[Oho Bambe, Marc Alexandre] Souviens-toi de ne pas mourir sans avoir aimé
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[Oho Bambe, Marc Alexandre] Souviens-toi de ne pas mourir sans avoir aimé
Titre : Souviens-toi de ne pas mourir sans avoir aimé
Auteur : Marc Alexandre Oho Bambe
éditeur : Calmann-Levy
Nombre de pages : 280 pages.
Présentation de l’éditeur :
Jaromil a le Jazz à l’âme.
Un jour, il reçoit dans sa boîte aux lettres un colis contenant un courrier, des cassettes audio, un disque, Mo’ Better Blues, et la photo d’un homme qui lui ressemble trait pour trait, seul héritage du père qu’il n’a pas connu. Bouleversé, il part en quête de réponses, et écrit à sa fille, pour lui dire. Tout lui dire.
Conçu comme un récital de jazz, cet objet littéraire hors-norme efface les frontières entre poésie et roman, et offre un regard poignant sur la paternité, l’absence, la solitude et l’amour.
Mon avis :
Je commencerai par un bémol : je trouve que le quatrième de couverture en dit à la fois trop, et pas assez, comme si finalement il ne parvenait pas à embrasser toute la richesse de ce livre. Oui, il nous parle d’un homme qui n’a pas connu son père, et qu’il connaîtra (trop tard ?) à travers les lettres et les enregistrements qu’il lui a laissé. Jaromil a non seulement dû se construire sans lui, il a aussi dû se construire face à l’indifférence de sa famille maternelle, pour ne pas dire l’hostilité, face à cet enfant métisse preuve vivante de la transgression de sa mère.
Transgresser, Jaromil le fera aussi, en choisissant la voie du jazz pour se faire entendre. Ce livre inclassable, récit poétique, lettre d’amour d’un père à son fils et d’un père à sa fille, nous retrace son parcours musical, son parcours amoureux, ses chances, ses bonheurs et ses chutes. Moi qui suis pourtant peu sensible à la poésie, j’ai été sensible à ces poèmes amoureux, à ces textes poétiques qui parcourent l’oeuvre pour dire, enfin, ce qu’il est si dur de dire à haute voix, et ce qui a, enfin, pu être libéré par la musique.
Jaromil est musicien, il connaît les exigences du métier de musicien, ses contraintes aussi. Il n’oublie pourtant jamais la femme qu’il aime et leur fille – ce n’est pas la musique qui les a désunit, et même s’ils sont désunit, cet homme et cette femme qui se sont aimés n’ont aucune hostilité l’un envers l’autre, Maisha ne lui reproche pas d’être musicien, elle ne regrette pas d’avoir aimé cet homme, d’avoir partagé et de partager encore son univers.
Il est question aussi de ces amitiés très fortes que la musique permet de créer, il est question, aussi, de racisme, du racisme le plus violent au racisme le plus ordinaire, banalisé, auquel Al, père musical de Jaromil, répond avec une profonde élégance.
Un livre de cette rentrée littéraire 2023 à découvrir pour les fans de jazz – et pour les autres aussi.
Auteur : Marc Alexandre Oho Bambe
éditeur : Calmann-Levy
Nombre de pages : 280 pages.
Présentation de l’éditeur :
Jaromil a le Jazz à l’âme.
Un jour, il reçoit dans sa boîte aux lettres un colis contenant un courrier, des cassettes audio, un disque, Mo’ Better Blues, et la photo d’un homme qui lui ressemble trait pour trait, seul héritage du père qu’il n’a pas connu. Bouleversé, il part en quête de réponses, et écrit à sa fille, pour lui dire. Tout lui dire.
Conçu comme un récital de jazz, cet objet littéraire hors-norme efface les frontières entre poésie et roman, et offre un regard poignant sur la paternité, l’absence, la solitude et l’amour.
Mon avis :
Je commencerai par un bémol : je trouve que le quatrième de couverture en dit à la fois trop, et pas assez, comme si finalement il ne parvenait pas à embrasser toute la richesse de ce livre. Oui, il nous parle d’un homme qui n’a pas connu son père, et qu’il connaîtra (trop tard ?) à travers les lettres et les enregistrements qu’il lui a laissé. Jaromil a non seulement dû se construire sans lui, il a aussi dû se construire face à l’indifférence de sa famille maternelle, pour ne pas dire l’hostilité, face à cet enfant métisse preuve vivante de la transgression de sa mère.
Transgresser, Jaromil le fera aussi, en choisissant la voie du jazz pour se faire entendre. Ce livre inclassable, récit poétique, lettre d’amour d’un père à son fils et d’un père à sa fille, nous retrace son parcours musical, son parcours amoureux, ses chances, ses bonheurs et ses chutes. Moi qui suis pourtant peu sensible à la poésie, j’ai été sensible à ces poèmes amoureux, à ces textes poétiques qui parcourent l’oeuvre pour dire, enfin, ce qu’il est si dur de dire à haute voix, et ce qui a, enfin, pu être libéré par la musique.
Jaromil est musicien, il connaît les exigences du métier de musicien, ses contraintes aussi. Il n’oublie pourtant jamais la femme qu’il aime et leur fille – ce n’est pas la musique qui les a désunit, et même s’ils sont désunit, cet homme et cette femme qui se sont aimés n’ont aucune hostilité l’un envers l’autre, Maisha ne lui reproche pas d’être musicien, elle ne regrette pas d’avoir aimé cet homme, d’avoir partagé et de partager encore son univers.
Il est question aussi de ces amitiés très fortes que la musique permet de créer, il est question, aussi, de racisme, du racisme le plus violent au racisme le plus ordinaire, banalisé, auquel Al, père musical de Jaromil, répond avec une profonde élégance.
Un livre de cette rentrée littéraire 2023 à découvrir pour les fans de jazz – et pour les autres aussi.
Sharon- Modérateur
-
Nombre de messages : 13271
Age : 46
Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Oho Bambe, Marc Alexandre] Souviens-toi de ne pas mourir sans avoir aimé
Mon avis
Ce roman est une écriture d’une beauté éclatante, c’est tout à la fois du jazz, c’est comme être noire de peau à Harlem, c’est un instant inoubliable de deux corps qui s’enlacent, c’est aussi un récit sur la transmission du père au fils et une déclaration d’amour d’un père à sa fille, ce livre c’est tout ça, c’est une brise d’amour, le jazz, la poésie, la lecture, tout cela avec des mots qui swinguent pour tenter de combler l’absence. Lire et relire cette brise d’amour et de liberté, ou l’amour du poète transpire pour le jazz tout au long du texte. Il faut absolument se laisser conduire sur le long chemin de ce superbe livre ou alternent narrations, paroles de son père et d’une lettre écrite à sa fille qui donne le titre au livre.
Indira
Ma fille
Vivre sans amour
Ce n’est pas vivre
Alors
Alors souviens-toi
De ne pas mourir
Sans avoir aimé
Ce roman m’a retourné le cœur tellement c’est beau, lisez-le mes amis…Gros coup de coeur
lalyre- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 9623
Age : 92
Localisation : Liège (Belgique )
Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
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