[Char, Yasmine] La main de Dieu
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La main de Dieu
[Char, Yasmine] La main de Dieu
La main de Dieu / Yasmine Char
Ed. Gallimard - 96 p.
Résumé (Amazon) : Il y a une jeune fille, quinze ans, qui court le long d'une ligne de démarcation. Il y a le Liban, ce pays depuis si longtemps en guerre qu'on oublie parfois que la guerre est là. Et puis dans la guerre, il y a l'amour. L'amour de la jeune fille, pur comme un diamant : pour le père, pour l'amant, pour la patrie. Grande absente, la mère ne sait rien de cet amour. Elle est partie sans laisser d'adresse. La jeune fille ne sait pas comment faire pour grandir là, tiraillée entre deux cultures, happée par la violence. Alors elle court. C'est l'histoire d'une fille en robe verte qui virevolte dans les ruines, qui se jette dans les bras d'un étranger, qui manie les armes comme elle respire. L'histoire d'une adolescente qui tombe et qui se relève toujours.
Ma critique : Tout ce qu’on sait du contexte de ce roman c’est qu’il se passe à Beyrouth pendant la guerre. On ne sait pas vraiment qui est la narratrice si ce n’est que c’est une jeune fille perdue dans la tourmente. Sa mère, française, est partie avec un amant et son père se laisse aller, désespéré. Dans un contexte familial où il est difficile d’être une fille, la narratrice tente de se révolter. C’est alors qu’elle rencontre un homme plus âgé qu’elle dont elle tombe amoureuse, cette rencontre va changer sa vie… Ce livre est vraiment très bien écrit et très fort. Sans avoir l’air d’y toucher l’auteur traite du sujet délicat des effets de la guerre sur les très jeunes gens. La narration peut déstabiliser dans les premières pages du fait que le décor ne soit pas réellement planté mais on se laisse vite emporter par le style fluide et par l’histoire. Une belle découverte !
Note : 4,5/5
Ed. Gallimard - 96 p.
Résumé (Amazon) : Il y a une jeune fille, quinze ans, qui court le long d'une ligne de démarcation. Il y a le Liban, ce pays depuis si longtemps en guerre qu'on oublie parfois que la guerre est là. Et puis dans la guerre, il y a l'amour. L'amour de la jeune fille, pur comme un diamant : pour le père, pour l'amant, pour la patrie. Grande absente, la mère ne sait rien de cet amour. Elle est partie sans laisser d'adresse. La jeune fille ne sait pas comment faire pour grandir là, tiraillée entre deux cultures, happée par la violence. Alors elle court. C'est l'histoire d'une fille en robe verte qui virevolte dans les ruines, qui se jette dans les bras d'un étranger, qui manie les armes comme elle respire. L'histoire d'une adolescente qui tombe et qui se relève toujours.
Ma critique : Tout ce qu’on sait du contexte de ce roman c’est qu’il se passe à Beyrouth pendant la guerre. On ne sait pas vraiment qui est la narratrice si ce n’est que c’est une jeune fille perdue dans la tourmente. Sa mère, française, est partie avec un amant et son père se laisse aller, désespéré. Dans un contexte familial où il est difficile d’être une fille, la narratrice tente de se révolter. C’est alors qu’elle rencontre un homme plus âgé qu’elle dont elle tombe amoureuse, cette rencontre va changer sa vie… Ce livre est vraiment très bien écrit et très fort. Sans avoir l’air d’y toucher l’auteur traite du sujet délicat des effets de la guerre sur les très jeunes gens. La narration peut déstabiliser dans les premières pages du fait que le décor ne soit pas réellement planté mais on se laisse vite emporter par le style fluide et par l’histoire. Une belle découverte !
Note : 4,5/5
yaki- Grand sage du forum
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Re: [Char, Yasmine] La main de Dieu
Merci ta critique me donne envie, un roman qui semble assez novateur.
Tu dis être surprise par un décor non planté, au moins ca évite les longues descriptions d'introduction...
Tu dis être surprise par un décor non planté, au moins ca évite les longues descriptions d'introduction...
Invité- Invité
Re: [Char, Yasmine] La main de Dieu
Ce livre met en scène une jeune fille de 15 ans (dont on ne sait pas le prénom) dans le Liban en guerre.
Peu de références temporelles dans ce livre, mais la jeune fille avait 8 ans lorsque la guerre a commencé (en 1975); on peut donc présager que l'histoire se déroule en 1982. pour mémoire, c'est l'année des tristement célèbres massacres de Sabra et Chatila (pour plus d'info, cf wikipedia par exemple)
Ce livre a des accents autobiographiques. Comme l'auteur, la jeune fille est née d'un père libanais et d'une mère française. De même , il est fait allusion à un pensionnat suisse dans lequel jeune fille sera envoyé à la fin du roman. YAsmine Char vit également en Suisse.
Sa mère est partie du jour au lendemain, avec un autre homme en 1975 au début de la guerre. Son père, ancien ingénieur, est resté seul (ou plutôt entouré de sa très nombreuse famille libanaise). Depuis le départ de sa femme,il a sombré dans la dépression et passe ses journées dans son petit studio à fumer cigarettes sur cigarettes.
La jeune fille est en proie aux doutes de l'adolescence. Elle a du mal à accepter son corps de femme en devenir; son visage qui quitte celui de l'enfance en se "creusant"; elle-même ne sait pas si elle ressemble à un garçon ou à une fille, et a l'impression que les gens la dévisagent en se posant cette question; de plus elle est tiraillée par ses deux origines.
Un jour , alors qu'elle s'arrête dans un église avant d'aller au lycée, elle se fait accoster par un bel homme d'une quarantaine d'années qui engage la conversation et lui dit être français et correspondant de guerre.Ils se revoient et une relation naît entre eux.............
Le texte est en un seul bloc. Pas de chapitre, seulement des paragraphes. Les phrases sont courtes et le ton est grave.
Le livre est écrit en alternance à la 1ère et la 3ème personne du singulier. Le Je est employé lorsque la jeune fille raconte sa vie, les rapports qu'elle avait avec sa mère, la proximité avec son père. Mais parfois c'est le Elle qui est employé, en particulier lorsque l'auteur parle des rapports de la jeune fille à cet homme. Comme si la jeune fille s'était construit un personnage, comme si le je était l'enfant et le Elle la femme.
Beaucoup de densité dans ce livre pourtant court. La guerre est présente au détour de chaque page, même si souvent elle n'est qu'évoquée.
J'ai aimé cette lecture, qui n'est pas d'un abord facile et peut peut-être être déroutante.
Note : 16/20
Peu de références temporelles dans ce livre, mais la jeune fille avait 8 ans lorsque la guerre a commencé (en 1975); on peut donc présager que l'histoire se déroule en 1982. pour mémoire, c'est l'année des tristement célèbres massacres de Sabra et Chatila (pour plus d'info, cf wikipedia par exemple)
Ce livre a des accents autobiographiques. Comme l'auteur, la jeune fille est née d'un père libanais et d'une mère française. De même , il est fait allusion à un pensionnat suisse dans lequel jeune fille sera envoyé à la fin du roman. YAsmine Char vit également en Suisse.
Sa mère est partie du jour au lendemain, avec un autre homme en 1975 au début de la guerre. Son père, ancien ingénieur, est resté seul (ou plutôt entouré de sa très nombreuse famille libanaise). Depuis le départ de sa femme,il a sombré dans la dépression et passe ses journées dans son petit studio à fumer cigarettes sur cigarettes.
La jeune fille est en proie aux doutes de l'adolescence. Elle a du mal à accepter son corps de femme en devenir; son visage qui quitte celui de l'enfance en se "creusant"; elle-même ne sait pas si elle ressemble à un garçon ou à une fille, et a l'impression que les gens la dévisagent en se posant cette question; de plus elle est tiraillée par ses deux origines.
Un jour , alors qu'elle s'arrête dans un église avant d'aller au lycée, elle se fait accoster par un bel homme d'une quarantaine d'années qui engage la conversation et lui dit être français et correspondant de guerre.Ils se revoient et une relation naît entre eux.............
Le texte est en un seul bloc. Pas de chapitre, seulement des paragraphes. Les phrases sont courtes et le ton est grave.
Le livre est écrit en alternance à la 1ère et la 3ème personne du singulier. Le Je est employé lorsque la jeune fille raconte sa vie, les rapports qu'elle avait avec sa mère, la proximité avec son père. Mais parfois c'est le Elle qui est employé, en particulier lorsque l'auteur parle des rapports de la jeune fille à cet homme. Comme si la jeune fille s'était construit un personnage, comme si le je était l'enfant et le Elle la femme.
Beaucoup de densité dans ce livre pourtant court. La guerre est présente au détour de chaque page, même si souvent elle n'est qu'évoquée.
J'ai aimé cette lecture, qui n'est pas d'un abord facile et peut peut-être être déroutante.
Note : 16/20
Invité- Invité
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