[Jonquet, Thierry] Mygale
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Votre avis sur Moloch de Thierry Jonquet
[Jonquet, Thierry] Mygale
Ce livre a été lu dans le cadre de la lecture commune de novembre - décembre 2009.
Titre : Mygale.
Auteur : Thierry Jonquet.
Editeur : Folio policier.
Nombre de pages : 160.
ISBN : 2070408019
Quatrième de couverture :
«Alex était parti, après avoir embrassé le vieux. Huit jours plus tard, il attaquait la succursale du Crédit Agricole et tuait le flic. Au village, tout le monde devait avoir gardé la page du journal, avec la photo d'Alex à la Une et celle du flic en famille.»
Mon appréciation :
Tout d'abord je dois dire que j'ai adoré ce livre que j'ai dévoré en deux jours.
La quatrième de couverture ne donne guère d'information sur le contenu du livre et c'est tant mieux même si du coup elle ne met guère l'eau à la bouche. Il est difficile de parler de ce livre sans livrer des éléments importants de l'intrigue qui viendraient en gâcher le suspens.
En gros il y a 3 histoires parallèles :
- Richard Lafargue, brilliant chirurgien esthétique qui entretient des relations complexes, bizarres et malsaines avec Eve, sa femme (?) qu'il force à se prostituer.
- Alex Barni, un malfrat, vient de réaliser un casse dans des conditions scabreuses. Il a lâchement tué un flic, et est contraint de se cacher.
- Vincent Moreau, jeune homme kidnappé par une espèce de psychopathe qui le retient prisonnier dans une cave sordide en lui faisant subir humiliations sur humiliations.
Difficile d'en dire plus...
Sur cette trame de départ et au travers de ces 3 histoires parallèles, l'auteur nous montre trois aspects différents de la captivité. Et c'est aussi en ce sens que le roman est d'une grande richesse conceptuelle.
Il y a la captivité imposée à un tiers, Eve et le chirurgien, ici on se place du point de vue du tortionnaire où tout l'éventail des sentiments sadiques est passé en revue.
Il y la captivité contrainte, Vincent Moreau, attaché pendant des jours dans une cave sordide plongée dans le noir. Ici on se place du point de vue de la victime. Toutes les étapes de la soumission et de l'humiliation sont décrites avec force détails. C'est émouvant et extrêmement difficile à supporter. L'auteur décrit ces scènes à la deuxième personne du singulier, ce qui fait que le lecteur est directement impliqué dans ces scènes ("Tu es attaché...", "Tu as froid...", etc.) La lecture de ces chapitres est très impressionnante, c'est comme si le lecteur était privé de son libre arbitre, comme si sa conscience et ses sentiments ne lui appartenaient plus, comme si le lecteur était lui-même captif de ce psychopathe.
Et il y a la captivité volontaire, celle que l'on s'inflige par nécessité pour se soustraire aux autres (Alex Barni, l'auteur du casse). Là la captivité s'exprime par l'ennui et l'oisiveté.
Au travers de ces trois états captifs sont décrits trois états d'esprits, le dominant (calculateur et manipulateur, vicieux et sadique, jouissant de sa perversité), le dominé (subissant et s'abaissant à toutes les humiliations pour alléger ses souffrances, renonçant à son libre arbitre et n'existant plus qu'à travers l'autre, à travers son bourreau qu'il vénére comme un Dieu, comme un autre lui-même), et l'oisif ( captif par nécessité, l'ennui le mine, son esprit vagabonde de pensées futiles en pensées futiles, il tourne en rond, est vidé de lui-même).
Ce roman est en quelque sorte par certains aspects un pladoyer sado-masochiste qui fait état des rapports de force qui peuvent exister entre les êtres. Il y a de la souffrance et au même titre que la captivité cette souffrance est tantôt imposée, tantôt subie, tantôt consentie...
Et bien sûr en trame de fond il y a l'amour... incarnée par le personnage de Viviane, dont je n'ai pas parlé et dont je ne peux parler sans dévoiler toute l'histoire ! Néanmoins tout ce que je peux dire c'est qu'elle aussi est prisonnière, prisonnière de son esprit, puisqu'elle a sombré dans la folie et ces seules manifestations vivantes s'expriment par l'auto-mutilation.
Bref vous l'aurez compris, ce roman est très dur et c'est là toute la force de son auteur. Il ne ménage rien ni personne, il est entier et c'est ce qui fait le charme et tout l'intérêt de ce livre. Je trouve en outre que son projet est d'une parfaite cohérence conceptuelle et formelle.
Le dénouement est assez inattendu, le suspens est haletant.
A la fin je regretterais presque que tout s'explique et que tout s'emboîte parfaitement, tout nous est expliqué. Finalement le dénouement vient un peu balayer toute l'horreur perverse décrite tout au long du roman. On est rassuré... Mais moi, je n'aime pas être rassuré... Je préfère nettement quand les choses restent en l'état, c'est beaucoup plus impressionnant ainsi !
Néanmoins j'ai trouvé ce roman d'une grande maîtrise et d'une grande originalité et j'ai pris un plaisir immense à le lire.
Je vous le recommande vivement !
Titre : Mygale.
Auteur : Thierry Jonquet.
Editeur : Folio policier.
Nombre de pages : 160.
ISBN : 2070408019
Quatrième de couverture :
«Alex était parti, après avoir embrassé le vieux. Huit jours plus tard, il attaquait la succursale du Crédit Agricole et tuait le flic. Au village, tout le monde devait avoir gardé la page du journal, avec la photo d'Alex à la Une et celle du flic en famille.»
Mon appréciation :
Tout d'abord je dois dire que j'ai adoré ce livre que j'ai dévoré en deux jours.
La quatrième de couverture ne donne guère d'information sur le contenu du livre et c'est tant mieux même si du coup elle ne met guère l'eau à la bouche. Il est difficile de parler de ce livre sans livrer des éléments importants de l'intrigue qui viendraient en gâcher le suspens.
En gros il y a 3 histoires parallèles :
- Richard Lafargue, brilliant chirurgien esthétique qui entretient des relations complexes, bizarres et malsaines avec Eve, sa femme (?) qu'il force à se prostituer.
- Alex Barni, un malfrat, vient de réaliser un casse dans des conditions scabreuses. Il a lâchement tué un flic, et est contraint de se cacher.
- Vincent Moreau, jeune homme kidnappé par une espèce de psychopathe qui le retient prisonnier dans une cave sordide en lui faisant subir humiliations sur humiliations.
Difficile d'en dire plus...
Sur cette trame de départ et au travers de ces 3 histoires parallèles, l'auteur nous montre trois aspects différents de la captivité. Et c'est aussi en ce sens que le roman est d'une grande richesse conceptuelle.
Il y a la captivité imposée à un tiers, Eve et le chirurgien, ici on se place du point de vue du tortionnaire où tout l'éventail des sentiments sadiques est passé en revue.
Il y la captivité contrainte, Vincent Moreau, attaché pendant des jours dans une cave sordide plongée dans le noir. Ici on se place du point de vue de la victime. Toutes les étapes de la soumission et de l'humiliation sont décrites avec force détails. C'est émouvant et extrêmement difficile à supporter. L'auteur décrit ces scènes à la deuxième personne du singulier, ce qui fait que le lecteur est directement impliqué dans ces scènes ("Tu es attaché...", "Tu as froid...", etc.) La lecture de ces chapitres est très impressionnante, c'est comme si le lecteur était privé de son libre arbitre, comme si sa conscience et ses sentiments ne lui appartenaient plus, comme si le lecteur était lui-même captif de ce psychopathe.
Et il y a la captivité volontaire, celle que l'on s'inflige par nécessité pour se soustraire aux autres (Alex Barni, l'auteur du casse). Là la captivité s'exprime par l'ennui et l'oisiveté.
Au travers de ces trois états captifs sont décrits trois états d'esprits, le dominant (calculateur et manipulateur, vicieux et sadique, jouissant de sa perversité), le dominé (subissant et s'abaissant à toutes les humiliations pour alléger ses souffrances, renonçant à son libre arbitre et n'existant plus qu'à travers l'autre, à travers son bourreau qu'il vénére comme un Dieu, comme un autre lui-même), et l'oisif ( captif par nécessité, l'ennui le mine, son esprit vagabonde de pensées futiles en pensées futiles, il tourne en rond, est vidé de lui-même).
Ce roman est en quelque sorte par certains aspects un pladoyer sado-masochiste qui fait état des rapports de force qui peuvent exister entre les êtres. Il y a de la souffrance et au même titre que la captivité cette souffrance est tantôt imposée, tantôt subie, tantôt consentie...
Et bien sûr en trame de fond il y a l'amour... incarnée par le personnage de Viviane, dont je n'ai pas parlé et dont je ne peux parler sans dévoiler toute l'histoire ! Néanmoins tout ce que je peux dire c'est qu'elle aussi est prisonnière, prisonnière de son esprit, puisqu'elle a sombré dans la folie et ces seules manifestations vivantes s'expriment par l'auto-mutilation.
Bref vous l'aurez compris, ce roman est très dur et c'est là toute la force de son auteur. Il ne ménage rien ni personne, il est entier et c'est ce qui fait le charme et tout l'intérêt de ce livre. Je trouve en outre que son projet est d'une parfaite cohérence conceptuelle et formelle.
Le dénouement est assez inattendu, le suspens est haletant.
A la fin je regretterais presque que tout s'explique et que tout s'emboîte parfaitement, tout nous est expliqué. Finalement le dénouement vient un peu balayer toute l'horreur perverse décrite tout au long du roman. On est rassuré... Mais moi, je n'aime pas être rassuré... Je préfère nettement quand les choses restent en l'état, c'est beaucoup plus impressionnant ainsi !
Néanmoins j'ai trouvé ce roman d'une grande maîtrise et d'une grande originalité et j'ai pris un plaisir immense à le lire.
Je vous le recommande vivement !
Invité- Invité
Re: [Jonquet, Thierry] Mygale
Mon avis : Tout d'abord j'ai adoré. Ce livre est en parfaite adéquation avec son titre, c'est l'histoire d'une vengeance diabolique et l'auteur tel une mygale tisse une immense toile d'araignée la même que son personnage principal.
L'intrigue se déroule tout doucement et les indices nous sont donnés au compte goutte, les éléments se mettent en place pour une fin des plus horribles et assez inimaginable quoique j'ai saisi certaines ambiguités au départ.
Pour ceux qui l'ont lu certains détails post opératoires m'ont un peu écoeuré.
Les soixante premières pages m'ont un peu dérouté car trois histoires se mélangent mais elle finiront par se regrouper pour donner une fin décapante.
Richard Lagargue est un homme brillant, qui excelle dans son métier de chirurgien esthétique mais il reste très affecté par le viol de sa fille Viviane ce qui fait de lui aussi un homme diabolique. Il exhibe sa femme Eve comme un trophée mais on sent que leur relation est malsaine.
En parallèle Vincent disparaît en forêt au guidon de sa moto aprés une course poursuite folle avec un voiture quand à son meilleur ami Alex , il se planque dans une maison de campagne après avoir abattu un flic lors d'un braquage.
En dire plus serait dévoiler le livre .... et ce serait dommage pour les prochains lecteurs.
C'était le premier livre que je lisais de Thierry Jonquet et sûrement pas le dernier. J'ai dans ma PAL "Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte" mais j'aimerai bien découvrir "Les orpailleurs" et "Moloch"
Du trés bon 10/10
L'intrigue se déroule tout doucement et les indices nous sont donnés au compte goutte, les éléments se mettent en place pour une fin des plus horribles et assez inimaginable quoique j'ai saisi certaines ambiguités au départ.
Pour ceux qui l'ont lu certains détails post opératoires m'ont un peu écoeuré.
Les soixante premières pages m'ont un peu dérouté car trois histoires se mélangent mais elle finiront par se regrouper pour donner une fin décapante.
Richard Lagargue est un homme brillant, qui excelle dans son métier de chirurgien esthétique mais il reste très affecté par le viol de sa fille Viviane ce qui fait de lui aussi un homme diabolique. Il exhibe sa femme Eve comme un trophée mais on sent que leur relation est malsaine.
En parallèle Vincent disparaît en forêt au guidon de sa moto aprés une course poursuite folle avec un voiture quand à son meilleur ami Alex , il se planque dans une maison de campagne après avoir abattu un flic lors d'un braquage.
En dire plus serait dévoiler le livre .... et ce serait dommage pour les prochains lecteurs.
C'était le premier livre que je lisais de Thierry Jonquet et sûrement pas le dernier. J'ai dans ma PAL "Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte" mais j'aimerai bien découvrir "Les orpailleurs" et "Moloch"
Du trés bon 10/10
Invité- Invité
Re: [Jonquet, Thierry] Mygale
ce livre me fait vraiment de l'oeil... incroyable ce qu'il me tente. C'était déjà le cas avant vos critiques, alors je vous raconte pas maintenant...
Nephtys- Grand expert du forum
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Genre littéraire préféré : Tout ce qui me tombe sous la main (sauf politique)
Date d'inscription : 08/08/2009
Re: [Jonquet, Thierry] Mygale
Tu me donnes très envie de le lire Ansault...je le note dans ma liste à lire
Thot- Admin
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Age : 44
Localisation : Suisse
Genre littéraire préféré : Je lis de tout, mais j'aime moins la science-fiction.
Date d'inscription : 02/06/2008
Re: [Jonquet, Thierry] Mygale
Guidé par les dernières critiques de cet ouvrage, je l'ai pris à la Médiathèque et viens de le finir.
Ce fut un régal de Série Noire, l'intrigue se tient quasiment de bout en bout, la chute en est assez surprenante. Comment ne pas être sensible à ce chirurgien plastique dont la vie de sa fille a été bouleversée un soir de fête au village et de mariage pour lui et qui va monter un plan machiavélique pour assouvir sa vengeance et de quelle manière et avec quel brio dans l'horreur.
Remarquable aussi la coïncidence qui va amener un des agresseurs de sa fille à revenir sans le savoir vers lui, de nombreux rebondissements entrainent le lecteur à aller au bout du livre d'une traite.
Âmes sensibles s'abstenir néanmoins devant certaines séquences de torture et de détails plutôt crus des "miracles" de la chirurgie plastique. Un vrai coup de coeur.
Ce fut un régal de Série Noire, l'intrigue se tient quasiment de bout en bout, la chute en est assez surprenante. Comment ne pas être sensible à ce chirurgien plastique dont la vie de sa fille a été bouleversée un soir de fête au village et de mariage pour lui et qui va monter un plan machiavélique pour assouvir sa vengeance et de quelle manière et avec quel brio dans l'horreur.
Remarquable aussi la coïncidence qui va amener un des agresseurs de sa fille à revenir sans le savoir vers lui, de nombreux rebondissements entrainent le lecteur à aller au bout du livre d'une traite.
Âmes sensibles s'abstenir néanmoins devant certaines séquences de torture et de détails plutôt crus des "miracles" de la chirurgie plastique. Un vrai coup de coeur.
Re: [Jonquet, Thierry] Mygale
Trois vies en parallèle, trois personnes prises en otage…voir même une quatrième
Ce roman au titre porteur et intriguant Mygale nous emmène dans les tréfonds de la vie d’otages : otage de ses propres erreurs, otage d’un homme haineux, otage d’un homme muet.
Il s’agit ici pour moi d’un réel coup de cœur, un livre que je n’aurais pourtant pas forcément ouvert sans la complicité et l’entrain de ma bibliothécaire préférée. Dès lors il m’est difficile d’être objective et de ne pas en dire trop puisque trop en dire nuirait à la progression de l’histoire. Sur le forum il y avait des avis sur ce livre, je ne les ai délibérément pas lus afin de ne pas influencer mon avis, et j’avoue avoir été très surprise par l’issue puisque tout s’imbrique petit à petit. La cruauté de Lafargues m’a révolté jusqu’à ce que je comprenne ce qui l’avait amené à de tels actes et ai alors eu tout le loisir de réfléchir aux limites qu’on se créer, qu’on se donne ou que la norme nous dicte. Jusqu’où seriez-vous prêt à aller par amour ?
Le thème servi idéalement par une écriture simple et sans fioritures. L’auteur que j’ai découvert grâce à cette lecture a su décrire chaque scène avec une grande précision que le lecteur se sent de suite investi dans l’histoire.
Que puis je ajouter à part que je vous le conseille vivement ?
Ce roman au titre porteur et intriguant Mygale nous emmène dans les tréfonds de la vie d’otages : otage de ses propres erreurs, otage d’un homme haineux, otage d’un homme muet.
Il s’agit ici pour moi d’un réel coup de cœur, un livre que je n’aurais pourtant pas forcément ouvert sans la complicité et l’entrain de ma bibliothécaire préférée. Dès lors il m’est difficile d’être objective et de ne pas en dire trop puisque trop en dire nuirait à la progression de l’histoire. Sur le forum il y avait des avis sur ce livre, je ne les ai délibérément pas lus afin de ne pas influencer mon avis, et j’avoue avoir été très surprise par l’issue puisque tout s’imbrique petit à petit. La cruauté de Lafargues m’a révolté jusqu’à ce que je comprenne ce qui l’avait amené à de tels actes et ai alors eu tout le loisir de réfléchir aux limites qu’on se créer, qu’on se donne ou que la norme nous dicte. Jusqu’où seriez-vous prêt à aller par amour ?
Le thème servi idéalement par une écriture simple et sans fioritures. L’auteur que j’ai découvert grâce à cette lecture a su décrire chaque scène avec une grande précision que le lecteur se sent de suite investi dans l’histoire.
Que puis je ajouter à part que je vous le conseille vivement ?
Invité- Invité
Re: [Jonquet, Thierry] Mygale
Vous me donnez très envie ... Je vous déteste de tant me tenter!!
Ansault ta critique est très agréable à lire .
Ansault ta critique est très agréable à lire .
Sara2a- Grand sage du forum
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Age : 54
Localisation : Porto-Vecchio
Genre littéraire préféré : Thrillers, fantastiques et un peu de tout ce qui peut me tomber sous les yeux .
Date d'inscription : 24/01/2010
Re: [Jonquet, Thierry] Mygale
je me suis laissée emporté par ce livre que j'ai lu en moins de 2 heures, au départ un peu deconcerté par trois histoires en parallèle qui font petit à petit ne faire qu'une seule histoire des plus noires, machiaveliques , captivantes et traumatisantes, que je suis pas près d'oublier
Re: [Jonquet, Thierry] Mygale
Petite précision: j'ai lu ce livre en audible et je dois vraiment dire que j'ai été totalement happée par l'histoire au point d'avoir envie de reprendre au plus vite la voiture
Invité- Invité
Re: [Jonquet, Thierry] Mygale
Sara2a a écrit:Vous me donnez très envie ... Je vous déteste de tant me tenter!!
Ansault ta critique est très agréable à lire .
La tentation n'est pas un péché
Invité- Invité
Re: [Jonquet, Thierry] Mygale
Merci Sara.Sara2a a écrit:Vous me donnez très envie ... Je vous déteste de tant me tenter!!
Ansault ta critique est très agréable à lire .
De m'en rappeler me donne très envie d'en lire un autre de lui.
Invité- Invité
Re: [Jonquet, Thierry] Mygale
Je viens de découvrir T.Jonquet. Parmi les 4 livres que j'ai lu de cet auteur et que j'ai apprécié, Mygale fait partit de mon coup de coeur de ce mois-ci.
marine- Membre connaisseur
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Nombre de messages : 267
Age : 65
Localisation : Alsace
Emploi/loisirs : lire, lire et toujours lire.
Date d'inscription : 27/01/2010
Re: [Jonquet, Thierry] Mygale
Apparemment, le dernier film de Pedro Almodovar, La piel que habito, serait adapté de ce livre. Est-ce que l'un d'entre vous l'a vu?
Invité- Invité
Re: [Jonquet, Thierry] Mygale
Mon avis
J'avais envie de lire ce roman depuis pas mal de temps, et l'adaptation au cinéma par Pedro Almodovar n'a fait qu'accentuer ce désir.
La 4ème de couverture m'a intrigué. J'avais envie de découvrir ce couple et, surtout, connaître les raisons de cette attirance et cette répugnance qui semblaient les lier. J'ai été très surprise par les deux autres histoires qu'on suit en parallèle et cela n'a fait que souligner mon intérêt et mes interrogations vis à vis de ce récit. Même si l'intrigue se dévoile assez rapidement, il faudra attendre les dernières pages pour comprendre les raisons de cette folie et de cette vengeance hors norme, abjecte, irréelle....
Avant de découvrir le fin mot de l'histoire, une question traverse régulièrement notre esprit "Est ce que c'est crédible ?"... Oooh que oui ! Ce roman tient la route du début à la fin, il faut avouer que l'auteur maîtrise parfaitement son récit. Il tisse sa toile avec délectation : c'est intense et effrayant.
C'est un livre idéal pour un après-midi pluvieux ou sur un court trajet de train vu son volume. Egalement, idéal entre deux romans.
Je suis vraiment impatiente de voir "La piel que habito" : en effet, je suis très étonné par le choix du réalisateur et j'ai vraiment du mal à imaginer le rendu sur grand écran.
J'avais envie de lire ce roman depuis pas mal de temps, et l'adaptation au cinéma par Pedro Almodovar n'a fait qu'accentuer ce désir.
La 4ème de couverture m'a intrigué. J'avais envie de découvrir ce couple et, surtout, connaître les raisons de cette attirance et cette répugnance qui semblaient les lier. J'ai été très surprise par les deux autres histoires qu'on suit en parallèle et cela n'a fait que souligner mon intérêt et mes interrogations vis à vis de ce récit. Même si l'intrigue se dévoile assez rapidement, il faudra attendre les dernières pages pour comprendre les raisons de cette folie et de cette vengeance hors norme, abjecte, irréelle....
Avant de découvrir le fin mot de l'histoire, une question traverse régulièrement notre esprit "Est ce que c'est crédible ?"... Oooh que oui ! Ce roman tient la route du début à la fin, il faut avouer que l'auteur maîtrise parfaitement son récit. Il tisse sa toile avec délectation : c'est intense et effrayant.
C'est un livre idéal pour un après-midi pluvieux ou sur un court trajet de train vu son volume. Egalement, idéal entre deux romans.
Je suis vraiment impatiente de voir "La piel que habito" : en effet, je suis très étonné par le choix du réalisateur et j'ai vraiment du mal à imaginer le rendu sur grand écran.
Invité- Invité
Re: [Jonquet, Thierry] Mygale
Le style est sans chichi littéraire, direct. On lit le texte rapidement et avec plaisir. J’ai englouti ces 150 pages en une après midi. L’écriture est agréable et à la portée de tous (mais attention pas le sujet !).
Le texte est construit comme un puzzle où les détails s’accumulent pour enfin s’assembler dans un épilogue glaçant. Il s’agit de 3 histoires mêlées dans un même récit. On se doute que ces trois protagonistes sont liés et qu’ils ont quelque chose en commun. Mais de quoi s’agit-il ? Alex et Vincent sont des amis de longue date (on l’apprend très vite), Alex a besoin d’un chirurgien plastique et se tourne vers Richard Lafargue mais quel est le lien entre le couple Richard/Eve et « Mygale »/Vincent ? Pourquoi le récit concernant Vincent est-il en italique ? Cette construction astucieuse donne beaucoup de dynamisme au livre. L’alternance entre les 3 sujets entraine le lecteur jusqu’au dénouement sans aucun temps mort.
Quant au sujet, il s’agit avant tout de mettre en avant les penchants pervers des hommes et leurs cotés les plus sombres (viol, violence, prostitution…). Thierry Jonquet, avec beaucoup de talent, décrit les plans machiavéliques d’une vengeance. « Mygale » est un être mauvais dans les faits mais les causes qui l’ont poussées à cela empêchent le lecteur de le haïr. Chacun des protagonistes n’apparait ni bon ni mauvais, juste habité par ses pulsions malsaines, ce qui met parfois mal à l’aise lors de la lecture.
Difficile de dire pourquoi j’ai aimé sans en dévoiler d’avantage car l’effet du roman tient dans son dénouement. J’en ai déjà beaucoup écrit, alors je n’en dirais pas plus au risque de gâcher votre lecture. Il me tarde maintenant de voir le résultat en film, avec Antonio Banderas en Richard Lafargue, chirurgien terrible !
Le texte est construit comme un puzzle où les détails s’accumulent pour enfin s’assembler dans un épilogue glaçant. Il s’agit de 3 histoires mêlées dans un même récit. On se doute que ces trois protagonistes sont liés et qu’ils ont quelque chose en commun. Mais de quoi s’agit-il ? Alex et Vincent sont des amis de longue date (on l’apprend très vite), Alex a besoin d’un chirurgien plastique et se tourne vers Richard Lafargue mais quel est le lien entre le couple Richard/Eve et « Mygale »/Vincent ? Pourquoi le récit concernant Vincent est-il en italique ? Cette construction astucieuse donne beaucoup de dynamisme au livre. L’alternance entre les 3 sujets entraine le lecteur jusqu’au dénouement sans aucun temps mort.
Quant au sujet, il s’agit avant tout de mettre en avant les penchants pervers des hommes et leurs cotés les plus sombres (viol, violence, prostitution…). Thierry Jonquet, avec beaucoup de talent, décrit les plans machiavéliques d’une vengeance. « Mygale » est un être mauvais dans les faits mais les causes qui l’ont poussées à cela empêchent le lecteur de le haïr. Chacun des protagonistes n’apparait ni bon ni mauvais, juste habité par ses pulsions malsaines, ce qui met parfois mal à l’aise lors de la lecture.
Difficile de dire pourquoi j’ai aimé sans en dévoiler d’avantage car l’effet du roman tient dans son dénouement. J’en ai déjà beaucoup écrit, alors je n’en dirais pas plus au risque de gâcher votre lecture. Il me tarde maintenant de voir le résultat en film, avec Antonio Banderas en Richard Lafargue, chirurgien terrible !
Invité- Invité
Re: [Jonquet, Thierry] Mygale
Thierry Jonquet est diabolique, machiavélique et extrèmement percutant ....
Jonglant allégrement avec une narration, externe, interne ou omminisciente il ballade allégrement le lecteur dans une histoire "terrifiante". L'écriture est aiguisée comme un "scalpel", sans fioriture ou détails secondaires.
L'intrigue se suffit à elle même et l'auteur ne prend pas la peine de creuser ses personnages, tout est dans la sophistication de la toile qu'il tisse. Il laisse le lecteur spectateur candide se forger des thérories plus acadabrantes les unes que les autres pour nous assener une fin spectaculaire.
J'ai adoré c'est même un coup de coeur, malgré la frustration d'un moment de lecture un peu trop court à mon goût.
Je ne suis pas étonnée que Monsieur Almodovar en ait fait une adaptation , il aime les sujets "tordus" et pour le coup Mygale est un véritable petit bijoux "hideux" et terrifiant mais totalement "subjugant". Le titre du film "La piel que habito"est bien choisi et j'ai hâte de voir ce roman porté sur grand écran.
Jonglant allégrement avec une narration, externe, interne ou omminisciente il ballade allégrement le lecteur dans une histoire "terrifiante". L'écriture est aiguisée comme un "scalpel", sans fioriture ou détails secondaires.
L'intrigue se suffit à elle même et l'auteur ne prend pas la peine de creuser ses personnages, tout est dans la sophistication de la toile qu'il tisse. Il laisse le lecteur spectateur candide se forger des thérories plus acadabrantes les unes que les autres pour nous assener une fin spectaculaire.
J'ai adoré c'est même un coup de coeur, malgré la frustration d'un moment de lecture un peu trop court à mon goût.
Je ne suis pas étonnée que Monsieur Almodovar en ait fait une adaptation , il aime les sujets "tordus" et pour le coup Mygale est un véritable petit bijoux "hideux" et terrifiant mais totalement "subjugant". Le titre du film "La piel que habito"est bien choisi et j'ai hâte de voir ce roman porté sur grand écran.
Dernière édition par Sara2a le Jeu 22 Mar 2012 - 20:06, édité 1 fois
Sara2a- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 3030
Age : 54
Localisation : Porto-Vecchio
Genre littéraire préféré : Thrillers, fantastiques et un peu de tout ce qui peut me tomber sous les yeux .
Date d'inscription : 24/01/2010
Re: [Jonquet, Thierry] Mygale
binou a écrit:je suis vraiment tentée, je le note
oui vas y sans hésiter, il est super !
Invité- Invité
Re: [Jonquet, Thierry] Mygale
stephanie-plaisir de lire a écrit:binou a écrit:je suis vraiment tentée, je le note
oui vas y sans hésiter, il est super !
je plussoie
_________________
Lectures en cours :
Elise ou la vraie vie de Claire Etcherelli
Pourquoi le saut des baleines de Nicolas Cavaillés
Un loup quelque part d'Amélie Cordonnier.
La pensée du moment :
"Les Hommes sont malheureux parce qu'ils ne réalisent pas les rêves qu'ils ont" Jacques Brel.
Re: [Jonquet, Thierry] Mygale
Malgrès toutes ces bonnes critiques je ne pense pas le lire.
Invité- Invité
Re: [Jonquet, Thierry] Mygale
Je viens de le finir. J'en suis encore toute secouée. Quelle histoire! Je ne veux pas en dire plus pour ceux qui ne l'ont pas encore lu, mais il est vraiment bluffant!
Invité- Invité
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