[Dumas, Alexandre fils] la dame aux camélias
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[Dumas, Alexandre fils] la dame aux camélias
Titre : La dame aux camélias
Auteur : Alexandre Dumas
Résumé : Elle l’aimait, elle en était aimée mais la bienséance et la mort la séparèrent de lui.
Ce roman, dont Alexandre Dumas fils tira aussi un drame, est inspiré de l’existence authentique de Marie Duplessis. Merveilleusement belle et intelligente, cette courtisane fut adorée du Tout-Paris et de l’auteur lui-même. Il dut renoncer à elle, car il n’était pas assez riche. Verdi fit de ce drame un opéra sublime, La Traviata, que Franco Zeffirelli filma avec grand art.
Armand et Marguerite vivent un amour immense qui survit à tous les obstacles et à toutes les tromperies. Le père d’Armand interdit cet amour inconvenant. Mais rien n’aura empêché le bonheur d’aimer, la virginité retrouvée, l’argent et les conventions dédaignés. L’amour véritable, c’était pour Marguerite l’espoir, le rêve et le pardon de sa vie. Tout lui fut donné, mais à quel prix !
Ma note : 5/5
Mon avis : Quel beau livre !!!! L'auteur a énormement de talent !! il décrit tellement bien l'amour, c'est très beau, les mots sont justes, les sentiments merveilleusement bien transcris ! J'ai été subjugué surtout par le style de l'auteur, par la narration, les personnages d'Armand et Marguerite qui s'aiment mais leur amour rencontre de nombreux obstacles. De plus, ce livre narre la vie des courtisanes, à l'époque de Dumas, ce dernier porte un regard assez intéressant sur leur vie. Je vous conseille ce livre !!!
Invité- Invité
Re: [Dumas, Alexandre fils] la dame aux camélias
c'est un grand classique et un très beau roman ... un roman "auto-biographique" et un hommage à celle qu'il a aimé énormément... ouis Alexandre sait de quoi il parle quand il parle du sentiment amoureux... et pour cause
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Pinky- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Dumas, Alexandre fils] la dame aux camélias
J'ai vraiment adoré ce livre.. il m'a beaucoup touché je trouve ça très bien écrit. Des personnages forts et touchants. Du coup j'ai en projet lors de ma prochaine visite à Paris de mettre un bouquet de camélias sur la tombe de Marie Duplessis.
Invité- Invité
La Dame aux Camélias d' Alexandre Dumas, fils
C est trés louable à vous de vouloir déposer des fleurs sur la tombe de Marie Duplessis mais aprés avoir fini le livre aujourd'hui je pense sincèrement qu'elle n'est pas Marguerite, loin de là.
Marguerite est un ange mais pas Marie, il ne faut surtout pas les confondre.
Dumas a embeli son histoire d'amour mais la réalité, malheureusement est tout autre.
Moi, si je le pouvais, je mettrais des fleurs sur la tombe de Marguerite, la véritable Dame aux camélias.
Pour conclure ce roman est merveilleux et je le recommande à tous.
Marguerite est un ange mais pas Marie, il ne faut surtout pas les confondre.
Dumas a embeli son histoire d'amour mais la réalité, malheureusement est tout autre.
Moi, si je le pouvais, je mettrais des fleurs sur la tombe de Marguerite, la véritable Dame aux camélias.
Pour conclure ce roman est merveilleux et je le recommande à tous.
Dernière édition par lana00 le Dim 11 Avr 2010 - 22:15, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Dumas, Alexandre fils] la dame aux camélias
Je ne l'ai pas encore lu, hélas, mais c'est au programme !
Invité- Invité
Re: [Dumas, Alexandre fils] la dame aux camélias
J'aimerais beaucoup le lire, vos commentaires me donnent envie. Je pense que je vais l'ajouter dans ma liste, pour ne pas l'oublier ^^
Invité- Invité
Re: [Dumas, Alexandre fils] la dame aux camélias
Une histoire d’amour inspiré d’une histoire réelle. Ce roman permet, outre une histoire passionnante, de s’initier à la vie des courtisanes sous le Second Empire.
Invité- Invité
Re: [Dumas, Alexandre fils] la dame aux camélias
Mon avis :
Ce roman est vraiment prodigieux, c'est une histoire d'amour touchante et véridique, qui nous plonge dans une autre époque où l'honneur a beaucoup d'importance.
Les personnages sont vraiment attachants et la relation entre nos deux jeunes amants nous émeut avec leur amour impossible et leur passion amoureuse.
De plus,l'auteur a su rendre sympathique cette jeune courtisane du nom de Marguerite Gautier, dite "La Dame aux camélias", on en vient même à avoir de la peine pour elle; elle qui a vécu dans un monde sans pitié, elle qui souffre de sa maladie.
Aussi, on se rend compte au fil des pages, qu'elle n'est pas une femme entretenue comme les autres, elle sait aimer et le démontrera avec Armand, son jeune amant qui est fou d'elle et est près à tout pour elle.
Pour terminer, je peux que vous conseiller de lire ce très bon classique très bien écrit et qui est pour moi, un vrai coup de cœur.
Ce roman est vraiment prodigieux, c'est une histoire d'amour touchante et véridique, qui nous plonge dans une autre époque où l'honneur a beaucoup d'importance.
Les personnages sont vraiment attachants et la relation entre nos deux jeunes amants nous émeut avec leur amour impossible et leur passion amoureuse.
De plus,l'auteur a su rendre sympathique cette jeune courtisane du nom de Marguerite Gautier, dite "La Dame aux camélias", on en vient même à avoir de la peine pour elle; elle qui a vécu dans un monde sans pitié, elle qui souffre de sa maladie.
Aussi, on se rend compte au fil des pages, qu'elle n'est pas une femme entretenue comme les autres, elle sait aimer et le démontrera avec Armand, son jeune amant qui est fou d'elle et est près à tout pour elle.
Pour terminer, je peux que vous conseiller de lire ce très bon classique très bien écrit et qui est pour moi, un vrai coup de cœur.
Invité- Invité
Re: [Dumas, Alexandre fils] la dame aux camélias
Je comprends ton coup de coeur pour cette histoire Céline, je l'ai lu il y a fort longtemps, et elle est toujours présente dans ma mémoire! Un grand classique incontournable
Invité- Invité
Re: [Dumas, Alexandre fils] la dame aux camélias
C'est grâce à ce livre que j'aime livre aujourd'hui...
Re: [Dumas, Alexandre fils] la dame aux camélias
Merci Céline pour cet avis tentateur, je le note tout de suite
Invité- Invité
Re: [Dumas, Alexandre fils] la dame aux camélias
Voyager-en-lecture a écrit:Merci Céline pour cet avis tentateur, je le note tout de suite
Vite vite, il faut que tu le lises vite vite
Re: [Dumas, Alexandre fils] la dame aux camélias
Décidément cette oeuvre semble faire l'unanimité...à juste titre!!
J'ai été également envoûté de bout en bout par cette sublime Marguerite Gautier, projection (très idéalisée, malheureusement pour Dumas fils) de la courtisane Marie Duplessis. Le personnage est très touchant, absolument unique et inoubliable. On pardonne tout à cette jeune fille, bien forcés par son charme enivrant mais aussi et surtout par la grandeur d'âme qu'elle dégage.
Outre l'intrigue qui est haletante et passionnante, la lecture permet de découvrir un style...décoiffant! Je ne connaissais pas Dumas fils, mais j'ai tout de suite été conquis par ce style vif, alerte, intelligent, concis mais précis ; par ces paragraphes courts aux mots judicieusement choisis qui capturent l'essence du sentiment, le dissèquent presque scientifiquement, suggérant l'émotion plus qu'ils ne la décrivent ; par ces dialogues "bruts" enfin.
Dumas fils a de plus eu la grandeur de se mettre en retrait de son oeuvre, de prendre beaucoup de recul par rapport à ce qu'il a vécu : son livre est un brillant ouvrage ; il aurait tout aussi bien pu être une amère accusation de la part d'un amant malheureux. L'illustration en est ce personnage de Duval, peu mis en relief, très pâle et effacé, ce qui ne peut pas ne pas être volontaire. Le véritable, le seul et unique personnage et centre d'attention de l'histoire, c'est Marguerite Gautier
J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à lire et découvrir cet auteur et cette émouvante histoire. Un très bon moment de lecture, et un livre que j'ai adoré :9ç<:
J'ai été également envoûté de bout en bout par cette sublime Marguerite Gautier, projection (très idéalisée, malheureusement pour Dumas fils) de la courtisane Marie Duplessis. Le personnage est très touchant, absolument unique et inoubliable. On pardonne tout à cette jeune fille, bien forcés par son charme enivrant mais aussi et surtout par la grandeur d'âme qu'elle dégage.
Outre l'intrigue qui est haletante et passionnante, la lecture permet de découvrir un style...décoiffant! Je ne connaissais pas Dumas fils, mais j'ai tout de suite été conquis par ce style vif, alerte, intelligent, concis mais précis ; par ces paragraphes courts aux mots judicieusement choisis qui capturent l'essence du sentiment, le dissèquent presque scientifiquement, suggérant l'émotion plus qu'ils ne la décrivent ; par ces dialogues "bruts" enfin.
Dumas fils a de plus eu la grandeur de se mettre en retrait de son oeuvre, de prendre beaucoup de recul par rapport à ce qu'il a vécu : son livre est un brillant ouvrage ; il aurait tout aussi bien pu être une amère accusation de la part d'un amant malheureux. L'illustration en est ce personnage de Duval, peu mis en relief, très pâle et effacé, ce qui ne peut pas ne pas être volontaire. Le véritable, le seul et unique personnage et centre d'attention de l'histoire, c'est Marguerite Gautier
J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à lire et découvrir cet auteur et cette émouvante histoire. Un très bon moment de lecture, et un livre que j'ai adoré :9ç<:
Invité- Invité
Re: [Dumas, Alexandre fils] la dame aux camélias
Ce roman classique, sensible et passionné, dramatique dans sa construction enchâssée, a été pour moi un véritable coup de cœur.
Avec le récit, presque la confession – mais en quoi y aurait-il péché quand on aime ? – d’Armand Duval au narrateur, qui était présent à la mise en vente des meubles et affaires personnelles d’une certaine Marguerite Gautier, jeune femme d’une beauté étourdissante, courtisane de profession, récemment défunte. Il se trouve que le seul objet acquis à la vente par le narrateur a été un exemplaire du roman Manon Lescaut, dédicacé à Marguerite par Armand. On apprendra plus tard, et pour cause ! qu’il a été abondamment lu et relu, baptisé par les larmes de Marguerite. Quand il aura connaissance du lien qui existait entre Armand et Marguerite, le narrateur restituera l’ouvrage au jeune homme, anéanti par la mort de celle qu’il aimait.
Car, bien évidemment, avec une telle entrée en matière, on sait où l’on va tout droit : la mort de Marguerite à 23 ans, de la maladie du siècle, la tuberculose. C’est une issue terrible, et en termes d’amour condamné et en butte à tous les obstacles du destin, Armand et la jeune femme valent bien Tristan et Iseult – du reste, les lecteurs ou spectateurs de l’époque ne s’y sont pas trompés, puisque l’histoire de Marguerite Gautier, la Dame aux camélias, est devenue un mythe à travers le roman, le drame, et l’opéra La Traviatta de Verdi. Or, qui est Marguerite ? Lorsqu’Armand la rencontre, elle est un peu hautaine et surtout moqueuse (rappelant en ce trait de caractère la Carmen de Mérimée) : il se sent humilié et ne la reverra pas de deux ans. Les rencontres ultérieures se dérouleront mieux, notamment lorsque Marguerite apprend qu’Armand est venu tous les jours prendre de ses nouvelles durant les premières attaques de la maladie, ce qui l'a touchée. Bientôt, elle adopte le jeune homme comme amant de cœur, bien que durant quelques temps elle est obligée de rester entretenue financièrement par deux de ses protecteurs, parce qu’elle croule sous les dettes avec son train de vie somptueux. Elle fait si bien qu’elle parvient à partir à la campagne avec Armand, en s’isolant deux mois tous deux dans une maison tous frais payés. Mais tous les problèmes ne sont pas résolus pour autant, loin s’en faut : une conjonction de circonstances inconnues d’Armand conduira Marguerite, qui pourtant l’aime de tout son cœur, à prendre une décision bien cruelle…
Il est fascinant de constater quelle puissante aura entoure le personnage de Marguerite, qui est bel et bien le centre irradiant du roman, même si c’est le point de vue d’Armand qui est adopté. Elle est d’une beauté presque surréelle, faisant tourner les têtes, au sens propre, lorsque même l’acteur sur la scène du théâtre où elle fait son entrée s’arrête un instant pour voir celle qui détourne toute l’attention des spectateurs. Elle est partie de rien, jeune paysanne normande inculte, pour devenir reine de la vie parisienne. Elle dépense cent mille livres par an, des hommes se ruinent pour elle, elle mène une vie trépidante, toute de sorties, de fêtes, pour s’étourdir et oublier la mort qui plane. Malgré ce passif, qui rapidement ne les sépare plus, tant Armand est épris d’elle, elle a conservé un cœur pur, une faculté d’aimer admirable. Le ton est parfois un peu trop moraliste, comme si l’amour pour une prostituée ne pouvait passer que par la rédemption ; mais peut-on en vouloir à Alexandre Dumas fils, qui nous livre là une vision empathique de la vie de ces femmes, parfois vendues, toujours abusées, utilisées, pour être ensuite jetées sans ménagement ? C’est véritablement un roman unique, un joyau, sombre et palpitant, porté par une écriture toujours délicate, d’une poétique sensibilité, qui frappe juste – en plein cœur. On ne peut oublier Marguerite, la Dame aux camélias, et je regrette d’avoir attendu aussi longtemps pour lire cette merveille. Je vais lire aussi de ce pas Manon Lescaut d’ailleurs…
Citations :
Elle arrivait aux Champs-Élysées toujours seule, dans sa voiture, où elle s'effaçait le plus possible, l'hiver enveloppée d'un grand cachemire, l'été vêtue de robes fort simples ; et quoiqu'il y eût sur sa promenade favorite bien des gens qu'elle connût, quand par hasard elle leur souriait, le sourire était visible pour eux seuls, et une duchesse eût pu sourire ainsi.
Elle ne se promenait pas du rond-point à l'entrée des Champs-Élysées, comme le font et le faisaient toutes ses collègues. Ses deux chevaux l'emportaient rapidement au Bois. Là, elle descendait de voiture, marchait pendant une heure, remontait dans son coupé, et rentrait chez elle au grand trot de son attelage. Page 34-35.
- Et quand nous verrons-nous ?
- Plus tard.
- Pourquoi ?
- Parce que, dit Marguerite en se dégageant de mes bras et en prenant dans un gros bouquet de camélias rouges apportés le matin, un camélia qu'elle passa à ma boutonnière, parce qu'on ne peut pas toujours exécuter les traités le jour où on les signe. Page 127.
Tandis qu'à la campagne, au milieu de gens que nous n'avions jamais vus et qui ne s'occupaient pas de nous, au sein d'une nature toute parée de son printemps, ce pardon annuel, et séparée du bruit de la ville, je pouvais cacher mon amour et aimer sans honte et sans crainte. Page 197.
Avec le récit, presque la confession – mais en quoi y aurait-il péché quand on aime ? – d’Armand Duval au narrateur, qui était présent à la mise en vente des meubles et affaires personnelles d’une certaine Marguerite Gautier, jeune femme d’une beauté étourdissante, courtisane de profession, récemment défunte. Il se trouve que le seul objet acquis à la vente par le narrateur a été un exemplaire du roman Manon Lescaut, dédicacé à Marguerite par Armand. On apprendra plus tard, et pour cause ! qu’il a été abondamment lu et relu, baptisé par les larmes de Marguerite. Quand il aura connaissance du lien qui existait entre Armand et Marguerite, le narrateur restituera l’ouvrage au jeune homme, anéanti par la mort de celle qu’il aimait.
Car, bien évidemment, avec une telle entrée en matière, on sait où l’on va tout droit : la mort de Marguerite à 23 ans, de la maladie du siècle, la tuberculose. C’est une issue terrible, et en termes d’amour condamné et en butte à tous les obstacles du destin, Armand et la jeune femme valent bien Tristan et Iseult – du reste, les lecteurs ou spectateurs de l’époque ne s’y sont pas trompés, puisque l’histoire de Marguerite Gautier, la Dame aux camélias, est devenue un mythe à travers le roman, le drame, et l’opéra La Traviatta de Verdi. Or, qui est Marguerite ? Lorsqu’Armand la rencontre, elle est un peu hautaine et surtout moqueuse (rappelant en ce trait de caractère la Carmen de Mérimée) : il se sent humilié et ne la reverra pas de deux ans. Les rencontres ultérieures se dérouleront mieux, notamment lorsque Marguerite apprend qu’Armand est venu tous les jours prendre de ses nouvelles durant les premières attaques de la maladie, ce qui l'a touchée. Bientôt, elle adopte le jeune homme comme amant de cœur, bien que durant quelques temps elle est obligée de rester entretenue financièrement par deux de ses protecteurs, parce qu’elle croule sous les dettes avec son train de vie somptueux. Elle fait si bien qu’elle parvient à partir à la campagne avec Armand, en s’isolant deux mois tous deux dans une maison tous frais payés. Mais tous les problèmes ne sont pas résolus pour autant, loin s’en faut : une conjonction de circonstances inconnues d’Armand conduira Marguerite, qui pourtant l’aime de tout son cœur, à prendre une décision bien cruelle…
Il est fascinant de constater quelle puissante aura entoure le personnage de Marguerite, qui est bel et bien le centre irradiant du roman, même si c’est le point de vue d’Armand qui est adopté. Elle est d’une beauté presque surréelle, faisant tourner les têtes, au sens propre, lorsque même l’acteur sur la scène du théâtre où elle fait son entrée s’arrête un instant pour voir celle qui détourne toute l’attention des spectateurs. Elle est partie de rien, jeune paysanne normande inculte, pour devenir reine de la vie parisienne. Elle dépense cent mille livres par an, des hommes se ruinent pour elle, elle mène une vie trépidante, toute de sorties, de fêtes, pour s’étourdir et oublier la mort qui plane. Malgré ce passif, qui rapidement ne les sépare plus, tant Armand est épris d’elle, elle a conservé un cœur pur, une faculté d’aimer admirable. Le ton est parfois un peu trop moraliste, comme si l’amour pour une prostituée ne pouvait passer que par la rédemption ; mais peut-on en vouloir à Alexandre Dumas fils, qui nous livre là une vision empathique de la vie de ces femmes, parfois vendues, toujours abusées, utilisées, pour être ensuite jetées sans ménagement ? C’est véritablement un roman unique, un joyau, sombre et palpitant, porté par une écriture toujours délicate, d’une poétique sensibilité, qui frappe juste – en plein cœur. On ne peut oublier Marguerite, la Dame aux camélias, et je regrette d’avoir attendu aussi longtemps pour lire cette merveille. Je vais lire aussi de ce pas Manon Lescaut d’ailleurs…
Citations :
Elle arrivait aux Champs-Élysées toujours seule, dans sa voiture, où elle s'effaçait le plus possible, l'hiver enveloppée d'un grand cachemire, l'été vêtue de robes fort simples ; et quoiqu'il y eût sur sa promenade favorite bien des gens qu'elle connût, quand par hasard elle leur souriait, le sourire était visible pour eux seuls, et une duchesse eût pu sourire ainsi.
Elle ne se promenait pas du rond-point à l'entrée des Champs-Élysées, comme le font et le faisaient toutes ses collègues. Ses deux chevaux l'emportaient rapidement au Bois. Là, elle descendait de voiture, marchait pendant une heure, remontait dans son coupé, et rentrait chez elle au grand trot de son attelage. Page 34-35.
- Et quand nous verrons-nous ?
- Plus tard.
- Pourquoi ?
- Parce que, dit Marguerite en se dégageant de mes bras et en prenant dans un gros bouquet de camélias rouges apportés le matin, un camélia qu'elle passa à ma boutonnière, parce qu'on ne peut pas toujours exécuter les traités le jour où on les signe. Page 127.
Tandis qu'à la campagne, au milieu de gens que nous n'avions jamais vus et qui ne s'occupaient pas de nous, au sein d'une nature toute parée de son printemps, ce pardon annuel, et séparée du bruit de la ville, je pouvais cacher mon amour et aimer sans honte et sans crainte. Page 197.
elea2020- Grand sage du forum
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Re: [Dumas, Alexandre fils] la dame aux camélias
J'ai bien aimé ce roman, même si j'ai été surprise au début, par le fais que ca soit un inconnu qui attiré par une vente aux enchères, va rencontré Armand qui va lui raconté son idylle avec Marguerite une fille entretenue. Puis on suit l'histoire d'amour de ces deux amoureux. Mais dans la société bourgeoise du XIX siècle, tout n'est pas permis en amour, et ce beau couple va en faire la triste expérience.
J'ai beaucoup aimé l'histoire, et l’écriture. J'ai appris beaucoup sur les codes du XIX siècle, la vie des femmes entretenues.
J'ai beaucoup aimé l'histoire, et l’écriture. J'ai appris beaucoup sur les codes du XIX siècle, la vie des femmes entretenues.
louloute- Grand sage du forum
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Re: [Dumas, Alexandre fils] la dame aux camélias
Merci @Louloute !
C'est marrant, parce que comme le narrateur représente en quelque sorte l'auteur, et que Armand Duval c'est un peu lui aussi, il se dédouble dans le roman...
C'est marrant, parce que comme le narrateur représente en quelque sorte l'auteur, et que Armand Duval c'est un peu lui aussi, il se dédouble dans le roman...
elea2020- Grand sage du forum
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