[Lévy, Justine] Mauvaise fille
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[Lévy, Justine] Mauvaise fille
Auteur : Justine Lévy
Titre : Mauvaise fille
Editeur : Stock
Edité en : septembre 2009
Nombre de pages : 194
Quatrième de couverture :
" Maman est morte, je suis maman, voilà, c'est simple, c'est aussi simple que ça, c'est notre histoire à toutes les trois. Tu en mets du temps à raconter les histoires, je me disais quand elle me racontait une histoire dans mon lit. Là c'est allé vite, si vite, le regard de maman dans le regard de ma fille, c'est là qu'elle est, c'est là que je la retrouve, et dans ses gestes aussi, dans les gestes impatients, un peu brusques, de ma petite fille doublement aimée. Maman vit en Angèle qui court sur une pelouse interdite. Maman me parle et me sourit quand Angèle lance son regard de défi aux adultes qui la rattrapent et la grondent. Maman est là quand Angèle tombe et se relève aussitôt, les dents serrées, pour ne pas pleurer. Elle est dans le cri qu'elle ne pousse pas, dans sa petite grimace d'enfant crâne qui ne compose pas. Partout, dans mon enfant, ma mère a laissé son empreinte. "
Mon avis :
J'ai découvert Justine Lévy avec son précédent roman, Rien de grave, que j'avais lu sans connaître toute l'histoire people et sans savoir qu'elle était la fille de Bernard-Henri Lévy, je pense que c'est important de le préciser. Je l'ai donc lu sans préjugés, sans rien attendre, et j'ai été bluffée par son talent et sa maîtrise des mots qui ont su me toucher. J'ai d'ailleurs lu ce livre plusieurs fois. C'est donc avec beaucoup d'impatience que j'attendais la sortie de son nouvel opus, et voilà, aujourd'hui c'est chose faite et je ressors de cette lecture toute chamboulée. Pourquoi ? Parce que le thème me touche particulièrement et me renvoie à mes souvenirs, à mon histoire, mais aussi parce que j'ai, encore une fois, été transportée par ses mots dans un tourbillon d'émotions diverses et variées. J'avais envie de crier, de pleurer, et même si ce ne fût pas une lecture facile, je suis contente d'avoir pu m'identifier à la narratrice, de lui avoir laissé mettre des mots sur ma douleur, ma rancœur.
Justine Lévy parle, comme dans ses précédents livres, de la maladie de sa mère et de leur relation difficile et particulière. Je ne sais pas où est le vrai, où est le faux, et je ne veux pas le savoir. L'émotion est là et c'est tout ce qui importe. La narratrice s'appelle Louise, et cette jeune femme tombe enceinte par accident, alors que sa mère se meurt d'un cancer dans une chambre d'hôpital. Louise ne se sent pas prête à affronter la maternité et refuse de croise que sa mère va mourir. Elle n'ose pas lui en parler, se sent coupable de porter la vie alors que sa mère s'éteint. Elle va jusqu'à ce sentir responsable en pensant que l'être qui grandit dans son ventre aspire le peu de vie qu'il reste à sa mère. Elle revient sur ses souvenirs, bons et mauvais, sur son enfance difficile, sur l'absence de sa mère paumée et droguée, sur ce qu'elle a aimé, ce qu'elle regrette. Et puis des fois, elle nous parle de son enfant, de sa petite fille qui lui rappelle tant sa mère. Cette mère qui vit dans les rires, les sourires, et les colères de son enfant. Cette mère qui sera toujours là, quoi qu'il arrive. On ne remplace pas une maman.
Comme je l'ai dit plus haut, ce roman m'a bouleversée. Justine Lévy, avec son style bien à elle, sait peindre les émotions, la douleur, l'amour, la haine, comme personne. Ses mots sont justes, durs, elle vous envoie sa peine en pleine figure, elle vous crache sa douleur, elle n'hésite pas à dire ce que les autres taisent, elle vous prend aux tripes, aspire votre air, et ne vous repose qu'une fois le livre terminé. Un livre choc, dur, mais salvateur. Un livre difficile mais plein d'espoir. Un livre à lire absolument !
Invité- Invité
Re: [Lévy, Justine] Mauvaise fille
Je le note, je ne connais pas du tout cet auteur. En tout cas, la critique et le résumé donnent envie de découvrir ce livre !
Invité- Invité
Re: [Lévy, Justine] Mauvaise fille
Ce roman m'a beaucoup touché, j'ai ressenti la douleur de Louise et je partage sa peine. C'est vrai que les relations entre une mére et une fille ne sont pas toujours faciles mais notre maman reste toujours au fond de notre coeur.
Invité- Invité
Re: [Lévy, Justine] Mauvaise fille
Et voici mon avis sur ce livre à côté duquel je suis passée, gênée par les style( ou plutôt ce qui m'a paru une absence de style) de cette auteure
J'avais lu de très bonnes critiques sur ce livre, sélectionné pour le prix Goncourt 2009. Et j'en attendais donc beaucoup. Trop sûrement car je suis passée complètement à côté de cette histoire.
Ce livre est avant tout une auto-fiction: l'héroïne Louise, c'est Justine levy; la mère malade, Alice dans le livre, c'est Isabelle Doutreluigue, la mère de Justine Levy. Et le père, Bernard , c'est bien sûr Bernard Henry Levy
Louise pense qu'elle est une mauvaise fille, et que sa mère est une mauvaise mère. Sa mère, hospitalisée suite à un cancer, meurt alors qu'Alice est enceinte. Alice pense qu'elle va être une mauvaise mère à son tour avec sa fille Angèle. Voilà en gros ce que raconte ce livre. Sujet plutôt symbolique mais qui tourne en rond tout au long de ces presque 200 pages.
Ce n'est pas le sujet qui m'a déplu, car au fond l'histoire par elle -même est émouvante .
C'est le style de Justine Levy qui m'a gênée, (ou plutôt-et ceci n'est que mon avis, et je ne suis en aucun cas critique littéraire - son absence de style). Les phrases m'ont paru lourdes, artificielles, et le tout dénué d'émotion. Peut être est-ce volontaire de la part de l'auteur et apparemment ceci a marché avec de nombreux lecteurs, mais, comme on dit, tous les goûts sont dans la nature (ou il y a autant de livres que de lecteurs), et mon avis subjectif de lectrice est que je n'ai pas aimé ce livre.
En résumé, grosse déception
Note 08/20
J'avais lu de très bonnes critiques sur ce livre, sélectionné pour le prix Goncourt 2009. Et j'en attendais donc beaucoup. Trop sûrement car je suis passée complètement à côté de cette histoire.
Ce livre est avant tout une auto-fiction: l'héroïne Louise, c'est Justine levy; la mère malade, Alice dans le livre, c'est Isabelle Doutreluigue, la mère de Justine Levy. Et le père, Bernard , c'est bien sûr Bernard Henry Levy
Louise pense qu'elle est une mauvaise fille, et que sa mère est une mauvaise mère. Sa mère, hospitalisée suite à un cancer, meurt alors qu'Alice est enceinte. Alice pense qu'elle va être une mauvaise mère à son tour avec sa fille Angèle. Voilà en gros ce que raconte ce livre. Sujet plutôt symbolique mais qui tourne en rond tout au long de ces presque 200 pages.
Ce n'est pas le sujet qui m'a déplu, car au fond l'histoire par elle -même est émouvante .
C'est le style de Justine Levy qui m'a gênée, (ou plutôt-et ceci n'est que mon avis, et je ne suis en aucun cas critique littéraire - son absence de style). Les phrases m'ont paru lourdes, artificielles, et le tout dénué d'émotion. Peut être est-ce volontaire de la part de l'auteur et apparemment ceci a marché avec de nombreux lecteurs, mais, comme on dit, tous les goûts sont dans la nature (ou il y a autant de livres que de lecteurs), et mon avis subjectif de lectrice est que je n'ai pas aimé ce livre.
En résumé, grosse déception
Note 08/20
Invité- Invité
Re: [Lévy, Justine] Mauvaise fille
Mes impressions :
Ce livre se lit comme si nous lisions un journal intime. Parfois, il renvoie à ce que nous connaissons, à ce que nous avons déjà ressenti et parfois nous nous demandons pourquoi une personne se met à raconter sa vie ainsi. Ce que j’ai lu m’a renvoyé à un précédent livre de Justine Lévy, Le rendez-vous où elle parle longuement de sa mère. Ce qui est également le cas ici. Pourtant, on fait le rapprochement sans le faire vraiment. Parce qu’il est assez difficile de différencier le vrai du faux et au fond, je me demande si cela a vraiment de l’importance. Quoiqu’il en soit, il y a beaucoup « d’elle » dans ce livre, que ce soit sa propre histoire ou non.
Ce genre de livre est agréable, se lit vite mais il ne fait pas voyager, il ne fait que nous ramener encore plus près de là où nous sommes déjà.
La narratrice, Louise tombe enceinte au moment à sa mère se meurt à cause d’un cancer. Tout le livre relate de leur relation tumultueuse depuis l’enfance, entre indifférence, amour et tendresse. Mais au fond, la narratrice parle surtout d’elle. Elle par rapport à sa mère, elle par rapport à son père, elle par rapport à son compagnon Pablo, par rapport à son futur enfant.
En fin de compte, elle est égoïste. Elle prend soin de sa mère, dans ses derniers moments mais c’est pour éviter ou plutôt atténuer la culpabilité qui la ronge sans cesse. Elle en veut à son enfant de prendre tant de place alors qu’il n’est même pas déjà là. C’est une personne en proie à ses états d’âme, comme nous tous mais qui a l’air de complaire ainsi.
En bref, une lecture sympathique mais pas le genre de livres qui laisse un souvenir impérissable.
Ce livre se lit comme si nous lisions un journal intime. Parfois, il renvoie à ce que nous connaissons, à ce que nous avons déjà ressenti et parfois nous nous demandons pourquoi une personne se met à raconter sa vie ainsi. Ce que j’ai lu m’a renvoyé à un précédent livre de Justine Lévy, Le rendez-vous où elle parle longuement de sa mère. Ce qui est également le cas ici. Pourtant, on fait le rapprochement sans le faire vraiment. Parce qu’il est assez difficile de différencier le vrai du faux et au fond, je me demande si cela a vraiment de l’importance. Quoiqu’il en soit, il y a beaucoup « d’elle » dans ce livre, que ce soit sa propre histoire ou non.
Ce genre de livre est agréable, se lit vite mais il ne fait pas voyager, il ne fait que nous ramener encore plus près de là où nous sommes déjà.
La narratrice, Louise tombe enceinte au moment à sa mère se meurt à cause d’un cancer. Tout le livre relate de leur relation tumultueuse depuis l’enfance, entre indifférence, amour et tendresse. Mais au fond, la narratrice parle surtout d’elle. Elle par rapport à sa mère, elle par rapport à son père, elle par rapport à son compagnon Pablo, par rapport à son futur enfant.
En fin de compte, elle est égoïste. Elle prend soin de sa mère, dans ses derniers moments mais c’est pour éviter ou plutôt atténuer la culpabilité qui la ronge sans cesse. Elle en veut à son enfant de prendre tant de place alors qu’il n’est même pas déjà là. C’est une personne en proie à ses états d’âme, comme nous tous mais qui a l’air de complaire ainsi.
En bref, une lecture sympathique mais pas le genre de livres qui laisse un souvenir impérissable.
Invité- Invité
Re: [Lévy, Justine] Mauvaise fille
Mon ressenti
C’est l’histoire d’une filiation autour d’une mère vis à vis de sa fille, elle-même devenant mère. L’histoire pourrait tomber dans le banal et les clichés. Tout en finesse, Justine Lévy raconte ces relations faites de tendresse, de rejet , d’amour et de haine. Ce n’est pas simple d’être la fille de… de devenir soi même parent en faisant prendre un grade supplémentaire à son parent. C’est la roue de la vie. L’une s’ouvre à ce rôle alors que l’autre le ferme.
Au travers des relations de Louise à sa mère, la maladie apparaît et la fin inéluctable approche au même rythme que la vie croit dans son ventre. C’est ce va et vient entre mère et fille, allant de la mort vers la vie ou de la vie vers la mort… comment se sentir heureuse avec cette grossesse quand votre mère se meurt ? comment transmettre à cet être qui se construit, tout, sauf la mort ? Comment continuer à relationner avec cet être que vous ne reconnaissez plus, dont vous avez besoin pour avancer sur le chemin de la construction de la vie ?
Sans faux semblant, j’ai pris de plein fouet, la rage, la colère, la haine de Louise vis à vis de sa mère, son besoin d’identification et en même temps son besoin d’autonomie… entre retour sur son enfance, ses manques et ses questionnements sur le fait qu’elle même devient mère. Quelle mère fera-telle ? Car en fait, il est facile d’être en colère, d’avoir la haine ou d’aimer… mais expliquer, s’affranchir, ne pas recommencer… ce n’est pas si simple. La vie nous apprend une chose, au fil de nos étapes de grandissement, nous faisons le maximum avec ce que nous avons au moment où nous le faisons.
Qui ne sait pas dit : « je ferai mieux qu’eux … je ne ferai jamais cela… » et j’en passe… Nous faisons tous des erreurs, il faut simplement apprendre à les accepter, et être indulgent.
Rentrer dans l’histoire de Louise, c’est aussi se reconnaître dans son cheminement de jeune maman, ses doutes, ses craintes, ses remises en cause.. un regard sans concession parfois mais tellement vrai… sans oublier cette pointe d’humour qui rythme les pages du livre
A découvrir absolument
C’est l’histoire d’une filiation autour d’une mère vis à vis de sa fille, elle-même devenant mère. L’histoire pourrait tomber dans le banal et les clichés. Tout en finesse, Justine Lévy raconte ces relations faites de tendresse, de rejet , d’amour et de haine. Ce n’est pas simple d’être la fille de… de devenir soi même parent en faisant prendre un grade supplémentaire à son parent. C’est la roue de la vie. L’une s’ouvre à ce rôle alors que l’autre le ferme.
Au travers des relations de Louise à sa mère, la maladie apparaît et la fin inéluctable approche au même rythme que la vie croit dans son ventre. C’est ce va et vient entre mère et fille, allant de la mort vers la vie ou de la vie vers la mort… comment se sentir heureuse avec cette grossesse quand votre mère se meurt ? comment transmettre à cet être qui se construit, tout, sauf la mort ? Comment continuer à relationner avec cet être que vous ne reconnaissez plus, dont vous avez besoin pour avancer sur le chemin de la construction de la vie ?
Sans faux semblant, j’ai pris de plein fouet, la rage, la colère, la haine de Louise vis à vis de sa mère, son besoin d’identification et en même temps son besoin d’autonomie… entre retour sur son enfance, ses manques et ses questionnements sur le fait qu’elle même devient mère. Quelle mère fera-telle ? Car en fait, il est facile d’être en colère, d’avoir la haine ou d’aimer… mais expliquer, s’affranchir, ne pas recommencer… ce n’est pas si simple. La vie nous apprend une chose, au fil de nos étapes de grandissement, nous faisons le maximum avec ce que nous avons au moment où nous le faisons.
Qui ne sait pas dit : « je ferai mieux qu’eux … je ne ferai jamais cela… » et j’en passe… Nous faisons tous des erreurs, il faut simplement apprendre à les accepter, et être indulgent.
Rentrer dans l’histoire de Louise, c’est aussi se reconnaître dans son cheminement de jeune maman, ses doutes, ses craintes, ses remises en cause.. un regard sans concession parfois mais tellement vrai… sans oublier cette pointe d’humour qui rythme les pages du livre
A découvrir absolument
Pinky- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Lévy, Justine] Mauvaise fille
Je me demande pourquoi j'ai attendu aussi longtemps avant de finir Mauvaise fille de Justine Lévy. Je l'ai acheté il y a quelques années, j'ai commencé à le dévorer et à l'adorer, puis, sans raison apparente, je l'ai abandonné. Hier, je l'ai repris de la première page, et j'ai (à nouveau) adoré ce roman.
Le personnage de Louise me ressemble tellement, je pense que c'est ce qui m'a fait abandonner le roman, la première fois.
Cette idée d'une vie qui s'arrête alors qu'une autre naît, c'est une idée touchante, réelle. Cette petite fille qui va devenir mère, ces craintes qui me semblent universelles, ces envies de tout ficher en l'air, si caractéristiques des peureux, cet homme qui semble si parfait, ce père si fort, cette mère tellement aimée, TOUT est justement raconté. Ce roman est comme une douceur légèrement acidulée, tendre et provocant.
L'écriture de Justine Lévy est magique, pleine de poésie, j'aime la façon dont l'auteur dresse des suites de mots, presque des listes.
Ce roman est un coup de cœur, même si je trouve mal mes mots pour le raconter. Peut-être parce qu'il ne se raconte pas, qu'il doit juste se lire...
Je pense lire d'autres romans de Justine Lévy.
Le personnage de Louise me ressemble tellement, je pense que c'est ce qui m'a fait abandonner le roman, la première fois.
Cette idée d'une vie qui s'arrête alors qu'une autre naît, c'est une idée touchante, réelle. Cette petite fille qui va devenir mère, ces craintes qui me semblent universelles, ces envies de tout ficher en l'air, si caractéristiques des peureux, cet homme qui semble si parfait, ce père si fort, cette mère tellement aimée, TOUT est justement raconté. Ce roman est comme une douceur légèrement acidulée, tendre et provocant.
L'écriture de Justine Lévy est magique, pleine de poésie, j'aime la façon dont l'auteur dresse des suites de mots, presque des listes.
Ce roman est un coup de cœur, même si je trouve mal mes mots pour le raconter. Peut-être parce qu'il ne se raconte pas, qu'il doit juste se lire...
Je pense lire d'autres romans de Justine Lévy.
Invité- Invité
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