[Marchand, Gilles et Murzeau, Jennifer] Le second souffle
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[Marchand, Gilles et Murzeau, Jennifer] Le second souffle
Titre : Le second souffle
Auteur : Gilles Marchand et Jennifer Murzeau
éditeur : Rageot
Nombre de pages : 304 pages
Présentation de l’éditeur :
Ulysse, 16 ans, vit avec d’autres sous la coupole protectrice du Centre, dont il n’est jamais sorti. Dehors règne la Bête. L’extérieur est hostile, empoisonné. Les enfants gravement asthmatiques, à la santé précaire, sont encadrés par des médecins. Ava, elle, habite Paris. Elle milite pour la planète avec sa meilleure amie Nour. Un jour, elle découvre un terrible secret. Le moment de l’impact est venu. Ava et Ulysse incarnent une histoire commune, celle du changement.
Mon avis :
Ce n’est pas un roman, c’est une grosse claque. Une claque à la fois littéraire et sociale; Le second souffle est un roman young adult, et il serait bon justement que les jeunes, les moins jeunes adultes aussi le lisent et se questionnent.
Nous suivons le point de vue de deux personnages, deux personnages qui, a priori, n’ont en commun que leur âge et leur localisation – sur Terre. Mais est-ce bien la même Terre ? Ava et son amie Nour vivent à Paris, de nos jours semble-t-il : la crise due au Civod-19 est même évoquée. Elle milite pour que les gens prennent enfin conscience que l’on n’a qu’une Terre. Ce n’est pas facile, entre un père presque toujours absent et des grands-parents qui semblent mettre un point d’honneur comme s’ils vivaient encore dans les Trente glorieuses. Ava se sent parfois seule face à l’énormité de la tâche, bien qu’elle fasse tout ce qui est possible pour lutter : nous vivons dans une société de consommation qui n’est pas vraiment prête pour la décroissance.
A moins de traverser une grave crise. Ulysse vit dans un univers dévasté. Lui et d’autres enfants, d’autres adolescents vivent dans un Centre très fermé : ils font partie des rares survivants. Sortir du Centre ? Hors de question. Ce serait la mort assurée, l’air n’est plus respirable depuis longtemps, et les survivants souffrent tous de pathologies diverses, l’asthme en majorité. De plus, une Bête rôde autour du Centre. Dit ainsi, cela donne presque l’impression de se retrouver dans un conte très noir, avec des interdits à respecter, sous peine de mort. En lisant, j’ai pensé à d’autres univers dystopique, Meto d’Yves Grenier ou encore la très connue Servante écarlate de Margaret Atwood. Les adultes de ce monde ? C’est sans doute ce qui est le plus choquant. Les enfants sont soignés, certes, mais ils sont le plus souvent maltraités physiquement, moralement, mentalement. L’espoir ? Ils ne l’ont pas, même si les adultes leur demandent sans arrêt de se tourner vers l’avenir. Ulysse, lui, veut cependant plus, mieux, autre chose enfin, et tant pis si ses deux seuls amis – les rares enfants à être devenus des adolescents – ne sont pas aussi optimistes que lui.
Cette lecture a pour but d’émouvoir, de secouer, de faire réagir. Ce récit ne sombre jamais dans le pathos, dans le mélo, et c’est pour cela qu’il est si fort, parce que je me suis dit : « oui, c’est possible, oui, la folie des hommes peut nous entraîner jusque là, oui, les conséquences pourront être aussi tragiques. Parce que l’homme croit qu’il peut toujours tout contrôler, tout modifier, que le pire n’est pas à craindre alors que le pire est à nos portes ».
Le second souffle est un coup de coeur de cette rentrée littéraire 2021.
Auteur : Gilles Marchand et Jennifer Murzeau
éditeur : Rageot
Nombre de pages : 304 pages
Présentation de l’éditeur :
Ulysse, 16 ans, vit avec d’autres sous la coupole protectrice du Centre, dont il n’est jamais sorti. Dehors règne la Bête. L’extérieur est hostile, empoisonné. Les enfants gravement asthmatiques, à la santé précaire, sont encadrés par des médecins. Ava, elle, habite Paris. Elle milite pour la planète avec sa meilleure amie Nour. Un jour, elle découvre un terrible secret. Le moment de l’impact est venu. Ava et Ulysse incarnent une histoire commune, celle du changement.
Mon avis :
Ce n’est pas un roman, c’est une grosse claque. Une claque à la fois littéraire et sociale; Le second souffle est un roman young adult, et il serait bon justement que les jeunes, les moins jeunes adultes aussi le lisent et se questionnent.
Nous suivons le point de vue de deux personnages, deux personnages qui, a priori, n’ont en commun que leur âge et leur localisation – sur Terre. Mais est-ce bien la même Terre ? Ava et son amie Nour vivent à Paris, de nos jours semble-t-il : la crise due au Civod-19 est même évoquée. Elle milite pour que les gens prennent enfin conscience que l’on n’a qu’une Terre. Ce n’est pas facile, entre un père presque toujours absent et des grands-parents qui semblent mettre un point d’honneur comme s’ils vivaient encore dans les Trente glorieuses. Ava se sent parfois seule face à l’énormité de la tâche, bien qu’elle fasse tout ce qui est possible pour lutter : nous vivons dans une société de consommation qui n’est pas vraiment prête pour la décroissance.
A moins de traverser une grave crise. Ulysse vit dans un univers dévasté. Lui et d’autres enfants, d’autres adolescents vivent dans un Centre très fermé : ils font partie des rares survivants. Sortir du Centre ? Hors de question. Ce serait la mort assurée, l’air n’est plus respirable depuis longtemps, et les survivants souffrent tous de pathologies diverses, l’asthme en majorité. De plus, une Bête rôde autour du Centre. Dit ainsi, cela donne presque l’impression de se retrouver dans un conte très noir, avec des interdits à respecter, sous peine de mort. En lisant, j’ai pensé à d’autres univers dystopique, Meto d’Yves Grenier ou encore la très connue Servante écarlate de Margaret Atwood. Les adultes de ce monde ? C’est sans doute ce qui est le plus choquant. Les enfants sont soignés, certes, mais ils sont le plus souvent maltraités physiquement, moralement, mentalement. L’espoir ? Ils ne l’ont pas, même si les adultes leur demandent sans arrêt de se tourner vers l’avenir. Ulysse, lui, veut cependant plus, mieux, autre chose enfin, et tant pis si ses deux seuls amis – les rares enfants à être devenus des adolescents – ne sont pas aussi optimistes que lui.
Cette lecture a pour but d’émouvoir, de secouer, de faire réagir. Ce récit ne sombre jamais dans le pathos, dans le mélo, et c’est pour cela qu’il est si fort, parce que je me suis dit : « oui, c’est possible, oui, la folie des hommes peut nous entraîner jusque là, oui, les conséquences pourront être aussi tragiques. Parce que l’homme croit qu’il peut toujours tout contrôler, tout modifier, que le pire n’est pas à craindre alors que le pire est à nos portes ».
Le second souffle est un coup de coeur de cette rentrée littéraire 2021.
Sharon- Modérateur
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Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
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