
Mais ce que je reproche à l'auteur ici, ce n'est pas tant l'image qu'il donne d'un Vian qui subit les évènements que d'avoir fait abstraction de son côté passionné. C'est quand même un bonhomme qui a inventé des trucs mirobolants et parfaitement inutiles en prenant son bain dans une baignoire qu'il avait installée en communication avec son salon



Ici avec une corne à gidouille avec laquelle il appelait les pataphysiciens (rien que pour faire partie de cette éminente confrérie, fallait certainement pas être une pauv' victime du destin à mon avis... )