[Zweig, Stefan] Un soupçon légitime
2 participants
Page 1 sur 1
Un soupçon légitime, de Stephan Zweig
[Zweig, Stefan] Un soupçon légitime
Un soupçon légitime, de Stephan Zweig
Edition Grasset (bilingue) - 173 pages
ISBN 978-2-246-74821-2
11 euros
Genre: Nouvelle
Quatrième de couverture :
Un soupçon légitime est l' histoire d' un homme dont les passions vont causer le malheur de son entourage. John Limpley s' installe à la campagne avec son épouse et adopte un chien, Ponto. Adulé par son maître, l' animal se transforme en tyran... jusqu' au jour où il est délaissé, lorsque la jeune femme tombe enceinte.
Le drame qui va suivre est d' autant plus tragique qu' il reste inexpliqué.
Dans cette nouvelle angoissante, inédite en français, on retrouve le style inimitable de Zweig et sa finesse dans l' analyse psychologique. Comme dans Lettre d' une inconnue ou Le joueur d' échecs, il dépeint avec virtuosité les conséquences funestes de l' obsession et de la démesure des sentiments.
Mon avis :
J' ai trouvé cette nouvelle admirablement bien écrite, elle n' apporte pas de grande surprise en soi, la quatrième de couverture en dit beaucoup...
Mais alors qu' est-ce que la plume de l' auteur est agréable à lire, en si peu de pages il sait camper un beau décor, décrire le petit monde qui gravite autour de l' histoire et surtout ce qu' il m' a beaucoup plu c' est l' analyse qu' il fait de l' homme face à un animal qu' il adore et choie, et en retour les "sentiments" de l' animal face à son maître. On l' assimilerait presque avec cet auteur, à une personne tellement ils peuvent être rusés, mesquins, retors...
Une belle nouvelle à découvrir, dotée d' une finesse et d' une élégance inégalables!
Edition Grasset (bilingue) - 173 pages
ISBN 978-2-246-74821-2
11 euros
Genre: Nouvelle
Quatrième de couverture :
Un soupçon légitime est l' histoire d' un homme dont les passions vont causer le malheur de son entourage. John Limpley s' installe à la campagne avec son épouse et adopte un chien, Ponto. Adulé par son maître, l' animal se transforme en tyran... jusqu' au jour où il est délaissé, lorsque la jeune femme tombe enceinte.
Le drame qui va suivre est d' autant plus tragique qu' il reste inexpliqué.
Dans cette nouvelle angoissante, inédite en français, on retrouve le style inimitable de Zweig et sa finesse dans l' analyse psychologique. Comme dans Lettre d' une inconnue ou Le joueur d' échecs, il dépeint avec virtuosité les conséquences funestes de l' obsession et de la démesure des sentiments.
Mon avis :
J' ai trouvé cette nouvelle admirablement bien écrite, elle n' apporte pas de grande surprise en soi, la quatrième de couverture en dit beaucoup...
Mais alors qu' est-ce que la plume de l' auteur est agréable à lire, en si peu de pages il sait camper un beau décor, décrire le petit monde qui gravite autour de l' histoire et surtout ce qu' il m' a beaucoup plu c' est l' analyse qu' il fait de l' homme face à un animal qu' il adore et choie, et en retour les "sentiments" de l' animal face à son maître. On l' assimilerait presque avec cet auteur, à une personne tellement ils peuvent être rusés, mesquins, retors...
Une belle nouvelle à découvrir, dotée d' une finesse et d' une élégance inégalables!
Invité- Invité
Re: [Zweig, Stefan] Un soupçon légitime
Mon avis :
Une nouvelle qui se dévore, qui se lit d’une traite … même, si très rapidement, on a une idée de la
« chute » …
« Ne vois-tu donc pas qu’en faisant étalage de son bonheur il rend cette femme très malheureuse, avec sa vitalité meurtrière ? »
Dès les premiers mots de ce récit, écrit à la première personne, on rentre dans le vif du sujet, à savoir les doutes de la voisine.
C’est magnifiquement écrit, j’ai envie de dire que l’écriture de Stefan Zweig est puissante. Il arrive à alterner des phrases courtes, incisives, d’autres longues (parfois onze lignes), des verbes au passé-simple « nous marchâmes, nous engageâmes, nous rendîmes… », sans que jamais le style ne souffre de lourdeur … Le rythme de lecture est vif, alerte …
Les descriptions sont tellement bien intégrées dans le récit qu’elles nous aident à nous approprier le décor et les personnages.
Ce pauvre Jon Limpley ! Comme il « aime mal » en étant trop dans l’excès, il étouffe sa femme et elle devient inexistante … Ensuite, il tombe béat devant son chien mais ce dernier ne tarde pas à devenir le maître …
L’étude psychologique de John et de son chien est superbement décrite. On est là, spectateur d’une situation où l’on voudrait intervenir à la place du narrateur avant qu’il ne soit trop tard …. Et on ne peut rien faire …
Stefan Zweig arrive à nous captiver avec un fait divers qui pourrait sembler « ordinaire » (bien que terrible), s’il n’y avait pas, en toile de fond, toute cette subtilité d’études des personnages …
A déguster sans modération ....
Une nouvelle qui se dévore, qui se lit d’une traite … même, si très rapidement, on a une idée de la
« chute » …
« Ne vois-tu donc pas qu’en faisant étalage de son bonheur il rend cette femme très malheureuse, avec sa vitalité meurtrière ? »
Dès les premiers mots de ce récit, écrit à la première personne, on rentre dans le vif du sujet, à savoir les doutes de la voisine.
C’est magnifiquement écrit, j’ai envie de dire que l’écriture de Stefan Zweig est puissante. Il arrive à alterner des phrases courtes, incisives, d’autres longues (parfois onze lignes), des verbes au passé-simple « nous marchâmes, nous engageâmes, nous rendîmes… », sans que jamais le style ne souffre de lourdeur … Le rythme de lecture est vif, alerte …
Les descriptions sont tellement bien intégrées dans le récit qu’elles nous aident à nous approprier le décor et les personnages.
Ce pauvre Jon Limpley ! Comme il « aime mal » en étant trop dans l’excès, il étouffe sa femme et elle devient inexistante … Ensuite, il tombe béat devant son chien mais ce dernier ne tarde pas à devenir le maître …
L’étude psychologique de John et de son chien est superbement décrite. On est là, spectateur d’une situation où l’on voudrait intervenir à la place du narrateur avant qu’il ne soit trop tard …. Et on ne peut rien faire …
Stefan Zweig arrive à nous captiver avec un fait divers qui pourrait sembler « ordinaire » (bien que terrible), s’il n’y avait pas, en toile de fond, toute cette subtilité d’études des personnages …
A déguster sans modération ....
Cassiopée- Admin
-
Nombre de messages : 16858
Localisation : Saint Etienne
Emploi/loisirs : enseignante
Genre littéraire préféré : un peu tout
Date d'inscription : 17/04/2009
[Zweig, Stefan] Un soupçon légitime
Mon avis:
Un style élaboré, un vocabulaire riche et une intrigue inattendue font de ce court roman une histoire remarquable.L'analyse fine et détaillée des personnages est impeccable. L'auteur exprime à merveille le comportement et les pensées du
chien, ce qui est inattendu et intéressant.Il y a peu à découvrir au niveau de l'intrigue quand on a lu le résumé mais la richesse du livre est dans la description et
l'analyse. Le soupçon légitime évoqué en début d'histoire ne s'adresse pas à qui l'on croit.L'attrait du livre vient aussi du fait que c'est la voisine, un personnage neutre et annexe au drame qui s'exprime. Le lecteur a
ainsi une vision impartiale des sentiments en présence.C'est une histoire un peu cruelle mais superbement bien amenée. Elle explique aussi les dérives comportementales de certains
animaux et la responsabilité de leur maître.
Un style élaboré, un vocabulaire riche et une intrigue inattendue font de ce court roman une histoire remarquable.L'analyse fine et détaillée des personnages est impeccable. L'auteur exprime à merveille le comportement et les pensées du
chien, ce qui est inattendu et intéressant.Il y a peu à découvrir au niveau de l'intrigue quand on a lu le résumé mais la richesse du livre est dans la description et
l'analyse. Le soupçon légitime évoqué en début d'histoire ne s'adresse pas à qui l'on croit.L'attrait du livre vient aussi du fait que c'est la voisine, un personnage neutre et annexe au drame qui s'exprime. Le lecteur a
ainsi une vision impartiale des sentiments en présence.C'est une histoire un peu cruelle mais superbement bien amenée. Elle explique aussi les dérives comportementales de certains
animaux et la responsabilité de leur maître.
Invité- Invité
Re: [Zweig, Stefan] Un soupçon légitime
Jostein mais il existait déjà une critique de ce livre (sauf que le prénom de l'auteur n'est pas orthographié de la même façon : Stephan au lieu de Stefan : laquelle est la bonne? En tapant "rechercher", je me suis aperçue que cette "faute" revient souvent dans les critiques des titres écrits par l'auteur...). Encore une fois, si un(e) gentil(le) modérateur(trice) passe par là d'avance!
Invité- Invité
Re: [Zweig, Stefan] Un soupçon légitime
désolée mais l'écriture correcte est Stefan, et je l'ai trouvé facilement dans les auteurs donc je ne suis pas allée voir dans "Autres auteurs".
J'aurais du taper le titre dans "Recherche" mais je me suis bêtement contentée de ma première trouvaille.
J'espère qu'un modérateur pourra fusionner les deux fiches.
Merci à lui ou elle!
J'aurais du taper le titre dans "Recherche" mais je me suis bêtement contentée de ma première trouvaille.
J'espère qu'un modérateur pourra fusionner les deux fiches.
Merci à lui ou elle!
Invité- Invité
Re: [Zweig, Stefan] Un soupçon légitime
Mon ressenti
L’auteur joue admirablement avec nos émotions grâce à son sens de l’observation et à ses connaissances de l’être humain. De façon très subtile, il fait monter la pression et le malaise s’installe petit à petit. Il joue avec les limites : les limites du trop ou du peu, de l’excès à l’ignorance… qui met la barre, qui est dans l’équilibre ?
C’est d’autant rageant, que le lecteur ne peut pas détester ou haïr ce personnage qui souffre de monomanie, il n’est pas haïssable, il fait tout pour vous être agréable. La narratrice est une voisine retraitée et qui nous raconte l’histoire de ce couple très sympathique.
L’amour pour les animaux, un sujet qui est de plus en plus d’actualité, puisque le nombre de nos compagnons ne cesse d’augmenter, que les gadgets, les vêtements voire même les bijoux, les portraitistes pour animaux se développent et que les cabinets de psychiatres ou de psychologues pour animaux ne désemplissent pas ! Qui est à sa place ? L’homme qui humanise son animal à tel point qu’il en oublie les règles de base de la bienséance ou de la réalité ? L ‘animal à qui l’on fait croire que tout est possible dans son éducation… ? L’animal qui remplace une personne, une compagnie ?…
Une nouvelle qui se lit rapidement et qui m’a rappelé ces touches d’angoisse et de malaise que je trouve chez Hitchcock, un huis clos entre deux couples dont les personnalités sont bien dessinées, une jubilation due au ton de la narratrice et à l’humour noir qui se dégage, une fin qui se sent arriver de très loin… mais en même temps, pour toutes ces raisons, il faut lire ce petit livre.
L’auteur joue admirablement avec nos émotions grâce à son sens de l’observation et à ses connaissances de l’être humain. De façon très subtile, il fait monter la pression et le malaise s’installe petit à petit. Il joue avec les limites : les limites du trop ou du peu, de l’excès à l’ignorance… qui met la barre, qui est dans l’équilibre ?
C’est d’autant rageant, que le lecteur ne peut pas détester ou haïr ce personnage qui souffre de monomanie, il n’est pas haïssable, il fait tout pour vous être agréable. La narratrice est une voisine retraitée et qui nous raconte l’histoire de ce couple très sympathique.
L’amour pour les animaux, un sujet qui est de plus en plus d’actualité, puisque le nombre de nos compagnons ne cesse d’augmenter, que les gadgets, les vêtements voire même les bijoux, les portraitistes pour animaux se développent et que les cabinets de psychiatres ou de psychologues pour animaux ne désemplissent pas ! Qui est à sa place ? L’homme qui humanise son animal à tel point qu’il en oublie les règles de base de la bienséance ou de la réalité ? L ‘animal à qui l’on fait croire que tout est possible dans son éducation… ? L’animal qui remplace une personne, une compagnie ?…
Une nouvelle qui se lit rapidement et qui m’a rappelé ces touches d’angoisse et de malaise que je trouve chez Hitchcock, un huis clos entre deux couples dont les personnalités sont bien dessinées, une jubilation due au ton de la narratrice et à l’humour noir qui se dégage, une fin qui se sent arriver de très loin… mais en même temps, pour toutes ces raisons, il faut lire ce petit livre.
Pinky- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 8672
Age : 61
Localisation : Les Sables d'Olonne (85)
Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Zweig, Stefan] Un soupçon légitime
Merci pour vos critiques, qui m'ont donné très envie de le lire !
Invité- Invité
Re: [Zweig, Stefan] Un soupçon légitime
Mon avis :
Comme quoi, de temps en temps, ma vilaine habitude consistant à ne pas lire les quatrièmes de couverture a été très bénéfique. De toute façon, comme tu le dis si bien François, Zweig ne déçoit jamais, alors pourquoi se fatiguer à la lire ?
Ne sachant rien de ce qui se tramait, j’ai ainsi pu savourer pleinement l’intrigue, la tension qui se met peu à peu en place, d’abord par petites touches, puis de façon plus agressive à l’approche du dénouement. Et bien sûr, quatrième de couverture ou pas, le style de Stefan Zweig, sa finesse dans l’analyse de la nature et des rapports humains, reste un pur délice.
Un grand moment de lecture, donc, à lire absolument. D’autant qu’il se lit très (trop ?) vite .Ma note : 9,5/10
Comme quoi, de temps en temps, ma vilaine habitude consistant à ne pas lire les quatrièmes de couverture a été très bénéfique. De toute façon, comme tu le dis si bien François, Zweig ne déçoit jamais, alors pourquoi se fatiguer à la lire ?
Ne sachant rien de ce qui se tramait, j’ai ainsi pu savourer pleinement l’intrigue, la tension qui se met peu à peu en place, d’abord par petites touches, puis de façon plus agressive à l’approche du dénouement. Et bien sûr, quatrième de couverture ou pas, le style de Stefan Zweig, sa finesse dans l’analyse de la nature et des rapports humains, reste un pur délice.
Un grand moment de lecture, donc, à lire absolument. D’autant qu’il se lit très (trop ?) vite .
Invité- Invité
Sujets similaires
» [Zweig, Stefan] Leporella
» [Zweig, Stefan] La Gouvernante
» [Zweig, Stefan] Virata
» [Zweig, Stefan] Conte crépusculaire, La peur
» [Zweig, Stefan] Nietzsche
» [Zweig, Stefan] La Gouvernante
» [Zweig, Stefan] Virata
» [Zweig, Stefan] Conte crépusculaire, La peur
» [Zweig, Stefan] Nietzsche
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum