[Gaskell, Elisabeth] Ruth
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Vos avis :
[Gaskell, Elisabeth] Ruth
Titre : Ruth
Auteure : Elisabeth Gaskell
Editeur :Archipoche
Pages : 500
Le quatrième de couverture :
À Fordham, par une nuit d’hiver, Ruth, la jeune apprentie de Mrs Mason n’a pas le temps de s’ennuyer : demain, c’est le grand bal de la ville et toutes les couturières sont mobilisées ! Choisie pour sa beauté, elle se tiendra dans le vestibule de la salle de bal afin de réparer les accrocs aux robes des danseuses et fera la connaissance de M. Bellingham. Ils sympathisent puis naît une relation qui vaut à Ruth d’être congédiée. Malgré le jugement de la société, ils passent des jours heureux dans le pays de Galles. Mais M. Bellingham tombe gravement malade et sa mère vient à son secours, l’emmène, ignorant Ruth. Enceinte, celle-ci sera sauvée du suicide par le pasteur d’une église dissidente, M. Benson, qui la recueille et, cachant sa « faute », la fait passer pour une jeune veuve. Mais cette nouvelle respectabilité est fragile et, comme souvent, les secrets finissent par être dévoilés. Que fera Ruth confrontée à son ancien séducteur ? Comment supportera-t-elle l’opprobre des bien-pensants à son égard et celui de son fils ?
Mon avis :
J'avais beaucoup aimé ma lecture de " Mary Barton " de cette autrice qui s'employait à dénoncer les conditions de vie de la classe populaire en Angleterre au XIXe siècle. J'étais contente d'aborder à nouveau la lecture d'un autre de ses ouvrages. Et je ne fus pas déçue.
Ce roman n'est certainement pas un ouvrage détente. C'est une histoire dure, jusqu'à la fin. Un ouvrage très emprunt de moralité chrétienne d'une part et de questions sur la moralité. Pour l'époque je ne doute pas que ce fut un gros scandale que de mettre en avant une jeune fille mère qui doit cacher son identité pour éviter que la société ne souffle à la face de son enfant ! Gaskell aimait vraiment mettre des gens dans le désespoir social en avant dans ses romans. Ruth est l'image de l'oie blanche qui doit apprendre à surmonter et dépasser sa candeur pour grandir intellectuellement et atteindre une certaine grandeur d'âme. Pour être l'égale de ses amis. Pour faire face aux inconnus qu'elle aura bien du mal à appréhender à certains égards.
On retrouve une critique très dure des classes sociales aisées, enfermées dans leur morale étriquée. Mais certains sauront se révéler dans le lot et montrer que le meilleur peut ressortir quand même des individus et peu importe.
Je souffre encore rien que de repenser à la fin du roman. Ah dur de ne rien spoiler !
La plume de l'autrice est magnifique, remercions le travail de traduction nickel chrome !
Après ce n'est pas un coup de coeur, je lui préfère " Mary Barton " pour le coup. Plus incisif encore dans sa critique des conditions de vie du bas peuple. Ici c'est davantage une étude et critique des moeurs de son temps. En gros c'est une question de préférence pour ma part mais ça n'enlève rien aux immenses qualités de cette oeuvre que je vous recommande à tous. Et la fin m'empêche également d'accéder au coup de coeur.
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Hortensia- Grand sage du forum
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