[McCarthy, Cormac] La route
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Votre avis sur "La route" de Cormac McCARTHY
Re: [McCarthy, Cormac] La route
Bonjour,
Je ne savais pas que le film "The Road" était inspiré d'un roman, comme quoi on en apprend tous les jours sur ce forum . En ce qui concerne le film, je le recommande sincèrement car l'un de mes coups de coeur 2010.
Certains ont eu l'occasion de le voir pour faire une petite comparaison par rapport au bouquin?
Je vais inscrire ce roman à ma PAL pour voir ce qu'il en est même si en lisant vos critique, j'appréhende un peu le style de l'auteur.
Je ne savais pas que le film "The Road" était inspiré d'un roman, comme quoi on en apprend tous les jours sur ce forum . En ce qui concerne le film, je le recommande sincèrement car l'un de mes coups de coeur 2010.
Certains ont eu l'occasion de le voir pour faire une petite comparaison par rapport au bouquin?
Je vais inscrire ce roman à ma PAL pour voir ce qu'il en est même si en lisant vos critique, j'appréhende un peu le style de l'auteur.
Invité- Invité
Re: [McCarthy, Cormac] La route
J'ai regardé les premières minutes du film et je trouve que le livre est bien moins pesant.
Invité- Invité
Re: [McCarthy, Cormac] La route
Après avoir dépassé le choc de la découverte de cet univers apocalyptique, j'ai suivi avec interêt cette aventure. J'ai trouvé que l'auteur nous questionnait sur notre humanité. Qu'est-ce que c'est qu'être un homme ? Que se passe t-il quand on ne peut plus rien transmettre à la génération suivante ? Quel est notre place, notre rôle d'être humain ? J'ai apprécié que les réponses ne soient qu'évoquées. Ce n'est pas un livre moralisateur mais un récit qui nous met, nous aussi, sur la route.
Invité- Invité
Re: [McCarthy, Cormac] La route
J'ai adoré ce livre,c'est de mes livres préférés à mettre sur sa PAL en priorité.Je conseillerai aussi le film;et un autre roman du même auteur "No country for a old men".Voici ma critique:
Si je vous disais de faire vos valises,de partir sans regarder derrière vous;en oubliant qui vous étiez encore hier,en oubliant ce que vous laissez derrière vous:souvenirs,photos,boulot,amis,maisons,comment réagiriez vous?De ne jamais dormir au même endroit chaque soir,d’avoir le mort qui colle à vos trousses où que vous soyez et de ressentir la peur à chaque seconde,la peur de faire une mauvaise rencontre,la peur de ne plus avoir à manger,la peur de voir votre enfant mourir.Que feriez vous?Continuerez vous malgré tout?
C’est bien ce que nous livre ici Cormac Mccarthy avec la Route,l’apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres. On ne sait rien des causes de ce cataclysme. Un père et son jeune fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d’objets hétéroclites et de vieilles couvertures. Ils sont sur leurs gardes car le danger peut surgir à tout moment. Ils affrontent la pluie, la neige, le froid. Il ne reste des hommes que les cadavres ou des silhouettes implorantes proches de leur dernier souffle. Le père et le fils ont peur, mais marchent vers la mer.Quatre mots définissent ce chef d’œuvre:Bouleversant, cruel,terrible et chef d’oeuvre.Cormac Mccarthy se dépasse une fois de plus et reprend un de ses thèmes favoris la violence,la violence de l’homme à la fois capable du meilleur et du pire.Dans ce livre,il nous dépeint un monde où la nourriture,l’espoir,l’entraide se font rares,un monde sombre.Il révèle une fois de plus ce qu’il y a de plus bestial en l’homme,ses plus bas instincts.Dur à lire car ce n’est pas un livre ordinaire,chaque page tournée est un pas dans la misère et on se dit en tant que lecteur qu’il n’y aura pas pire mais si.Mais dans au delà de cette inhumanité,deux personnes détonnent,le père et le fils.Ce père qui n’a pu se résoudre à tuer son fils et qui veut non qui espère un salut qui ne vient pas.Ce fils qui fait preuve d’une maturité et d’une sensibilité extraordinaire face à un monde de fou.Et cette question incessante qui trotte dans la tête du petit garçon « dis papa on va mourir?C’est ça on va mourir dis? »ou encore lorsqu’il demande à son père quelle est la chose la plus courageuse qu’il est fait jusqu’ici et son père qui lui répond: »Me lever ce matin ».
Avec « Non,ce pays n’est pas pour le vieil homme »,Cormac Mccarthy exploitait déjà le thème du mal mais avec la route,l’auteur se surpasse et arrive une fois de plus à nous plonger dans l’horreur,dans un avenir sombre et pessimiste pas si loin de la vérité.
Si je vous disais de faire vos valises,de partir sans regarder derrière vous;en oubliant qui vous étiez encore hier,en oubliant ce que vous laissez derrière vous:souvenirs,photos,boulot,amis,maisons,comment réagiriez vous?De ne jamais dormir au même endroit chaque soir,d’avoir le mort qui colle à vos trousses où que vous soyez et de ressentir la peur à chaque seconde,la peur de faire une mauvaise rencontre,la peur de ne plus avoir à manger,la peur de voir votre enfant mourir.Que feriez vous?Continuerez vous malgré tout?
C’est bien ce que nous livre ici Cormac Mccarthy avec la Route,l’apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres. On ne sait rien des causes de ce cataclysme. Un père et son jeune fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d’objets hétéroclites et de vieilles couvertures. Ils sont sur leurs gardes car le danger peut surgir à tout moment. Ils affrontent la pluie, la neige, le froid. Il ne reste des hommes que les cadavres ou des silhouettes implorantes proches de leur dernier souffle. Le père et le fils ont peur, mais marchent vers la mer.Quatre mots définissent ce chef d’œuvre:Bouleversant, cruel,terrible et chef d’oeuvre.Cormac Mccarthy se dépasse une fois de plus et reprend un de ses thèmes favoris la violence,la violence de l’homme à la fois capable du meilleur et du pire.Dans ce livre,il nous dépeint un monde où la nourriture,l’espoir,l’entraide se font rares,un monde sombre.Il révèle une fois de plus ce qu’il y a de plus bestial en l’homme,ses plus bas instincts.Dur à lire car ce n’est pas un livre ordinaire,chaque page tournée est un pas dans la misère et on se dit en tant que lecteur qu’il n’y aura pas pire mais si.Mais dans au delà de cette inhumanité,deux personnes détonnent,le père et le fils.Ce père qui n’a pu se résoudre à tuer son fils et qui veut non qui espère un salut qui ne vient pas.Ce fils qui fait preuve d’une maturité et d’une sensibilité extraordinaire face à un monde de fou.Et cette question incessante qui trotte dans la tête du petit garçon « dis papa on va mourir?C’est ça on va mourir dis? »ou encore lorsqu’il demande à son père quelle est la chose la plus courageuse qu’il est fait jusqu’ici et son père qui lui répond: »Me lever ce matin ».
Avec « Non,ce pays n’est pas pour le vieil homme »,Cormac Mccarthy exploitait déjà le thème du mal mais avec la route,l’auteur se surpasse et arrive une fois de plus à nous plonger dans l’horreur,dans un avenir sombre et pessimiste pas si loin de la vérité.
Invité- Invité
Re: [McCarthy, Cormac] La route
Je vais rajouter mon avis, même s'il risque d'être proche de ceux déjà énoncés.
Comme écrit précédemment, le style de l'auteur ne peut pas laisser indifférent. Cependant, j'ai eu du mal à apprécier cette écriture rugueuse, qui semble avoir été choisie délibérément pour appuyer le sentiment d'angoisse, prédominant dans cet ouvrage.
Au milieu de ce monde en ruines, en plein chaos, survivent un père et son fils dont nous suivons la progression vers le sud. Et malgré une ambiance pesante, dans laquelle l'auteur réussit parfaitement à nous plonger, ce livre ne me laissera pas un souvenir impérissable.
En effet, l'histoire m'a paru trop linéaire et l'écriture est restée pour moi troublante, voire même dérangeante parfois.
Malgré une histoire qui m'a paru quelque peu "bancale", la profondeur de la description de l'environnement et du désespoir des personnages au milieu de cet univers dévasté font de cet ouvrage un OVNI littéraire.
Comme écrit précédemment, le style de l'auteur ne peut pas laisser indifférent. Cependant, j'ai eu du mal à apprécier cette écriture rugueuse, qui semble avoir été choisie délibérément pour appuyer le sentiment d'angoisse, prédominant dans cet ouvrage.
Au milieu de ce monde en ruines, en plein chaos, survivent un père et son fils dont nous suivons la progression vers le sud. Et malgré une ambiance pesante, dans laquelle l'auteur réussit parfaitement à nous plonger, ce livre ne me laissera pas un souvenir impérissable.
En effet, l'histoire m'a paru trop linéaire et l'écriture est restée pour moi troublante, voire même dérangeante parfois.
Malgré une histoire qui m'a paru quelque peu "bancale", la profondeur de la description de l'environnement et du désespoir des personnages au milieu de cet univers dévasté font de cet ouvrage un OVNI littéraire.
Jp- Apprenti
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Date d'inscription : 01/08/2010
Re: [McCarthy, Cormac] La route
✭✭✭ Aïe, en réservant ce livre à la bibliothèque, je n’avais pas fait attention au fait que ce livre avait reçu le prix Pulitzer. Moi qui fuis les lectures de “Prix”...
Un résumé alléchant et post-apocalyptique.
Mais un style bref et concis qui ne m’a pas convenu, qui ne m’a pas apporté une once d’émotion par rapport aux personnages principaux.
J’ai bien aimé le fond de l’histoire, mais me suis ennuyée avec cette lecture.✭✭✭
Note : 1/3
Re: [McCarthy, Cormac] La route
Longtemps vu dans les rayons, je me suis un jour lancée et me suis plongée dans ce roman si particulier...
Que dire, un livre magnifique tant sur le fond que sur la forme. Loin d'être un roman fleuve, « La Route » se veut précis et incisif. L'auteur ne laisse rien au hasard dans ce récit post-apocalyptique. Il dépeint l'errance d'un père et de son fils dans un monde où survivre est un combat de tous les jours. Leur route est longue, et l'on comprend petit à petit qu'ils avancent à l'aveugle, rien ne promet qu'ils seront un jour en sécurité.
La pudeur des sentiments de ce père qui ferait n'importe quoi pour que son fils soit un jour à l'abri rend la lecture intimiste et j'ai eu l'impression de ressentir les émotions de cet homme alors que l'auteur ne laisse pas place aux émotions.
En bref, une lecture passionnante qui permet de réfléchir sur la condition humaine et le besoin d'être sur la bonne "route"...
Que dire, un livre magnifique tant sur le fond que sur la forme. Loin d'être un roman fleuve, « La Route » se veut précis et incisif. L'auteur ne laisse rien au hasard dans ce récit post-apocalyptique. Il dépeint l'errance d'un père et de son fils dans un monde où survivre est un combat de tous les jours. Leur route est longue, et l'on comprend petit à petit qu'ils avancent à l'aveugle, rien ne promet qu'ils seront un jour en sécurité.
La pudeur des sentiments de ce père qui ferait n'importe quoi pour que son fils soit un jour à l'abri rend la lecture intimiste et j'ai eu l'impression de ressentir les émotions de cet homme alors que l'auteur ne laisse pas place aux émotions.
En bref, une lecture passionnante qui permet de réfléchir sur la condition humaine et le besoin d'être sur la bonne "route"...
Invité- Invité
Re: [McCarthy, Cormac] La route
J'ai trouvé ce livre très dur, dur dans le sens ou étant mère de deux enfants je ne peux que me mettre à la place de ce papa, et partager ses angoisses et ses peurs. J'ai eu l'occasion aussi de voir le film (après avoir lu le livre comme d'habitude), il est très fidèle au livre, je vous le conseille, mais tout comme le livre il ne faut pas être dans un état d'esprit déprimé. En tout cas moi, c'est ce que j'ai ressenti !
lili78- Grand sage du forum
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Re: [McCarthy, Cormac] La route
J'ai énormément apprécié ce livre! Il est certes très étrange, l'écriture parfois particulière, mais l'histoire vraiment très prenante.
Effectivement, le sujet est très intéressant: comment savoir si on est le dernier sur Terre? Comment imaginer un avenir alors que rien n'est plus? A quoi sert-il de lutter?
Nous suivons un homme et son fils, le petit garçon qui a du mal à imaginer le monde d'avant, lui qui est entouré de cendres, qui ne vit pas dans une maison, qui se bat pour manger...
Nous sentons un père protecteur, qui donnerait sa vie pour sauver son fils, un père qui se demande s'il serait capable de donner la mort à son fils pour lui éviter de souffrir, un homme perdu et soumis à de nombreux doutes...
Il est facile de se plonger dans ce livre, de suivre les inquiètudes, les peurs, les joies de ces deux personnages...
A ne pas louper!
Effectivement, le sujet est très intéressant: comment savoir si on est le dernier sur Terre? Comment imaginer un avenir alors que rien n'est plus? A quoi sert-il de lutter?
Nous suivons un homme et son fils, le petit garçon qui a du mal à imaginer le monde d'avant, lui qui est entouré de cendres, qui ne vit pas dans une maison, qui se bat pour manger...
Nous sentons un père protecteur, qui donnerait sa vie pour sauver son fils, un père qui se demande s'il serait capable de donner la mort à son fils pour lui éviter de souffrir, un homme perdu et soumis à de nombreux doutes...
Il est facile de se plonger dans ce livre, de suivre les inquiètudes, les peurs, les joies de ces deux personnages...
A ne pas louper!
Invité- Invité
Re: [McCarthy, Cormac] La route
je n'ai pas du tout aimé ce livre que j'ai abandonné d'ailleurs. Je n'ai pas aimé le genre d'écriture et je m'y suis ennuyée comme pas possible ! Il sera en tête de liste des livres que j'ai le moins aimé pour cette année 2011
Invité- Invité
Re: [McCarthy, Cormac] La route
Avis et commentaires :
L'onde de choc suscitée par ce livre, en réactions négatives (notamment sur les ondes de France Inter "Le Masque et la Plume) et en réactions dithyrambiques mais aussi la thématique anxiogène qu'il présentait, tout ces éléments me freinaient dans la perspective de cette lecture. J'avoue avoir eu tort d'attendre, ce ne sera surement pas mon livre de référence ni de chevet mais cela reste un libre fort par les messages qu'il délivre.
Oeuvre apocalytique, le mot est faible, dans un pays dévasté par ce que l'on peut imaginer être un automne nucléaire, dans une longue litanie et un long ruban goudronné, seul repère, un homme malade et son fils vont vers le sud, mais sans que jamais l'on sache si vraiment il y a un futur. Errant sans but, le père va tout faire pour protéger son fils et pour cela devoir lutter contre les autres survivants (tombés au niveau zéro de l'humanité) avec hargne et sans espor ni espérance. Aller le plus loin possible, protéger avec toute la violence possible au besoin et surtout survivre jusqu'au lendemain, c'est à dire les seuls besoins vitaux (boire, manger, se réchauffer) dans un monde où il ne reste plus rien (plus de nourriture, plus d'eau, plus de feu ni d'électricité et surtout sans pouvoir rester plus d'une nuit à un même endroit).
Leur quotidien c'est la recherche de maison, de magasins avec des restes de liquide et de nourriture à travers le cambriolage mais aussi d'allumettes, de gaz, d'alcool à bruler, de bougie, éviter les hordes de sauvages armées qui poursuivent les mêmes buts sans respect de loi, si ce n'est celle du plus fort (massacre en série, cannibalisme, des femmes que l'on ensemence pour manger les bébés ...) En gros plus aucun repère, tout le livre, à part une petite période d'aise dans une cache équipée, est noir désespérément noir. Non seulement il leur faut se méfier de tous les êtres rencontrés mais en plus il y a un vrai problème relationnel entre l'homme et l'enfant. L'homme sait que sa fin est proche, il est à l'image du monde qu'il représente, sans humanité, violent à l'extrême et paradoxalement totalement désespéré et développe un sentiment de culpabilité, notamment à l'égard de la mère de l'enfant. L'enfant est sans souvenir, sans repère, sans éducation et encore peu perverti par le monde qui l'entoure, à travers certaines rencontres, il va même se montrer profondément humain en suppliant son père de ne pas aller jusqu'au meurtre ou à l'extrême violence. C'est d'ailleurs là que l'image métaphorique (un leitmotiv dans le discours de l'homme pour pousser l'enfant à vivre et à lui survivre) prend toute sa place, cet enfant est "le porteur de feu", une sorte de nouveau prophète, l'apôtre de la renaissance de l'humain, de l'humanité à renaître.
La fin du livre est inattendue et permet au lecteur de tout envisager.
Style très particulier, pas de prénom, pas de cadre ni de repère géographique, des phrases courtes, souvent répétitives. Difficile parfois d'imaginer que l'humanité puisse aller ainsi vers cette fin, difficle de le lire d'une traite mais on est porté par le sentiment de vouloir connaître la fin, d'accompagner cet enfant prohétique.
L'onde de choc suscitée par ce livre, en réactions négatives (notamment sur les ondes de France Inter "Le Masque et la Plume) et en réactions dithyrambiques mais aussi la thématique anxiogène qu'il présentait, tout ces éléments me freinaient dans la perspective de cette lecture. J'avoue avoir eu tort d'attendre, ce ne sera surement pas mon livre de référence ni de chevet mais cela reste un libre fort par les messages qu'il délivre.
Oeuvre apocalytique, le mot est faible, dans un pays dévasté par ce que l'on peut imaginer être un automne nucléaire, dans une longue litanie et un long ruban goudronné, seul repère, un homme malade et son fils vont vers le sud, mais sans que jamais l'on sache si vraiment il y a un futur. Errant sans but, le père va tout faire pour protéger son fils et pour cela devoir lutter contre les autres survivants (tombés au niveau zéro de l'humanité) avec hargne et sans espor ni espérance. Aller le plus loin possible, protéger avec toute la violence possible au besoin et surtout survivre jusqu'au lendemain, c'est à dire les seuls besoins vitaux (boire, manger, se réchauffer) dans un monde où il ne reste plus rien (plus de nourriture, plus d'eau, plus de feu ni d'électricité et surtout sans pouvoir rester plus d'une nuit à un même endroit).
Leur quotidien c'est la recherche de maison, de magasins avec des restes de liquide et de nourriture à travers le cambriolage mais aussi d'allumettes, de gaz, d'alcool à bruler, de bougie, éviter les hordes de sauvages armées qui poursuivent les mêmes buts sans respect de loi, si ce n'est celle du plus fort (massacre en série, cannibalisme, des femmes que l'on ensemence pour manger les bébés ...) En gros plus aucun repère, tout le livre, à part une petite période d'aise dans une cache équipée, est noir désespérément noir. Non seulement il leur faut se méfier de tous les êtres rencontrés mais en plus il y a un vrai problème relationnel entre l'homme et l'enfant. L'homme sait que sa fin est proche, il est à l'image du monde qu'il représente, sans humanité, violent à l'extrême et paradoxalement totalement désespéré et développe un sentiment de culpabilité, notamment à l'égard de la mère de l'enfant. L'enfant est sans souvenir, sans repère, sans éducation et encore peu perverti par le monde qui l'entoure, à travers certaines rencontres, il va même se montrer profondément humain en suppliant son père de ne pas aller jusqu'au meurtre ou à l'extrême violence. C'est d'ailleurs là que l'image métaphorique (un leitmotiv dans le discours de l'homme pour pousser l'enfant à vivre et à lui survivre) prend toute sa place, cet enfant est "le porteur de feu", une sorte de nouveau prophète, l'apôtre de la renaissance de l'humain, de l'humanité à renaître.
La fin du livre est inattendue et permet au lecteur de tout envisager.
Style très particulier, pas de prénom, pas de cadre ni de repère géographique, des phrases courtes, souvent répétitives. Difficile parfois d'imaginer que l'humanité puisse aller ainsi vers cette fin, difficle de le lire d'une traite mais on est porté par le sentiment de vouloir connaître la fin, d'accompagner cet enfant prohétique.
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Lectures en cours :
Elise ou la vraie vie de Claire Etcherelli
Pourquoi le saut des baleines de Nicolas Cavaillés
Un loup quelque part d'Amélie Cordonnier.
La pensée du moment :
"Les Hommes sont malheureux parce qu'ils ne réalisent pas les rêves qu'ils ont" Jacques Brel.
Re: [McCarthy, Cormac] La route
Un annonceur radio bien connu au Québec, M. René Homier-Roy, a annoncé que ce livre lui avait fait craindre la fin du monde, chose qu'il ne craignait pas auparavant. Piqué par la curiosité, j'ai décidé de le lire. C'est un livre lugubre et gris comme la cendre. La question "pourquoi est-ce que je continue à le lire?" nous revient souvent; c'est parce qu'il y a toujours une étincelle lumineuse qui suit le récit, un espoir que tout peut encore s'améliorer. C'est vrai que c'est dépouillé, mais d'un dépouillement intelligent.
"Lugubre" est, je crois, ce qui décrit le mieux ce récit.
Ma cote: 4/5.
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Moulin-à-Vent- Grand sage du forum
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Re: [McCarthy, Cormac] La route
Une fois n'est pas coutume j'ai acheté ce livre après avoir vu la bande annonce du film.
Pas un coup de foudre immédiat mais j'ai bien aimé ce roman et son écriture sobre qui correspond bien à ce récit un soupçon glauque, j'aurai aimé une suite ...
Pas un coup de foudre immédiat mais j'ai bien aimé ce roman et son écriture sobre qui correspond bien à ce récit un soupçon glauque, j'aurai aimé une suite ...
marie do- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : Assez varié : thriller, roman historique, contemporain, bd .....
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Re: [McCarthy, Cormac] La route
Ma critique:
Ce livre a un style littéraire particulier qui fait parfois perdre le fil de l'histoire. Tout d'abord, il n'y a aucun chapitre. Le livre se lit en continu sans démarcation précise. Il est difficile de savoir combien de jours se sont passés entre le début de l'histoire et la fin de celui-ci. Le titre résume bien son contenu, car il l'homme et le petit, tels qu'ils sont présentés dans le roman sans prénom, ne font qu'avancer sur un route vers le sud tout au long du livre. Les dialogues n'ont pas de contenu et sont même minimalistes et sans intérêt. D'un livre traitant de l'apocalypse je me serais attendue à davantage d'émotions, surtout qu'il s'agit d'un drame, mais j'ai eu de la misère à entrer dans la peau des personnages et à ressentir ce qu'ils vivaient.
De plus, il y a peu d'action. Comme les humains sont presque tous décédés dans les incendies, l'homme et le petit ne rencontrent presque personne sur la route. Les seuls moments d'action sont quand ils rencontrent quelques personnes, mais il n'y a pas d'altercation ou encore de suspense ou l'on se demande ce qu'il va arriver. Le récit est quelque peu redondant, car à chaque deux pages, on retrouve souvent la série d'actions suivantes; avancer sur la route, écouter s'il y a des pas, dormir et manger. Quelquefois la série change et on décrit les maisons et le bateau dans lesquels l'homme cherche de la nourriture lorsqu'il est dans le besoin.
Là ou l'auteur a bien réussi c'est dans sa description de la désolation des lieux et de l'ampleur des villes réduites en cendres. Les métaphores sont bien choisies et on s'imagine bien ce à quoi les lieux ressemblent. La fin est aussi surprenante et relativement bien réussie avec une morale très bonne, mais cela vous le découvrirez si vous lisez le livre. L'action commence un peu quand on arrive à la moitié du récit, pas avant.
Ce roman convient donc aux personnes qui sont adeptes de descriptions bien réalisées, de paysages bien décrits et qui considèrent qu'un style d'écriture plutôt minimaliste est bien adapté pour un roman.
Je donne la note de 2/5.
Ce livre a un style littéraire particulier qui fait parfois perdre le fil de l'histoire. Tout d'abord, il n'y a aucun chapitre. Le livre se lit en continu sans démarcation précise. Il est difficile de savoir combien de jours se sont passés entre le début de l'histoire et la fin de celui-ci. Le titre résume bien son contenu, car il l'homme et le petit, tels qu'ils sont présentés dans le roman sans prénom, ne font qu'avancer sur un route vers le sud tout au long du livre. Les dialogues n'ont pas de contenu et sont même minimalistes et sans intérêt. D'un livre traitant de l'apocalypse je me serais attendue à davantage d'émotions, surtout qu'il s'agit d'un drame, mais j'ai eu de la misère à entrer dans la peau des personnages et à ressentir ce qu'ils vivaient.
De plus, il y a peu d'action. Comme les humains sont presque tous décédés dans les incendies, l'homme et le petit ne rencontrent presque personne sur la route. Les seuls moments d'action sont quand ils rencontrent quelques personnes, mais il n'y a pas d'altercation ou encore de suspense ou l'on se demande ce qu'il va arriver. Le récit est quelque peu redondant, car à chaque deux pages, on retrouve souvent la série d'actions suivantes; avancer sur la route, écouter s'il y a des pas, dormir et manger. Quelquefois la série change et on décrit les maisons et le bateau dans lesquels l'homme cherche de la nourriture lorsqu'il est dans le besoin.
Là ou l'auteur a bien réussi c'est dans sa description de la désolation des lieux et de l'ampleur des villes réduites en cendres. Les métaphores sont bien choisies et on s'imagine bien ce à quoi les lieux ressemblent. La fin est aussi surprenante et relativement bien réussie avec une morale très bonne, mais cela vous le découvrirez si vous lisez le livre. L'action commence un peu quand on arrive à la moitié du récit, pas avant.
Ce roman convient donc aux personnes qui sont adeptes de descriptions bien réalisées, de paysages bien décrits et qui considèrent qu'un style d'écriture plutôt minimaliste est bien adapté pour un roman.
Je donne la note de 2/5.
Re: [McCarthy, Cormac] La route
J'ai apprécié ce livre.
Il est dur, et émouvant.
J'ai apprécié le style d'écriture de l'auteur.
Cependant, je n'ai mis que bien, car la fin, bien qu'émouvante, m'a un peu déçu...
Il est dur, et émouvant.
J'ai apprécié le style d'écriture de l'auteur.
Cependant, je n'ai mis que bien, car la fin, bien qu'émouvante, m'a un peu déçu...
Invité- Invité
Re: [McCarthy, Cormac] La route
Tu n'a pas trouvé que c'était long l'histoire parfois bien qu'émouvant?
Re: [McCarthy, Cormac] La route
Non, mais je l'ai trouvé dur, la longueur ajoutant à ce sentiment... Pour moi, il n'y aurait pas eu ses moments de longueur, on n'aurait pas eu la même impression qu'ils ne s'en sortiraient pas...
Il n'y a que la fin qui m'a laissé perplexe...
Il n'y a que la fin qui m'a laissé perplexe...
Invité- Invité
Re: [McCarthy, Cormac] La route
Mon avis :
Ce roman a tellement fait parler de lui que sa lecture était incontournable. C'est le premier que je lis de l'auteur et ce fût une assez belle réussite malgré quelques points négatifs.
Ce roman est écrit dans un style assez simple, l'écriture est très aérée et du coup les pages se tournent assez vite. Cependant, l'auteur utilise le "et" de façon beaucoup trop systématique, ce qui m'a un peu gênée. Le texte y aurait gagné avec une utilisation plus judicieuse de la ponctuation. Cela étant ce roman se lit tout de même assez facilement.
Les personnages sont assez peu décrits, aucun indice n'est donné sur leurs traits physiques ni leurs caractères. Mais cela ne les empêche pas d'être attachants et on suit leur périple avec intérêt.
L'histoire en elle-même est assez banale de nos jours où l'on parle sans cesse de la fin du monde ; et bien dans ce roman c'est chose faite, la fin du monde s'est produite et seules quelques personnes ont survécu parmi lesquels des gentils et des méchants. Il y a finalement très peu de personnages le roman tournant principalement autour de nos deux héros. Il y a très peu d'interactions avec d'autres personnes ce qui donne au lecteur un sentiment d’oppression, de stress sur ce qui va se passer ensuite... cependant il ne se passe pas grand chose au final. Le père et le fils marchent sur la route en se nourrissant comme ils peuvent, en se cachant au moindre bruit.
Mais tout comme David Vann l'a fait avec Sukwann Island, Cormac McCarthy réussit ici aussi à faire en sorte que le lecteur continue sa lecture malgré le manque cruel d'action que ce soit en termes de rencontres humaines qu'elles soient bonnes ou mauvaises ou en termes d'évènements sur la route de nos protagonistes. Ce roman m'a très fortement fait penser à "Je suis une légende", les personnages principaux isolés, seuls au monde qui tentent de survivre malgré tout.
Cela étant je suis ressortie un peu frustrée de ma lecture tant aucun détail n'est donné sur ce qui a provoqué cette situation, comment le père et le fils se sont retrouvés seuls sur cette route.
Bref, c'est un roman qui globalement m'a plu mais qui ne restera pas dans mes souvenirs de lecture.
Ma note : 6/10
Ce roman a tellement fait parler de lui que sa lecture était incontournable. C'est le premier que je lis de l'auteur et ce fût une assez belle réussite malgré quelques points négatifs.
Ce roman est écrit dans un style assez simple, l'écriture est très aérée et du coup les pages se tournent assez vite. Cependant, l'auteur utilise le "et" de façon beaucoup trop systématique, ce qui m'a un peu gênée. Le texte y aurait gagné avec une utilisation plus judicieuse de la ponctuation. Cela étant ce roman se lit tout de même assez facilement.
Les personnages sont assez peu décrits, aucun indice n'est donné sur leurs traits physiques ni leurs caractères. Mais cela ne les empêche pas d'être attachants et on suit leur périple avec intérêt.
L'histoire en elle-même est assez banale de nos jours où l'on parle sans cesse de la fin du monde ; et bien dans ce roman c'est chose faite, la fin du monde s'est produite et seules quelques personnes ont survécu parmi lesquels des gentils et des méchants. Il y a finalement très peu de personnages le roman tournant principalement autour de nos deux héros. Il y a très peu d'interactions avec d'autres personnes ce qui donne au lecteur un sentiment d’oppression, de stress sur ce qui va se passer ensuite... cependant il ne se passe pas grand chose au final. Le père et le fils marchent sur la route en se nourrissant comme ils peuvent, en se cachant au moindre bruit.
Mais tout comme David Vann l'a fait avec Sukwann Island, Cormac McCarthy réussit ici aussi à faire en sorte que le lecteur continue sa lecture malgré le manque cruel d'action que ce soit en termes de rencontres humaines qu'elles soient bonnes ou mauvaises ou en termes d'évènements sur la route de nos protagonistes. Ce roman m'a très fortement fait penser à "Je suis une légende", les personnages principaux isolés, seuls au monde qui tentent de survivre malgré tout.
Cela étant je suis ressortie un peu frustrée de ma lecture tant aucun détail n'est donné sur ce qui a provoqué cette situation, comment le père et le fils se sont retrouvés seuls sur cette route.
Bref, c'est un roman qui globalement m'a plu mais qui ne restera pas dans mes souvenirs de lecture.
Ma note : 6/10
Invité- Invité
Re: [McCarthy, Cormac] La route
Englouti en quelques heures aujourd'hui, je dois bien avouer que livre m'a conquise.
Même si, peut-être, quelques cauchemars me guettent, une bonne impression me reste à la fin de la lecture.
Cette planète post-apocalyptique n'est pas sans me rappeler Je suis une légende de Richard Matheson. Peu d'humains à l'horizon et les êtres vivants qui restent ne sont pas du tout amicaux. Pas d'animaux en revanche dans cet ouvrage et pas non plus de plantes ayant survécus à une terrible catastrophe.
D'ailleurs, nous ne sommes pas très bien renseignés sur les origines de la catastrophe : le plus plausible étant un incendie géant mais non confirmé par l'auteur.
Les explications de la progressive déchéance humaine ne sont pas non plus très fournies et nous laisse quelque fois dans le doute et le questionnement de ce qui a vraiment pu arriver.
L'écriture est très simple, les dialogues plus qu'épurés et qui rendent l'atmosphère tendue, intrigante et même souvent très inquiétante.
Je n'ai pas trouvé de longueurs tellement j'étais absorbée par la lecture.
Encore un roman qui nous fait réfléchir sur nous, les humains, notre condition et comment serions-nous si une telle catastrophe arrivait sur nous?
Je conseille vivement cette lecture
Même si, peut-être, quelques cauchemars me guettent, une bonne impression me reste à la fin de la lecture.
Cette planète post-apocalyptique n'est pas sans me rappeler Je suis une légende de Richard Matheson. Peu d'humains à l'horizon et les êtres vivants qui restent ne sont pas du tout amicaux. Pas d'animaux en revanche dans cet ouvrage et pas non plus de plantes ayant survécus à une terrible catastrophe.
D'ailleurs, nous ne sommes pas très bien renseignés sur les origines de la catastrophe : le plus plausible étant un incendie géant mais non confirmé par l'auteur.
Les explications de la progressive déchéance humaine ne sont pas non plus très fournies et nous laisse quelque fois dans le doute et le questionnement de ce qui a vraiment pu arriver.
L'écriture est très simple, les dialogues plus qu'épurés et qui rendent l'atmosphère tendue, intrigante et même souvent très inquiétante.
Je n'ai pas trouvé de longueurs tellement j'étais absorbée par la lecture.
Encore un roman qui nous fait réfléchir sur nous, les humains, notre condition et comment serions-nous si une telle catastrophe arrivait sur nous?
Je conseille vivement cette lecture
Invité- Invité
Re: [McCarthy, Cormac] La route
Jamais lu ce livre (il est sur ma liste..). En revanche, son adaptation au cinéma est excellente, tout comme le jeu vidéo largement inspiré de cette oeuvre The last of us.
Invité- Invité
Re: [McCarthy, Cormac] La route
J"ai voté "bien", même tres bien, mais pas un coup de cœur.
Ma critique :
Un fou a appuyé sur le bouton ! Les survivants sont devenus des sauvages. L'homme et son fils descendent "la route" vers le sud et peut être plus de chaleur avec un caddy et un révolver.
Style : Dû au thème, le style est triste, monotone, et lent. Mais on a une formidable leçon d'amour entre un père et son fils :"Dis, tu ne vas pas t'en aller ?"
Ma critique :
Un fou a appuyé sur le bouton ! Les survivants sont devenus des sauvages. L'homme et son fils descendent "la route" vers le sud et peut être plus de chaleur avec un caddy et un révolver.
Style : Dû au thème, le style est triste, monotone, et lent. Mais on a une formidable leçon d'amour entre un père et son fils :"Dis, tu ne vas pas t'en aller ?"
Invité- Invité
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