[Stewart, Erin] Dévisagée

Stewart Erin - Dévisagée
Gallimard Jeunesse (2020) – 464 pages


Quatrième de couverture : Tout le monde a des cicatrices, certaines sont juste plus visibles que d'autres. Ava a tout perdu dans l'incendie qui a ravagé sa maison. Ses parents. Sa meilleure amie. Même son visage. Elle n'a pas besoin d'un miroir pour savoir à quoi elle ressemble : la violence du regard des autres suffit. De retour au Lycée, Ava ne pensait pas tenir plus d'une semaine. Jusqu'à ce qu'elle rencontre la piquante Piper, qui porte comme elle des cicatrices, et Asad, technicien du groupe théâtre -qui partagent sa force de caractère et son humour à toute épreuve.

Mon avis :

Dévisagée : un roman à reluquer de près !

Vous pensiez avoir des problèmes ? Venez faire la connaissance d’Ava ! Elle a perdu ses parents et sa cousine dans un terrible incendie qui lui a aussi volé sa vie. Parce que maintenant Ava, brulée sur 60% du corps, n’a plus de cheveux, plus d’oreilles, ses doigts sont difformes… Couverte de cicatrices, elle n’est plus qu’un patchwork de peau.
Depuis le drame, Ava vit recluse entre l’hôpital et sa chambre, chez son oncle et sa tante qui eux ont perdu leur fille. Mais elle doit reprendre les cours : retourner au lycée, affronter le regard pesant des autres et leurs moqueries. Malgré son formidable humour, la carapace rafistolée d’Ava parfois se fissure et laisse échapper des larmes.
Heureusement, comme la vie n’est pas si vache, et puisqu’elle est faite de rencontres, elle mettra sur sa route deux belles âmes : la pétillante Piper et l’adorable Asad.

Erin Stewart est journaliste, elle aime écrire des fictions directement inspirées de faits réels. Elle s’est ardemment documentée pour écrire ce magnifique roman. Elle est intimement convaincue que ce n’est pas sans raison que la vie place sur notre chemin des obstacles et des rencontres. Elle a su surmonter les uns et profiter des autres pour devenir ce qu’elle voulait.

Ava son personnage est solaire et sarcastique. Elle ne laisse pas indifférent. Entourée de ses deux amis, ils rendent lumineux un récit qui pourrait n’être que douleur et obscurité.
Et, cerise sur le gâteau : de belles leçons de morales viennent ponctuer régulièrement ce récit qui nous prouve que chacun a une place, un rôle à jouer et a le droit à sa part de bonheur.

Dévisagée, un premier roman et déjà une belle leçon de vie.


Extraits : « J’ai le choix entre rire et pleurer, et je n’ai plus de larmes ! »
« Vise les étoiles les plus hautes, tu en décrocheras forcément une. Mais d’abord, il faut viser. »
« La société nous juge à partir de trucs superficiels. On regarde les gens, mais on ne les voit pas. »