[Tropp, Balthazar] Biodégradable

Description (source Amazon) :

Joanni, un jeune homme poursuivi par la police, est sauvé par Léa et sa mystérieuse bande. Dans leur maison, il rencontrera l'amour, la littérature et l'engagement politique. Enfin le croit-il. A moins qu'il ne l'entraînent dans une aventure beaucoup plus dangereuse, une aventure qui prends avec les évènements de Nuit Debout un air incroyablement actuel...

Biodégradable est une histoire d'amour, mais c'est surtout une plongée brutale dans le monde du terrorisme politique, de l'action directe et du grand banditisme. A lire pour avoir une vision de l'intérieur des évènements populaires récents.


Mon avis :

J'ai découvert l'auteur dans L'Indé Panda et, conquise, j'ai acquis ce titre dans la foulée. Il attendait depuis plusieurs années dans ma liseuse.
J'ai beaucoup aimé Joanni qui est le personnage principal. Dans une moindre mesure, j'ai apprécié Léa, Luc et Norah. Ainsi que Mariani, même si je n'ai pas aimé la façon dont l'auteur parle de l'obésité de son personnage.
Toulouse m'est par contre antipathique au possible (je pense que c'était voulu).

La quatrième parle d'une plongée brutale dans le monde du terrorisme politique, de l'action directe et du grand banditisme.
Honnêtement, sans L'Indé Panda, je n'aurais pas acheté ce livre, car ce ne sont pas des sujets qui me donnent envie de lire pendant mes loisirs. Heureusement, ça n'a pas été si brutal que ça, il y a même quelques longueurs (un peu comme si le lecteur était englué dans cette drogue qui prend tant de place). Les personnages sont travaillés et il ne s'agit pas d'une succession d'action. Il y a assez de suspense pour donner envie de poursuivre la lecture, pour avoir envie de savoir comment tout va se croiser et comment ça va se finir (difficile d'imaginer une fin heureuse).
Ce roman mériterait une bonne correction afin d'être purgé de ses coquilles restantes.

Je vote apprécié.


Citations :

"Tu es précisément un enfant comme mille autres, prêt à travailler pour des criminels ; à mettre ta liberté en vente pour quelques euros."

"D’après Pablo, ils essaient tout simplement de privatiser la nature. S’en emparer, l’asservir et l’exploiter. Comme ils l’auraient fait avec une femme : peu importe ses désirs, son équilibre, sa beauté. On la prend, on la cogne un bon coup et on la fait tapiner."

"Notre monde occidental est en train de devenir un immense collège. Nous sommes tous des adolescents attardés, égoïstes, conformistes et complexés. Notre vie tout entière est tournée vers les joujoux qu’on imagine à notre attention."

"Tous ces récits de résistance ; les Kessel et autres Malraux, qu’est-ce qu’ils avaient menti ! Il était loin le sublime ; le transcendantal ; il ne subsistait que de la peur ; une petite peur pisseuse et égoïste qui la rongeait, s’emparant de tout son temps, de sa mémoire."

"Il avait besoin que quelque chose se passe ; que le temps reprît son cours ; que la vie les aspire à nouveau ; les arrache à cette poix épaisse dans laquelle ils étaient englués."