[Choupaut, Bruno] Capitaine Hubert Choupinet - Tome 1 : Une affaire ordinaire

Titre : Une affaire ordinaire
Auteur : Bruno Choupaut
édition : Bruno Choupaut
Nombre de pages : 260 pages

Présentation de l’éditeur :

Une affaire ordinaire….
Triple meurtre sauvage à Rouen. Un massacre… Qu’avaient-ils de particulier ces petits vieux, dont deux presque centenaires ? Pourquoi tant d’acharnement ?
Hubert Choupinet, capitaine de la « Crim' » de Rouen rame …
Rien, nada, pas un indice ou presque.
Et puis, petit à petit, les pièces du puzzle s’emboitent,. Glauques …
La résistance, l’Indo, l’Algérie, mai 58, mai 68, le présent s’en mêlent, et s’emmêlent.
La mémoire réapparait comme une hydre folle.
Le bordeline devient la norme.

Mon avis :

Après avoir commencé par le tome 2, j’ai lu le tome 1 des enquêtes d’Hubert Choupinet (non, ce n’est pas un pseudonyme et non, il n’est pas prêt à changer de nom), capitaine à Rouen. Il a une nouvelle co-équipière et, ce que j’ai apprécié, c’est qu’il n’est pas question entre eux d’une histoire d’amour. Ils s’entendent bien, ils s’apprécient, ce qui est mieux quand on travaille ensemble, et c’est bien suffisant pour écrire une histoire policière qui tient la route.

L’affaire sur laquelle ils enquêtent est d’ailleurs des plus sanglantes : trois personnes âgées ont été torturées et assassinées. Leurs points communs ? Il ne sera pas si difficile que cela à trouver. Tous les trois ont eu une vie bien remplie, une vie pleine d’engagement, une vie qui les a amenés à faire ce que leurs idéaux leur poussaient à faire. Oui, l’on peut avoir été résistants et avoir survécu, l’on peut avoir été résistants et continuer à s’engager pour les valeurs dans lesquelles l’on croit. Il est bon de rappeler aussi que d’autres ont eu des engagements diamétralement opposés, dans lesquels ils ont cru : si certains chantent encore les bienfaits de la colonisation (hum) imaginez un peu ce que cela donnait dans les années cinquante/soixante.

Alors oui, il faudra de la patience aux enquêteurs pour retrouver le pourquoi de ces meurtres, et pourquoi à ce moment-là, justement, tant d’années après. Ce n’est pas uniquement, selon une phrase consacrée, ressassée, parce que la vengeance se mange froid, c’est aussi parce qu’il faut avoir l’occasion de se venger, et estimer que l’on a besoin, aussi de se venger, parce que la justice qui a été rendue ne nous convient pas.

J’ajoute qu’il est rare de trouver des livres, polars ou autre, qui nous parlent de la guerre d’Indochine.

Je terminerai par cette citation : Bon, retour au réel. Il faut que je parte au bureau, on a encore plein de boulot à abattre. La paperasse….