[Moitet, David] Les mots fantômes
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[Moitet, David] Les mots fantômes
Titre : Les mots fantômes
Auteur : David Moitet
éditeur : Didier Jeunesse
Nombre de pages : 224 pages
Présentation de l’éditeur :
Eliott est en maison de repos, sa mère vient de mourir. Cependant, il est clair pour lui que cette mort est suspecte, et qu’il ne s’agit pas du suicide qu’on veut lui faire croire. Lilas, une pensionnaire du centre, a un choc en voyant une photo de la mère d’Elliot : c’est une des apparitions qui la hante tous les jours. Elle comprend qu’elle a le don de voir les morts, ce que sa famille s’évertue à lui cacher depuis des années. Les deux adolescents se lancent dans une double enquête, à la recherche de la vérité, au péril de leur vie…
Mon avis :
Quand je lis les « nouveaux » livres pour adolescents, je me questionne toujours : trouveront-ils leur public ? Les mots fantômes ne font pas exception. Déjà, il ne peut pas être rangé dans une case, ce qui est pourtant commode pour tous : libraires, enseignants et parents. Il est à la fois un roman contemporain, un roman policier, et un roman fantastique. Le plus simple (presque) aurait été de le cantonner dans la case policier, avec Eliott qui ne croit pas au suicide de sa mère et veut découvrir la vérité, envers et contre tout. Même la police exprime parfois des doutes sur ce qui s’est vraiment produit, mais manque d’indices pour lancer véritablement une enquête.
Ce n’est pas tant que le livre bascule alors dans le fantastique, formule ô combien traditionnelle, c’est plutôt qu’il nous emmène aux portes de la folie. Lilas a des hallucinations. Ses crises étaient passées, du moins l’espérait-elle, elles reprennent de plus belle et elle se retrouve en maison de repos, terme pudique, poli, pas effrayant du tout, qui m’amène à me questionner : comment aider ces jeunes qui souffrent ? Oui, c’est difficile, et oui, j’ai toujours l’impression que la société est en retard et ne met pas tous les moyens possibles pour les aider (expérience de professeur).
Lilas et Eliott vont s’unir, mettre en commun leurs différences, leurs interrogations en cherchant la vérité. Lilas ne se doutait vraiment pas de ce qu’elle allait découvrir. Lilas et Eliott sont tous les deux des adolescents, mineurs, des êtres qui sont entièrement dépendants de ce que les adultes trouvent être le mieux pour eux. La situation est exactement la même face à un parent âgé : l’adulte sait aussi ce qui est mieux pour lui ou pour elle, soi-disant pour le protéger, ce qui revient à l’infantiliser. J’ai toujours pensé qu’à partir du moment où l’on trouvait une personne âgé trop fragile pour lui dire certaines choses, alors c’était vraiment le commencement de la fin pour elle, puisque l’on (ses enfants ? ses médecins ?) choisissait de la couper, un peu, du monde (parce qu’elle ne devait pas y rester encore longtemps ?).
Je n’oublie pas Charles, troisième personnage qui donne son nom à des chapitres. Ce n’est pas qu’il n’est pas intéressant, c’est qu’il ne m’a pas intéressé. Avec lui, c’est le pire dont est capable un être humain que nous découvrons. Parce qu’avec tout ce que j’ai écrit, j’en aurai oublié un des sujets principaux : le deuil, la perte violente d’un être aimé.
Auteur : David Moitet
éditeur : Didier Jeunesse
Nombre de pages : 224 pages
Présentation de l’éditeur :
Eliott est en maison de repos, sa mère vient de mourir. Cependant, il est clair pour lui que cette mort est suspecte, et qu’il ne s’agit pas du suicide qu’on veut lui faire croire. Lilas, une pensionnaire du centre, a un choc en voyant une photo de la mère d’Elliot : c’est une des apparitions qui la hante tous les jours. Elle comprend qu’elle a le don de voir les morts, ce que sa famille s’évertue à lui cacher depuis des années. Les deux adolescents se lancent dans une double enquête, à la recherche de la vérité, au péril de leur vie…
Mon avis :
Quand je lis les « nouveaux » livres pour adolescents, je me questionne toujours : trouveront-ils leur public ? Les mots fantômes ne font pas exception. Déjà, il ne peut pas être rangé dans une case, ce qui est pourtant commode pour tous : libraires, enseignants et parents. Il est à la fois un roman contemporain, un roman policier, et un roman fantastique. Le plus simple (presque) aurait été de le cantonner dans la case policier, avec Eliott qui ne croit pas au suicide de sa mère et veut découvrir la vérité, envers et contre tout. Même la police exprime parfois des doutes sur ce qui s’est vraiment produit, mais manque d’indices pour lancer véritablement une enquête.
Ce n’est pas tant que le livre bascule alors dans le fantastique, formule ô combien traditionnelle, c’est plutôt qu’il nous emmène aux portes de la folie. Lilas a des hallucinations. Ses crises étaient passées, du moins l’espérait-elle, elles reprennent de plus belle et elle se retrouve en maison de repos, terme pudique, poli, pas effrayant du tout, qui m’amène à me questionner : comment aider ces jeunes qui souffrent ? Oui, c’est difficile, et oui, j’ai toujours l’impression que la société est en retard et ne met pas tous les moyens possibles pour les aider (expérience de professeur).
Lilas et Eliott vont s’unir, mettre en commun leurs différences, leurs interrogations en cherchant la vérité. Lilas ne se doutait vraiment pas de ce qu’elle allait découvrir. Lilas et Eliott sont tous les deux des adolescents, mineurs, des êtres qui sont entièrement dépendants de ce que les adultes trouvent être le mieux pour eux. La situation est exactement la même face à un parent âgé : l’adulte sait aussi ce qui est mieux pour lui ou pour elle, soi-disant pour le protéger, ce qui revient à l’infantiliser. J’ai toujours pensé qu’à partir du moment où l’on trouvait une personne âgé trop fragile pour lui dire certaines choses, alors c’était vraiment le commencement de la fin pour elle, puisque l’on (ses enfants ? ses médecins ?) choisissait de la couper, un peu, du monde (parce qu’elle ne devait pas y rester encore longtemps ?).
Je n’oublie pas Charles, troisième personnage qui donne son nom à des chapitres. Ce n’est pas qu’il n’est pas intéressant, c’est qu’il ne m’a pas intéressé. Avec lui, c’est le pire dont est capable un être humain que nous découvrons. Parce qu’avec tout ce que j’ai écrit, j’en aurai oublié un des sujets principaux : le deuil, la perte violente d’un être aimé.
Sharon- Modérateur
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Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
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