[Dahl, Roald] Coup de gigot
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[Dahl, Roald] Coup de gigot
COUP DE GIGOT de Roald Dahl :
Qui pourrait croire que derrière cette paisible ménagère, si tendre et si attentionnée avec son mari, se cache une terrible meurtrière ? Et cette logeuse débordante d'amabilité et de gentillesse, comment ne pas lui faire confiance ? Mais attention ! Les apparences sont parfois trompeuses...
Quatre nouvelles du genre mi-fantastique, mi-policier, mi-absurde... Le point commun est la présentation d'un milieu social conventionné qui va être bouleversé par l'étrange.
Des personnages froids, calculateurs, mais surtout, souffrant d'un manque cruel de communication, sont mis en scène dans ces histoires. Ces nouvelles semblent s'adresser à des jeunes de 11-12 ans qui aiment avoir peur, alors qu'une analyse plus fine par des plus grands permettraient quelques bonnes réflexions.
Poche: 115 pages
Editeur : Gallimard (14 janvier 2002)
Collection : Folio junior
Langue : Français
ISBN-10: 2070551814
(source amazon.fr)
**C'est grinçant et marrant. Pas destiné à un lectorat trop jeune. C'est noté pour les 11-12 ans, mais personnellement, je trouve qu'on apprécie plus tard les subtilités des méchancetés de ces personnages.
Re: [Dahl, Roald] Coup de gigot
Coup de gigot plaît beaucoup aux élèves de 12 ans - surtout l'arme du crime. Par contre, je rejoins ton avis pour les autres nouvelles : des lecteurs plus âgés apprécient mieux l'accueil que la logeuse réserve à Billy ou les problèmes d'ascenseur de Mme Foster.
Sharon- Modérateur
-
Nombre de messages : 13263
Age : 46
Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Dahl, Roald] Coup de gigot
J'ai lu Coup de Gigot en classe, l'année dernière, j'avais bien aimé.
Invité- Invité
Re: [Dahl, Roald] Coup de gigot
Tout le long de ma lecture j'avais le sourire jusqu'aux oreilles !
Je l'ai trouvé marrant mais les plus jeunes doivent le voir différemment et je ne pense pas qu'il comprennent tous les petits détails.
Je l'ai trouvé marrant mais les plus jeunes doivent le voir différemment et je ne pense pas qu'il comprennent tous les petits détails.
Invité- Invité
Re: [Dahl, Roald] Coup de gigot
Ma fille l avait en lecture en cours j en avais profité pour le lire car j affectionne cet auteur particulier
Invité- Invité
Re: [Dahl, Roald] Coup de gigot
Mon avis :
Les femmes sont les personnages principaux de ces quatre nouvelles. Bien sûr, ces nouvelles sont souvent regardés comme des nouvelles comiques, destinées à un lectorat assez jeune. Regardons plutôt de plus prêt.
L’héroïne de Coup de gigot est enceinte jusqu’aux yeux et pourtant, boit un whisky léger tous les soirs avec son mari. Autre temps, autre moeurs. Naïve ? Oui, mais surtout amoureuse de son mari. Il est normal qu’elle s’inquiète pour lui qui travaille tant, qu’elle lui prépare de bons dîner. Policier n’est vraiment pas un métier facile. Nous ne saurons jamais vraiment ce qu’il lui a dît, lors de cette soirée du jeudi soir, qui aurait dû être une soirée comme les autres. Nous le devinons, à cause des conséquences – pour le mari. La morale voudrait que l’on se méfie des apparences (et elle est juste pour la nouvelle “La logeuse”). Mais ce n’est pas la faute de la morale si les co-équipiers de Patrick sont si peu doués, si sa dévouée épouse sait parfaitement jouer avec les apparences, et, finalement, prendre une revanche bien méritée dans cet univers où les hommes ont tous les droits.
Ce n’est pas l’héroïne de tous les chemins mènent au ciel qui me contredira. Quel défaut a-t-elle ? Une innocente phobie, que son mari se complaît à entretenir. Il est détestable en tout point : avare, égoïste, presque sadique avec sa dévouée épouse. Le dénouement n’en est que plus jubilatoire. Vous avez dit : humour noir ? Vous avez raison. J’adore la manière dont elle a su maintenir les apparences, les convenances. Rien ne vaut une respectable vieille dame pour cela.
Et si la liberté était dans le veuvage ? C’est ce que pense Mary, du couple William et Mary. Comme sa compagne de Tous les chemins mènent au ciel, elle a subi son mari pendant trente ans, sans même avoir la consolation d’avoir des enfants. Aussi, quand enfin elle peut être livre de faire ce qu’elle veut, fumer, manger des pâtisseries, regarder la télévision, la découverte des dernières volontés de son mari ne vont pas être accueillies dans la joie. Obtus, rigide, égoïste, il ne se doute pas à quel point il est facile de secouer le joug quand l’époux bien-détesté n’est plus. S’il avait été moins sot, il aurait pu s’en douter tout seul. Willam et Mary est l’illustration parfaite que l’on peut passer sa vie seule, même à deux.
Les femmes sont les personnages principaux de ces quatre nouvelles. Bien sûr, ces nouvelles sont souvent regardés comme des nouvelles comiques, destinées à un lectorat assez jeune. Regardons plutôt de plus prêt.
L’héroïne de Coup de gigot est enceinte jusqu’aux yeux et pourtant, boit un whisky léger tous les soirs avec son mari. Autre temps, autre moeurs. Naïve ? Oui, mais surtout amoureuse de son mari. Il est normal qu’elle s’inquiète pour lui qui travaille tant, qu’elle lui prépare de bons dîner. Policier n’est vraiment pas un métier facile. Nous ne saurons jamais vraiment ce qu’il lui a dît, lors de cette soirée du jeudi soir, qui aurait dû être une soirée comme les autres. Nous le devinons, à cause des conséquences – pour le mari. La morale voudrait que l’on se méfie des apparences (et elle est juste pour la nouvelle “La logeuse”). Mais ce n’est pas la faute de la morale si les co-équipiers de Patrick sont si peu doués, si sa dévouée épouse sait parfaitement jouer avec les apparences, et, finalement, prendre une revanche bien méritée dans cet univers où les hommes ont tous les droits.
Ce n’est pas l’héroïne de tous les chemins mènent au ciel qui me contredira. Quel défaut a-t-elle ? Une innocente phobie, que son mari se complaît à entretenir. Il est détestable en tout point : avare, égoïste, presque sadique avec sa dévouée épouse. Le dénouement n’en est que plus jubilatoire. Vous avez dit : humour noir ? Vous avez raison. J’adore la manière dont elle a su maintenir les apparences, les convenances. Rien ne vaut une respectable vieille dame pour cela.
Et si la liberté était dans le veuvage ? C’est ce que pense Mary, du couple William et Mary. Comme sa compagne de Tous les chemins mènent au ciel, elle a subi son mari pendant trente ans, sans même avoir la consolation d’avoir des enfants. Aussi, quand enfin elle peut être livre de faire ce qu’elle veut, fumer, manger des pâtisseries, regarder la télévision, la découverte des dernières volontés de son mari ne vont pas être accueillies dans la joie. Obtus, rigide, égoïste, il ne se doute pas à quel point il est facile de secouer le joug quand l’époux bien-détesté n’est plus. S’il avait été moins sot, il aurait pu s’en douter tout seul. Willam et Mary est l’illustration parfaite que l’on peut passer sa vie seule, même à deux.
Sharon- Modérateur
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Age : 46
Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Dahl, Roald] Coup de gigot
Mon avis :
Roald Dahl redonne ici le pouvoir aux femmes : des épouses dévouées, aux petits soins pour leurs maris qui le leur rendent très mal. Mary Maloney est quittée par Patrick alors qu’elle est enceinte de six mois. Mme Foster est torturée par le sien, qui fait tout pour la retarder quand il sait pertinemment qu’elle a une peur panique de ne pas être à l’heure, ce qui déclenche chez elle un drôle de tic : son œil gauche se met à cligner. Enfin, Mme Pearl est désormais veuve, après trente ans d’un mariage sans amour passé à obéir aux ordres de son mari condescendant, autoritaire, son sous œil réprobateur qui la passait constamment au grill. Elle a bien droit à un peu de répit. C’est compter sans M. Landy, un neurochirurgien, ami de son époux…
Toutes trois vont prendre leur revanche de manière inattendue. Il s’agit davantage d’histoires à l’humour grinçant dans lequel l’auteur est passé maître plutôt que d’histoires qui font peur, à part peut-être La Logeuse, qui, pour moi, est un peu à part : la propriétaire de la pension n’est pas mariée et n’a donc pas de compte à rendre avec son mari mais elle n’en est pas moins inquiétante, sous des dehors de femme douce et généreuse. La chute de chaque nouvelle porte à sourire. Une très bonne lecture, plus adulte que d’autres de ses productions comme Matilda ou Charlie et la chocolaterie mais qui porte indéniablement son empreinte : cette ironie mordante et cet humour corrosif qui font de chacun de ses écrits un pur bonheur à lire !
Roald Dahl redonne ici le pouvoir aux femmes : des épouses dévouées, aux petits soins pour leurs maris qui le leur rendent très mal. Mary Maloney est quittée par Patrick alors qu’elle est enceinte de six mois. Mme Foster est torturée par le sien, qui fait tout pour la retarder quand il sait pertinemment qu’elle a une peur panique de ne pas être à l’heure, ce qui déclenche chez elle un drôle de tic : son œil gauche se met à cligner. Enfin, Mme Pearl est désormais veuve, après trente ans d’un mariage sans amour passé à obéir aux ordres de son mari condescendant, autoritaire, son sous œil réprobateur qui la passait constamment au grill. Elle a bien droit à un peu de répit. C’est compter sans M. Landy, un neurochirurgien, ami de son époux…
Toutes trois vont prendre leur revanche de manière inattendue. Il s’agit davantage d’histoires à l’humour grinçant dans lequel l’auteur est passé maître plutôt que d’histoires qui font peur, à part peut-être La Logeuse, qui, pour moi, est un peu à part : la propriétaire de la pension n’est pas mariée et n’a donc pas de compte à rendre avec son mari mais elle n’en est pas moins inquiétante, sous des dehors de femme douce et généreuse. La chute de chaque nouvelle porte à sourire. Une très bonne lecture, plus adulte que d’autres de ses productions comme Matilda ou Charlie et la chocolaterie mais qui porte indéniablement son empreinte : cette ironie mordante et cet humour corrosif qui font de chacun de ses écrits un pur bonheur à lire !
Invité- Invité
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