[Goddard, Robert] 18 Barnfield Hill

par **Sharon** Mar 1 Oct 2024 - 21:11

Titre : 18 Barnfield Hill
Auteur : Robert Goddard
éditeur :éditions Sonatine
Nombre de pages : 408 pages.

Présentation de l’éditeur :

1977. Huit jeunes étudiants activistes se partagent une maison au 18 Barnfield Hill, à Exeter. Ils y prônent le pacifisme, le féminisme, le socialisme. Jusqu’au jour où deux d’entre eux, Alison et Peter, disparaissent dans des conditions étranges.

2019. Umiko Wada travaille pour un détective privé tokyoïte. On lui demande de se renseigner sur le suicide d’un homme d’affaires japonais dans une chambre d’hôtel londonienne, à la fin des années 1970. Rapidement, son enquête s’oriente vers les ex-locataires du 18 Barnfield Hill. Si pour la plupart ceux-ci se tiennent aujourd’hui à distance de leurs idéaux de jeunesse, il suffit de bien peu pour faire resurgir les fantômes du passé.

Mon avis :

Merci aux éditions Sonatine et à Netgalley pour ce partenariat.

Comment dire ? Les fans de Robert Goddard auront déjà acheté le livre et n’auront besoin de l’avis de personne pour le lire. De mon côté, c’est seulement le deuxième livre que je lis de cet auteur.

Le livre était à mes yeux pourtant bien parti. Je dirai qu’il ne m’a pas amené là où je m’attendais. Certes, j’ai beaucoup voyagé en sa compagnie, je suis partie bien plus loin et bien plus longtemps que je ne le pensais, j’ai vécu, en compagnie des deux personnages principaux, bien plus d’aventures que je n’aurai cru en vivre. Cependant, ce ne sont pas les aventures que je m’attendais à vivre. Je les qualifierai de « rocambolesques », et l’adjectif n’est pas choisi au hasard – eu égard au manque de vraisemblance de certaines situations. Oui, il est tellement de rebondissements qu’à aucun moment les personnages n’ont le loisir de se poser, de réfléchir. Enfin si, ils le pourraient, il est même des moments où ils ont largement le temps pour cela – je pense à une des péripéties qui isolera Wada pendant quelques temps. C’est comme si, finalement, l’on avait des aventures, et uniquement des aventures, comme si l’on n’avait pas le fin mot de l’histoire sur les faits qui se sont déroulés en 1977, et pourtant, c’est ce qui m’aurait réellement intéressée, connaître réellement comment ces jeunes adultes vivaient, quelles étaient leurs convictions. L’une d’entre elles a pourtant perdu la vie à cause de son engagement, sans que l’on sache réellement si sa mort est réellement accidentelle. Quant à Nick, en deuil de sa mère, il a beau découvrir que celle-ci et sa compagne lui ont menti sur un point essentiel de sa vie « pour son bien » (à croire que ses pacifistes féministes n’ont jamais ouvert un livre d’éducation de leur vie), cela ne le chamboule pas tant que cela, il vit même assez bien certaines découvertes. Ensuite, Wada, la discrète secrétaire, veuve qui veut découvrir pourquoi son patron a été assassinée, se révèle pleine de ressources, comme si elle avait été une agente secrète dormante, et non une quadragénaire ordinaire, dont la vie a été brisée par une tragédie, l’attentat qui a causé le comas et le décès de son mari. 18 Barnfield Hill est un livre qu’il faut lire sans trop réfléchir.
J’ajoute que la fin est ouverte. Y aura-t-il une suite ? Je n’en sais rien, mais c’est une possibilité.