[Ellory, R.J.] Le carnaval des ombres
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[Ellory, R.J.] Le carnaval des ombres
Titre : Le carnaval des ombres
Auteur : R.J. Ellory
éditeur : Sonatine
Nombre de pages : 648 pages
Présentation de l’éditeur :
» Pourquoi avez-vous si peur, agent Travis ? »
1958. Un cirque ambulant, avec son lot de freaks, d’attractions et de bizarreries, vient de planter son chapiteau dans la petite ville de Seneca Falls, au Kansas. Sous les regards émerveillés des enfants et des adultes, la troupe déploie un spectacle fait d’enchantements et d’illusions. Mais l’atmosphère magique est troublée par une découverte macabre : sous le carrousel gît le corps d’un inconnu, présentant d’étranges tatouages.
Dépêché sur les lieux, l’agent spécial Michael Travis se heurte à une énigme qui tient en échec ses talents d’enquêteur. Les membres du cirque, dirigés par le mystérieux Edgar Doyle, ne sont guère enclins à livrer leurs secrets. On parle de magie, de conspiration. Mais l’affaire va bientôt prendre un tour tout à fait inattendu.
Mon avis :
Ce roman marque ma première rencontre avec l’oeuvre de R.J. Ellory. Eh oui : même si plusieurs de ses romans sont dans ma PAL, il est le premier que je lis.
Je ne savais pas vraiment dans quoi je m’aventurais. Nous sommes à la fin des années cinquante, période charnière qui ne sait pas encore qu’elle le sera. L’agent spécial Michael Travis, qui vient d’avoir une promotion, est envoyé dans le Kansas – état qui évoque toujours Le magicien d’Oz pour des milliers de lecteurs. Il doit enquêter sur un meurtre en apparence banal : un meurtre dans un cirque. A vrai dire, on peut même se demander pourquoi un agent spécial du FBI est mandaté pour enquêter. Serait-ce parce que personne ne connaît la victime ? Ou parce que les membres du cirque sont tous des personnes qui ne rentrent pas dans le moule de la société ?
Je ne m’attendais pas à ce que j’ai trouvé à cette lecture, c’est certain. Je pensais que l’on évoluerait davantage dans le monde du cirque, que l’on explorerait davantage ce Kansas rural, justement. A la place, c’est tout d’abord l’âme et le passé de l’agent Travis que nous explorons. Le récit entrelace le présent avec le passé, ce passé qui aurait pu poser problème à l’agent pour devenir ce qu’il est – un excellent agent, semblant n’éprouver aucune émotion, avant de revenir à ce que le cirque a pu apporter aux villages qu’il traverse, aux gens qui se déplacent pour voir ses artistes hors-norme, et en ressortent en ayant changé d’avis sur eux.
En fait, c’est davantage dans le Nebraska que nous serons entraînés, avec sa violence et son indifférence ordinaire, le Nebraska, clef de ce fameux passé de l’agent Travis. Son présent ? Au service de cette agence fondée par Hoover, agence dont le récit nous amènera à explorer les méandres, forçant Travis à reconsidérer ce qu’avaient été sa vie et ses convictions jusque-là.
Effrayant ? Oui. Ce récit nous montre de quoi certaines personnes sont capables au nom de…. Au nom de quoi, au juste ? De la protection de leur pays ? En tout cas, ce n’est certainement pas au nom de la justice.
Le carnaval des ombres est une oeuvre dense, riche, dont les méandres méritent que le lecteur prenne le temps de les explorer.
Auteur : R.J. Ellory
éditeur : Sonatine
Nombre de pages : 648 pages
Présentation de l’éditeur :
» Pourquoi avez-vous si peur, agent Travis ? »
1958. Un cirque ambulant, avec son lot de freaks, d’attractions et de bizarreries, vient de planter son chapiteau dans la petite ville de Seneca Falls, au Kansas. Sous les regards émerveillés des enfants et des adultes, la troupe déploie un spectacle fait d’enchantements et d’illusions. Mais l’atmosphère magique est troublée par une découverte macabre : sous le carrousel gît le corps d’un inconnu, présentant d’étranges tatouages.
Dépêché sur les lieux, l’agent spécial Michael Travis se heurte à une énigme qui tient en échec ses talents d’enquêteur. Les membres du cirque, dirigés par le mystérieux Edgar Doyle, ne sont guère enclins à livrer leurs secrets. On parle de magie, de conspiration. Mais l’affaire va bientôt prendre un tour tout à fait inattendu.
Mon avis :
Ce roman marque ma première rencontre avec l’oeuvre de R.J. Ellory. Eh oui : même si plusieurs de ses romans sont dans ma PAL, il est le premier que je lis.
Je ne savais pas vraiment dans quoi je m’aventurais. Nous sommes à la fin des années cinquante, période charnière qui ne sait pas encore qu’elle le sera. L’agent spécial Michael Travis, qui vient d’avoir une promotion, est envoyé dans le Kansas – état qui évoque toujours Le magicien d’Oz pour des milliers de lecteurs. Il doit enquêter sur un meurtre en apparence banal : un meurtre dans un cirque. A vrai dire, on peut même se demander pourquoi un agent spécial du FBI est mandaté pour enquêter. Serait-ce parce que personne ne connaît la victime ? Ou parce que les membres du cirque sont tous des personnes qui ne rentrent pas dans le moule de la société ?
Je ne m’attendais pas à ce que j’ai trouvé à cette lecture, c’est certain. Je pensais que l’on évoluerait davantage dans le monde du cirque, que l’on explorerait davantage ce Kansas rural, justement. A la place, c’est tout d’abord l’âme et le passé de l’agent Travis que nous explorons. Le récit entrelace le présent avec le passé, ce passé qui aurait pu poser problème à l’agent pour devenir ce qu’il est – un excellent agent, semblant n’éprouver aucune émotion, avant de revenir à ce que le cirque a pu apporter aux villages qu’il traverse, aux gens qui se déplacent pour voir ses artistes hors-norme, et en ressortent en ayant changé d’avis sur eux.
En fait, c’est davantage dans le Nebraska que nous serons entraînés, avec sa violence et son indifférence ordinaire, le Nebraska, clef de ce fameux passé de l’agent Travis. Son présent ? Au service de cette agence fondée par Hoover, agence dont le récit nous amènera à explorer les méandres, forçant Travis à reconsidérer ce qu’avaient été sa vie et ses convictions jusque-là.
Effrayant ? Oui. Ce récit nous montre de quoi certaines personnes sont capables au nom de…. Au nom de quoi, au juste ? De la protection de leur pays ? En tout cas, ce n’est certainement pas au nom de la justice.
Le carnaval des ombres est une oeuvre dense, riche, dont les méandres méritent que le lecteur prenne le temps de les explorer.
Sharon- Modérateur
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Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Ellory, R.J.] Le carnaval des ombres
Merci Sharon pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
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Re: [Ellory, R.J.] Le carnaval des ombres
Je t'en prie Louloute. Merci de m'avoir lue.
Sharon- Modérateur
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Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Ellory, R.J.] Le carnaval des ombres
Mon avis
1958, dans une petite ville du Kansas, un cirque est installé. Pas d’animaux et de tours « classiques », non, c’est plutôt un ensemble de personnages atypiques. Très grands, très maigres, trop de doigts, lisant dans les pensées, etc. Tous semblent posséder un petit quelque chose en plus, qui les différencie du commun des mortels. Pouvoir surnaturel, observation fine de chaque spectateur ou tricherie ? Quelle importance ? L’essentiel n’est-il pas d’être emporté, bluffé par le spectacle proposé ? D’ailleurs certains habitants de la bourgade en redemandent. The Show Must Go On ? (Le spectacle doit continuer), et bien non. Un cadavre vient d’être découvert sous le carrousel et une enquête est diligentée.
Pour celle-ci, on promeut l’agent spécial Michael Travis. Il devra chercher seul, interroger les gens du cirque, mener ses investigations discrètement et ne rendre compte qu’à un de ses supérieurs. Agir en solitaire ne le dérange pas, il est plutôt introverti, secret et il se mêle peu aux autres.
Travis va devoir trouver et expliquer ce qui s’est passé. Le lecteur le suit dans ses entretiens, ses observations, ses déductions. Mais tout cela lui renvoie beaucoup de souvenirs plus ou moins nets, des rêves qu’il ne sait pas toujours interpréter. Tout son passé remonte à la surface. Son parcours depuis son enfance jusqu’à maintenant est mis à nu. Ne nous leurrons pas, ce n’est pas l’enquête le principal attrait de ce roman, c’est bien la personnalité de Travis, son histoire personnelle qui rend ce récit intéressant et très original. Mais en « revisitant » sa vie, Travis prend le risque d’être secoué, bouleversé.
« Vous savez qu’il y a un lien entre accepter la douleur et voir la vérité. »
« Un homme naissait-il avec une identité propre, ou bien était-il le produit de son environnement ? »
Il a peur. Son père était un violent, a-t-il hérité de ses gênes ? Sa relation aux autres est-elle faussée ? Il a l’impression que ceux qui le regardent le connaissent mieux qu’il ne se connaît lui-même… Il a besoin de savoir, de comprendre. Sa vie difficile a limité ce qu’il s’autorise à ressentir. Il ne se lâche jamais, maîtrise ses émotions et ne montre rien. Il a besoin de solitude pour se sentir bien, en paix et en même temps, c’est dans ces moments-là que les vieux démons se rappellent à lui et c’est douloureux.
Parallèlement à tout ça, il y a ce monde du cirque où certains participants semblent en savoir beaucoup (trop ?) sur lui et sur ses collègues et chefs. Des secrets, des non-dits, en lien avec un passé d’organisation criminelle, voire de mafia ? Travis ne sait plus où donner de la tête surtout quand les indices récoltés sont maigres ou les informations bloquées volontairement dans des archives. Il lui faudra mettre en œuvre énormément d’énergie, de doigté pour cerner tout ce qu’on lui tait et dont il a besoin pour élucider le mystère de cet homme mort.
Je suis une habituée de l’auteur. Il sait se renouveler avec chaque nouveau livre. Son écriture (merci à son fidèle traducteur) monte en puissance au fil du temps, le contenu est de plus en plus complexe, liant plusieurs aspects. Il sait rendre les situations très visuelles, camper une atmosphère qui vous prend à la gorge, présenter des protagonistes qui sortent de l’ordinaire et raconter une histoire captivante. Si on peut reprocher une fin un peu tirée par les cheveux, il n’en reste pas moins que ce recueil est un excellent cru.
1958, dans une petite ville du Kansas, un cirque est installé. Pas d’animaux et de tours « classiques », non, c’est plutôt un ensemble de personnages atypiques. Très grands, très maigres, trop de doigts, lisant dans les pensées, etc. Tous semblent posséder un petit quelque chose en plus, qui les différencie du commun des mortels. Pouvoir surnaturel, observation fine de chaque spectateur ou tricherie ? Quelle importance ? L’essentiel n’est-il pas d’être emporté, bluffé par le spectacle proposé ? D’ailleurs certains habitants de la bourgade en redemandent. The Show Must Go On ? (Le spectacle doit continuer), et bien non. Un cadavre vient d’être découvert sous le carrousel et une enquête est diligentée.
Pour celle-ci, on promeut l’agent spécial Michael Travis. Il devra chercher seul, interroger les gens du cirque, mener ses investigations discrètement et ne rendre compte qu’à un de ses supérieurs. Agir en solitaire ne le dérange pas, il est plutôt introverti, secret et il se mêle peu aux autres.
Travis va devoir trouver et expliquer ce qui s’est passé. Le lecteur le suit dans ses entretiens, ses observations, ses déductions. Mais tout cela lui renvoie beaucoup de souvenirs plus ou moins nets, des rêves qu’il ne sait pas toujours interpréter. Tout son passé remonte à la surface. Son parcours depuis son enfance jusqu’à maintenant est mis à nu. Ne nous leurrons pas, ce n’est pas l’enquête le principal attrait de ce roman, c’est bien la personnalité de Travis, son histoire personnelle qui rend ce récit intéressant et très original. Mais en « revisitant » sa vie, Travis prend le risque d’être secoué, bouleversé.
« Vous savez qu’il y a un lien entre accepter la douleur et voir la vérité. »
« Un homme naissait-il avec une identité propre, ou bien était-il le produit de son environnement ? »
Il a peur. Son père était un violent, a-t-il hérité de ses gênes ? Sa relation aux autres est-elle faussée ? Il a l’impression que ceux qui le regardent le connaissent mieux qu’il ne se connaît lui-même… Il a besoin de savoir, de comprendre. Sa vie difficile a limité ce qu’il s’autorise à ressentir. Il ne se lâche jamais, maîtrise ses émotions et ne montre rien. Il a besoin de solitude pour se sentir bien, en paix et en même temps, c’est dans ces moments-là que les vieux démons se rappellent à lui et c’est douloureux.
Parallèlement à tout ça, il y a ce monde du cirque où certains participants semblent en savoir beaucoup (trop ?) sur lui et sur ses collègues et chefs. Des secrets, des non-dits, en lien avec un passé d’organisation criminelle, voire de mafia ? Travis ne sait plus où donner de la tête surtout quand les indices récoltés sont maigres ou les informations bloquées volontairement dans des archives. Il lui faudra mettre en œuvre énormément d’énergie, de doigté pour cerner tout ce qu’on lui tait et dont il a besoin pour élucider le mystère de cet homme mort.
Je suis une habituée de l’auteur. Il sait se renouveler avec chaque nouveau livre. Son écriture (merci à son fidèle traducteur) monte en puissance au fil du temps, le contenu est de plus en plus complexe, liant plusieurs aspects. Il sait rendre les situations très visuelles, camper une atmosphère qui vous prend à la gorge, présenter des protagonistes qui sortent de l’ordinaire et raconter une histoire captivante. Si on peut reprocher une fin un peu tirée par les cheveux, il n’en reste pas moins que ce recueil est un excellent cru.
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Cassiopée- Admin
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Genre littéraire préféré : un peu tout
Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Ellory, R.J.] Le carnaval des ombres
En cette année 1958, la petite ville de Seneca Falls, dans le Kansas, se fait une fête des étonnants spectacles d’un cirque de passage, lorsqu’un corps, avec pour seul signe distinctif ses curieux tatouages, est retrouvé sous le carrousel d’un des forains. Chargé de l’enquête, l’agent spécial Michael Travis piétine. Etrangement, alors qu’il interroge un à un les membres de la troupe, les interférences avec son propre passé se multiplient.
Une bien curieuse atmosphère imprègne ce récit, où tout semble orchestré pour nous faire perdre nos repères et nous emmener de l’autre côté du miroir, au-delà d’une réalité considérée comme rationnelle et communément admise. Il faut dire que Travis est essentiellement un homme de raison, qui n’a pas l’habitude de se laisser emporter par les émotions. Pourtant, tout dans cette affaire, au contact de forains rien moins que conventionnels, paraît destiné à le faire sortir de ses schémas habituels, dans une remise en question qui, non contente de prendre en défaut ses perceptions et ses raisonnements, menace de faire voler en éclats la carapace qu’il s’est forgée pour se prémunir du passé.
C’est donc avec curiosité que l’on se plonge dans cette narration où s’entremêlent de plus en plus inextricablement l’enquête policière et l’histoire personnelle de Travis. La spirale prend tout son temps pour s’enrouler, voire même tourner un peu en rond. Et, si le charme hypnotique du récit opère, l’impatience finit néanmoins par poindre, suivie d’un insidieux désappointement, quand tant de circonvolutions débouchent sur une explication bien trop allusivement étayée. Pourtant, en cette Amérique qui se réveille à peine de l’hystérie maccarthyste, la thèse de ce roman ne manque pas d’intérêt, et elle est l’occasion de quelques jolies réflexions sur cette ligne rouge entre intégrité et compromission, même passive, que, quoi qu’il arrive, chacun reste libre de franchir ou pas.
Malgré ses quelques longueurs et improbabilités, Le carnaval des ombres est au final une lecture agréable et prenante, dont on retiendra tout particulièrement l’originalité de son atmosphère presque dérangeante, de ses personnages peu conventionnels, et de son intrigue déroutante. (3/5)
Une bien curieuse atmosphère imprègne ce récit, où tout semble orchestré pour nous faire perdre nos repères et nous emmener de l’autre côté du miroir, au-delà d’une réalité considérée comme rationnelle et communément admise. Il faut dire que Travis est essentiellement un homme de raison, qui n’a pas l’habitude de se laisser emporter par les émotions. Pourtant, tout dans cette affaire, au contact de forains rien moins que conventionnels, paraît destiné à le faire sortir de ses schémas habituels, dans une remise en question qui, non contente de prendre en défaut ses perceptions et ses raisonnements, menace de faire voler en éclats la carapace qu’il s’est forgée pour se prémunir du passé.
C’est donc avec curiosité que l’on se plonge dans cette narration où s’entremêlent de plus en plus inextricablement l’enquête policière et l’histoire personnelle de Travis. La spirale prend tout son temps pour s’enrouler, voire même tourner un peu en rond. Et, si le charme hypnotique du récit opère, l’impatience finit néanmoins par poindre, suivie d’un insidieux désappointement, quand tant de circonvolutions débouchent sur une explication bien trop allusivement étayée. Pourtant, en cette Amérique qui se réveille à peine de l’hystérie maccarthyste, la thèse de ce roman ne manque pas d’intérêt, et elle est l’occasion de quelques jolies réflexions sur cette ligne rouge entre intégrité et compromission, même passive, que, quoi qu’il arrive, chacun reste libre de franchir ou pas.
Malgré ses quelques longueurs et improbabilités, Le carnaval des ombres est au final une lecture agréable et prenante, dont on retiendra tout particulièrement l’originalité de son atmosphère presque dérangeante, de ses personnages peu conventionnels, et de son intrigue déroutante. (3/5)
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