[Aïssaoui, Mohamed] Les funambules
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[Aïssaoui, Mohamed] Les funambules
[Aïssaoui, Mohamed] Les funambules
[AÏssaoui, Mohamed]
Les funambules
Edition Gallimard 3 septembre 2020
214 pages
Quatrième de couverture
Le héros de ce roman a quitté son pays natal à neuf ans, avec sa mère désormais «analphabète bilingue». D’une enfance pauvre dont les souvenirs reviennent par bribes, il a su sortir grâce à la littérature. Biographe pour anonymes, il écrit l’histoire des autres.
Pour quelles raisons s’intéresse-t-il à présent aux bénévoles qui prennent soin des plus démunis? Peut-être retrouvera-t-il parmi eux Nadia, son amour de jeunesse?
Dans cette traversée, il rencontre des hommes et des femmes, comme lui en équilibre sur le fil de la vie.
Mon avis
Les funambules ce sont les démunis, ceux qui sont en équilibre instable ou qui sot tombés de leur fil, ceux qui racontent leurs vies cabossées et le narrateur, un écrivain public recherchant Nadia, son premier amour, va se souvenir, se sauver grâce aux mots et à la littérature et deviendra biographe pour les anonymes, pour raconter les histoires de ceux qui n’ont pas de mots pour dire leur détresse mais aussi sur les bénévoles qui fortement impliqués travaillent dans des associations d’aide, tels les restos du coeur, les petits frères des pauvres et bien d’autres qui s’évertuent à soulager l’humanité souffrante. Certains parlent et trouvent utile, espérant que leur famille puisse un jour découvrir leur histoire, des rencontres ou le narrateur a l’impression de rédiger des messages qui peut-être se perdront, u peu comme lorsque l’on jette une bouteille dans la mer, qui sait ? Le narrateur est sorti de la misère et comprend combien la vie est périlleuse et peut jouer de mauvais tours que personne n’est à l’abri et que l’on peut se retrouver sur un fil et perdre l’équilibre…. Tout ce roman-récit est écrit avec tendresse pour tous ces gens secoués par la précarité, c’est aussi une plongée dans le monde associatif ou ces héros de l’ombre soignent le maux parfois rien que par des mots ou en tendant la main. Un ouvrage fort et émouvant qui fait réfléchir sur l’humanité que nous voyons autour de nous…..4,5/5
Les funambules
Edition Gallimard 3 septembre 2020
214 pages
Quatrième de couverture
Le héros de ce roman a quitté son pays natal à neuf ans, avec sa mère désormais «analphabète bilingue». D’une enfance pauvre dont les souvenirs reviennent par bribes, il a su sortir grâce à la littérature. Biographe pour anonymes, il écrit l’histoire des autres.
Pour quelles raisons s’intéresse-t-il à présent aux bénévoles qui prennent soin des plus démunis? Peut-être retrouvera-t-il parmi eux Nadia, son amour de jeunesse?
Dans cette traversée, il rencontre des hommes et des femmes, comme lui en équilibre sur le fil de la vie.
Mon avis
Les funambules ce sont les démunis, ceux qui sont en équilibre instable ou qui sot tombés de leur fil, ceux qui racontent leurs vies cabossées et le narrateur, un écrivain public recherchant Nadia, son premier amour, va se souvenir, se sauver grâce aux mots et à la littérature et deviendra biographe pour les anonymes, pour raconter les histoires de ceux qui n’ont pas de mots pour dire leur détresse mais aussi sur les bénévoles qui fortement impliqués travaillent dans des associations d’aide, tels les restos du coeur, les petits frères des pauvres et bien d’autres qui s’évertuent à soulager l’humanité souffrante. Certains parlent et trouvent utile, espérant que leur famille puisse un jour découvrir leur histoire, des rencontres ou le narrateur a l’impression de rédiger des messages qui peut-être se perdront, u peu comme lorsque l’on jette une bouteille dans la mer, qui sait ? Le narrateur est sorti de la misère et comprend combien la vie est périlleuse et peut jouer de mauvais tours que personne n’est à l’abri et que l’on peut se retrouver sur un fil et perdre l’équilibre…. Tout ce roman-récit est écrit avec tendresse pour tous ces gens secoués par la précarité, c’est aussi une plongée dans le monde associatif ou ces héros de l’ombre soignent le maux parfois rien que par des mots ou en tendant la main. Un ouvrage fort et émouvant qui fait réfléchir sur l’humanité que nous voyons autour de nous…..4,5/5
lalyre- Grand sage du forum
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Localisation : Liège (Belgique )
Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
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Re: [Aïssaoui, Mohamed] Les funambules
Arrivé d’Algérie à neuf ans, le narrateur Kateb a grandi dans la pauvreté au sein d’une cité HLM d’ïle-de-France. Aujourd’hui âgé de trente-quatre ans et biographe pour anonymes, il est invité par un ami neuropsychiatre à participer à une expérience, qui vise à sauver des êtres à la dérive en les aidant à coucher leur souffrance sur le papier. Amené par ce biais à côtoyer des bénévoles au service des exclus, Kateb voit resurgir de plus en plus nettement le souvenir de Nadia, son grand et secret amour de jeunesse qui se dévouait elle aussi aux plus démunis. Peu à peu, c’est son propre fil de vie qu’il se met à dérouler…
Roman, enquête, récit personnel ? Ce livre brouille tellement les pistes que l’on ne sait plus. En tous les cas, Kateb semble beaucoup emprunter à l’intimité de l’auteur, et le récit apparaît trop précis et authentique pour ne pas refléter une véritable expérience personnelle du milieu des bénévoles et des exclus. Il y a d’abord la survivance du passé de Kateb qui, de l’Algérie à la France, puis de la cité aux beaux quartiers, vit tous les jours le délicat exercice de funambule de qui change de pays et de milieu social, et qui, toujours entre deux identités, conserve au fond de lui les doutes et la culpabilité du transfuge. En constante recherche d’équilibre culturel et social, ce personnage va peu à peu reconnaître ses fêlures, au contact des êtres cabossés que sa mission lui fait rencontrer : hommes et femmes tombés du fil de leur vie ou à la recherche d’un accomplissement personnel dans l’humanitaire. Dès lors le texte prend des allures de reportage, où se dessine une foule d’anonymes d’autant plus en souffrance que leur misère reste muette et les exclut ni plus ni moins de l’humanité qui les ignore. Une réflexion s’engage sur l’assistance et la charité, qui rend particulièrement hommage aux restos du Coeur, dont on connaît l’aide alimentaire d’urgence mais beaucoup moins les actions pour le retour à l’autonomie des personnes accueillies.
Avec cet homme qui trouve, dans le bénévolat au service des exclus et des démunis, un pansement à son enfance misérable et aux fêlures de son identité, l’auteur semble revisiter sa propre histoire. Il s’interroge ainsi sur la manière dont les livres et l’écriture l’ont aidé à trouver un équilibre sur le fil d’une vie tendue entre deux cultures et deux milieux sociaux. Si l’ensemble a curieusement peiné à me toucher, sans doute en raison de la tonalité journalistique que prend souvent le récit, j’ai littéralement fondu pour Zina, la mère de Kateb, si digne et si généreuse dans l’amour maternel qui, seul, lui tient lieu de balancier dans sa trajectoire d’« analphabète bilingue ».
Hommage aux démunis et à leurs aidants, reconnaissance du pouvoir de l’écriture et de la littérature, ce livre qui renvoie au parcours personnel de l’auteur, mais aussi à nos propres fêlures, sonne profondément juste. Dommage que l’aspect souvent très documentaire du texte tende à masquer sa sensibilité pleine de délicatesse et de pudeur. (3/5)
Roman, enquête, récit personnel ? Ce livre brouille tellement les pistes que l’on ne sait plus. En tous les cas, Kateb semble beaucoup emprunter à l’intimité de l’auteur, et le récit apparaît trop précis et authentique pour ne pas refléter une véritable expérience personnelle du milieu des bénévoles et des exclus. Il y a d’abord la survivance du passé de Kateb qui, de l’Algérie à la France, puis de la cité aux beaux quartiers, vit tous les jours le délicat exercice de funambule de qui change de pays et de milieu social, et qui, toujours entre deux identités, conserve au fond de lui les doutes et la culpabilité du transfuge. En constante recherche d’équilibre culturel et social, ce personnage va peu à peu reconnaître ses fêlures, au contact des êtres cabossés que sa mission lui fait rencontrer : hommes et femmes tombés du fil de leur vie ou à la recherche d’un accomplissement personnel dans l’humanitaire. Dès lors le texte prend des allures de reportage, où se dessine une foule d’anonymes d’autant plus en souffrance que leur misère reste muette et les exclut ni plus ni moins de l’humanité qui les ignore. Une réflexion s’engage sur l’assistance et la charité, qui rend particulièrement hommage aux restos du Coeur, dont on connaît l’aide alimentaire d’urgence mais beaucoup moins les actions pour le retour à l’autonomie des personnes accueillies.
Avec cet homme qui trouve, dans le bénévolat au service des exclus et des démunis, un pansement à son enfance misérable et aux fêlures de son identité, l’auteur semble revisiter sa propre histoire. Il s’interroge ainsi sur la manière dont les livres et l’écriture l’ont aidé à trouver un équilibre sur le fil d’une vie tendue entre deux cultures et deux milieux sociaux. Si l’ensemble a curieusement peiné à me toucher, sans doute en raison de la tonalité journalistique que prend souvent le récit, j’ai littéralement fondu pour Zina, la mère de Kateb, si digne et si généreuse dans l’amour maternel qui, seul, lui tient lieu de balancier dans sa trajectoire d’« analphabète bilingue ».
Hommage aux démunis et à leurs aidants, reconnaissance du pouvoir de l’écriture et de la littérature, ce livre qui renvoie au parcours personnel de l’auteur, mais aussi à nos propres fêlures, sonne profondément juste. Dommage que l’aspect souvent très documentaire du texte tende à masquer sa sensibilité pleine de délicatesse et de pudeur. (3/5)
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