[Toubalem, Franck] Héritage xxl sous ...

[Toubalem, Franck]
Héritage xxl sous ...
ISBN 9798540321280
164pages



Présentation de l’éditeur
David Goldblum est un enfant né sous X, et adopté par une famille juive. Il est enseignant chercheur au département de Physique théorique, et en recherche permanente de ses parents biologiques. Un jour, il reçoit un courrier de son père qu’il lui fait parvenir après son décès où il lui avoue les raisons de son abandon. Ce père juif aussi, était un richissime milliardaire du numérique qui, en fin de vie, a pris conscience qu’il avait perdu l’essentiel à force de vouloir gagner toujours plus d’argent. Il commissionne alors un comité d’experts en sociologie et demande à ce fils David d’établir trois rapports où il devra analyser l’impact de l’argent sur notre société, tout particulièrement vis-à-vis de la religion, de l’éducation et de la famille. Si ces rapports sont validés, alors il pourra percevoir un héritage de dix millions de dollars… David va-t-il ou non accepter ce qu’il qualifie "d'odieux chantage" ? Quoi qu’il en soit, il en ressortira enrichi de nombreuses réflexions du monde qui l’entoure…

Mon avis
L’histoire a commencé avec David Goldblum enseignant dans une fac qui ne connait que ses parents d’adoption jusqu’à une lettre de son père biologique lui parlant d’un héritage qu’il lui léguerait de 10 millions de dollars sous une condition. David jouera la jeu et l’étude demandée par ce père inconnu jusqu’à une fin qu’il ne tient qu’à vous de découvrir. Mais toute cette histoire, cette expérience lui aura-t-elle apporté de l’argent ou plutôt une autre vision de ce que peut être l’argent ?

Que ce soit par la religion, l’éducation ou autre, nous voyons à travers le livre que l’argent amène favoritisme et en parallèle en découle également un énorme sentiment d’injustice et d’inégalité. Le riche peut s’acheter ce que le pauvre ne peut pas et favorise ses chances d’avoir, d’obtenir et/ou d’être !

Les différentes synthèses du personnage sont peut-être trop survolées. C’est sans doute dû au faible nombre de pages du livre mais je trouve cela un peu dommage que ces analyses y compris à travers les dialogues ne rentrent pas plus en profondeur.

Je reste peu convaincu de l’exemple lié à l’éducation. Le personnage parait surpris. Bien qu’il s’agisse de cours en amphithéâtre, il me semble tout de même qu’un professeur arriverait un minimum à remarquer l’absence totale de connaissance d’un élève qui se serait fait macher le travail à contrario de quelqu’un qui travaille dur tout en rencontrant des difficultés ou non.
Néanmoins je souligne et apprécie que l’on reconnaisse la notion de compétition et un nombre parfois trop limité de places à pourvoir dans certaines disciplines.
Tout comme la capitalisation et consommation, les moyens technologiques actuels incitent et facilitent cette mise en avant de l’argent et dans le cas de l’éducation, de triche.

Par la recherche d’explication à ces phénomènes, il peut être mis à la lumière un lien chronologique pour l’évolution de la société en passant par ses aspects politiques.

J’apprécie ma lecture parce que je ressens une approche progressive de la valeur propre de l’argent en arrivant à des questionnements et comparaisons avec nos générations passées et de nous dire qu’après même cette remise en question, nous sommes devenus impuissants. Et que nombres de personnes s’excuseraient de leurs actes par un « oui mais c’est si facile de le faire » ou « si quand bien même je ne le faisais pas, d’autres le feraient … ».
Lorsque l’on en vient au domaine de l’entourage se met place alors la notion d’argent de poche pour apporter une certaine éducation à nos enfants qui le perçoivent comme une récompense et un encouragement. Dans le cas d’un couple, il faut savoir si l’argent est l’origine d’un problème ancré ou si c’est l’argent qui va créer le conflit. De plus, dans un couple chacun par exemple n’est pas égal sur le salaire qu’il perçoit.

Je pourrais donner encore nombre d’exemples mais on se rapprocherait facilement d’un spoil car ce lien à l’argent va aussi avoir des effets sur les amitiés et leur honnêteté ainsi que la faiblesse de certains.

J’ai beaucoup aimé la plume de l’auteur qui par moment sait jouer avec les mots. Un mot à différentes tournures selon laquelle une même désignation (comme il le dit lui-même dans le livre) peut être perçue positivement ou négativement.

L’argent sera toujours confronté à ce qui est concret à nos yeux ou non. Matériel ou immatériel. Le pauvre se sent-il plus puissant et le riche plus faible ? Cela peut-être bien le contraire parfois.

Je réalise par ma lecture ainsi que ma réflexion personnelle avec recul qu’il y a bien une chose que l’argent n’arrive jamais à dépasser ! C’est le temps qui passe…

Je pense avoir réussi à percevoir la « passion », l’émotion qu’a ressenti et voulu faire ressentir l’auteur quant à un sujet vaste mais aussi des sujets d’actualités.

L’histoire est « simple » dans sa tournure mais sans ressentir un coup de cœur ni une passion dévorante, j'ai pris plaisir à tourner chaque page dans l’attente de lire la suivante. La position d’un personnage/d’un auteur dans une situation sanitaire qui nous pèse depuis 3 ans et face à ces billets de couleurs de nos portefeuilles dont nous avons besoin, dont nous ne sommes jamais rassasiés et qui pour des classes les poussent à les utiliser vers le gadget dernier cri à la mode plutôt que vers l’utile matériel ou pire vers l’utile vitale et enfin vers l’utile humain où par exemple ils s’en retrouveraient alléger après l’avoir déposé au creux de la main d’un mendiant….

Ce livre, je ne le conseillerai peut-être pas à des gens dont les genres sont uniquement le polar ou la romance mais il mérite d’être lu. Dans son nombre de pages réduit, l’auteur arrive à bien rythmer dialogue et description. Un livre où un esprit ouvert largement saura se questionner tout du long.

Certaines choses ne s’achètent pas et c’est cela que beaucoup de personnes ont fini par oublier. Le bonheur par exemple à l’instar justement de l’argent qui détruit des couples, des familles ou des amitiés… L’auteur n’a rien inventé mais il aura mis le doigt sur un point que l’on pourra appeler piqure de rappel. À vous d’en tenir compte ou non…

Pour vous faire comprendre que mon ressenti de cette lecture est assez difficile pour moi à quantifier, pour que l’auteur sache que je n’ai pas pour but de dénigrer son travail à travers quelques erreurs (une critique les gens l’oublient peut-être négative comme positive) mais aussi d’en ressentir la profondeur du texte, la beauté de ses pensées et de son objectif. J’aurai un ressenti final de 14/20 qui pourrait très bien s’apparenter à un 16.

Je remercie notre cher forum ainsi que M. Toubalem pour cette lecture ainsi que sa très sincère et touchante dédicace.
Je ne sais pas pourquoi mais durant ma lecture, à la manière d’un partage et si l’auteur est d’accord, je me suis vu l’idée que ce livre pourrait continuer son chemin et sa vie dans une boite à livre afin d’être en les doigts d’un autre à qui il pourra aussi faire relever un peu la tête sur ce qui l’entoure et sortir son esprit noyé dans des chiffres.