[Caron, Louis] Les chemins du Nord - Tome 2: Le Bouleau et l'Epinette

par Moulin-à-Vent Dim 19 Avr 2020 - 16:41

Titre: Le Bouleau et l'Epinette (tome 2 de Les chemins du Nord)
Auteur: Louis Caron
Editions: Édition du Club Québec Loisirs Inc.
Genre: Roman historique
Epoque: les années 1930
186 pages
ISBN 2-89430-127-8

Quatrième de couverture

Dans le Québec de la fin des années 30, on ne badine pas avec les sentiments, ni avec la religion. Mathilde a vingt ans, et Henri près de cinquante. Il est peintre et Français, elle est une fille de la Haute-Mauricie. Tout les sépare, et pourtant ils vont s’aimer, s’aimer follement. Envers et contre tous.

Le Bouleau et l’Epinette est l’histoire d’une passion plus forte que tous les interdits. L’histoire aussi d’un pays à la veille d’un bouleversement considérable : celui qui transformera la société canadienne-française en Québec d’aujourd’hui.

« Louis Caron nous rend ici un document qu’il faudra peut-être élever un jour au rang de gardien de la mémoire culturelle, comme Le Survenant de Germaine Guèvremont, Trente arpents de Ringuet et Maria Chapdelaine de Louis Hémon. Un roman positif et moderne. »

Roger Valiquette

Mon avis

Un roman court... mais un bon roman.
Le personnage de Mathilde fait l'histoire à lui seul. C'est une force de la nature, une force qui fait l'héroïsme dont chaque pays ne saurait se passer. Nous sommes dans le Québec de la Grande Noirceur ou le politique et le religieux couchent ensemble.
Dans cette région nordique du Québec où se situe l'histoire, le résineux est maître des forêts et les feux sont ce qui existe de plus redoutable pour ceux qui y habitent et y travaillent. Les compagnies y ont élevé des tours de guet. Mon père était un temps employé à la surveillance dans ces tours.
J'ai beaucoup aimé et ce, sans avoir lu le tome 1 de cette histoire.
Ma cote: 6,5/10.

Citations

La cheminée fume comme une prière. Dans les lits couverts d'édredons, de catalognes et de capots de chat, l'homme et la femme endurent en silence leur désespérance."

(Pages 56 et 57)

"-... Certains ont tellement peur de la mort qu'ils se privent de vivre, pensant retarder l'échéance. Ils passent à côté de leur existence."

(Page 74)

"-... Nous autres Français, nous portons l'Histoire dans nos veines et cette Histoire est faite de contradictions. Impossible d'examiner un faît sans envisager son contraire. Je vois qu'il n'est pas de même ici. Votre Histoire marche en ligne droite parce qu'elle n'a pas encore eu le temps de revenir sur ses pas."

(Page 85)

"À vingt-sept ans, elle avait déjà épuisé sa provision de vie."

(Page 127)

"Les cris des enfants donnaient du relief au jour."

(Page 141)

(Louis Caron, "Le Bouleau et l'Epinette")

[Caron, Louis] Les chemins du Nord - Tome 2: Le Bouleau et l'Epinette

[Caron, Louis] Le Bouleau et l'Epinette (tome 2 de "Les chemins du Nord")

[Caron, Louis] Les chemins du Nord - Tome 2: Le Bouleau et l'Epinette