[Pandazopoulos, Isabelle] Parler comme tu respires
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[Pandazopoulos, Isabelle] Parler comme tu respires
Titre : Parler comme tu respires
Auteur : Isabelle Pandazopoulos
éditeur : Rageot
Nombre de pages : 320 pages
Présentation de l’éditeur :
Sibylle a 15 ans. Depuis son entrée au CP, elle bégaie, ce qui ne l’empêche pas d’être une excellente élève, très douée en dessin. Rien n’y a fait, ni les visites chez les orthophonistes ni l’aide de ses parents qui l’entourent avec affection.
Alors que son orientation de fin de troisième doit bientôt se décider, Sibylle se révolte soudain contre ses parents qui souhaitent qu’elle fasse des études longues et impose son désir : elle deviendra tailleuse de pierre.
Mon avis :
Parfois, j’aimerai pouvoir rédiger des avis courts. J’ai aimé ce roman donc je vous recommande sa lecture. Simple, net, efficace. Seulement, il faut un peu développer son avis. Ce n’est pas que cela se gâte, c’est simplement que je n’ai pas envie de trop en dire.
Sibylle bégaie. Je ne sais pas ce qui est le plus rare, le fait de bégayer, ou le fait de consacrer un roman à un personnage qui bégaie. Rien n’a pu venir à bout de son bégaiement, ni les nombreux spécialistes rencontrés, qui ont tous un avis sur la question, ni l’affection de ses parents, ni l’affection de sa meilleure amie, qui la soutient depuis le CP. Or, l’oral est devenu extrêmement important dans l’enseignement – voir le développement des épreuves orales – et la rapidité aussi. Qui prend réellement le temps d’écouter Sibylle, de lui laisser le temps de parler ? Pas grand monde. Une personne émerge cependant : Mamie Lise, sa grand-mère. Seulement, Sibylle la voit de moins en moins. Pourquoi ?
S’il est un mot d’ordre, pour moi, dans ce livre, c’est le mot « étouffement ». Sibylle étouffe sous l’affection de ses parents, sous la prévenance de sa meilleure amie. Sibylle voit des personnages – Salma, Emma – comme des êtres positifs. Pour ma part, cela n’a pas toujours été le cas, ce qui tient à ma personnalité, à mon propre vécu d’adolescente, et au fait que je suis aussi, en lisant, du côté des adultes. Sibylle étouffe aussi sous les liens communs, les clichés, les désirs de ses parents, désirs de sécurité qui ne sont pas les siens. Sibylle veut simplement exercer le métier qu’elle a envie d’exercer.
Le second sujet important est là aussi : même de nos jours, on peut expliquer à une jeune fille qu’il existe des métiers d’homme, et des métiers de femme. Je pense que le constat est valable aussi pour les garçons qui ont envie de débuter des études pour être sage-femme, puériculteur, danseur, et autres métiers « de femmes ». Il est bon d’élargir les horizons aussi, de montrer que c’est possible, que c’est faisable, même si les obstacles à surmonter sont plus nombreux que pour une filière classique. J’ajoute aussi, et c’est valable pour les filles comme pour les garçons, que le nombre d’établissements qui proposent des formations pour des métiers rares est faible.
Il sera question aussi d’homophobie. J’ai toujours la faiblesse de croire que les choses ont changé. Pas toujours, malheureusement. J’ai partagé l’étonnement de Sibylle à ce sujet.
Il est d’autres sujets, encore, dont j’aurai aimé parler, mais là, j’aurai vraiment l’impression, à raison de spoiler. Je terminerai donc en disant qu’il serait dommage de passer à côté de cette oeuvre sensible et bien documentée.
Auteur : Isabelle Pandazopoulos
éditeur : Rageot
Nombre de pages : 320 pages
Présentation de l’éditeur :
Sibylle a 15 ans. Depuis son entrée au CP, elle bégaie, ce qui ne l’empêche pas d’être une excellente élève, très douée en dessin. Rien n’y a fait, ni les visites chez les orthophonistes ni l’aide de ses parents qui l’entourent avec affection.
Alors que son orientation de fin de troisième doit bientôt se décider, Sibylle se révolte soudain contre ses parents qui souhaitent qu’elle fasse des études longues et impose son désir : elle deviendra tailleuse de pierre.
Mon avis :
Parfois, j’aimerai pouvoir rédiger des avis courts. J’ai aimé ce roman donc je vous recommande sa lecture. Simple, net, efficace. Seulement, il faut un peu développer son avis. Ce n’est pas que cela se gâte, c’est simplement que je n’ai pas envie de trop en dire.
Sibylle bégaie. Je ne sais pas ce qui est le plus rare, le fait de bégayer, ou le fait de consacrer un roman à un personnage qui bégaie. Rien n’a pu venir à bout de son bégaiement, ni les nombreux spécialistes rencontrés, qui ont tous un avis sur la question, ni l’affection de ses parents, ni l’affection de sa meilleure amie, qui la soutient depuis le CP. Or, l’oral est devenu extrêmement important dans l’enseignement – voir le développement des épreuves orales – et la rapidité aussi. Qui prend réellement le temps d’écouter Sibylle, de lui laisser le temps de parler ? Pas grand monde. Une personne émerge cependant : Mamie Lise, sa grand-mère. Seulement, Sibylle la voit de moins en moins. Pourquoi ?
S’il est un mot d’ordre, pour moi, dans ce livre, c’est le mot « étouffement ». Sibylle étouffe sous l’affection de ses parents, sous la prévenance de sa meilleure amie. Sibylle voit des personnages – Salma, Emma – comme des êtres positifs. Pour ma part, cela n’a pas toujours été le cas, ce qui tient à ma personnalité, à mon propre vécu d’adolescente, et au fait que je suis aussi, en lisant, du côté des adultes. Sibylle étouffe aussi sous les liens communs, les clichés, les désirs de ses parents, désirs de sécurité qui ne sont pas les siens. Sibylle veut simplement exercer le métier qu’elle a envie d’exercer.
Le second sujet important est là aussi : même de nos jours, on peut expliquer à une jeune fille qu’il existe des métiers d’homme, et des métiers de femme. Je pense que le constat est valable aussi pour les garçons qui ont envie de débuter des études pour être sage-femme, puériculteur, danseur, et autres métiers « de femmes ». Il est bon d’élargir les horizons aussi, de montrer que c’est possible, que c’est faisable, même si les obstacles à surmonter sont plus nombreux que pour une filière classique. J’ajoute aussi, et c’est valable pour les filles comme pour les garçons, que le nombre d’établissements qui proposent des formations pour des métiers rares est faible.
Il sera question aussi d’homophobie. J’ai toujours la faiblesse de croire que les choses ont changé. Pas toujours, malheureusement. J’ai partagé l’étonnement de Sibylle à ce sujet.
Il est d’autres sujets, encore, dont j’aurai aimé parler, mais là, j’aurai vraiment l’impression, à raison de spoiler. Je terminerai donc en disant qu’il serait dommage de passer à côté de cette oeuvre sensible et bien documentée.
Sharon- Modérateur
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Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
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