[Narayan, Shoba] La laitière de Bangalore
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[Narayan, Shoba] La laitière de Bangalore
Titre : La laitière de Bangalore (The Milk Lady of Bangalore)
Auteur : Shoba NARAYAN
Traductrice : Johanna BLAYAC
Parution : en anglais (Inde) en 2018, en français en 2020 (Gallimard)
Pages : 304
Présentation de l'éditeur :
Après plus de vingt ans passés aux États-Unis, Shoba rentre en Inde avec sa famille. Dans les rues de Bangalore, hommes d'affaires côtoient vendeurs à la sauvette, mendiants, travestis et... vaches! Shoba se lie bientôt d'amitié avec Sarala, sa voisine laitière dont les vaches vagabondent dans les champs. Mais lorsque Sarala propose à Shoba de participer à l'achat d'une nouvelle bête commence une drôle d'épopée ! Acheter une vache en Inde n'est pas une mince affaire... Il y a des règles strictes et d'innombrables traditions à respecter. Et comment choisir parmi les quarante races indigènes de bovins - sans compter les hybrides ! De foires aux bestiaux en marchandages sans fin, Shoba redécouvre l'omniprésence de l'animal dans la vie indienne : on boit son lait, mais on utilise aussi sa bouse pour purifier les maisons, son urine pour fabriquer des médicaments... Dans une succession de scènes cocasses et émouvantes où les vaches ont le premier rôle, Shoba Narayan évoque aussi les mantras, Bollywood, la médecine ayurvédique, le système de castes, et dresse ainsi un portrait contrasté de l'Inde d'aujourd'hui.
Un mot sur l'auteur :
Shoba Narayan est née à Chennai. Après vingt ans passés aux Etats-Unis - elle est diplômée de l'école de journalisme de Columbia -, elle vit maintenant avec sa famille à Bangalore, où elle enseigne à l'Indian Institute of Science. Elle est l'auteur de quatre livres et de nombreux articles publiés dans des journaux et magazines.
Avis :
Partie aux Etats-Unis pour ses études, l’auteur revient en Inde après vingt ans d’absence, avec un mari et deux filles. Au pied de sa résidence d’un quartier aisé de Bangalore, elle croise tous les jours Sarala, qui élève quelques vaches en plein centre ville pour en vendre le lait aux habitants du quartier. De fil en aiguille, Shoba va se passionner pour l’histoire si particulière des vaches en Inde et multiplier les rencontres autour de cet animal.
Explorant tout ce qu’implique la notion de Gao Mata - « Mère Vache » en hindi -, traduite par les Occidentaux en « vache sacrée », l’enquête sérieusement documentée se mêle au récit personnel et aux anecdotes vécues pour composer une trame intéressante et culturellement dépaysante, aussi plaisante à lire qu’un roman. De fait, chaque page réserve son lot de surprises, tant la vénération pour les vaches se décline en Inde en ce qui peut nous paraître d’extraordinaires pratiques quotidiennes : censés porter bonheur, ces animaux s’invitent aux pendaisons de crémaillère, même en appartements, et s’offrent en cadeau d’anniversaire ou en offrande. Objets d’une protection jalouse, ils suscitent des conflits entre hindous, musulmans et chrétiens quant à la consommation de viande, et on investit dans des refuges pour bovins quand par ailleurs l’on manque d’orphelinats. Enfin, les vaches s’élèvent en ville où elles se promènent librement, et à défaut de viande produisent lait, urine et bouses qui se consomment et s’utilisent à toutes les sauces…
Ce livre est l’occasion d’une immersion authentique et souvent stupéfiante dans la vie de tous les jours en Inde : par le biais des vaches, ce sont toute la culture, les coutumes et l’esprit de l’Inde qui de dévoilent sous un jour amusant et passionnant. (4/5)
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