[Reza,Yasmina] Art
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"Art" est...
[Reza,Yasmina] Art
ART
Auteur : Yasmina Reza
Editions : Hatier
Genre : Théâtre
4ième de couverture
Marc est invité par son ami Serge à venir voir sa nouvelle acquisition : un tableau blanc avec de fins liserés blancs transversaux. Une toile d'environ un mètre soixante sur un mètre vingt peinte en blanc que Serge vient d'acheter 200 000 francs. Atterré par cet achat, Marc s'interroge et va trouver Yvan, leur ami commun, pour lui faire part de son incompréhension à propos de ce geste. Entre les trois amis s'en
gage alors une discussion qui ira bien au-delà de la seule question de l'art contemporain...
Mon avis
Avec "Art" Yasmina Reza nous propose de réflechir sur l'utilité de l'art, son but.
Il est question d'amitié, même si celle-ci dégénère quelque peu à cause d'opinions contraires sur un tableau.
Et on se délecte des arguments de chacun, de leurs opinions. Je me suis dit qu'au final, aucun des personnages n'avait vraiment tort!
Yasmina Reza m'a transporté dans ce monde artistique, non sans humour, où la question que l'on se pose est : lorsqu'on aime un tableau, celui-ci peut-il être considérer pour autant comme artistique?
Auteur : Yasmina Reza
Editions : Hatier
Genre : Théâtre
4ième de couverture
Marc est invité par son ami Serge à venir voir sa nouvelle acquisition : un tableau blanc avec de fins liserés blancs transversaux. Une toile d'environ un mètre soixante sur un mètre vingt peinte en blanc que Serge vient d'acheter 200 000 francs. Atterré par cet achat, Marc s'interroge et va trouver Yvan, leur ami commun, pour lui faire part de son incompréhension à propos de ce geste. Entre les trois amis s'en
gage alors une discussion qui ira bien au-delà de la seule question de l'art contemporain...
Mon avis
Avec "Art" Yasmina Reza nous propose de réflechir sur l'utilité de l'art, son but.
Il est question d'amitié, même si celle-ci dégénère quelque peu à cause d'opinions contraires sur un tableau.
Et on se délecte des arguments de chacun, de leurs opinions. Je me suis dit qu'au final, aucun des personnages n'avait vraiment tort!
Yasmina Reza m'a transporté dans ce monde artistique, non sans humour, où la question que l'on se pose est : lorsqu'on aime un tableau, celui-ci peut-il être considérer pour autant comme artistique?
Dernière édition par Iani le Mer 27 Jan 2010 - 20:41, édité 1 fois (Raison : Correction du titre)
Invité- Invité
Re: [Reza,Yasmina] Art
C'est de loin ce qu'elle a fait de mieux. Le reste, pour ma part, est insignifiant. Entre autres L'aube le soir ou la nuit, qui retrace le parcours de Sarkozy dans sa campagne de 2007 ; pourquoi s'est-elle engouffrée là-dedans ? A moins d'imaginer qu'elle ait eu une aventure avec notre Napoléon III du XXIème siècle, et que ce livre soit une sorte de cadeau, on voit mal ce qui l'aurait poussée à commettre ce truc.
Enfin, ne soyons pas trop dur, Reza est jeune. Elle a encore des choses à dire. Pourtant, j'ai comme l'impression qu'elle court après cette pièce qui l'a propulsée au devant de la scène parisienne, se payant même le luxe d'être applaudie et couronnée outre-atlantique - excusez du peu !
Succès ou pas, belle pièce, y'a pas à dire.
Drôle et juste.
Le trio Luchini, Arditti et le regretté Vaneck, l'ont d'ailleurs servie à merveille.
Enfin, ne soyons pas trop dur, Reza est jeune. Elle a encore des choses à dire. Pourtant, j'ai comme l'impression qu'elle court après cette pièce qui l'a propulsée au devant de la scène parisienne, se payant même le luxe d'être applaudie et couronnée outre-atlantique - excusez du peu !
Succès ou pas, belle pièce, y'a pas à dire.
Drôle et juste.
Le trio Luchini, Arditti et le regretté Vaneck, l'ont d'ailleurs servie à merveille.
Invité- Invité
Re: [Reza,Yasmina] Art
Ah Art! Ca a été l'une des grandes révélations de mon adolescence, et je crois qu'à ce jour j'en connais encore des passages par coeur. C'est si drôle et tellement bien écrit.
C'est une pièce qui parle d'amitié avant tout. Pourquoi cet homme-ci est-il mon ami ? Est-ce ce que je vois en lui qui m'attire, ou n'est-ce pas plutôt ce que lui voit en moi ? Est-ce que je l'aime pour ce qu'il est, ou bien pour ce que je suis lorsque je me trouve en sa compagnie ? Et si son regard sur moi change, notre amitié est-elle condamnée?
Une pièce sur l'amitié et sur l'égocentrisme aussi... ou bien est-ce moi qui n'y ai vu que ce qui me renvoie à mes propres interrogations? C'est possible aussi.
Quoi qu'il en soit, un grand coup de coeur ; merci Antbiok d'avoir fait ressurgir le sujet et ainsi de me l'avoir rappelé.
C'est une pièce qui parle d'amitié avant tout. Pourquoi cet homme-ci est-il mon ami ? Est-ce ce que je vois en lui qui m'attire, ou n'est-ce pas plutôt ce que lui voit en moi ? Est-ce que je l'aime pour ce qu'il est, ou bien pour ce que je suis lorsque je me trouve en sa compagnie ? Et si son regard sur moi change, notre amitié est-elle condamnée?
Une pièce sur l'amitié et sur l'égocentrisme aussi... ou bien est-ce moi qui n'y ai vu que ce qui me renvoie à mes propres interrogations? C'est possible aussi.
Quoi qu'il en soit, un grand coup de coeur ; merci Antbiok d'avoir fait ressurgir le sujet et ainsi de me l'avoir rappelé.
Dernière édition par Octavia le Lun 11 Juil 2011 - 22:22, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Reza,Yasmina] Art
J'ai pris cette courte pièce sur ma PàL pour changer un peu, et je l'ai lue en une soirée. Ce sont 81 pages, d'une pièce de facture moderne, découpée en plusieurs tableaux, dont l'unité est marquée justement par trois tableaux qui définissent le rapport à l'art de chacun des trois amis.
L'élément déclencheur est l'achat par Serge (très cher) d'un tableau… blanc. Les regards portés sur ce tableau sont différents, et varient parfois en fonction des témoins et des alliances qui se forment entre les amis. Pour son propriétaire, on y voit des couleurs, des lisérés, pour l'autre ami, Yvan, il est émouvant, mais pour le troisième, Marc, c'est purement une folie.
Ce tableau, qui se promène de pièce en pièce chez Serge, est le point de départ d'une redistribution des cartes dans l'amitié à trois de ces vieux amis ; il cristallise à ce point les relations duelles entre les amis, surtout Serge et Marc, déçus de l'évolution l'un de l'autre, que ces presque ennemis en viennent aux pires extrémités, et se lâchent des vérités fort désagréables. C'est presque un triangle amoureux, en somme : Yvan, qui va se marier, et qui a un caractère fort sensible, se retrouve pris entre deux feux, et essaie de composer stoïquement avec la susceptibilité des deux.
Le dialogue, comme toujours au théâtre, fait l'action : on y brasse des représentations sociales (la culture est un enjeu de statut social), des considérations sur l'art contemporain, la compréhension qu'on peut en avoir ou non, la nostalgie des classiques contre la modernité, on s'aventure sur le terrain du mariage, des relations familiales (de l'art de composer un plan de table avec belle-mère aimée ou haïe, et mère abandonnée…). Les individualités y sont souvent exacerbées, voire franchement égoïstes et nombrilistes.
Mon avis : c'est un bon texte, qui l'air de rien aborde des sujets intéressants et sensibles, et peut faire réfléchir. Toutefois, ma lecture a pâti d'être venue après Le Dieu du carnage, que j'avais adoré (avec le film de Polanski) - notamment je m'attendais vraiment à rire davantage, et finalement, je suis restée sur ma faim. C'est émouvant, parfois grinçant, mais je n'ai pas été très sensible à cette forme d'humour - s'il y en avait. Alors bien sûr, j'imagine que la pièce jouée, dans la distribution connue, doit être beaucoup plus satisfaisante.
Je mettrais 3,5/5, j'ai vraiment apprécié sans plus… La résolution de la querelle rattrape tout de même cette impression, j'ai bien aimé la trouvaille.
L'élément déclencheur est l'achat par Serge (très cher) d'un tableau… blanc. Les regards portés sur ce tableau sont différents, et varient parfois en fonction des témoins et des alliances qui se forment entre les amis. Pour son propriétaire, on y voit des couleurs, des lisérés, pour l'autre ami, Yvan, il est émouvant, mais pour le troisième, Marc, c'est purement une folie.
Ce tableau, qui se promène de pièce en pièce chez Serge, est le point de départ d'une redistribution des cartes dans l'amitié à trois de ces vieux amis ; il cristallise à ce point les relations duelles entre les amis, surtout Serge et Marc, déçus de l'évolution l'un de l'autre, que ces presque ennemis en viennent aux pires extrémités, et se lâchent des vérités fort désagréables. C'est presque un triangle amoureux, en somme : Yvan, qui va se marier, et qui a un caractère fort sensible, se retrouve pris entre deux feux, et essaie de composer stoïquement avec la susceptibilité des deux.
Le dialogue, comme toujours au théâtre, fait l'action : on y brasse des représentations sociales (la culture est un enjeu de statut social), des considérations sur l'art contemporain, la compréhension qu'on peut en avoir ou non, la nostalgie des classiques contre la modernité, on s'aventure sur le terrain du mariage, des relations familiales (de l'art de composer un plan de table avec belle-mère aimée ou haïe, et mère abandonnée…). Les individualités y sont souvent exacerbées, voire franchement égoïstes et nombrilistes.
Mon avis : c'est un bon texte, qui l'air de rien aborde des sujets intéressants et sensibles, et peut faire réfléchir. Toutefois, ma lecture a pâti d'être venue après Le Dieu du carnage, que j'avais adoré (avec le film de Polanski) - notamment je m'attendais vraiment à rire davantage, et finalement, je suis restée sur ma faim. C'est émouvant, parfois grinçant, mais je n'ai pas été très sensible à cette forme d'humour - s'il y en avait. Alors bien sûr, j'imagine que la pièce jouée, dans la distribution connue, doit être beaucoup plus satisfaisante.
Je mettrais 3,5/5, j'ai vraiment apprécié sans plus… La résolution de la querelle rattrape tout de même cette impression, j'ai bien aimé la trouvaille.
- devrait rester caché si on n'a pas encore lu la pièce:
- L'idée des feutres est assez saisissante et folle, ça fonctionne bien, et produit un effet de choc, avant la fin, qui pour le coup en devient mignonne. C'est même touchant de voir ensuite la belle interprétation que fait Marc du tableau à la fin : on le dirait converti à la magie du blanc.
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