[Vermorel, Fred] La dernière ballade de Jean Townsend
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[Vermorel, Fred] La dernière ballade de Jean Townsend
Titre : La dernière ballade de Jean Townsend
Auteur : Ferd Vermorel
éditeur : Sonatine
Nombre de pages : 526 pages
Présentation de l’éditeur :
Londres, 1954. Jean Mary Townsend, une jeune styliste travaillant dans le monde du spectacle, est retrouvée étranglée. Les circonstances du meurtre restent obscures, tout autant que l’identité de l’assassin. Le jeune Fred Vermorel lit en une de l’Evening Standard un compte rendu de ce fait divers qui, toute sa vie, va l’obséder. Sept décennies plus tard, il nous livre les clés et, peut-être, la solution de cette incroyable affaire.
Son enquête acharnée nous mène dans les milieux de la nuit londonienne, que Jean fréquentait assidûment. Là où se croisaient grand banditisme, show-biz, politique, de Joan Collins à la princesse Margaret en passant par Rock Hudson, Profumo, les frères Krays ou encore Sarah, la fille de Winston Churchill. Des clubs généralement clandestins, des bars gay, des lieux transgressifs, ouverts à tous les délires sexuels, où la drogue circulait à foison. Des endroits de perdition pour des jeunes filles souvent trop naïves.
Mon avis :
J’ai eu l’impression d’avoir entre les mains un livre véritablement déroutant, de par sa forme et de par son contenu. En effet, il ne s’agit pas d’un roman, mais d’une enquête sur la mort de Jean Townsend, une jeune femme retrouvée assassinée dans un terrain vague. Elle n’est malheureusement pas la seule jeune femme à qui un tel sort est arrivé. Cependant, à cause d’erreurs, de secrets trop enfouis, son meurtre n’a jamais été élucidé. L’auteur était un enfant quand ce crime a eu lieu. 67 ans plus tard, il publie ce livre qui contient la somme de ses recherches sur ce crime.
Le premier point qui m’a surpris est le nombre de refus qu’il a essuyés, le nombre de personnes qui ont refusé de parler, certaines dans le but de respecter le secret de l’instruction – le dossier est en effet scellé, et il faudra encore de nombreuses années avant qu’il puisse être ouvert. Pour quelles raisons ? Qui cherche-t-on à protéger ? Ce sont spontanément les questions que je me suis posées.
Ce n’est pas seulement une enquête sur Jean Townsend que mène l’auteur, mais aussi une enquête sur les milieux dans lequel elle évoluait. Le premier constat que je fais est à quel point, déjà, les enfants pouvaient être livrés à eux mêmes. Le XXIe siècle n’a rien inventé, si ce n’est que la protection de l’enfance (ou tout autre service) se montrerait sans doute plus actif qu’il ne l’était dans les années 40/50. Les violences conjugales étaient elles aussi bien réelles, déjà, comme le prouve le témoignage de Liz Baron qui, heureusement, a pu obtenir le divorce de son mari. Le second constat est que je me suis parfois perdue en lisant ce livre. Oui, Fred Vermorel explore toutes les pistes possibles, vraiment toutes, et nous donne par la même occasion son sentiment sur les différents suspects potentiels. La fin de la guerre n’était pas si loin, les américains étaient encore là. Les aristocrates n’étaient pas des anges non plus, l’on croisera la princesse Margaret, son mari, et même le prince Philip. Cotoyer des artistes (photographes, peintres, stylistes), c’est aussi toucher de prêt une faune assez interlope.
En refermant ce livre, je me dis que ce qui a aussi fasciné l’auteur, c’est cette période en particulier, les années 50 au Royaume-Uni, période dont on parle peu, parce qu’elle a été éclipsée par celle qui a suivi.
Un livre à lire pour ceux qui aiment les enquêtes minutieuses et ne craignent pas de se perdre dans un dédale d’information.
Auteur : Ferd Vermorel
éditeur : Sonatine
Nombre de pages : 526 pages
Présentation de l’éditeur :
Londres, 1954. Jean Mary Townsend, une jeune styliste travaillant dans le monde du spectacle, est retrouvée étranglée. Les circonstances du meurtre restent obscures, tout autant que l’identité de l’assassin. Le jeune Fred Vermorel lit en une de l’Evening Standard un compte rendu de ce fait divers qui, toute sa vie, va l’obséder. Sept décennies plus tard, il nous livre les clés et, peut-être, la solution de cette incroyable affaire.
Son enquête acharnée nous mène dans les milieux de la nuit londonienne, que Jean fréquentait assidûment. Là où se croisaient grand banditisme, show-biz, politique, de Joan Collins à la princesse Margaret en passant par Rock Hudson, Profumo, les frères Krays ou encore Sarah, la fille de Winston Churchill. Des clubs généralement clandestins, des bars gay, des lieux transgressifs, ouverts à tous les délires sexuels, où la drogue circulait à foison. Des endroits de perdition pour des jeunes filles souvent trop naïves.
Mon avis :
J’ai eu l’impression d’avoir entre les mains un livre véritablement déroutant, de par sa forme et de par son contenu. En effet, il ne s’agit pas d’un roman, mais d’une enquête sur la mort de Jean Townsend, une jeune femme retrouvée assassinée dans un terrain vague. Elle n’est malheureusement pas la seule jeune femme à qui un tel sort est arrivé. Cependant, à cause d’erreurs, de secrets trop enfouis, son meurtre n’a jamais été élucidé. L’auteur était un enfant quand ce crime a eu lieu. 67 ans plus tard, il publie ce livre qui contient la somme de ses recherches sur ce crime.
Le premier point qui m’a surpris est le nombre de refus qu’il a essuyés, le nombre de personnes qui ont refusé de parler, certaines dans le but de respecter le secret de l’instruction – le dossier est en effet scellé, et il faudra encore de nombreuses années avant qu’il puisse être ouvert. Pour quelles raisons ? Qui cherche-t-on à protéger ? Ce sont spontanément les questions que je me suis posées.
Ce n’est pas seulement une enquête sur Jean Townsend que mène l’auteur, mais aussi une enquête sur les milieux dans lequel elle évoluait. Le premier constat que je fais est à quel point, déjà, les enfants pouvaient être livrés à eux mêmes. Le XXIe siècle n’a rien inventé, si ce n’est que la protection de l’enfance (ou tout autre service) se montrerait sans doute plus actif qu’il ne l’était dans les années 40/50. Les violences conjugales étaient elles aussi bien réelles, déjà, comme le prouve le témoignage de Liz Baron qui, heureusement, a pu obtenir le divorce de son mari. Le second constat est que je me suis parfois perdue en lisant ce livre. Oui, Fred Vermorel explore toutes les pistes possibles, vraiment toutes, et nous donne par la même occasion son sentiment sur les différents suspects potentiels. La fin de la guerre n’était pas si loin, les américains étaient encore là. Les aristocrates n’étaient pas des anges non plus, l’on croisera la princesse Margaret, son mari, et même le prince Philip. Cotoyer des artistes (photographes, peintres, stylistes), c’est aussi toucher de prêt une faune assez interlope.
En refermant ce livre, je me dis que ce qui a aussi fasciné l’auteur, c’est cette période en particulier, les années 50 au Royaume-Uni, période dont on parle peu, parce qu’elle a été éclipsée par celle qui a suivi.
Un livre à lire pour ceux qui aiment les enquêtes minutieuses et ne craignent pas de se perdre dans un dédale d’information.
Sharon- Modérateur
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Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
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