[Martin, Wednesday] Les primates de Park Avenue
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[Martin, Wednesday] Les primates de Park Avenue
Auteur: Wednesday Martin
Edition: 10/18
Nombre de pages: 336
ISBN : 978-2264072085
Présentation de l'éditeur
Wednesday Martin débarque de son Midwest natal dans l'Upper East Side, le quartier le plus huppé de Manhattan, avec son mari et ses deux enfants. Le rêve se transforme rapidement en cauchemar. Wednesday est sur le territoire des primates les plus riches de la planète. Une enclave hostile peuplée de femmes au foyer surdiplômées, glamour, mariées à des patrons de fonds spéculatifs et totalement dévouées à la réussite de leur progéniture. Armée d'un calepin et d'un crayon, Wednesday Martin consigne, à la manière de la célèbre primatologue Jane Goodall, les rites, les moeurs, les contradictions et les peurs de ces mères richissimes en quête obsessionnelle de perfection.
Mon avis
Park Avenue est une avenue chic-issime de New York, qui longe Central Park et abrite des résidences luxueuses. Accueillies au pied de leur immeuble par le portier, on y voit des femmes sublimes descendre de voiture en talons aiguilles et manteau de fourrure. Il est assez savoureux d'imaginer une anthropologue étudiant les moeurs de ces hominidés comme elle le ferait d'un groupe de chimpanzées ou de bonobos, ce que suggère le résumé.
Malgré les références pertinentes disséminées dans l'ouvrage, j'ai trouvé celui-ci plus proche de Le Diable s'habille en Prada que de Jane Goodall ! Il est suffisamment drôle et bien écrit pour qu'on ne s'ennuie pas et qu'on persiste dans sa lecture, y compris quand, comme moi, on ne s'intéresse pas du tout à la mode. L'effort en vaut la peine, puisqu'il y a un peu plus de profondeur à la fin du livre qu'au début.
Comme la narratrice, on finit par éprouver un peu d'empathie pour les superbes mégères dont elle est entourée. Je reste cependant sur ma faim quant aux conclusions. Pardonner ou s'autoriser tous les excès en se disant qu'au fond, on n'y peut rien, on est tous des grands singes ... Après avoir passé tout un livre à détailler des rituels absurdes auxquels se plient les personnages et pas les grands singes, cela ne me va pas. "Il faut tout un village pour élever un enfant" : l'autrice rappelle ce dicton dans les derniers chapitres. Elle semble à la fois déplorer que les pratiques se soient éloignées de cette maxime dans la société occidentale où elle évolue, mais considérer que cette évolution est inéluctable. De quelqu'un qui revendique une approche nourrie de sciences humaines, j'attendais des propositions un peu plus concrètes et engagées ... Le côté savant du livre ne serait-il alors qu'un vernis destiné à cibler la fashionista bac +5 plutôt que bac -2 ? Je ne le crois pas pour autant, l'autrice semble sincère, mais il faut croire qu'elle a fini par s'adapter si bien à son environnement qu'elle en a adopté les œillères.
Malgré ces réserves, je conseille tout de même ce livre, particulièrement aux jeunes mères et/ou aux amoureux·ses de New York. Vous découvrirez un univers de luxe insoupçonné, de normes sociales délirantes, et vous devriez vous amuser au long de cette lecture facile.
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