[Mujila- Mwanza, Fiston] La Danse du Vilain
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[Mujila- Mwanza, Fiston] La Danse du Vilain
[Mujila- Mwanza, Fiston] La Danse du Vilain
Rentrée Littéraire Septembre 2020.
Auteur : Fiston MWANZA MUJILA.
Editions : Métaillé.
Date de sortie : Août 2020.
Genre : Roman.
Quatrième de couverture :
Entre trafic de pierres précieuses et boîtes de nuit frénétiques, entre l’Angola en pleine guerre civile et un Zaïre au bord de l’explosion, une exploration de la débrouille.
Toute la vitalité et le charme de Tram 83 reviennent en force avec la langue inimitable de Fiston Mwanza Mujila.
Sanza, exaspéré par la vie familiale, quitte ses parents et rejoint le Parvis de la Poste, où vivent d’autres gamins de la rue. Commence la dolce vita, larcins petits et grands, ciné avec Ngungi l’enfant-sorcier et voyages en avion vers l’infra-monde… Mais les bagarres et les séances de colle finissent par le mettre vraiment sur la paille et l’obligent à céder au mystérieux Monsieur Guillaume et à sa police secrète.
Lubumbashi est en plein chaos, on conspire dans tous les coins, on prend des trains pour nulle part, on se précipite dans l’Angola en guerre pour aller traquer le diamant sous la protection de la Madone des mines de Cafunfu, un écrivain autrichien se balade avec une valise pleine de phrases, le Congo devient Zaïre et le jeune Molakisi archevêque. Mais la nuit, tous se retrouvent au « Mambo de la fête », là se croisent tous ceux qui aiment boire et danser ou veulent montrer leur réussite et leur richesse. Là on se lance à corps perdu dans la Danse du Vilain.
On retrouve avec bonheur le punch poétique et l’univers échevelé de Fiston Mwanza Mujila, son humour tendre, ses personnages retors, son bazar urbain, on part s’encanailler dans la joie
Avis à la page 100 :
Auteur totalement inconnu jusque là pour moi ; un style inédit mais dans la pure lignée des auteurs africains déjà lus. Bienvenue dans le monde de 4 personnages aux parcours croisés, le verbe haut et une part de mythe haute en couleurs. Bienvenue entre Congo, Angola et Japon dans le monde des minerais et minéraux précieux. Le lecteur par des chapîtres courts est plongé dans le monde de la Madonne Tshiamuena gérante et mythomane dans le monde interlope des enfants perdus ou indépendants Molaksi, Ngungi, Sanza... des gangs où l'on survit par l'union mais aussi par la lutte et contre les trahisons sous influence de la colle. Quand la Madonne veut entretenir son mythe en narrant ses légendes auprès de Franz....l'écrivain en quête de personnage exceptionnel.
Avis Final :
Un récit choral sur fond de fin de décolonisation de la région du Congo par la Belgique, et d'un conflit avec l'Angola met en scène un trio d'enfants livrés à eux-mêmes au sein d'une petite communauté d'adultes tour à tour protecteurs, manipulateurs et pervers.
Pour Molakisi, Ngungi et Sanza, c'est l'heure de se confronter aux multiples turpitudes de cette région (recherche et trafic de diamants, violences de tout ordre, troubles politiques et guerre...) soit par volonté de quitter un cocon familial trop étouffant, soit pour survivre et faire fortune. Nos trois jeunes personnages sont liés par un pacte de protection les liant les uns aux autres, partageant rapines, drogues, vols à la tire en mode survie. Mais chacun va connaître un destin différent sous les augures plus ou moins bienveillants d'une mère de substitution, "la Madonne" Tshiamuzena puis du trouble M Guillaume (recueillant avec bienveillance les enfants pour les associer à de basses manoeuvres) ou au contact du jeune Franz en quète de thème original pour son premier livre autour de la légende personnelle de Tshiamuzena faîte de e poésies, de violence et de vies multiples.
Ce qui est attachant dans ce roman c'est évidemment la truculence avec laquelle Fiston Mwanza Mujila emmène son lecteur dans un monde interlope où violences, danses (Mambo, Salsa et la fameuse Danse du Vilain), fortunes, légendes locales et gloires éphémères rythment une région peu pacifique. Chacun des personnages séduit et révulse le lecteur ; les enfants devenus adultes trop vite, Tshiamuzena, M Guillaume et l'iconoclaste Franz ... c'est la magie d'une certaine osmose pour le lecteur. Mais c'est surtout l'Afrique telle que l'on se l'imagine avec sa part de fantasmagorie, de poésies, de variété et de violences. C'est aussi la tragédie de ces enfants perdus telle que l'actualité encore quotidienne nous le rappelle régulièrement.
Un livre qui n'est pas forcement facile d'accès, les pistes se suivent dans un rythme parfois saccadé, les digressions peuvent parfois déstabiliser mais au global c'est un récit attachant.
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Lectures en cours :
Elise ou la vraie vie de Claire Etcherelli
Pourquoi le saut des baleines de Nicolas Cavaillés
Un loup quelque part d'Amélie Cordonnier.
La pensée du moment :
"Les Hommes sont malheureux parce qu'ils ne réalisent pas les rêves qu'ils ont" Jacques Brel.
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