[Beaton, M.C.] Agatha Raisin - Tome 29 : Sonnent les cloches
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[Beaton, M.C.] Agatha Raisin - Tome 29 : Sonnent les cloches
Titre : Agatha Raisin, tome 29 : sonnent les cloches
Auteur : M.C. Beaton
éditeur : Albin Michel
Nombre de pages : 302 pages
Présentation de l’éditeur :
Thirk Magna, village idyllique des Cotswolds, est réputé pour son église médiévale et son ensemble de cloches qui font la fierté de la communauté. Alors que le groupe de carillonneurs se prépare à la visite du bel évêque Peter Salver Hinkley, tout le village est en effervescence. Agatha Raisin en profite pour persuader un des sonneurs de cloches de l’embaucher afin d’enquêter sur l’ex-fiancée de Peter : Jennifer Toynboy, héritière locale, disparue depuis des années sans qu’on ait retrouvé son corps. Mais voilà que les cadavres commencent à pleuvoir : un policier municipal est découvert au fond de la crypte, une sonneuse de cloche est assassinée près de l’église, et le journaliste Terry Fletcher est retrouvé mort dans le salon d’Agatha, avec qui il a entretenu une brève liaison. Pourquoi cette longue série de meurtres inexpliqués ? Et si tout était lié à la visite de l’évêque ?
Mon avis :
Suis-je féministe ? Oui, dans le sens où je souhaite l’égalité, véritablement l’égalité entre les hommes et les femmes à une époque où certains rêvent encore de nous renvoyer à la cuisine et pensent que si les femmes ne travaillaient pas, une bonne partie des problèmes de la société serait résolue (taper sur ‘n’importe quel moteur de recherches internet pour chercher des propos tenus par des hommes politiques, vous m’en direz des nouvelles). Oui, toujours, dans le sens où je me sens prête à me battre pour le droit des femmes, de toutes les femmes, quelle que soit la vie qu’elles ont décidé de mener.
Après ce préambule, vous vous demandez où je veux en venir. Je trouvais qu’Agatha Raisin se montrait féministe, soucieuse des droits des femmes. Oui, je sais, c’est un personnage. Seulement, elle-même se pose des questions quant à sa position face au féminisme, parce qu’elle sait que les féministes rejetteraient ce qu’elle ressent. Agatha veut vivre avec un homme, elle veut vieillir avec un homme, elle veut être amoureuse. Elle aimerait, comme dans le tome précédent, que Charles se déclare enfin, la demande en mariage. Mais… Charles est toujours en train de chercher une riche héritière pour renflouer son domaine, il n’ose pas s’opposer à Gustave, son majordome véritable maître à bord – comme le souligne quelqu’un dans le roman, s’il tenait tant que cela à Agatha, il enverrait paître Gustave. Agatha se fait même rabrouer par une féministe convaincue parce qu’elle porte des talons aiguilles. Si de telles « féministes » existent, je tiens à préciser qu’il existe suffisamment de débats sur la manière dont une femme, une jeune fille devraient se vêtir sans que des féministes ajoutent de nouvelles contraintes. Maxime simple : laissons les femmes s’habiller comme elles le veulent, porter des talons, se maquiller, etc, etc…
Bien sûr, j’ai écrit ces lignes alors que j’ai terminé de lire le livre, parce qu’il est un personnage qui m’a posé problème (enfin, s’il n’y en avait eu qu’un….). Il s’agit d’Helen, et c’est une femme qui est battue par son mari. Elle ne veut pas le quitter, et spontanément, j’ai pensé que c’était parce qu’elle était sous son emprise, qu’elle ne savait pas vers qui se tourner pour partir. Pas vraiment. Elle ne veut pas le quitter parce qu’être battue lui permet d’être plainte, et de se poser en victime perpétuelle. J’ai déjà beaucoup parlé de féminisme, je trouve tragiquement réducteur, dans un roman qui a une large audience, de dire que les femmes battues, et bien, elles n’ont pas besoin d’être aidées, et qu’elles ne risquent pas grand chose. J’ai même eu l’impression que c’était plutôt les hommes, le mari ou celui qui veut à tout prix l’aider, qui étaient présentés comme des victimes de ce genre de femmes.
Et l’intrigue ? J’y viens enfin. Elle m’a semblé extrêmement longue à démarrer, une bonne centaine de pages sur trois cents, tout comme j’ai eu l’impression que l’enquête se terminait en queue de poisson, même si, officiellement, les coupables des meurtres ont été arrêtés. L’on croise, comme dans les intrigues précédentes d’Agatha Raisin, de nombreux personnages typiques des villages anglais, personnages hauts en couleur, ou qui se veulent tels, notamment ces fameux sonneurs de cloche qui exercent cette activité par passion, ou pour mincir (si, si). Nous retrouvons aussi tous les membres de l’équipe d’Agatha, Toni qui, malgré son jeune âge, se montre d’une grande lucidité face aux hommes, Simon, qui apparaît si peu qu’il semble presque être mis entre parenthèses. Sarah-Margaret Bloxby est toujours la meilleure amie d’Agatha, qui passe beaucoup de temps, comme dans le volume précédent, à prendre soin de ses chats. Nous retrouvons le trio masculin qui entoure Agatha. Pour la première fois, ai-je l’impression, il est ouvertement écrit que Roy est gay, ce que j’ai compris depuis très longtemps (au moins vingt volumes). Être homosexuel(le) n’est toujours pas admis, semble-t-il dans ces petits villages anglais, encore moins par les personnes elles-mêmes concernées. Est-ce véritablement le cas ou alors est-ce uniquement le cas quand on appartient à un certain milieu social ? Je ne trancherai pas, cela ne correspond pas à ce que je vois en France. Charles, James et leurs errances amoureuses sont toujours là également. Jusqu’au bout ? Sûrement.
Sonnent les cloches – plus que deux tomes avant de dire adieu à Agatha.
Auteur : M.C. Beaton
éditeur : Albin Michel
Nombre de pages : 302 pages
Présentation de l’éditeur :
Thirk Magna, village idyllique des Cotswolds, est réputé pour son église médiévale et son ensemble de cloches qui font la fierté de la communauté. Alors que le groupe de carillonneurs se prépare à la visite du bel évêque Peter Salver Hinkley, tout le village est en effervescence. Agatha Raisin en profite pour persuader un des sonneurs de cloches de l’embaucher afin d’enquêter sur l’ex-fiancée de Peter : Jennifer Toynboy, héritière locale, disparue depuis des années sans qu’on ait retrouvé son corps. Mais voilà que les cadavres commencent à pleuvoir : un policier municipal est découvert au fond de la crypte, une sonneuse de cloche est assassinée près de l’église, et le journaliste Terry Fletcher est retrouvé mort dans le salon d’Agatha, avec qui il a entretenu une brève liaison. Pourquoi cette longue série de meurtres inexpliqués ? Et si tout était lié à la visite de l’évêque ?
Mon avis :
Suis-je féministe ? Oui, dans le sens où je souhaite l’égalité, véritablement l’égalité entre les hommes et les femmes à une époque où certains rêvent encore de nous renvoyer à la cuisine et pensent que si les femmes ne travaillaient pas, une bonne partie des problèmes de la société serait résolue (taper sur ‘n’importe quel moteur de recherches internet pour chercher des propos tenus par des hommes politiques, vous m’en direz des nouvelles). Oui, toujours, dans le sens où je me sens prête à me battre pour le droit des femmes, de toutes les femmes, quelle que soit la vie qu’elles ont décidé de mener.
Après ce préambule, vous vous demandez où je veux en venir. Je trouvais qu’Agatha Raisin se montrait féministe, soucieuse des droits des femmes. Oui, je sais, c’est un personnage. Seulement, elle-même se pose des questions quant à sa position face au féminisme, parce qu’elle sait que les féministes rejetteraient ce qu’elle ressent. Agatha veut vivre avec un homme, elle veut vieillir avec un homme, elle veut être amoureuse. Elle aimerait, comme dans le tome précédent, que Charles se déclare enfin, la demande en mariage. Mais… Charles est toujours en train de chercher une riche héritière pour renflouer son domaine, il n’ose pas s’opposer à Gustave, son majordome véritable maître à bord – comme le souligne quelqu’un dans le roman, s’il tenait tant que cela à Agatha, il enverrait paître Gustave. Agatha se fait même rabrouer par une féministe convaincue parce qu’elle porte des talons aiguilles. Si de telles « féministes » existent, je tiens à préciser qu’il existe suffisamment de débats sur la manière dont une femme, une jeune fille devraient se vêtir sans que des féministes ajoutent de nouvelles contraintes. Maxime simple : laissons les femmes s’habiller comme elles le veulent, porter des talons, se maquiller, etc, etc…
Bien sûr, j’ai écrit ces lignes alors que j’ai terminé de lire le livre, parce qu’il est un personnage qui m’a posé problème (enfin, s’il n’y en avait eu qu’un….). Il s’agit d’Helen, et c’est une femme qui est battue par son mari. Elle ne veut pas le quitter, et spontanément, j’ai pensé que c’était parce qu’elle était sous son emprise, qu’elle ne savait pas vers qui se tourner pour partir. Pas vraiment. Elle ne veut pas le quitter parce qu’être battue lui permet d’être plainte, et de se poser en victime perpétuelle. J’ai déjà beaucoup parlé de féminisme, je trouve tragiquement réducteur, dans un roman qui a une large audience, de dire que les femmes battues, et bien, elles n’ont pas besoin d’être aidées, et qu’elles ne risquent pas grand chose. J’ai même eu l’impression que c’était plutôt les hommes, le mari ou celui qui veut à tout prix l’aider, qui étaient présentés comme des victimes de ce genre de femmes.
Et l’intrigue ? J’y viens enfin. Elle m’a semblé extrêmement longue à démarrer, une bonne centaine de pages sur trois cents, tout comme j’ai eu l’impression que l’enquête se terminait en queue de poisson, même si, officiellement, les coupables des meurtres ont été arrêtés. L’on croise, comme dans les intrigues précédentes d’Agatha Raisin, de nombreux personnages typiques des villages anglais, personnages hauts en couleur, ou qui se veulent tels, notamment ces fameux sonneurs de cloche qui exercent cette activité par passion, ou pour mincir (si, si). Nous retrouvons aussi tous les membres de l’équipe d’Agatha, Toni qui, malgré son jeune âge, se montre d’une grande lucidité face aux hommes, Simon, qui apparaît si peu qu’il semble presque être mis entre parenthèses. Sarah-Margaret Bloxby est toujours la meilleure amie d’Agatha, qui passe beaucoup de temps, comme dans le volume précédent, à prendre soin de ses chats. Nous retrouvons le trio masculin qui entoure Agatha. Pour la première fois, ai-je l’impression, il est ouvertement écrit que Roy est gay, ce que j’ai compris depuis très longtemps (au moins vingt volumes). Être homosexuel(le) n’est toujours pas admis, semble-t-il dans ces petits villages anglais, encore moins par les personnes elles-mêmes concernées. Est-ce véritablement le cas ou alors est-ce uniquement le cas quand on appartient à un certain milieu social ? Je ne trancherai pas, cela ne correspond pas à ce que je vois en France. Charles, James et leurs errances amoureuses sont toujours là également. Jusqu’au bout ? Sûrement.
Sonnent les cloches – plus que deux tomes avant de dire adieu à Agatha.
Sharon- Modérateur
-
Nombre de messages : 13263
Age : 46
Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Beaton, M.C.] Agatha Raisin - Tome 29 : Sonnent les cloches
Eh oui, James n'est pas fait pour elle et Charles avec qui elle pourrait bien s'entendre car il est tout aussi loufoque qu'elle, ne cherche il est vrai, qu'à trouver une riche héritière pour entretenir son couteux domaine. Être châtelain désargenté est je pense pour lui, le sujet principal de sa vie. Il considère Agatha comme secondaire. Pauvre Agatha ! Si M.C.Beaton ne se dépêche pas, elle la laissera célibataire et désœuvrée au dernier volume.
Je me demande parfois si M.C.Beaton a senti venir la mort et si comme Agatha Christie, elle a mit un point final à la vie de ses héros. Elle a fait mourir Hercule Poirot et a laissé Miss Marple en vie mais en faisant comprendre que c'était fini dans le titre du dernier roman lui étant consacré. Quand aux Beresford, elle les a fait vieillir tout au long de leurs aventures, ce qui fait que quand arrive le dernier roman où ils apparaissent, ils ne sont vraiment pas frais...
Je pense que tout dépend du caractère de l'auteur, si il a un fond mélancolique ou non. Certains pensent à la mort et d'autres chassent cette idée de leur esprit donc du destin de leur héros.
Si un écrivain meurt jeune, normal qu'il laisse son héros avec toute la vie devant lui. Par contre, si il est âgé et malade, je pense qu'il devrait avoir la lucidité de comprendre quand c'est son dernier livre. Dans ce cas là, il devrait arranger la vie de son personnage --car il lui a donné la vie mais son héros l'a lui aussi fait vivre en temps qu'auteur--
Merci Sharon pour ta critique !
Je me demande parfois si M.C.Beaton a senti venir la mort et si comme Agatha Christie, elle a mit un point final à la vie de ses héros. Elle a fait mourir Hercule Poirot et a laissé Miss Marple en vie mais en faisant comprendre que c'était fini dans le titre du dernier roman lui étant consacré. Quand aux Beresford, elle les a fait vieillir tout au long de leurs aventures, ce qui fait que quand arrive le dernier roman où ils apparaissent, ils ne sont vraiment pas frais...
Je pense que tout dépend du caractère de l'auteur, si il a un fond mélancolique ou non. Certains pensent à la mort et d'autres chassent cette idée de leur esprit donc du destin de leur héros.
Si un écrivain meurt jeune, normal qu'il laisse son héros avec toute la vie devant lui. Par contre, si il est âgé et malade, je pense qu'il devrait avoir la lucidité de comprendre quand c'est son dernier livre. Dans ce cas là, il devrait arranger la vie de son personnage --car il lui a donné la vie mais son héros l'a lui aussi fait vivre en temps qu'auteur--
Merci Sharon pour ta critique !
DameLecture- Membre connaisseur
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Localisation : france
Date d'inscription : 12/06/2021
Re: [Beaton, M.C.] Agatha Raisin - Tome 29 : Sonnent les cloches
Je t'en prie Dame Lecture !
Apparemment, quelqu'un reprendrait la série Agatha Raisin. Je dis cela parce qu'un tome 32 devrait paraître prochainement en Angleterre, bien que MC Beaton soit morte depuis 2019.
Apparemment, quelqu'un reprendrait la série Agatha Raisin. Je dis cela parce qu'un tome 32 devrait paraître prochainement en Angleterre, bien que MC Beaton soit morte depuis 2019.
Sharon- Modérateur
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Nombre de messages : 13263
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Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Beaton, M.C.] Agatha Raisin - Tome 29 : Sonnent les cloches
Ah ?!?
ça alors, ce serait une nouvelle !
ça alors, ce serait une nouvelle !
DameLecture- Membre connaisseur
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Nombre de messages : 341
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Date d'inscription : 12/06/2021
Re: [Beaton, M.C.] Agatha Raisin - Tome 29 : Sonnent les cloches
Oui.
En tout cas, sur la couverture du tome 32 (en anglais) un autre nom apparaît en plus de celui de MC Beaton.
PS : dès le tome 31 (pas encore traduit en français, mais cela ne saurait tarder), un autre nom (une co-autrice ?) apparaît : RW Green.
En tout cas, sur la couverture du tome 32 (en anglais) un autre nom apparaît en plus de celui de MC Beaton.
PS : dès le tome 31 (pas encore traduit en français, mais cela ne saurait tarder), un autre nom (une co-autrice ?) apparaît : RW Green.
Sharon- Modérateur
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Date d'inscription : 01/11/2008
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