[Latour, Sabine] Un pas à la fois

Quatrième de couverture :

À soixante-dix ans, Marie pense sa vie derrière elle. Après tout, elle a bien vécu ! Elle a voyagé aux quatre coins du monde avec ses enfants pour y enseigner le français, avant de couler des jours heureux dans son joli coin de montagne. Même si sa routine sans surprise lui pèse un peu, elle y est résignée. Mais la vie n’a pas dit son dernier mot !

Lorsque son fils Maxime lui annonce qu’il part six semaines à Tours, Marie décide de l’accompagner. Du moins, officiellement… Officieusement, elle a un objectif : retrouver Pierre, son amour manqué ! Pour cela, elle ne sera pas seule : Juliette, trentenaire surmenée rencontrée au hasard d’un train, et Jacques, hôtelier grincheux aux yeux tristes, vont lui prêter main-forte dans cette entreprise aussi aventureuse que réjouissante.

Une comédie romantique haute en couleur, qui fait rire, pleurer, voyager et ne manque pas de vous emporter dans son tourbillon de bienveillance et de liberté.


Mon avis :

J'ai tout de suite craqué sur la couverture qui m'a attirée comme un phare dans la nuit et je n'ai lu qu'une chose de la quatrième : le perso principal est différent. Il s'agit d'une romance dont l'héroïne a 70 ans et ça, ça fait du bien ! Un peu de diversité dans les histoires d'amour, il n'y a pas d'âge de péremption.

Je partais donc presque déjà conquise, et j'avoue que j'ai vite déchanté. J'ai eu beaucoup de mal au début avec l'écriture… tourbillonnante. La narration est à la troisième personne, mais passe souvent à la première personne quand les personnages "se parlent". Il y avait aussi quelques coquilles et autres maladresses. Bref, j'ai hésité à arrêter ma lecture. J'ai poussé un peu, et bien m'en a pris, car j'ai adoré à partir de l'arrivée de Juliette.

Et finalement, cette écriture qui me gênait tant a donné une dimension particulière à cette histoire.

Je me suis rapidement attachée à Marie. Une femme qui se retrouve à un âge entre-deux. Pas tout à fait vieille, mais plus jeune non plus. Avec les enfants qui sont partis depuis longtemps, qui ont construit leur famille et qui veulent renverser les rôles.
"Cela, Marie n'est pas prête encore à l'accepter. Elle est forte, indépendante, et autonome, elle n'a pas besoin que son fils soit autre chose que... son fils. Elle se considère encore comme l'adulte face à l'enfant, et ne tient pas à ce que l'enfant devienne l'adulte face à... Une personne âgée fragile comme une enfant. Ca non ! Elle n'est pas une pauvre petite chose !"

Jusqu'au jour où elle décide de tout bousculer. De se choisir. De faire ce qu'elle veut, et non ce qu'on attend d'elle. Cette décision va bouleverser les rapports de cette famille.

Ce voyage est l'occasion de belles rencontres. La vie réserve toujours des surprises à qui sait les saisir. Marie sait. Il faut parfois s'apprivoiser, s'écouter, s'accepter. En s'ouvrant, on risque de souffrir, mais aussi d'être pleinement heureux. De vivre intensément.
"Cela ne s'explique pas, parfois on se croise, et on se sait. Que cette rencontre, qu'elle soit due au hasard ou à un dessein plus grand, n'est pas vaine mais au contraire chargée de sens et de promesses. On se reconnait. Et on s'aime, immédiatement, irrémédiablement, sans contestation possible, on s'aime profondément."
"Tu trouves bien des raisons à ne pas réaliser tes rêves… Pourquoi ne pas chercher les solutions pour les réaliser plutôt ?"

En résumé, une histoire vibrante où l'on s'attache à tous les personnages. Même les plus bourrus. Si, si. Et où la famille, tant celle du sang que du cœur, a une place prépondérante.
"(…) la famille, c'est leur bien le précieux. On se dispute, on se rabiboche, on s'aime, on s'engueule, on rit, on pleure, mais on est toujours là les uns pour les autres. C'est précieux, et c'est fragile aussi."

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