[Di Scipio, Christian] Le crime du métro
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[Di Scipio, Christian] Le crime du métro
Titre : Le crime du métro
Auteur : Christian Di Scipio
éditeur : 10/18
Nombre de pages : 408 pages
Présentation de l’éditeur :
Le 16 mai 1937, dans le métro, porte de Charenton, Laetitia Toureaux, jeune veuve d’origine italienne, prend place dans le wagon central de la rame. Il est désert. Elle est seule, assise dans le sens de la marche. Une station plus loin, on la retrouve assassinée. Mais que faisait en première classe une ouvrière qui emballait des boîtes de cirage à Saint-Ouen ? Laetitia avait de multiples vies : originaire du Val d’Aoste, elle est venue enfant en France avec sa mère et ses frères et sœur. Cette jeune Italienne semblait porter en elle de troubles secrets : elle fréquentait le milieu interlope de la Cagoule, proche du grand banditisme et du fascisme mussolinien.
Crime passionnel, crime politique, c’est le roman noir d’une époque qui se joue dans sa courte existence.
Mon avis :
J’ai lu ce roman en une journée, et je me rends compte à quel point rédiger mon avis est difficile. Pourquoi ? Il ne s’agit pas d’un roman ordinaire, il se base sur un fait divers qui a défrayé la chronique en 1937, et qui n’a jamais été résolu. Pourtant, l’on parle souvent de ce fait divers, qui concentre des caractéristiques qui font qu’il ne pouvait qu’attirer et retenir l’attention des lecteurs. Le crime a eu lieu dans une rame de métro, ce qui n’était jamais survenu auparavant. La victime était seule dans la rame, nous sommes donc dans un meurtre en lieu clos. La police, ne sachant pas trop comment procéder, a laissé partir les premiers témoins – le futur échec de la police est ainsi quasiment couvert. Le dernier point, c’est la personnalité de la victime. Laetitia, de son prénom de naissance Yolanda, était une jeune veuve d’une trentaine d’année. D’origine italienne, veuve d’un français qui avait caché cette union à ses parents jusqu’au seuil de sa mort, elle menait une vie que l’on a peine à suivre. Ouvrière aimant à se divertir le dimanche, elle travaillait aussi dans un dancing pour arrondir ses fins de mois. Elle aimait à s’amuser, collectionnant les aventures. Cette partie-là de sa vie, c’est ce que je nomme sa part « solaire ». La seconde facette de son individu est bien moins avouable, puisqu’elle espionnait pour le compte des fascistes mussolinien. Oh, bien sûr, parfois, elle a quelques états d’âme, elle se demande si elle n’est pas responsable de la mort des personnes sur lesquelles elle était chargée d’enquêter. Elle se rend compte aussi que les personnes qu’elle suit ne ressemble pas vraiment à ce que ses « patrons » lui ont dit d’elles. Et pourtant, elle est fidèle à la cause qu’elle sert, elle admire profondément le gendre de Mussolini, qui la reçoit à l’ambassade, elle croit véritablement à sa cause. Certes, la manière dont les italiens furent traités par les français a joué aussi dans son engagement. Cependant, l’engagement de la jeune femme est total, presque sans faille, et c’est cette partie de l’intrigue qui fait que je n’ai pu m’attacher à la jeune femme.
De même, j’ai eu du mal à tout ce qui était lié à ses petites frappes qui cambriolent, qui trafiquent, qui finissent par devenir des indics pour la police – après quelques coups bien placés, et la promesse d’éviter la prison. Entre les noms, les surnoms et les noms d’emprunts, j’ai eu parfois du mal à déterminer les rôles de chacun d’entre eux, et je ne suis même pas sûre d’avoir véritablement compris les rôles de chacun, et les liens, directs ou non, avec le meurtre de Laetitia.
Je n’ai garde d’oublier le personnage d’Adrien. Il est un jeune étudiant en médecine pas très expérimenté, mais très sûr d’être amoureux de Laetitia, sûr de son bon droit, au point de la suivre dans la rue, de la guetter à la sortie de son travail, de louer une chambre en face de son logement pour mieux l’espionner, et pire encore si affinités. Oui, ce personnage bien propre sur lui d’étudiant studieux en médecine, qui fait des piges pour tenter de les oublier, ces fameuses études, et pour se rapprocher de Laetitia, fait froid dans le dos. Parce qu’il est sûr de lui. Parce qu’il est trop rare qu’il se dise que non, vraiment, ce qu’il fait ne se fait pas.
A découvrir et à lire jusqu’au bout.
Sharon- Modérateur
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Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
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