[Kushner, Ellen] A la pointe de l'épée
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Votre avis sur A la pointe de l'épée d'Ellen Kushner
[Kushner, Ellen] A la pointe de l'épée
Titre : A la pointe de l'épée
Auteur : Ellen Kushner
Editeur : Folio
Nombre de pages : 409
Quatrième de couverture :
Richard Saint-Vière est le plus fameux des tueurs des Bords-d'Eau, le quartier des pickpockets et des prostituées. Aussi brillant qu'impitoyable, violent à ses heures, ce dandy scandaleux gagne sa vie comme mercenaire en vendant ses talents de bretteur au plus offrant, sans trop se soucier de morale. Mais tout va se compliquer lorsque, pour de mystérieuses raisons, certains nobles de la Cité décident de se disputer ses services exclusifs ; Saint-Vière va dès lors se retrouver au cœur d'un inextricable dédale d'intrigues politiques et romanesques qui pourraient bien finir par lui coûter la vie... Au-delà du roman d'aventures mâtiné de mélodrame, au-delà de l'hommage savoureux rendu à Dumas et aux grands récits de cape et d'épée, À la pointe de l'épée est une œuvre forte, profondément dérangeante, sur la nature de la réalité et la moralité de la violence. Une inoubliable galerie de personnages plus grands que nature, désespérés au point de tout risquer.
Mon avis :
J'étais tentée par ce titre à cause de cette petite phrase de présentation "À la pointe de l’épée rend un hommage savoureux au roman d’aventures mâtiné de mélodrame, aux grands récits de cape et d’épée tels le Prisonnier de Zenda d’Anthony Hope et ceux d’Alexandre Dumas." O ciel, Dumas et Hope en guise de référence, quel bonheur, et en plus dans un roman de cape et d'épée fantasy. Hélas, je flottais très haut, portée par mon enthousiasme, la chute fut d'autant plus rude...
D'abord, pourquoi avoir classé ce roman en catégorie SF/fantasy ? Il n'en possède aucun ingrédient, la seule astuce est d'avoir situé l'intrigue dans un pays imaginaire et à une époque indéterminée. Cela aurait pu être le Londres crapuleux du XVIIème siècle par exemple...
Evidemment c'est un cape et d'épée puisque la plupart des protagonistes portent des épées en guise de décoration (la noblesse), tandis que d'autres embrochent à tout va (la plèbe, les bretteurs quoi...). Certains portent des capes, c'est vrai. Et à part ça ? Je dirai que c'est le seul point commun avec les oeuvres de Dumas ou Hope.
Les personnages sont très caricaturaux : les nobles, caractérisés par cette morgue nonchalante, sont retors, lascifs et langoureux, richement habillés, toujours à comploter et intriguer. Ils habitent là-haut sur la colline. Les autres, la plèbe, les bretteurs, les voleurs et prostituées habitent en bas (logique) aux Bords d'Eau. Les uns ont besoin des autres, un certain équilibre règne entre ces deux classes. On y circule à pied ou en carrosse selon sa condition.
Vient ensuite la présentation du protagoniste principal, le plus redouté des bretteurs, Richard Saint-Vière, qui, entre exercices d'assouplissement et duels sur commande, vit une histoire d'amour tordue avec son jeune amant, Alec. Ce dernier est aussi caricatural dans son genre : l'étudiant fauché aux cheveux longs (dont on subodore très vite que bien qu'il vive dans les bas-fonds, il est d'illustre naissance) tourmenté, suicidaire, capricieux... un rebelle quoi. Saint-Vière loue ses talents aux nobles désireux de vider leurs querelles ou de compromettre un de leurs pairs.
Autour du couple infernal, une galerie de personnages à peine esquissés, les habituels portraits de prostituées et pickpockets.
Retour à la noblesse, celle qui intrigue à qui mieux mieux. Ah la belle duchesse Tremontaine, le perfide Lord Ferris, le sage Lord Halliday, l'écervelé et galant Godwin, et le sot mais sensuel Horn... Aucun pour rattraper l'autre ! Ils sont là pour jouer leur rôle, mais ne possèdent aucune réelle profondeur.
Oui, oui, il y a bien des intrigues à la fois amoureuses et politiques, la vieille rengaine du sexe et du pouvoir, mais le tout est assez confus et l'intrigue principale est tout de même très mince. Tout repose sur Saint-Vière qui doit décider s'il doit donner suite ou non à certaines missions bien rétribuées mais un peu délicates, sans compter une vengeance personnelle.
Les dialogues en particulier m'ont parus très plats. Mais le texte est soigné même si de petites maladresses (vocabulaire et tournures de phrases) m'ont parfois gênée (dues à la traduction peut-être ?).
Alors que dire ? Le roman laisse un sentiment d'inachevé, un peu comme si l'auteur avait voulu se faire la main avec son premier cape et d'épée. La lecture n'en est pas ennuyeuse à ce point mais j'ai suivi les quelques péripéties avec indifférence (d'autant plus qu'aucun des personnages ne m'a été sympathique). Je dis "quelques" car le roman met très longtemps à atteindre sa vitesse de croisière; En fait, j'ai commencé à apprécier réellement ma lecture à la page 309 !!! En fait ça manque totalement de panache... et de Fantasy !
Auteur : Ellen Kushner
Editeur : Folio
Nombre de pages : 409
Quatrième de couverture :
Richard Saint-Vière est le plus fameux des tueurs des Bords-d'Eau, le quartier des pickpockets et des prostituées. Aussi brillant qu'impitoyable, violent à ses heures, ce dandy scandaleux gagne sa vie comme mercenaire en vendant ses talents de bretteur au plus offrant, sans trop se soucier de morale. Mais tout va se compliquer lorsque, pour de mystérieuses raisons, certains nobles de la Cité décident de se disputer ses services exclusifs ; Saint-Vière va dès lors se retrouver au cœur d'un inextricable dédale d'intrigues politiques et romanesques qui pourraient bien finir par lui coûter la vie... Au-delà du roman d'aventures mâtiné de mélodrame, au-delà de l'hommage savoureux rendu à Dumas et aux grands récits de cape et d'épée, À la pointe de l'épée est une œuvre forte, profondément dérangeante, sur la nature de la réalité et la moralité de la violence. Une inoubliable galerie de personnages plus grands que nature, désespérés au point de tout risquer.
Mon avis :
J'étais tentée par ce titre à cause de cette petite phrase de présentation "À la pointe de l’épée rend un hommage savoureux au roman d’aventures mâtiné de mélodrame, aux grands récits de cape et d’épée tels le Prisonnier de Zenda d’Anthony Hope et ceux d’Alexandre Dumas." O ciel, Dumas et Hope en guise de référence, quel bonheur, et en plus dans un roman de cape et d'épée fantasy. Hélas, je flottais très haut, portée par mon enthousiasme, la chute fut d'autant plus rude...
D'abord, pourquoi avoir classé ce roman en catégorie SF/fantasy ? Il n'en possède aucun ingrédient, la seule astuce est d'avoir situé l'intrigue dans un pays imaginaire et à une époque indéterminée. Cela aurait pu être le Londres crapuleux du XVIIème siècle par exemple...
Evidemment c'est un cape et d'épée puisque la plupart des protagonistes portent des épées en guise de décoration (la noblesse), tandis que d'autres embrochent à tout va (la plèbe, les bretteurs quoi...). Certains portent des capes, c'est vrai. Et à part ça ? Je dirai que c'est le seul point commun avec les oeuvres de Dumas ou Hope.
Les personnages sont très caricaturaux : les nobles, caractérisés par cette morgue nonchalante, sont retors, lascifs et langoureux, richement habillés, toujours à comploter et intriguer. Ils habitent là-haut sur la colline. Les autres, la plèbe, les bretteurs, les voleurs et prostituées habitent en bas (logique) aux Bords d'Eau. Les uns ont besoin des autres, un certain équilibre règne entre ces deux classes. On y circule à pied ou en carrosse selon sa condition.
Vient ensuite la présentation du protagoniste principal, le plus redouté des bretteurs, Richard Saint-Vière, qui, entre exercices d'assouplissement et duels sur commande, vit une histoire d'amour tordue avec son jeune amant, Alec. Ce dernier est aussi caricatural dans son genre : l'étudiant fauché aux cheveux longs (dont on subodore très vite que bien qu'il vive dans les bas-fonds, il est d'illustre naissance) tourmenté, suicidaire, capricieux... un rebelle quoi. Saint-Vière loue ses talents aux nobles désireux de vider leurs querelles ou de compromettre un de leurs pairs.
Autour du couple infernal, une galerie de personnages à peine esquissés, les habituels portraits de prostituées et pickpockets.
Retour à la noblesse, celle qui intrigue à qui mieux mieux. Ah la belle duchesse Tremontaine, le perfide Lord Ferris, le sage Lord Halliday, l'écervelé et galant Godwin, et le sot mais sensuel Horn... Aucun pour rattraper l'autre ! Ils sont là pour jouer leur rôle, mais ne possèdent aucune réelle profondeur.
Oui, oui, il y a bien des intrigues à la fois amoureuses et politiques, la vieille rengaine du sexe et du pouvoir, mais le tout est assez confus et l'intrigue principale est tout de même très mince. Tout repose sur Saint-Vière qui doit décider s'il doit donner suite ou non à certaines missions bien rétribuées mais un peu délicates, sans compter une vengeance personnelle.
Les dialogues en particulier m'ont parus très plats. Mais le texte est soigné même si de petites maladresses (vocabulaire et tournures de phrases) m'ont parfois gênée (dues à la traduction peut-être ?).
Alors que dire ? Le roman laisse un sentiment d'inachevé, un peu comme si l'auteur avait voulu se faire la main avec son premier cape et d'épée. La lecture n'en est pas ennuyeuse à ce point mais j'ai suivi les quelques péripéties avec indifférence (d'autant plus qu'aucun des personnages ne m'a été sympathique). Je dis "quelques" car le roman met très longtemps à atteindre sa vitesse de croisière; En fait, j'ai commencé à apprécier réellement ma lecture à la page 309 !!! En fait ça manque totalement de panache... et de Fantasy !
Dernière édition par Folfaerie le Mar 30 Mar 2010 - 18:17, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Kushner, Ellen] A la pointe de l'épée
J'ai édité pour ajouter le titre, peux tu mettre le visuel de la couverture?
Invité- Invité
Re: [Kushner, Ellen] A la pointe de l'épée
Merci ! je n'avais même pas remarqué que j'avais oublié le titre...
Invité- Invité
Re: [Kushner, Ellen] A la pointe de l'épée
Flute, je pensais qu'il était bien moi ce roman. ce que tu en dis me refroidit folfaerie!
Invité- Invité
Re: [Kushner, Ellen] A la pointe de l'épée
Merci Folfaerie
Pour en revenir à ta critique, 400 pages peuvent parfois nous sembler très longues alors que d'autres fois, c'est 'linverse
Pour en revenir à ta critique, 400 pages peuvent parfois nous sembler très longues alors que d'autres fois, c'est 'linverse
Invité- Invité
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