[Elkaïm, Olivia ] Fille de Tunis
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[Elkaïm, Olivia ] Fille de Tunis
Fille de Tunis
Olivia ElKaïm
Éditions Stock
342 pages
Parution ; 23/08/2023
EAN : 9782234092358
Quatrième de couverture ;
Tunis, années 1940. Les parents d’Arlette ne savent plus comment faire : indomptable, leur fille s’enfuit toutes les nuits et n’obéit à personne. A la mort de son père, un oncle décrète qu’il faut la marier. Arlette rencontre Sauveur, beau canonnier d’origine sicilienne. Avec lui, elle pense trouver la liberté. Mais ses grossesses ruinent ses espoirs et la fin du Protectorat français signe son départ pour Marseille.
Exilée, reléguée socialement, elle lutte pour reconstruire sa vie, loin de la dolce vita tunisoise et de son mari, resté là-bas. Prise dans une spirale de jeu et d’alcool, elle veut s’affranchir de ses rôles d’épouse et de mère. C’est la descente aux enfers. Après sa mort, en 2010, ses filles renoncent à la succession et jettent tous leurs souvenirs. A quel passé douloureux tournent-elle le dos ? Que cachent-elles à Olivia, sa petite-fille ? Le fantôme de cette grand-mère, dont elle était si proche, revient la hanter, une décennie après sa disparition.
Mon avis
Olivia Elkaïm , l’auteur nous promène de Tunis à Marseille. Elle fait revivre la vie de sa grand-mère, Arlette. Vie tumultueuse, qui dès sa plus tendre enfance n’en fait qu’à sa tête. Ses parents la disent indomptable. A la mort de son père, son oncle dit qu’il faut la marier. Elle rencontre Sauveur, elle se marie, et les grossesses se suivent. La fin du Protectorat français signe son départ pour Marseille. Son mari est resté en Tunisie. Arlette, exilée, seule , goûte les plaisirs de l’indépendance. Elle s’adonne aux jeux, paris lors des courses hippiques
Olivia Elkaim décrit la vie de sa grand-mère avec beaucoup de pudeur. Elle dévoile l’histoire familiale, passée sous silence. Arlette fut une femme libre et magnétique au destin percuté par la guerre, la décolonisation et l’exil. À travers une quête familiale parfois difficile à mener, elle réhabilite le souvenir de cette femme qui n’a jamais vécu que pour être libre – libre de son corps, de ses mouvements et de sa vie.
L’auteur nous livre là un magnifique roman qui met en lumière la vie d’une exilée, . la douleur de se sentir étranger dans son pays de naissance, de perdre du jour au lendemain sa maison, sa jeunesse, ses souvenirs. Parallèlement au portrait de sa grand-mère, l’autrice nous embarque avec elle au cœur de ses réflexions personnelles. Tandis que sa mère et sa tante refusent de raconter leur mère Arlette, décédée en 2009, Olivia Elkaim s’interroge : comment retrouver ses racines ? Alors qu’elle se heurte à la volonté familiale de réécrire l’histoire pour n’en garder que les bons souvenirs, elle poursuit avec obstination sa quête. Elle écrit : « Je gratte la terre sur le tombeau d’Arlette, avec l’intuition tenace que la trouver, elle, c’est me trouver moi. »
Ce roman est un cri d’amour pour le pays qui est le sien et qu’elle n’oublie pas, la Tunisie.
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