[Collin, Philippe] Le barman du Ritz
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lalyre
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[Collin, Philippe] Le barman du Ritz
[Collin, Philippe] Le barman du Ritz
[Collin, Philippe]
Le barman du Ritz
Albin Michel 24 avril 2024
407 pages
Quatrième de couverture
Juin 1940. Les Allemands entrent dans Paris. Partout, le couvre-feu est de rigueur, sauf au grand hôtel Ritz. Avides de découvrir l'art de vivre à la française, les occupants y côtoient l'élite parisienne, tandis que derrière le bar oeuvre Frank Meier, le plus grand barman du Ritz est juif.
.S'adapter est une question de survie. Frank Meier se révèle habile diplomate, gagne la sympathie des officiers allemands, achète sa tranquillité, mais aussi celle de Luciano, son apprenti, et de la troublante et énigmatique Blanche Auzello. Pendant quatre ans, les hommes de la Gestapo vont trinquer avec Coco Chanel, la terrible veuve Ritz, ou encore Sacha Guitry. Ces hommes et ces femmes, collabos ou résistants, héros ou profiteurs de guerre, vont s'aimer, se trahir, lutter aussi pour une certaine idée de la civilisation.
La plupart d'entre eux ignorent que Meier, émigré autrichien, ancien combattant de 1914, chef d'orchestre de cet étrange ballet cache un lourd secret. Le barman du Ritz est juif.
Mon avis
Avec ce premier roman, Philippe Collin nous fait le portrait d’un homme méconnu, Franck Meier créant des cocktails dans son bar, tout en côtoyant les plus grands dignitaires tels que Coco Chanel, Sacha Guitry, Marie-Louise Ritz ainsi que Claude et Blanche Auzello ? Nous sommes à l’époque troublée de la France occupée, durant 4 ans il sert les occupants allemands et en même temps est une figure de la résistance, il sert de boites aux lettres, distribue de faux papiers, dans ce huis-clos, il écoute certains propos lancés lors des conversations. Dans ce bar, on y passe quelques saisons avec l’auteur qui restitue avec virtuosité l’éternel affrontement entre la peur et le courage. En de courts chapitres on ressent les petits arrangements entre amis, la trahison et la bassesse humaine, amitiés sincères et amours clandestins. C’est un premier roman écrit d’une plume entrainante et vive, facile à lire, c’est un grand roman sur l’occupation allemande de Paris. En fin de livre des photos de la plupart de gens qui ont fréquenté Le bar du Ritz. Un très gros coup de coeur
Le barman du Ritz
Albin Michel 24 avril 2024
407 pages
Quatrième de couverture
Juin 1940. Les Allemands entrent dans Paris. Partout, le couvre-feu est de rigueur, sauf au grand hôtel Ritz. Avides de découvrir l'art de vivre à la française, les occupants y côtoient l'élite parisienne, tandis que derrière le bar oeuvre Frank Meier, le plus grand barman du Ritz est juif.
.S'adapter est une question de survie. Frank Meier se révèle habile diplomate, gagne la sympathie des officiers allemands, achète sa tranquillité, mais aussi celle de Luciano, son apprenti, et de la troublante et énigmatique Blanche Auzello. Pendant quatre ans, les hommes de la Gestapo vont trinquer avec Coco Chanel, la terrible veuve Ritz, ou encore Sacha Guitry. Ces hommes et ces femmes, collabos ou résistants, héros ou profiteurs de guerre, vont s'aimer, se trahir, lutter aussi pour une certaine idée de la civilisation.
La plupart d'entre eux ignorent que Meier, émigré autrichien, ancien combattant de 1914, chef d'orchestre de cet étrange ballet cache un lourd secret. Le barman du Ritz est juif.
Mon avis
Avec ce premier roman, Philippe Collin nous fait le portrait d’un homme méconnu, Franck Meier créant des cocktails dans son bar, tout en côtoyant les plus grands dignitaires tels que Coco Chanel, Sacha Guitry, Marie-Louise Ritz ainsi que Claude et Blanche Auzello ? Nous sommes à l’époque troublée de la France occupée, durant 4 ans il sert les occupants allemands et en même temps est une figure de la résistance, il sert de boites aux lettres, distribue de faux papiers, dans ce huis-clos, il écoute certains propos lancés lors des conversations. Dans ce bar, on y passe quelques saisons avec l’auteur qui restitue avec virtuosité l’éternel affrontement entre la peur et le courage. En de courts chapitres on ressent les petits arrangements entre amis, la trahison et la bassesse humaine, amitiés sincères et amours clandestins. C’est un premier roman écrit d’une plume entrainante et vive, facile à lire, c’est un grand roman sur l’occupation allemande de Paris. En fin de livre des photos de la plupart de gens qui ont fréquenté Le bar du Ritz. Un très gros coup de coeur
lalyre- Grand sage du forum
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Re: [Collin, Philippe] Le barman du Ritz
Merci Lalyre, ce doit être intéressant !
Si je peux l'avoir je le lirai
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Step- Grand sage du forum
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Re: [Collin, Philippe] Le barman du Ritz
J'ai vu l'auteur qui présentait son livre à la grande librairie (c'était il y a 15 jours je crois) et ça m'a donné très envie de le lire. Ta critique va dans le meme sens, ce qui me conforte dans mon idée. Merci Lalyre.
lilalys- Grand expert du forum
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Re: [Collin, Philippe] Le barman du Ritz
L’historien et homme de radio Philippe Collin publie son premier roman : une plongée dans une sorte de miniature de la France occupée, le bar du Ritz, quand pendant la seconde guerre mondiale s’y côtoient les officiers de la Wehrmacht et, dans une ambivalence teintée de toutes les nuances collaborationnistes n’excluant pas quelques actes secrets de Résistance, une clientèle d’habitués, Guitry, Chanel ou Cocteau, mêlée d’une faune hétéroclite, anciens hauts fonctionnaires, « comtesses » et voyous de tout poil, appliqués à jouer les caméléons pour rester dans l’orbite des puissants du moment. Tout cela sous les yeux d’un personnel partagé entre scrupules, peurs et confort de l’emploi, comme celui que l’on dit alors le meilleur barman au monde.
Juif ashkénaze vétéran de Verdun, Franck Meier est devenu, après un passage par les Etats-Unis, le célébrissime prince parisien des cocktails et, par la même occasion, le confident des grands de ce monde, parmi lesquels Hemingway et Fitzgerald. S’inspirant des nombreux éléments biographiques laissés par cet homme qui fut largement interviewé, qui fit l’objet de deux enquêtes de police pendant la guerre et qui publia un livre, « L’Art du cocktail » – réédité à la faveur du coup de projecteur occasionné par ce roman –, Philippe Collin en fait son personnage central, observateur privilégié lui-même aux prises avec toutes les ambiguïtés de son époque.
« Me voilà coincé dans le nid des Boches. » C’est en lui prêtant ces mots que l’auteur commence sa restitution romanesque. La narration va le voir louvoyer pendant toute l’Occupation, accumulant d’un côté les arrangements compromettants pour mieux cacher ses origines juives et pour ne pas perdre son emploi, s’engageant de l’autre, et presque malgré lui, dans quelques actions plus secrètes en soutien à des amis juifs ou résistants. De la confiance initiale de l’ancien poilu envers Pétain à la prise de conscience progressive des réalités terribles de cette « guerre qui s’appelle maintenant paix » et qui le ballotte « entre deux mondes qui coexistent et ne se croisent jamais : le monde du dedans, celui du Ritz, avec son faste, son confort et ses carnassiers, et le monde du dehors, celui de la faim, du froid et de l’humiliation », notre homme va, comme tant d’autres et non sans débats intérieurs, passer par toutes les nuances de gris d’une compromission la plus raisonnée possible, oscillant constamment entre courage et résignation. Mais qui peut-dire ce qu’il aurait fait à sa place ?
Documenté, habile à recréer l’atmosphère nauséabonde de cette période, Philippe Collin nous sert une vision troublante, loin du simple contraste entre le noir et le blanc, de certains comportements pendant l’Occupation, qu’il s’agisse parfois d’officiers allemands, capables d’instants d’humanité tout en exécutant par ailleurs des actes impensables, ou de Français ordinaires, dépourvus du courage sans mélange des Résistants de la première heure et ne sachant sincèrement plus quel parti prendre pour sauver leur peau ou celles des leurs. Dommage que le récit, dans l'intention sans doute de plaire au plus large public, s’autorise pour sa part quelques compromissions avec la facilité, comme son improbable et mièvre romance, ses personnages un peu trop schématisés et sa construction plutôt sommaire cochant toutes les cases d’une future adaptation télévisée.
Reste un roman raisonnablement plaisant et prenant, mais sans grande épaisseur : un de ces plats qui se mangent facilement mais qui ne remplissent pourtant pas leur homme, qui plus est mis en appétit par un bandeau beaucoup trop racoleur. (3/5)
Juif ashkénaze vétéran de Verdun, Franck Meier est devenu, après un passage par les Etats-Unis, le célébrissime prince parisien des cocktails et, par la même occasion, le confident des grands de ce monde, parmi lesquels Hemingway et Fitzgerald. S’inspirant des nombreux éléments biographiques laissés par cet homme qui fut largement interviewé, qui fit l’objet de deux enquêtes de police pendant la guerre et qui publia un livre, « L’Art du cocktail » – réédité à la faveur du coup de projecteur occasionné par ce roman –, Philippe Collin en fait son personnage central, observateur privilégié lui-même aux prises avec toutes les ambiguïtés de son époque.
« Me voilà coincé dans le nid des Boches. » C’est en lui prêtant ces mots que l’auteur commence sa restitution romanesque. La narration va le voir louvoyer pendant toute l’Occupation, accumulant d’un côté les arrangements compromettants pour mieux cacher ses origines juives et pour ne pas perdre son emploi, s’engageant de l’autre, et presque malgré lui, dans quelques actions plus secrètes en soutien à des amis juifs ou résistants. De la confiance initiale de l’ancien poilu envers Pétain à la prise de conscience progressive des réalités terribles de cette « guerre qui s’appelle maintenant paix » et qui le ballotte « entre deux mondes qui coexistent et ne se croisent jamais : le monde du dedans, celui du Ritz, avec son faste, son confort et ses carnassiers, et le monde du dehors, celui de la faim, du froid et de l’humiliation », notre homme va, comme tant d’autres et non sans débats intérieurs, passer par toutes les nuances de gris d’une compromission la plus raisonnée possible, oscillant constamment entre courage et résignation. Mais qui peut-dire ce qu’il aurait fait à sa place ?
Documenté, habile à recréer l’atmosphère nauséabonde de cette période, Philippe Collin nous sert une vision troublante, loin du simple contraste entre le noir et le blanc, de certains comportements pendant l’Occupation, qu’il s’agisse parfois d’officiers allemands, capables d’instants d’humanité tout en exécutant par ailleurs des actes impensables, ou de Français ordinaires, dépourvus du courage sans mélange des Résistants de la première heure et ne sachant sincèrement plus quel parti prendre pour sauver leur peau ou celles des leurs. Dommage que le récit, dans l'intention sans doute de plaire au plus large public, s’autorise pour sa part quelques compromissions avec la facilité, comme son improbable et mièvre romance, ses personnages un peu trop schématisés et sa construction plutôt sommaire cochant toutes les cases d’une future adaptation télévisée.
Reste un roman raisonnablement plaisant et prenant, mais sans grande épaisseur : un de ces plats qui se mangent facilement mais qui ne remplissent pourtant pas leur homme, qui plus est mis en appétit par un bandeau beaucoup trop racoleur. (3/5)
Re: [Collin, Philippe] Le barman du Ritz
Merci Lalyre et Cannetille pour votre critique
louloute- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 24610
Age : 56
Localisation : Var, Sanary-sur-mer
Emploi/loisirs : mère au foyer
Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
Date d'inscription : 11/12/2009
Re: [Collin, Philippe] Le barman du Ritz
Merci Lalyre de m’avoir encore fait découvrir un bon roman !
L’envers du décor du Ritz en ces temps de collaboration et de lutte clandestine.
L’envers du décor du Ritz en ces temps de collaboration et de lutte clandestine.
marie do- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 4647
Age : 58
Localisation : corse
Genre littéraire préféré : Assez varié : thriller, roman historique, contemporain, bd .....
Date d'inscription : 01/03/2012
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