[Y, Améthyste] "C'est normal d'avoir mal": Quand la féminité devient un prix à payer
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[Y, Améthyste] "C'est normal d'avoir mal": Quand la féminité devient un prix à payer
"C'est normal d'avoir mal": Quand la féminité devient un prix à payer
Auteur : Améthyste Y
ISBN-13 : 978-1797466187
Nombre de pages : 56
Description (source Amazon) :
L'endométriose est une maladie encore méconnue aujourd'hui, bien qu'elle touche une femme sur 10. Elle revêt des formes très diverses et touche de nombreux aspects de la vie quotidienne. Ce récit retrace une partie de mon parcours, mon ressenti, mes expériences autour de cette pathologie diagnostiquée chez moi très récemment.
Mon avis (datant de 2019) :
L’endométriose est une maladie que j’ai la chance de ne pas connaître. Quand j’entends autour de moi qu’on répond à des femmes qui souffrent que c’est normal, je bous. Je n’ai pas mal en ayant mes règles. Mis à part les 2-3 premières années, je n’ai jamais eu la moindre petite douleur. Donc ce n’est pas normal. CQFD
Ce qui ne m’empêche pas d’en avoir c…. pendant plus de 15 ans. Si elles n’étaient pas douloureuses, j’avais des règles hémorragiques. Mes protections (tampon max + serviette nuit) ne tenaient pas deux heures. Au collège et au lycée, impossible de suivre un cours 2h d’affilée sans devoir aller aux toilettes sous les sermons de mes professeurs. Plus tard au travail, l’obligation de surveiller sa montre sans cesse. En réunion, en discussion, tout devait attendre. Et ce, pendant 2 semaines toutes les 3 semaines. Oui, j’ai passé plus de temps à saigner que sans règles. A 18 ans, j’ai failli être transfusée tellement j’étais anémiée. Ce n’est qu’à 29 ans qu’ENFIN une gynéco m’a dit que c’était anormal et qu’il y avait des examens à faire et des solutions. Aujourd’hui, je REVIS.
Tout ce blabla sur moi parce que premièrement le témoignage d’Améthyste m’inspire et on a rarement l’occasion de parler de nos règles ce qui en fait un sujet tabou mais pourtant cause de bien des souffrances. Et que ce n’est jamais inutile de témoigner. Ça peut permettre de comprendre certains comportements si nous ne sommes pas touchés, ou de se sentir moins seule. Dans le cas de ce livre, je ne connais que très peu l’endométriose et j’ai appris pas mal de chose à travers le témoignage d’Améthyste. Notamment sur l’endométriose d’un point de vue médical. Je ne savais pas par exemple que ça pouvait migrer jusqu’au diaphragme !
Deuxièmement, quelqu’un sans ennui gynécologique pourrait être effaré par cette passivité et ce négationnisme de la douleur par le corps médical (dans l’ensemble hein, certains professionnels sont juste top !). Il est couramment dit que si les hommes avaient un vagin, il y a bien longtemps que la médecine serait plus avancée au niveau gynéco…
Parce que oui, Améthyste a souffert longtemps avant d’être prise en charge. C’est même elle qui à force de se renseigner (et grâce aux témoignages !) a soufflé le mot « endométriose » à son médecin. Qui n’en savait pas plus qu’elle… Mais enfin, le parcours qui mène au diagnostic est lancé. Ouf ! Parfois semé de surprises (l’IRM !) mais aussi d’humanité.
Un parcours de couple car c’est une maladie vécue dans l’intimité. On ressent ici tout l’amour et la tendresse de l’autrice et de son cher et tendre. Il reste dans l’ombre car elle ne veut pas parler à sa place, par pudeur. Mais on le sent présent et c’est tellement important. D’autant plus que l’endométriose entraîne des problèmes de fécondation. Quand le projet du bébé arrive, la maladie prend plus de place que jamais.
J’ai beaucoup appris grâce à ce court témoignage. Moi qui ne lis quasiment que des romans, un peu de non-fiction m’a sorti de ma zone de confort. Le livre fait une cinquantaine de pages et permet de se faire une bonne idée de la maladie. Améthyste n’est pas autrice, elle le dit en préambule. Si j’ai rencontré quelques maladresses au niveau de la mise en page (rien de méchant), je n’ai jamais trouvé l’écriture maladroite ou lourde. Au contraire, j’ai dévoré son témoignage sans temps mort.
Un dernier mot sur la couverture gaie et colorée qui semble bien loin de la maladie, de ses douleurs. Elle m’évoque l’espoir et c’est une chose que j’ai bien ressenti lors de ma lecture, ce côté positif et plein d’espoir.
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